Tous les articles par Jacqueline Collard

Colloque Primequal 18-19 octobre sur l’air intérieur à Marseille

PRIMEQUAL (programme de recherche interorganisme pour une meilleure qualité de l’air à l’échelle locale) a été lancé en 1995, par le Ministère de l’Ecologie, du Développement Durable, des Transports et du Logement (MEDDTL) et l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie (ADEME).

Ce programme est mis en œuvre par le MEDDTL et l’ADEME. Il vise à fournir les bases scientifiques et les outils nécessaires aux décideurs et aux gestionnaires de l’environnement pour surveiller et améliorer la qualité de l’air afin de réduire les risques pour la santé et l’environnement.

Il présente la particularité de rassembler plusieurs communautés scientifiques concernées par la pollution de l’air et ses impacts : sciences physiques (métrologie, chimie, dynamique, météorologie, …), sciences de la vie (biologie, médecine, épidémiologie, écologie, …), mathématiques (modélisation, statistiques) et sciences sociales (économie, sociologie, psychologie,…).

Il procède par lancement d’appels à propositions de recherche et veille à assurer une valorisation aussi large que possible des résultats qui en découlent (publications, colloques, site web,…).

Depuis 1996, il s’articule avec le PREDIT (Programme interministériel de recherche et d’innovation dans les transports terrestres) au niveau du Groupe 1 sur la thématique Energie-Environnement.

Ce nouveau colloque a permis de faire le point des connaissances avec les recherches exclusivement ciblées sur l’air intérieur et les conséquences:  Avec plus de 80% du temps passé dans les espaces clos, la qualité de l’air intérieur s’impose comme une préoccupation sanitaire majeure pour les populations et les pouvoirs publics. Les mutations actuelles observées dans le domaine de la construction et l’évolution des connaissances sur les agents de contamination font émerger de nouveaux questionnements sur le confort et la protection des personnes dans les nouveaux lieux de vie.

Lors du colloque, organisé avec le concours de l’INERIS et du Laboratoire de Chimie de l’Environnement (LCE) de l’université d’Aix-Marseille, quatre thèmes ont été abordés :  Qualité de l’air intérieur : quelle spécificité, action publique et outils d’information ?

  • Nouveaux bâtiments : nouveaux enjeux de la qualité de l’air intérieur ?
  • Contamination biologique : comment orienter l’action ?
  • Multipollution : quelles valeurs de référence ?

L’ASN épingle les pratiques d’EDF

Nous répercutons cet article fort important: L’Autorité de sûreté nucléaire saisit le procureur sur des pratiques irrégulières d’EDF et Areva NP

Suite aux pratiques irrégulières d’EDF et Areva au sujet des pièces défectueuses, l’ASN a entamé une démarche judiciaire auprès du procureur de la République. Elle a également fait part de sa volonté de tout « purger et revérifier ».

« Ce qui me choque et ce qui doit choquer beaucoup de parlementaires ici présents, ce sont les résultats tronqués, je trouve cela dramatique. Est-ce que cela ne peut pas remettre en cause toute la filière du nucléaire française ? […] Est ce qu’il y a des sanctions ?« .

Au cours de l’audition sur la sûreté des équipements nucléaires, organisée par l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et techniques (OPECST), le sénateur Christian Namy (UDI-UC) résumait ainsi les interrogations principales évoquées le 25 octobre au soir. Les représentants d’EDF et d’Areva NP se voulaient rassurants. Toutes les démarches entreprises pour remédier aux anomalies, pointées du doigt par l’Autorité de sûreté nucléaire (ANS), ont été longuement détaillées. La direction du gendarme de l’atome a toutefois indiqué qu’elle avait initié une démarche judiciaire auprès du procureur de la République.centralesL’échange entre les acteurs du nucléaire français et les élus parlementaires s’est concentré autour des dossiers dits « barrés » : des omissions, des modifications de valeurs chimiques et des défauts de traçabilité ont été découverts sur 283 dossiers de fabrication d’Areva en lien avec des équipements nucléaires. 88 d’entre eux concernaient des pièces actuellement en fonctionnement. L’audition a donc tout d’abord donné lieu à un repentir de la part de Bernard Fontana, PDG d’Areva NP : « Ce sont des pratiques inacceptables […] Nous voulons purger le passé« . Et Laurent Thieffry, directeur du projet Flamanville 3, d’énumérer toutes les démarches permettant au premier fournisseur énergétique français d’assurer la sûreté du parc nucléaire français.

Une version corroborée par Dominique Minière, directeur exécutif d’EDF en charge de la direction du parc nucléaire et thermique : « Sur les 88 irrégularités relevées sur le parc en exploitation, dès mai [2016] nous étions en mesure d’arriver à la conclusion que pour 87 d’entre elles, la sûreté des réacteurs n’était pas remise en cause« . Pour la 88ème anomalie, qui concernait le deuxième réacteur de la centrale de Fessenheim (Haut-Rhin), des analyses plus poussées ont conduit à des conclusions similaires, toujours selon le directeur exécutif..

De nouvelles vérifications nécessaires

Ces mesures n’ont pas encore révélé toutes les irrégularités pouvant avoir des conséquences sur la sûreté du nucléaire français. Le président de l’ASN, Pierre-Franck Chevet, estime « qu’il y a une nécessité absolue d’aller purger et revérifier, notamment [dans l’usine du] Creusot. D’autres fabrications sont potentiellement concernées, d’autres usines qu’il faut aussi aller vérifier. Il y en a deux, principalement : Saint-Marcel (Saône-et-Loire) et Jeumont (Nord)« . Des écarts ont, en effet, été constatés en juillet 2016 sur des dossiers dits « non-barrés ». Concernant seulement le nucléaire, 6.000 dossiers devront encore être passés au crible d’autorités indépendantes convoquées par EDF pour l’année 2017.

A la deuxième question du sénateur Christian Namy, le président de l’ASN évoquait la procédure judiciaire qui pourrait être prochainement enclenchée : « Nous avons été amenés à réagir, compte tenu des faits [de falsifications de dossiers et de manque de communication aux autorités compétentes, ndlr], en faisant un signalement au procureur de la République au titre de l’article 40 du code de procédure pénale« . Pour EDF et Areva NP, la purge ne semble pas prête de s’achever.

Accord historique à Kigali sur les gaz HFC

197 Etats signataires du protocole de Montréal, pour le 28e sommet des parties au protocole, réunis à Kigali ont promis de mettre fin d’ici à 2050 aux hydrofluorocarbures, c’est une nouvelle victoire dans la lutte contre le changement climatique.

Et, à la différence de l’accord de Paris, le protocole de Montréal est un traité coercitif qui engage tous les pays dans des mesures d’atténuation obligatoires, et qui est soutenu par des sanctions. Une bonne nouvelle, donc, pour l’application du traité. « C’est une grande victoire pour le climat, confirme Miguel Arias Cañete, commissaire européen au climat et à l’énergie.

.Les HFC sont de redoutables gaz à effet de serre,( présents dans certains aérosols ou pour la fabrication de mousses isolantes ou comme réfrigérants, dans les climatiseurs et les réfrigérateurs),proportionnellement bien pires que le dioxyde de carbone, et leurs émissions augmentent à un rythme de 10-15% par an.Les HFC sont utilisés depuis les années 1990 en remplacement des CFC (chlorofluorocarbures), principaux responsables de la destruction de la couche d’ozone. Mais s’ils sont bons pour l’ozone, ils se sont révélés désastreux pour le climat ,d’où l’idée, lancée dès 2009, d’un amendement au Protocole de Montréal pour leur suppression. Selon une étude de l’université de Berkeley, leurs émissions progressent aujourd’hui à un rythme annuel de 10 à 15 %.

Grâce aux efforts consentis à propos des CFC depuis cette date, le trou dans la couche d’ozone a diminué d’une superficie égale à celle de l’INDE. Aussi peut-on envisager une pareille amélioration pour l’abandon des HFC: Selon Clare Perry, une responsable de l’ONG Environmental Investigation Agency, « aucun pays ne veut être responsable de l’échec de la plus grande avancée de l’année 2016 en matière de climat. »

La communauté internationale a adopté samedi à Kigali un calendrier en vue de l’élimination progressive des hydrofluorocarbures (HFC), gaz extrêmement nocifs pour le climat utilisés dans les réfrigérateurs et climatiseurs, les pays riches étant appelés à agir les premiers.

Le calendrier adopté samedi prévoit qu’un premier groupe de pays, ceux dits « développés », réduise sa consommation de HFC de 10% d’ici à 2019 par rapport aux niveaux de 2011-2013, ce chiffre devant passer à 85% d’ici à 2036.

Un deuxième groupe de pays « en voie de développement », dont la Chine, plus grand producteur mondial de HFC, et les pays africains, s’est engagé à entamer la transition en 2024. Une réduction de 10% par rapport aux niveaux de 2020-2022 devra être atteinte pour 2029, cette réduction devant atteindre 80% d’ici à 2045.

Un troisième groupe de pays également « en voie de développement » incluant l’Inde, le Pakistan, l’Iran, l’Irak et les pays du Golfe s’est, quant à lui, engagé à commencer le gel en 2028, une diminution de 10% par rapport à la période 2024-2026 devant être atteinte pour 2032, puis de 85% pour 2047.

« L’année passée à Paris (lors de la COP21), nous avions promis de protéger le monde des pires effets du changement climatique. Aujourd’hui, nous honorons cette promesse », a réagi le directeur du Programme des Nations unies pour l’environnement, Erik Solheim dans un communiqué.

 

 

14 0ctobre journée du gaspillage alimentaire

A l’occasion de la Journée nationale de lutte contre le gaspillage, la chercheuse grenobloise Mia Birau décrypte « les mécanismes psychologiques, largement inconscients, qui conduisent au gaspillage alimentaire »

On considère que  chaque Français jette chaque année 29 kg d’aliments chaque année chez soi, et 155 kg pour l’ensemble de la chaîne alimentaire. La valeur de la nourriture ainsi perdue représente 240 euros par an et par personne.

Mia Birau explique les ressorts conscients et inconscients qui conduisent les consommateurs à jeter autant d’aliments alors que de plus en plus la prise de conscience de ce gaspillage émerge dans notre société: il en ressort une culpabilité face à certaines campagnes:Si le  message est culpabilisant, il se produit l’effet inverse à celui recherché : les consommateurs, sous-estimant leur gaspillage, ils ne se sentent ainsi pas coupables. Au contraire , si le message souligne la part de responsabilité des distributeurs et des restaurateurs, le consommateur est plus disposé à faire des efforts pour  réduire ce gaspillage, alors il ne se sent pas le seul concerné.Ces  études montrent aussi que lorsqu’on explique que c’est facile de réduire son gaspillage, en somme, que l’on fait appel à la confiance du consommateur, le sentiment d’être accusé s’atténue. Le consommateur est alors disposé à faire plus d’efforts.

Il faut dire que longtemps le gaspillage s’explique-t-il en partie par la prééminence de normes sociales, hygiénistes ? Certains mécanismes psychologiques, largement inconscients, conduisent en effet à ce gaspillage.Les dates de Péremptions DLO et DLV sont souvent peu explicites pour l’acheteur et l’incitent  trop souvent à jeter des aliments achetés qui sont stockés soit dans son réfrigérateur ou son placard!Les indications « garder au frais » ou « garder dans un endroit sec », sont souvent insuffisantes car trop générales et relèvent souvent d’une date optimale d’utilisation.

Autre remarque: le moment où l’on fait ses achats alimentaires: si c’est l’heure du repas  il a été vérifié que , notre inconscient contrecarre les motivations qui ont guidé l’achat alors qu’il était prévu de penser à l’équilibre , à la diététique. De même les habitudes, restent souvent présentes alors que la notion de gaspillage s’installe et réoriente achats et mise au rebut.avant les éboueurs

On voit qu’il est nécessaire d’améliorer  la législation sur les étiquettes et de faire leur connaissance dés que possible chez les enfants.

La loi Abeille sur la transparence de la mise en place des antennes relais ébréchée

Nous transmettons l’information qui nous semble préoccupante dans le contexte où cette loi votée en 2014 n’a toujours pas vue de décrets d’applications à ce jour.

Communiqué de Presse de Robin des toits du 13 octobre :
Loi ondes : le lobby des opérateurs n’aime pas la démocratie et trouve un ministre et des députés obligeants
Le lobby des opérateurs n’est jamais parvenu à digérer le vote de la loi Abeille sur les ondes du 9
Février 2014. En catimini, dans la nuit du 11 au 12 Octobre 2016, le lobby s’est trouvé quelques
députés obligeants qui ont fait passer des amendements dans une loi sur les territoires de montagne pour réduire à rien les dispositifs démocratiques mis en place par la loi Abeille autour de
l’implantation des antennes-relais, ceci avec le soutien du ministre de l’aménagement du territoire
Jean-Michel BAYLET. Un vrai recul qui va à nouveau donner une image déplorable de la politique.
Il avait fallu 3 ans pour faire voter la loi Abeille qui permettait de limiter l’exposition du public aux radiofréquences émises par les technologies du sans-fil (antennes-relais, portables, Wifi, etc.), qui redonnait des pouvoirs aux élus locaux, qui introduisait de la démocratie autour du déploiement de ces équipements.
Jean-Michel BAYLET, qui est aussi ministre des collectivités territoriales, préfère donc soutenir les
opérateurs et priver les élus locaux et les citoyens de leurs droits à l’information, à la transparence, à la concertation.
Il faut aussi rappeler le contexte : pour l’Organisation Mondiale de la Santé les radiofréquences
sont des cancérogènes possibles. Et les compagnies d’assurance sont tellement persuadées de la
nocivité de ces ondes que, comme elles l’avaient naguère fait pour l’amiante, elles refusent de
couvrir les risques sanitaires liés à l’exposition aux radiofréquences.

« Robin des Toits fait part de sa consternation et appelle le gouvernement et les sénateurs, qui vont prochainement examiner ce texte, à redonner à la loi « Abeille » ses dispositifs démocratiques et de protection de la population », selon Etienne Cendrier, porte-parole de l’association.
Contact presse :
Etienne Cendrier
Porte-Parole national

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