Tous les articles par Jacqueline Collard

Des épandages de pesticides déclarés inappropriés

Deux propriétés viticoles du Bordelais en appellation Côtes-de-bourg ont été mises en examen le 17 octobre pour « usage inapproprié de produits phytopharmaceutiques » soupçonnés d’être à l’origine de malaises et de nausées chez des élèves d’une école primaire en mai 2014.

Les deux exploitations ont été mises en examen dans le cadre d’une information judiciaire ouverte le 30 décembre 2015 à la suite d’une plainte de la Société pour l’étude, la protection et l’aménagement de la nature dans le Sud-Ouest (Sepanso), une fédération d’associations de l’environnement  à laquelle s’est associée Générations futures . Cette dernière avait engagé une étude démontrant la contamination de cheveux d’enfants suite à ces épandages trop rapprochés sur des vignobles en proximité de leur école. En effet dés le  5 mai 2014, une vingtaine d’élèves de l’école primaire de Villeneuve-de-Blaye, dans la Gironde, avaient été pris de malaises ou de maux de gorge et de picotements aux yeux. Un enquête administrative de l’Agence régionale de santé ( ARS Aquitaine) avait été diligentée à ce propos.

Selon les documents de la direction régionale de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (Draaf) d’Aquitaine, deux exploitants, l’un conventionnel (Château Castel La Rose), l’autre bio (Château Escalette), ont traité des parcelles riveraines de l’école le 5 mai 2014. Et les deux types de produits fongicides (mancozèbe, mefenoxam et spiroxamine pour le premier, bouillie bordelaise, cuivre et soufre pour le second) pourraient, en cas d’exposition aigüe, être à l’origine des symptômes éprouvés par les écoliers et leur institutrice.

 Cela a conduit que depuis le mois de juillet, la filière viticole bordelaise et les autorités régionales ont  signé un plan visant à  réduire  dans les meilleurs délais l’utilisation de pesticides.

Les bienfaits du vélo au delà de la pollution

Nous relayons une étude qui répond à de nombreuses interrogations à ce sujet :

Des chercheurs de l’université de Cambridge, au Royaume-Uni, ont étudié après combien de temps la pollution atmosphérique annule les bénéfices pour la santé de la pratique du vélo dans plusieurs grandes villes européennes.

« Bouger » est l’injonction sanitaire que vous entendez à longueur de publicités, et le vélo est une excellente manière de concilier le temps de déplacement avec une activité physique modérée mais bénéfique pour le cœur, et la santé généralement. Mais, comme beaucoup de citoyens hésitant à circuler entre les pots d’échappement et leur lot de particules fines, les scientifiques de l’université de Cambridge se sont demandés si, finalement, il ne valait pas mieux garder la petite reine au garage.

 Pour répondre à cette question, les chercheurs ont comparé la densité moyenne des particules fines en suspension dans l’air de grandes métropoles, avec les données de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Ils ont ainsi identifié le « point de bascule » au-delà duquel les bénéfices de l’activité physique sont contrecarrés par les particules polluantes présentes dans l’air.
8h de vélo à Paris avant que les méfaits de la pollution dépassent les bienfaits du vélo

Selon les chercheurs, vous pouvez rouler environ 480 minutes, soit 8 heures à vélo par jour, avant d’atteindre le moment où les effets négatifs dépassent les effets positifs, dans les agglomérations présentant une moyenne spatiale annuelle de concentration entre 17 et 18µg/m³ de particules fines dites PM 2.5, autrement dit les particules inférieures à 2,5µg/m³. C’est le cas de Paris par exemple.

Ailleurs dans le monde :
En savoir plus sur www.consoglobe.com/bienfaits-du-velo-ville

L’ANSES nous informe sur les substituts de phtalates dans les jouets dans les jouets

L’expertise de l’Agence s’est concentrée sur cinq substituts de phtalates : l’ATBC, le DINCH, le DEHTP, le TXIB et le DOIP.

Pour quatre d’entre eux (ATBC, DINCH, DEHTP, TXIB), au vu des connaissances actuellement disponibles, les résultats de l’expertise de l’Anses ne mettent pas en évidence de risques sanitaires pour les enfants de moins de 3 ans.

Pour le DOIP, l’évaluation de risque n’ayant pu être conduite par manque de données disponibles (classement en cours d’examen dans le cadre du règlement REACH), l’Agence recommande de ne pas l’utiliser dans les jouets et équipements en matière plastique, sans avoir au préalable acquis des connaissances sur sa toxicité.

L’Agence recommande plus généralement que l’évaluation des risques liés à des substances présentes dans les jouets pouvant être mis en bouche, et notamment s’agissant de substances nouvelles, soit conduite avant leur mise sur le marché, à partir d’essais de migration permettant d’estimer l’exposition des enfants par voie orale.

En outre, l’expertise de l’Agence, menée sur la base des données disponibles, ne prend pas en compte l’ensemble des autres sources potentielles d’exposition (objets, air, poussières, alimentation, etc.). C’est la raison pour laquelle l’Anses a prévu une évaluation des risques sanitaires cumulés liés à l’exposition à certains phtalates, en prenant en compte plusieurs voies d’exposition, dans son programme de travail sur les perturbateurs endocriniens.

Par ailleurs, au vu de la présence constatée de substances dont l’usage est restreint ou interdit dans de nombreux jouets commercialisés en Europe,  l’Agence rappelle l’utilité  des contrôles réalisés au niveau de la filière du jouet, afin d’éviter la présence sur le marché français de jouets non conformes à la réglementation, et recommande de maintenir a minima une telle pression de vigilance.

Ce travail vient compléter les nombreux travaux déjà publiés sur les phtalates, en particulier dans le cadre de la Stratégie nationale sur les perturbateurs endocriniens : propositions de classification, détermination de valeurs toxicologiques de référence, proposition des différentes options de gestion dans le cadre de la réglementation Reach.

200 alertes en santé-environnement par le docteur Pierre Souvet

 

Président de l’ASEF et cardiologue, le Dr Pierre Souvet vient de publier,  un ouvrage qui passe en revue les polluants de notre quotidien : « 200 alertes santé-environnement : Les substances toxiques à la loupe. Quels risques et comment s’en protéger ? ». Du changement climatique aux perturbateurs endocriniens, cet abécédaire donne des conseils pratiques pour comprendre et traquer les substances à risque. Un indispensable à avoir dans sa bibliothèque !

On remarque que depuis plusieurs années, les gens s’interrogent, se posent des questions sur leur exposition aux pollutions. Ils prennent peu à peu conscience que la dégradation de notre environnement impact notre biodiversité, mais aussi notre santé ! Au sein de l’association et par le biais de ce livre, nous souhaitons justement les éclairer et les aider à comprendre ses phénomènes et à s’en protéger au mieux ! Aujourd’hui, on peut dire que les problématiques de santé-environnement font partie intégrante des préoccupations prioritaires communes.

A lire : « 200 alertes santé-environnement : Les substances toxiques à la loupe. Quels risques et comment s’en protéger ? », Dr Pierre Souvet, Guy Trédaniel Editeur, 19€, Septembre 2016.

Disponibles dans toutes les bonnes librairies !

 

Pas de produits toxiques dans les bonbons !

Nous communiquons cette étude en peine période d’Halloween, Agir pour l’environnement (association partenaire de la nôtre) a enquêté pour estimer au mieux la quantité de confiseries contenant des additifs alimentaires susceptibles de contenir des nanoparticules, majoritairement le dioxyde de titane (colorant E171).

Le résultat est inquiétant : plus de 100 produits alimentaires destinés aux enfants ont été identifiés dans une quinzaine d’enseignes de supermarchés : bonbons Têtes brûlées, Elodie, Fizzy, chewing-gum Airwaves, Hollywood, Freedent, Malabar, confiseries M&M’s, Skittles, gâteaux LU, chocolats Milka, décorations gâteaux Vahiné…

D’après la littérature scientifique, le dioxyde de titane contiendrait aujourd’hui des particules d’un diamètre moyen de 100 à 130 nm, appartenant clairement à l’échelle nanométrique. De fait, des analyses indépendantes publiées en juin par Agir pour l’environnement ont montré que 4 produits alimentaires choisis au hasard contenaient tous des nanoparticules. Ces mesures ont aussi révélé l’ampleur des infractions à la réglementation sur l’étiquetage. Aucun produit alimentaire ne porte la mention [nano] dans la liste des ingrédients, comme l’exige pourtant la réglementation européenne INCO 1169/2011 dès lors qu’une des dimensions d’un matériau produit intentionnellement est de l’ordre de 100nm.

Des scientifiques ont montré que les enfants sont en première ligne :  ils consommeraient deux à quatre fois plus de titane que les adultes du fait de leur consommation de sucreries. Sachant que la période d’exposition est capitale pour évaluer les risques et que les enfants sont plus fragiles du fait d’un organisme en plein développement, Agir pour l’Environnement réclame avec force un moratoire sur les nanoparticules qui doit être mis en place de façon urgente, notamment dans les produits alimentaires destinés aux enfants.

L’échelle nanométrique augmente la dangerosité du dioxyde de titane. Les particules de taille extrêmement petite (un milliardième de mètre) ont la capacité de franchir les barrières physiologiques (intestins, cerveau, reins…), de pénétrer dans l’organisme et de s’y accumuler. Des effets toxiques sont documentés : dysfonctionnement de l’ADN, stress oxydatif,  réactions inflammatoires, mort des cellules.  Classé cancérigène probable 2B par inhalation par le CIRC depuis 2006, l’ANSES a préconisé en 2014 un classement des nanoparticules de dioxyde de titane comme substances dangereuses afin de permettre des mesures de restriction. L’institut sanitaire des Pays-Bas (RIVM) vient d’alerter sur leurs risques pour le foie, les ovaires et les testicules!

« Après le scandale de l’amiante, comment accepter que les enfants soient les cobayes de ces substances dangereuses qui envahissent notre alimentation à notre insu ? N’ayant aucune utilité pour le consommateur tout en leur faisant courir des risques inutiles, un moratoire sur la nano-malbouffe s’impose ! », s’exclame Magali Ringoot, d’Agir pour l’Environnement.« Halloween doit rester une fête… et sans horreurs pour la santé des enfants ! »

Agir pour l’environnement interpelle les industriels afin qu’ils cessent immédiatement d’utiliser du dioxyde de titane, additif qui peut facilement être retiré ou substitué.

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