Tous les articles par Jacqueline Collard

Un nouveau film « La théorie du Boxeur » donne des solutions pour une alimentation de qualité

Dans cette époque où les agriculteurs sont dans l’angoisse de ne pouvoir nourrir ni eux mêmes ni la population ce film montre que des solutions existent: alors passons aux actes

 Ce film passe en avant première  et sortira en salle à partir du 27 Mars; la soirée s’avère prometteuse !

Le dérèglement du climat s’accélère : gel, grêle, vagues de chaleur, sècheresse et incendies… Comment notre agriculture pourra-t-elle assurer notre sécurité alimentaire ? Après 2 ans d’enquête, Nathanaël Coste nous emmène dans la vallée de la Drôme pour tisser des liens entre agriculture, alimentation, climat, biodiversité.

Les excès du climat frappent de plus en plus durement le monde agricole. En 2022, la sécheresse crée un véritable électrochoc dans la vallée de la Drôme. Nathanaël Coste, géographe de formation, enquête chez des agriculteurs bio et conventionnels pour qui le temps de l’adaptation a déjà commencé. Sur le terrain, les approches diffèrent, qu’elles reposent sur les technologies, les stockages d’eau, la gestion des sols ou l’agroécologie. Alors que la moitié des fermes va changer de main d’ici dix ans, le film questionne agriculteurs et chercheurs sans à priori pour repenser notre façon de produire et construire la résilience alimentaire d’un territoire.

Kamea Meah a réalisé et diffuse le film La Théorie du Boxeur, une enquête sur l’adaptation de notre agriculture et de notre alimentation face au dérèglement climatique.

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97 mn – HD – 5.1 – DCP – Visa  Production et distribution : Kamea Meah

Le CIRC préoccupé d’une hausse continue des pathologies cancéreuses

D’après le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), les taux de cancers devraient augmenter de 77 % d’ici à 2050

  • En 2050, 35 millions de nouveaux cas de cancer devraient être détectés, contre 20 millions estimés en 2022.
  • Selon le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), le tabac, l’alcool, l’obésité et la pollution de l’air sont des « facteurs clés de la hausse de l’incidence des cancers.
  • En 2022, le cancer du poumon représentait plus de 12 % de tous les nouveaux cas et 18,9 % des décès.
  • Centre international de Recherche sur le Cancer (CIRC) anticipe une hausse de 77% des nouveaux cas de cancer en 2050 par rapport à 2022 (20 millions estimés en 2022), et que l’OMS a préconisé de nouvelles valeurs à ne pas dépasser pour plusieurs polluants de l’air.  Tant d’un point de vue économique que sanitaire, la qualité de l’air est un enjeu crucial du monde de demain.

À l’origine de près de 10 millions de décès en 2020, soit presque un décès sur six, le cancer est l’une des principales causes de mortalité dans le monde.Les cancers les plus courants sont le cancer du sein, le cancer du poumon, le cancer colorectal et le cancer de la prostate.Chaque année, un cancer est diagnostiqué chez quelque 400 000 enfants.

l’INCa et Santé publique France dressent le bilan de la progression du cancer en France. » En 2023, selon les projections** et toutes localisations confondues, un total de 433 136 nouveaux cancers ont été diagnostiqués. C’est-à-dire 51 000 cas supplémentaires repérés sur la seule année 2023, comparés aux données enregistrées en 2018. Dans le détail, entre 1990 et 2023, le nombre de nouveaux cas chez les hommes est passé de 124 290 à 245 610. Chez les femmes, 91 840 cas étaient recensés en 1990 et 187 256 en 2023. »

Chez les hommes, le vieillissement de la population serait le principal facteur à l’origine de l’augmentation des nouveaux cas. Chez les femmes en revanche, l’exposition aux facteurs de risque explique en premier lieu la hausse des tumeurs nouvellement déclarées.« Près de la moitié des cancers pourraient être évités en arrêtant de fumer, en respectant les repères en matière de consommation d’alcool, en mangeant équilibré et varié et en pratiquant une activité physique régulière », détaille à ce sujet l’INCa.

Le 15 février journée mondiale sur les cancers pédiatriques   est une initiative mondiale de sensibilisation au cancer de l’enfant et de soutien aux enfants et adolescents atteints de cancer, aux survivants et à leurs familles. Le cancer est l’une des principales causes de décès chez les enfants et les adolescents dans le monde ; environ 280 000 enfants âgés de 0 à 19 ans sont diagnostiqués avec un cancer chaque année. Chez l’enfant de moins de 15 ans, les types de cancers les plus fréquents sont les leucémies (28 %), les tumeurs du système nerveux central (27 %), et les lymphomes (11 %).Un quart des tumeurs de l’enfant sont des tumeurs embryonnaires (néphroblastomes, neuroblastomes, rétinoblastomes, par exemple), quasiment inexistantes chez l’adulte.

Les cancers frappent chaque année en France près de 2 300 enfants et adolescents de moins de 18 ans dont environ 1 800 avant l’âge de 15 ans (source : Registre national des cancers de l’enfant (RNCE)).

 Dans tous ces cas, il reste indispensable d’élaborer des campagnes de sensibilisations aux risques en vue de diminuer concrètement morbidité et mortalité.

Bulletin épidémiologique hebdomadaire, 2023, n°. 12-13, p. 188-204 https://www.santepubliquefrance.fr/maladies-et-traumatismes/cancers/cancer-du-col-de-l-uterus/documents/article/incidence-des-principaux-cancers-en-france-metropolitaine-en-2023-et-tendances-depuis-1990

Panorama des cancers en France – édition 2023 :

https://www.e-cancer.fr/Expertises-et-publications/Catalogue-des-publications/Panorama-des-cancers-en-France-edition-2023

Générations futures publie une nouvelle étude sur la contamination pesticides

Générations Futures publie un nouvel état des lieux des résidus de pesticides quantifiés présents dans les fruits et légumes non bio vendus en France. Générations Futures démontre que la présence de résidus de pesticides dans l’alimentation végétale reste plus que jamais d’actualité. Pour cette nouvelle édition, cette ONG a demandé à une ingénieure d’analyser les données publiques des plans de surveillance de la direction générale de la consommation, de la concurrence et de la répression des fraudes (DGCCRF) de 2017 à 2021 sur  21 fruits et 31 légumes issus de l’agriculture ayant recours aux pesticides de synthèse ont été retenus.

Synthèse du classement pour les fruits. Sur l’ensemble des échantillons de fruits non bio retenus vendus en France, 73,1 % d’entre eux contiennent au moins un résidu de pesticides quantifiés pour les 5 années 2017-2021.

Pour les fruits : le top 5 des fruits non bio retenus avec au moins un résidu de pesticides quantifié  pour les 5 dernières années (2017-2021)  : Cerises (93.8 % des échantillons avec au moins un résidu de pesticides quantifié), pamplemousses (91.1 %), nectarines/pêches (90.2 %), raisins (88.3 %) et clémentines/mandarines (87.2 %)

Synthèse du classement pour les légumes.Sur l’ensemble des échantillons de légumes non bio retenus vendus en France, 45,8 % d’entre eux contiennent au moins un résidu de pesticides quantifiés pour les 5 années 2017-2021.

Pour les légumes : le top 5 des échantillons de légumes non bio retenus avec au moins un résidu de pesticides quantifié pour les 5 dernières années (2017-2021)  : céleris raves (78.3 % des échantillons avec au moins un résidu de pesticides quantifié ), melons (69 %), endives (67.7 %), herbes fraîches (67.3 %) et panais (61.1 %).

Résidus de pesticides dans des aliments d’origine végétale, pesticides dans l’air…l’exposition à ces substances est multiple ! Il est plus qu’urgent de mener des politiques agricoles volontaristes et contraignantes pour réduire la dépendance de notre agriculture aux pesticides de synthèse qui permettront de réduire cette exposition.

https://www.generations-futures.fr › actualites › residus-pesticides-

Un projet de nouvelle directive pour l’Air : encore bien timide

La pollution de l’air reste la première cause environnementale de décès prématurés dans l’UE, avec environ 300 000 décès prématurés par an et 40 000 à 100 000 personnes en France. La pollution de l’air est la 3ème cause de mortalité en France après le tabac et l’alcool, 97 % des habitants des villes européennes respirent un air nocif pour la santé. (1)

Il existe des différences importantes entre les États membres, avec des taux de décès prématurés d’environ 5 à 6 % dans le nord et  d’environ 12 à 14 % dans le sud et l’est de l’Europe. Il est clair qu’un positionnement engagé de la France pour une législation européenne ambitieuse en matière de qualité de l’air est indispensable. Tant d’un point de vue économique que sanitaire, la qualité de l’air est un enjeu crucial du monde de demain. Un alignement de l’Union européenne avec ces valeurs représenterait un coût 7 fois moins élevé que le coût de réparation des dommages causés !

En France le Sénat estime le coût annuel de la pollution de l’air à 100 milliards d’euros par an en France, c’est 2 fois plus que le coût du tabac. Ce montant comprend les coûts de santé liés aux décès prématurés et aux maladies dues à la pollution atmosphérique. Il prend aussi en compte la perte de productivité, due à la fois aux journées de travail perdues et à la baisse de la productivité au travail, les pertes de rendement des cultures, la détérioration du paysage naturel affectant le secteur du tourisme et les dommages causés aux bâtiments.

En octobre 2022, la Commission a proposé une révision des règles de l’UE en matière de qualité de l’air assortie d’objectifs plus ambitieux à l’horizon 2030 afin d’atteindre l’objectif zéro pollution d’ici 2050, conformément au plan d’action « Vers zéro pollution ».(2)

En parallèle, la France a été condamnée par le Conseil d’Etat et paie depuis 2021 des astreintes semestrielles pour les dépassements des valeurs limites pour le dioxyde d’azote et les particules PM10 et elle risque de l’être à nouveau en 2024.

La révision de la directive porte sur la révision des normes essentiellement : Les nouvelles règles fixent des limites et des valeurs cibles plus strictes à l’horizon 2030, par rapport aux règles actuelles, pour plusieurs polluants, dont les particules fines (PM2,5, PM10), le NO2 (dioxyde d’azote) et le SO2 (dioxyde de soufre). Pour les deux polluants ayant la plus forte incidence documentée sur la santé humaine, les PM2,5 et le NO2, les valeurs limites annuelles doivent être réduites de plus de moitié, passant respectivement de 25 µg/m³ à 10 µg/m³ et de 40 µg/m³ à 20 µg/m³. Il y aura également plus de points de prélèvement de la qualité de l’air dans les villes. Les normes de qualité de l’air seront réexaminées d’ici au 31 décembre 2030 et au moins tous les cinq ans par la suite, et plus souvent si de nouvelles découvertes scientifiques,  suivant alors les lignes directrices révisées de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en matière de qualité de l’air, qui le justifient.
Reprenons les paroles du rapporteur Javi López : « L’accord d’aujourd’hui constitue une étape majeure dans nos efforts en cours pour garantir un avenir plus propre et plus sain à tous les Européens. Le Parlement a joué un rôle crucial dans la révision des normes obsolètes de l’UE en matière de qualité de l’air, dont certaines avaient entre 15 et 20 ans, en mettant l’accent sur l’amélioration de la surveillance de la qualité de l’air à proximité des principales sources de pollution, en protégeant davantage les populations sensibles et vulnérables et en veillant à ce que les autorités locales disposent du soutien dont elles ont besoin pour appliquer efficacement les nouvelles normes. » ( 3)

Mais c’est un accord relativement moins disant entre le Conseil et le Parlement européens, qui a vu le jour en ce mardi 20 février, à Bruxelles. Élaboré dans le cadre de l’ambition « zéro pollution d’ici 2050 de l’Union », issue de la révision et de la fusion de deux textes..sans que les nouvelles normes suivent concrètement  les recommandations de l’organisation internationale.( OMS) ce qui était pourtant attendu et qui semble-t-il ne seront pas opérationnelles avant 2035 .

Outre les plans relatifs à la qualité de l’air, requis pour les pays de l’UE qui dépassent les limites, tous les États membres devront élaborer d’ici le 31 décembre 2028 des feuilles de route sur la qualité de l’air qui définissent des mesures à court et à long terme pour se conformer aux nouvelles valeurs limites pour 2030, selon la proposition du Parlement.Les colégislateurs sont convenus de rendre les indices de qualité de l’air actuellement fragmentés dans l’ensemble de l’UE comparables, clairs et accessibles au public.

L’accord doit encore être adopté par le Parlement et le Conseil, après quoi la nouvelle loi sera publiée au Journal officiel de l’UE et entrera en vigueur 20 jours plus tard. Les pays de l’UE auront alors deux ans pour appliquer les nouvelles règles

1)https://www.eea.europa.eu/publications/air-quality-in-europe-2022/air-quality-in-europe-2022

2) https://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/ALL/?uri=COM%3A2021%3A400%3AFIN

3) https://www.eea.europa.eu/themes/air/health-impacts-of-air-pollution

La surexposition aux écrans interroge de plus en plus

La Suède, après dix années de numérisation accélérée de son système éducatif, annonce revenir aux livres et cahiers, constatant les impacts négatifs sur les résultats scolaires de leurs élèves. En France se succèdent colloques, débats télévisés sur  cette technologie qui a envahit nos vies, et de plus en plus de citoyens n’ont plus le choix de ne pas l’utiliser. Alors que savons nous, que pouvons nous faire ?

Promue par des industries aux moyens quasiment illimités, et portée aux nues par à peu près tous les gouvernements à travers le monde, la technologie numérique est-elle réellement la solution à tous nos problèmes ? Et si, au contraire, parce qu’elle entraîne des impacts écologiques croissants, des dégâts sanitaires et éducatifs, et plus profondément le monopole d’entreprises privées sur l’attention humaine, quel en est scientifiquement le bilan éducatif, écologique, économique et social de cette numérisation ?

 Le cyber-harcèlement en particulier en direction des jeunes fait, à juste titre, l’objet de reportages alarmants et malgré tout, peu de décisions nécessaires ne sont prises.

  •  Une proposition de loi de Janvier 2023 a été votée à l’unanimité,  mais n’a pas fait d’une suite comme attendue :

http://www.assemblee-nationale.fr/16/propositions/pion0757.asp

Collectif Attention