Tous les articles par Jacqueline Collard

Des champignons encore radioactifs 30 ans après le passage du nuage

A l’automne 2015, des membres de la CRIIRAD et de la Fédération Rhône-Alpes pour la nature et l’environnement (FRAPNA) ont ramassé près d’une quarantaine d’échantillons de champignons dans la Drôme, l’Ardèche, l’Isère, la Haute-Savoie, l’Ain et la Loire., de la région Rhône-Alpes et étudiées par la Criirad (Commission de recherche et d’information indépendantes sur la radioactivité).

Des scientifiques ont découvert des traces de radioactivité dans des champignons de Rhône-Alpes, mais sans conséquences pour la santé.
Trente ans après, la catastrophe nucléaire de Tchernobyl continue de laisser des traces.
« Sur 38 échantillons prélevés, 36 se sont révélés être porteurs de césium 137 », explique l’ingénieur qui a dirigé l’étude, Julien Syren. « La concentration de césium 137 est certes moins importante qu’il y a trente ans, mais quand même supérieure aux normes d’importation des produits en provenance du Japon », relève le chercheur.. Trois étaient à plus de 1 000 becquerels par kilo sec (Bq/kg), la limite autorisée pour la vente d’aliments à l’international. Le bolet bai était à 3 000 Bq/kg. Les chanterelles en tube de la Loire à 2 700 Bq/kg sec et les petit gris de la Drôme à 2 200 Bq/kg.
Selon la Criirad, les champignons des bois de la région Rhône-Alpes sont toujours porteurs d’une concentration notable de radioactivité.

L’étude portait sur des champignons cueillis cet automne dans les différents départements de Rhône-Alpes.  Pour trois d’entre eux, en l’occurrence un bolet bai récolté dans le parc naturel du Pilat, une chanterelle à tube ramassée dans l’ouest de la Loire et un petit gris trouvé dans le Vercors dans la Drôme, la concentration radioactive n’aurait pas permis l’importation de ces champignons, puisque supérieure aux normes autorisées par l’Europe depuis la catastrophe de Fukushima.

Le communiqué complet : www.criirad.org/actualites/tchernobylfr

Des difficultés notoires chez les infirmiers

Les nombreuses difficultés que vivent les infirmières et les infirmiers dans leur milieu de travail peuvent s’avérer être néfastes au maintien d’un état mental optimal.Le malaise des personnels soignants hospitaliers va grandissant.
Pression, changement de poste imposé, harcèlement… Si des enquêtes sont en cours, les témoignages des représentants des personnels et des proches de certains qui ont été conduits au suicide, font tous un lien avec les conditions d’exercice.

Pour les syndicats, difficile de ne pas rapprocher ces drames du «mal-être qui s’amplifie» dans les couloirs de l’hôpital, selon Nathalie Depoire, la présidente de la CNI, comme des «économies faites sur la santé», pour Thierry Amouroux, secrétaire général du Syndicat national des professionnels infirmiers (SNPI).

Outre la pénibilité propre au monde hospitalier (horaires décalés, souffrance des patients, etc), c’est bien le manque de personnel qui accable les soignants. Pour tenter de mettre un terme à tous ses drames, les syndicats hospitaliers demandent des moyens pour la prévention des risques psycho-sociaux à l’hôpital. C’est un métier insuffisamment valorisé tant sur le plan salarial que socialement. D’ailleurs, quand on sait que 70 000 infirmières détentrice du diplôme ont décidé d’arrêter de pratiquer ce métier… ça pose question !

L’intersyndicale (FO, CGT, Sud et CFTC) a été reçue par la direction générale de l’offre de soins. Mais elle ne s’est vu proposer « qu’un groupe de travail sur la qualité de vie au travail », a regretté Denis Basset, de FO. Les syndicats se réuniront à nouveau mercredi pour envisager de nouvelles mobilisations. Ils réclament notamment l’« abandon » du plan d’économies de « 3,5 milliards d’euros » sur trois ans d’ici à 2017 des groupements hospitaliers de territoire, qui font craindre des restructurations.

Interrogée à l’Assemblée nationale, la ministre de la santé, Marisol Touraine, a répété qu’elle présenterait prochainement un plan pour améliorer les conditions de travail. De son côté, Manuel Valls a rappelé que 31 000 postes dans la fonction publique hospitalière avaient été créés depuis 2012.

Création d’un fichier des titres électroniques (TES)

En ce début du mois a été publié un décret instituant une base de données biométrique pour les 66 millions de Français: le gouvernement a décidé d’intégrer les données des demandeurs de cartes d’identité dans le fichier des passeports – le fichier des titres électroniques sécurisés (TES), qui existe déjà – et d’y stocker les données personnelles, et notamment les empreintes digitales, de tous les titulaires de ces titres d’identité. Les données biométriques ne sont pas des données comme les autres aux yeux de la loi sur les données personnelles, et la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) est pointilleuse lorsque lui est soumis un fichier biométrique. Ces données sont susceptibles d’être rapprochées de traces physiques laissées involontairement par la personne ou collectées à son insu et sont donc particulièrement sensibles.

Le fichier TES tel que prévu par le gouvernement ne permet pas d’identifier, mais seulement d’authentifier une personne , pour lutter notamment contre la fraude aux papiers d’identité.

 Des inquiétudes se font cependant jour, c’est pourquoi Bernard Cazeneuve Ministre de l’intérieur a proposé, ce mardi 7 novembre , aux présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat la tenue d’un débat sur ce fichier controversé.

Surfaces cultivées en agriculture biologique en hausse dans la CE

6% des terres européennes sont cultivées en agriculture biologique.

Un peu plus de 11 millions d’hectares sont cultivés en bio dans l’Union européenne ce qui donne une hausse de 9% dans l’Union , la superficie des cultures biologiques représente désormais 6,2% de la surface agricole utile (SAU), selon Eurostat[1].

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Taux maximum de particules fixé par Bruxelles

La  Commission européenne, les  Etats membres de l’Union et les ONG, les constructeurs, s’opposent sur les normes à définir pour les nouveaux moteurs à essence, responsables, comme les diesel, du rejet de particules fines dans l’atmosphère mais plus généralement autour de la réglementation des émissions polluantes des véhicules thermiques.pot d'échappementEn favorisant le développement de véhicules essence plus sobres, les Etats ont poussé les constructeurs à développer des moteurs plus petits et plus performants. Ces derniers ont alors conçu des moteurs de trois à quatre cylindres turbo à injection directe, comme les moteurs diesel. Pas moins de 40 % des nouveaux véhicules essence immatriculés sont aujourd’hui dotés de ce type de moteur.
Le risque sanitaire devient donc important  : l’essence rejette désormais des particules fines. En injectant directement dans la chambre de combustion le carburant au lieu de passer par les soupapes d’admission, le mélange oxygène-carburant n’est pas homogène et produit des particules fines en nombre (PN).  Ces particules peuvent être transportées par le sang via  les alvéoles pulmonaires et aboutir dans les organismes humains, des métaux toxiques.

 Pour cela la Commission européenne a fixé un taux maximum de rejet de ces particules fines pour tous les nouveaux modèles essence mis sur le marché à partir de septembre 2017, et pour l’ensemble des voitures vendues dans l’Union européenne à partir de septembre 2018.