Tous les articles par Jacqueline Collard

Le Père Nöel au Ministère de la Santé : pas de tablette ni smartphone

Action « Père Noël, pas de tablette ni de smartphone dans ma hotte », retour du Ministère de la santé organisée par Priartem
 Communiqué :
 
Le Père Noël s’est rendu ce matin au Ministère de la santé, accompagné de militants de Priartem. Il voulait remettre à la Ministre une requête très urgente, ayant trait aux cadeaux qu’il se prépare à mettre dans sa hotte.

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La requête était double et visait à demander à la Ministre :

- de mettre en œuvre les recommandations que lui a transmises l’Agence d’expertise sanitaire ANSES, en juillet 2016, concernant les radiofréquences et la santé des enfants lesquelles prônent, notamment, de réduire l’exposition des enfants et plus directement encore de dissuader l’usage par les enfants de l’ensemble des dispositifs de communication mobile ;
- d’interdire par arrêté comme le lui permet la loi (art.183 de la loi Grenelle 2, portant création de l’art L. 5231-4 du code de santé publique) la distribution d’objets contenant un équipement électronique spécifiquement dédiés aux enfants de moins de 6 ans.

Le Père Noël et les responsables de l’ONG ont pu rencontrer un conseiller de la Ministre qui s’est engagé, au nom du cabinet, à reprendre rapidement contact avec Priartem en vue de la fixation d’une entrevue.

Priartem constate qu’il aura fallu l’entremise du Père Noël pour sortir le ministère de la santé de son coma profond sur ce dossier alors même que l’avis de l’ANSES – sérieuse piqûre de rappel sur la nécessité à agir – est une réponse à une saisine qui émanait de ses tutelles, dont le ministère de la santé.

L’association restera vigilante pour que l’engagement de la recevoir soit rapidement tenu.

La présidente Janine Le Calvez

Nous soutenons cette action emblématique à l’heure de la banalisation des objets connectés et ce quelque soit l’âge.

L’ ANSES rend son rapport sur les compteurs communicants

L’Anses vient de remettre son rapport évaluant l’exposition de la population aux champs électromagnétiques émis par les compteurs communicants.logo ANSESSuite à une saisine de la Direction générale de la santé, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation de l’environnement et du travail (Anses) a rendu un rapport à ce sujet. Elle conclut « à une faible probabilité que l’exposition aux champs électromagnétiques émis par les compteurs communicants, dans la configuration de déploiement actuelle, engendre des effets sanitaires à court ou long terme.

Elle précise de plus  » Les niveaux d’exposition sont largement inférieurs aux seuils réglementaires,  et même qu’ils sont comparables à ceux des appareils courants comme la télévision ou les plaques de cuisson à induction. Des conclusions prudentes, qui s’alignent sur l’avis de l’Agence nationale des fréquences (ANFR), mais depuis longtemps les associations demandent une révision indispensable de ces soi disant niveaux acceptables non protecteurs selon nous .

Pour l’agence, si les niveaux restent faibles, il est important de quantifier l’exposition globale.D’un point de vue sanitaire, l’Anses reste prudente sans revenir sur les conclusions de ses précédentes études. « Actuellement, il n’existe pas de littérature scientifique traitant spécifiquement des effets sanitaires à court ou long terme de l’exposition aux compteurs communicants », souligne-t-elle.D’ailleurs l’Anses doit également produire prochainement  un rapport sur l’électrosensibilité.

Aussi  la position de l’Anses ne devrait pas faire taire les critiques contre ces compteurs.D’autres critiques pourraient aussi se développer sur le terrain du respect des données. Dans les pays du nord de l’Europe, par exemple, les inquiétudes autour de cette intrusion dans la vie privée, représente le principal obstacle au déploiement de ces compteurs.

linkyL’Anses, qui reconnaît que le déploiement des compteurs communicants participe à une multiplication des objets connectés, appelle les opérateurs à  fournir une meilleure information au public quant aux modalités de fonctionnement de ces nouvelles  technologies. En particulier sur Ia fréquence et la durée des expositions aux ondes électromagnétiques auxquelles elles peuvent conduire. Aussi l’agence recommande-t-elle que le développement des objets connectés s’accompagne de la définition de « normes techniques », propres à assurer une caractérisation de l’exposition des personnes.

A la publication du rapport Michèle Rivasi, députée européenne, vice-présidente du groupe Vert/ALE, co-fondatrice du CRIIREM. « Je dénonce fermement ces limites légales d’exposition aux ondes électromagnétiques ; elles ont été calculées sur des critères purement techniques et pas du tout sanitaires !,Elle suggère  de rester très vigilants à ce sujet, en abaissant l’exposition générale de la population aux ondes et que nous préservions des « zones blanches » pour permettre aux personnes les plus sensibles de survivre. »

Par ailleurs  Priartem note que dans son avis l’Agence précise qu’ « actuellement, il n’existe pas de littérature scientifique traitant spécifiquement des effets sanitaires à court ou long terme de l’exposition aux compteurs communicants ». Elle précise même que « concernant les effets à long terme, les conclusions du rapport de l’Agence publié en 2009 sont toujours d’actualité. Ce rapport disait que « Peu d’études expérimentales et épidémiologiques sont disponibles concernant les effets des champs électromagnétiques des fréquences utilisées (par le CPL) sur la santé. L’analyse des études disponibles ne permet pas de conclure définitivement quant à l’existence ou non d’effet délétère lié à des expositions aux radiofréquences dans la bande 9 kHz-10 MHz à des niveaux non thermiques. » C’est sur la base de ce constat que s’appuyait  la  demande de saisine de l’ANSES en 2015. Si l’ONG Priartem soutient les recommandations de l’Agence quant aux axes de recherche à développer et quant à la nécessité d’un suivi précis des expositions, elle ne peut qu’ en déduire que plus que jamais, il faut protéger les populations de cette exposition chronique dont on ne connaît absolument pas les effets, ni avant, ni après la lecture du rapport.

Des avis qui démontrent combien ce nouveau rapport n’apporte pas les éléments scientifiques et techniques que les citoyens français sont en droit d’attendre, d’autant que le contexte de déploiement des compteurs communicants est largement engagé en France que ce soit pour le Linky ( électricité) que pour le Gazpar( Gaz) ou les télé-relevés d’eau.

 

Réchauffement des sols et impacts potentiels

Une nouvelle étude publiée dans Nature met en évidence les liens forts qu’il y a entre la réchauffement climatique et les effets du relargage du méthane et de la production de CO2 dans les zones polaires.

Le réchauffement climatique pourrait engendrer une forte perte de carbone par les sols, plus qu’on ne le pensait jusqu’alors. Sous la forme de CO2 et de méthane, ces rejets pourraient atteindre l’équivalent des émissions étatsuniennes d’ici à 2050, accélérant encore plus le réchauffement.

Plus grandes réserves de carbone terrestre, les sols sont soumis à deux phénomènes simultanés et opposés : d’une part une absorption de carbone par la végétation, via la photosynthèse, d’autre part une décomposition des matières organiques issues des organismes morts, dont les plantes, par respiration microbienne.

Nul ne sait avec certitude dans quel sens évoluera cet équilibre sous l’effet du réchauffement : la croissance végétale, stimulée par le CO2 atmosphérique, devrait certes s’accélérer, mais la hausse des températures va aussi favoriser la respiration microbienne. A ce jour, les études menées à ce sujet divergent, selon les latitudes auxquelles ont été menées.

Dans une première analyse à l’état mondial, Tom Crowther, de l’université de Yale (Connecticut), et ses collègues ont regroupé les données de 49 expériences menées en Europe, en Amérique du Nord et en Asie, analysant la réponse des sols à la hausse de température -dont certaines conduites sur plus d’une dizaine d’années. Leurs résultats sont sans appel : au niveau mondial, la respiration microbienne devrait nettement l’emporter sur la photosynthèse.

L’effet sera modeste dans les latitudes tempérées, où les deux phénomènes devraient à peu près s’équilibrer: les sols présentent une teneur faible ou modérée en carbone, et la croissance végétale devrait permettre d’éponger le surplus. Rien de tel dans les hautes latitudes des régions arctique et subarctique, où le réchauffement est plus fort : jusqu’alors préservé de la décomposition par des températures glaciales, le pergélisol, épaisse couche gelée de matières organiques, va dégeler. Ce carbone –on estime que le pergélisol contient un cinquième des stocks terrestres- sera ainsi disponible pour les micro-organismes, dont l’activité sera fortement avivée par la hausse de température.th-12

Selon Tom Crowther, «ces gaz à effet de serre pourraient accélérer le réchauffement, ce qui aurait un effet encore plus marqué sur les sols, engendrant un effet domino». Face à un tel emballement, rien n’assure que les promesses de stocker plus de carbone dans les sols, notamment agricoles grâce à l’initiative française «4 pour 1.000», soient de quelques secours contre la fonte du pergélisol.

Dans Nature du 1er décembre 2016 : Quantifying global soil carbon losses in response to warming

Restriction du BPA dans les tickets de caisse

 

Un  réglement  de la Commission européenne, publié le 13 décembre au Journal officiel de l’UE, interdit la mise sur le marché du bisphénol A (BPA) dans le papier thermique à une concentration égale ou supérieure à 0,2% à compter du 2 janvier 2020.

Cette restriction, prise dans le cadre  de Reach, résulte d’une proposition de la France présentée en mai 2014 à l’Agence européenne des produits chimiques (Echa). L’Agence française de sécurité sanitaire (Anses) avait la première identifier des risques  pour les enfants à naître des travailleuses enceintes et des consommatrices manipulant des tickets de caisse contenant ce probable perturbateur endocrinien.

L’exécutif européen a pris cette décision sur la base des  avis du Comité d’évaluation des risques (RAC) et du comité d’analyse socio-économique (Seac) de l’Echa. Le RAC a évalué les dangers du BPA en cohérence avec l’approche suivie par l’Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa) qui a rendu un avis sur le BPA en janvier 2015. Il a estimé que le risque pour les consommatrices était valablement maîtrisé mais qu’il ne l’était pas pour les travailleuses.

« Risque inacceptable »

La Commission en a conclu qu’il existait « un risque inacceptable » pour la santé des travailleuses qui manipulent du papier thermique contenant du BPA dans des concentrations supérieures à 0,2% en poids. La Commission européenne diffère toutefois l’application de cette restriction à 2020 afin de laisser le temps à l’industrie de s’y conformer.

Le bisphénol S (BPS), le substitut le plus probable du BPA, ayant un profil toxicologique analogue et pouvant entraîner des effets similaires sur la santé, la Commission demande à l’Echa de lui communiquer toute information complémentaire afin de déterminer si une restriction du BPS ne serait pas également nécessaire.

RÈGLEMENT (UE) 2016/2235 DE LA COMMISSION du 12 décembre 2016
modifiant l’annexe XVII du règlement (CE) n o 1907/2006 du Parlement européen et du Conseil concernant l’enregistrement, l’évaluation et l’autorisation des substances chimiques, ainsi que les restrictions applicables à ces substances (REACH), en ce qui concerne le bisphénol A JO du 13 décembre 2016

Le bassin grenoblois en alerte pollution : gradation des mesures

Persistance de l’épisode de pollution : renforcement des restrictions de circulation et gratuité des services de déplacements dans le bassin grenoblois pour le 13 décembre: une gradation dans les mesures prises
JOUR 5 – Samedi 10 décembre : limitation de vitesse + tarification réduite + restriction de circulation

Plutôt que de mettre en place une alternance en fonction des numéros de plaques pairs/impairs, le bassin grenoblois a choisi des restrictions de circulations en fonction des « Certificats de qualité de l’air ». C’est la première fois que ce dispositif était mis en place en France. Les véhicules particuliers immatriculés avant le premier janvier 1997 et les Poids Lourds immatriculés avant le premier octobre 2001, non classés au titre des certificats de qualité de l’air, sont interdits à la circulation sur le périmètre des 49 communes de la Métropole grenobloise et sur les accès par autoroute à la métropole grenobloise à partir des péages A48 Voreppe et A41 Crolles.

Tarification réduite : 1 titre était valable toute la journée sur les réseaux TAG, Grésivaudan TouGo et Pays-Voironnais + 1/2 tarif pour Métrovélo.

JOUR 8 – Mardi 13 décembre : limitation de vitesse + gratuité des transports + restriction de circulation renforcée

A partir de demain les véhicules suivants seront interdits à la circulation sur le périmètre des 49 communes de la Métro pole grenobloise et sur les accès par autoroute à la métropole grenobloise à partir des péages A48 Voreppe et A41 Crolles : les voitures essence immatriculées avant le 1er janvier 1997, les voitures diesel immatriculées avant le 1er janvier 2006, les Poids Lourds, bus et autocars essence immatriculés avant le 1er octobre 2001, les Poids Lourds, bus et autocars diesel immatriculés avant le 1er octobre 2009, les deux roues immatriculés avant le1er juillet 2004 (véhicules non classés et classés certificat 4 et 5).

Afin de faciliter les déplacements sans voiture, dès mardi 13 décembre, les déplacements sont gratuits sur les réseaux TAG, Grésivaudan TouGo et Pays-Voironnais ainsi que le service de location Métrovélo.

Pour aider les habitants dans leurs déplacements, la métropole et ses partenaires mettent à disposition le site internet : Metromobilité 

Rappel : Comment obtenir son certificat qualité de l’air ?

Pour obtenir le certificat de son véhicule, il suffit à chacun de se connecter sur la plateforme www.certificat-air.gouv.fr, muni de son certificat d’immatriculation (anciennement carte grise) pour fournir les informations demandées. Le coût du certificat est fixé à 4,18 euros (coût de l’envoi postal inclus). Le certificat qualité de l’air sera expédié à l’adresse du propriétaire, ou du locataire longue durée le cas échéant, figurant sur le certificat d’immatriculation.

Afin de compléter vos informations :
http://www.air-rhonealpes.fr/actualite