Tous les articles par Jacqueline Collard

Affichage environnemental déployé dès Mars 2017

L’affichage environnemental des produits de grande consommation est une démarche engagée dans le cadre du Grenelle de l’environnement afin de sensibiliser les consommateurs aux impacts environnementaux des produits. Les données environnementales affichées portent sur les émissions de gaz à effet de serre et les autres impacts environnementaux pertinents du produit tout au long de son cycle de vie. L’affichage environnemental permet de comparer des produits entre eux, quand ils sont dans la même catégorie, ou de comparer des catégories de produits lorsque cela est pertinent. Pour cela, des règles de calcul communes doivent être établies.

Depuis 2008, l’ADEME, le Ministère du Développement Durable et les parties prenantes ont travaillé au développement de méthodologies harmonisées. Ce site rassemble l’ensemble des informations concernant les travaux engagés. Vous y trouverez aussi des informations sur le contexte réglementaire et la gouvernance ainsi que des liens vers les méthodologies validées et vers un espace membre contenant les documents en cours de validation.Un comité de gouvernance de la base de données, présidé par l’ADEME, a également mis en place la base IMPACTS® pour fournir aux opérateurs des données environnementales sur les matériaux et procédés qui interviennent lors des cycles de vie de leurs produits. Cette base a été élaborée selon les standards en vigueur les plus récents dans l’Union européenne. Elle est le fruit d’un travail mené avec des développeurs de bases de données d’inventaire de cycle de vie (ICV), des experts en analyse de cycle de vie (ACV), des experts « métier » (industriels, centres techniques, syndicats ou fédérations disposant d’une vision d’ensemble sur les besoins en données pour leur secteur) et un comité de gouvernance collégial. Des outils de calcul sectoriels, déjà existants (TV, chaussures, etc.) ou à développer, complètent ce socle technique.

Développé progressivement et sur une base volontaire, le dispositif de l’affichage environnemental sera déployé progressivement à partir de Mars 2017 pour des produits des secteurs de l’ameublement, des textiles, de l’hôtellerie (impacts environnementaux d’une nuit d’hôtel), des produits alimentaires et des appareils électroniques.

Ce dispositif permet aux acteurs économiques de répondre aux exigences de l’article 90 de la loi de transition énergétique pour la croissance verte, relatif aux allégations environnementales.

Pour lutter contre l’écoblanchiment (greenwashing), l’article 90 impose aux producteurs qui communiquent sur un quelconque aspect environnemental de leurs produits (allégation environnementale) de mettre à la disposition des consommateurs l’ensemble de « leurs principales caractéristiques environnementales ».

www.affichage-environnemental.fr/

Des substances toxiques dans certaines couches bébés

Des substances « à la toxicité suspectée ou avérée » ont été retrouvées en faible quantité dans la majorité des couches pour bébés.

Le magazine 60 Millions de consommateurs vient de publier dans son numéro de février  le résultat de tests opérés sur les couches pour bébés. Résultat : sur douze références testées, y compris des produits étiquetés « écologiques », dix contiennent au moins une substance indésirable.

Les teneurs sont certes inférieures aux seuils réglementaires, mais ces seuils ont été définis en cas d’inhalation. « Or il n’y a pas aujourd’hui d’évaluation du risque pour le cas de couches appliquées directement sur la peau, toute la journée », déplore Victoire N’Sondé, auteure de l’enquête. Les nourrissons étant « particulièrement sensibles aux substances toxiques (…), le principe de précaution doit prévaloir » et « tout résidu soupçonné de risques toxiques doit être écarté des couches pour bébé », estime le magazine, qui rappelle que les enfants sont déjà exposés à ces substances via leurs jouets ou l’alimentation : des composés organiques volatils (COV) irritants et neurotoxiques comme le toluène ou le styrène sont présents dans neuf des produits testés sans compter la présence dans certaines des  traces de deux pesticides classés cancérigènes possibles, ainsi que de dioxines et furanes, soupçonnés de perturber le système hormonal.

Comme  les nourrissons sont «particulièrement sensibles aux substances toxiques (…), le principe de précaution doit prévaloir» et «tout résidu soupçonné de risques toxiques doit être écarté des couches pour bébé», plaide le magazine, qui regrette par ailleurs que la réglementation n’oblige pas à afficher la composition des couches, contrairement aux cosmétiques et produits de toilette.

Dés 2015, l’ONG Women in Europe for a Common Future (WECF), un de nos partenaires déplorait notamment que dans les shampooings, lotions, laits nettoyants et autres cosmétiques utilisés au quotidien on retrouvait trop de substances chimiques allergisantes ou toxiques, mais c’est  aujourd’hui, les préoccupations relatives à l’ensemble des produits pour bébé  comme  aussi les lingettes  utilisées pour les soins quotidiens qui posent tout autant de questions.

L’additif E171 (dioxyde de titane) pointé du doigt

Une étude sur des rats vient d’être publiée dans Scientific reports qui le désigne comme susceptible d’avoir non seulement des effets délétères pour le système immunitaire mais aussi possiblement cancérogène du TiO2 (dioxyde de titane sous forme nanométrique partiellement(10 à 40%). Il s’agit d’un pigment blanc qui augmente la blancheur et le brillance des produits finis mais qui n’a pas de vertus conservatrices et n’est pas vraiment utile finalement.

Dés 2006 le CIRC avait classé le TiO2 comme cancérigène possible (2B) lorsque celui-ci est inhalé, dans ce cas il a été incorporé à la nourriture animale sous forme de mélange avec de l’eau et il a été démontré qu’il passait la barrière intestinale des rats étudiés pour se retrouver dans la voie sanguine. De cette façon, il parvenait à altérer la fonction immunitaire de ces animaux en développant un terrain inflammatoire, voire même un effet initiateur de cancer colorectal.

L’une des entreprises Verquin  s’engage à en bannir l’utilisation de cet additif  par principe de précaution.

Nouvel épisode de pollutions aux particules fines en France

Cet additif E171 souvent rencontré sur les étiquettes alimentaires (confiseries, biscuits, produits chocolatés, chewing-gum, etc..) a fait l’objet de recherches par l’INRA et de suivi par l’ANSES afin de déterminer si il représente un éventuel danger pour les utilisateurs.

Toute l’Europe du Nord en cette période fort d’anticyclone hivernal avec des températures glaciales est soumis à des pics de pollutions aux particules fines.

Poursuite de l’épisode de pollution avec des niveaux de concentrations en particules élevés à très élevés sur la France.

La France métropolitaine se trouve sous influence d’une situation météorologique favorisant le développement d’un épisode de pollution aux particules important. Les conditions anticycloniques sèches et froides limitent la dispersion des polluants du fait de vents faibles et d’une couche d’inversion marquée surtout sur le Nord du pays et engendrent un surcroît d’émission notamment dû au chauffage résidentiel.
Aujourd’hui, les concentrations en particules se maintiennent à des niveaux élevés à très élevés sur toutes les régions de la moitié nord du pays (l’Ile de France, les Hauts de France, la Normandie, la Bretagne, les Pays de Loire, le Centre Val de Loire, la Bourgogne Franche Comté et le Grand Est) et également sur Auvergne-Rhône-Alpes et la Nouvelle Aquitaine.

Sur ces régions les dépassements du seuil d’information et recommandation et du seuil d’alerte devraient être importants. Des niveaux assez élevés à élevés sont attendus sur l’Occitanie et la Provence-Alpes Côte d’Azur avec des dépassements localisés du seuil d’information et recommandations. L’épisode de pollution devrait persister sur les prochains jours avec le maintien de conditions météorologiques anticycloniques froides. A titre d’information, les cartes ci-dessous illustrent les moyennes journalières des PM10 prévues pour aujourd’hui, demain et après-demain.

 PM 10 Forecast Forecast : Sunday January 22, 2017. pic en µg/m3.the day after          AURA

L’épisode de pollution devrait persister sur les prochains jours avec le maintien de conditions météorologiques anticycloniques froides. A titre d’information, les cartes ci-dessous illustrent les moyennes journalières des PM10 prévues pour aujourd’hui, demain et après-demain.

En Auvergne Rhône-Alpes ( AURA) pour le samedi 21 janvier, la situation météorologique est restée stable et favorise le maintien de niveaux élevés de particules fines pour conduire à une mauvaise qualité de l’air. Notre  région est largement touchée par l’épisode de pollution en cours. En ce dimanche 22, les particules fines continuent de s’accumuler et l’épisode s’intensifie en gagnant sur le territoire. Pour Lundi 23, la situation devrait rester proche de celle de la veille avec une qualité de l’air majoritairement mauvaise sur l’ensemble de la zone de surveillance.

Bilan de température de l’année 2016 par l’OMM

 

 

Communiqué de l’Organisation mondiale de la météorologie

Avec une moyenne supérieure d’environ 1,1 °C aux valeurs préindustrielles, l’OMM confirme que 2016 a été l’année la plus chaude jamais enregistrée.

D’après une analyse approfondie de l’Organisation météorologique mondiale (OMM), 2016 a été l’année la plus chaude jamais enregistrée, avec une moyenne supérieure à celle, exceptionnellement élevée, de 2015.

Depuis l’époque préindustrielle, la température moyenne à la surface du globe a augmenté d’environ 1,1 °C. Elle est supérieure d’environ 0,83 °C à la moyenne calculée pour la période de référence définie par l’OMM (1961-1990), qui était de 14 °C, et de quelque 0,07 °C au record précédent établi en 2015.

Pour son analyse, l’OMM a exploité des données de l’Administration américaine pour les océans et l’atmosphère (NOAA), du Goddard Institute for Space Studies (GISS) de la NASA, du Centre Hadley du Service météorologique britannique (MetOffice) et de l’Unité de recherche sur le climat (CRU) de l’Université d’East Anglia (Royaume-Uni). L’OMM a également mis à profit les données de réanalyse du Centre européen pour les prévisions météorologiques à moyen terme (CEPMMT) et du Service sur le changement climatique du Programme Copernicus, qui utilisent un modèle de prévision numérique du temps pour combiner de nombreuses sources de données et donner ainsi une image plus complète des températures mondiales, y compris pour les régions polaires.

«D’un point de vue climatique, 2016 a été une année d’extrêmes, en plus d’être la plus chaude jamais enregistrée», a indiqué le Secrétaire général de l’OMM, Petteri Taalas. «Mais la température n’est que la partie visible de l’iceberg».

«Les indicateurs à long terme du changement climatique d’origine humaine ont atteint de nouveaux sommets en 2016» a-t-il ajouté. «Les concentrations de dioxyde de carbone et de méthane ont battu de nouveaux records. Or ces deux gaz jouent un rôle dans le changement climatique» a souligné M. Taalas.  

Le dioxyde de carbone subsiste dans l’atmosphère pendant des siècles et dans l’océan, où il est responsable de l’acidification de l’eau, pendant encore plus longtemps. Sa teneur atmosphérique a désormais franchi le seuil, symbolique et lourd de conséquences, de 400 parties par million.

«De nouveaux records ont également été battus dans l’Arctique et dans l’Antarctique pour ce qui est de l’étendue minimale de la banquise» a précisé M. Taalas. «La fonte des glaciers groenlandais, qui contribue à l’élévation du niveau de la mer, a débuté plus tôt, puis a été caractérisée par un rythme accéléré. L’étendue de la banquise arctique était la plus faible jamais enregistrée aussi bien au début de la saison de la fonte, en mars, qu’au plus fort de la période où la banquise se reforme normalement, soit en octobre et novembre» a-t-il ajouté.

«L’Arctique se réchauffe deux fois plus vite que la planète dans son ensemble. Le recul de la banquise a des incidences sur les régimes météorologiques et climatiques et sur la circulation océanique dans d’autres régions du monde. Nous devons également nous préoccuper des rejets potentiels de méthane dus à la fonte du pergélisol» a indiqué M. Taalas.

Un épisode El Niño de forte intensité a favorisé la hausse des températures au début de 2016. Or celles-ci sont demeurées nettement supérieures à la normale lorsque le phénomène s’est estompé.

Les 16 années les plus chaudes jamais enregistrées font toutes partie du XXIe siècle, à l’exception de 1998, pendant laquelle un puissant El Niño a été observé.

Tout au long de l’année 2016, de nombreux phénomènes météorologiques extrêmes ont entraîné des bouleversements socio-économiques et des pertes majeures. Dans l’océan, les températures record ont contribué au blanchissement à grande échelle des coraux.

La version finale de la Déclaration annuelle de l’OMM sur l’état du climat mondial en 2016, dans laquelle figureront des informations détaillées sur les températures à l’échelle nationale et régionale, les phénomènes extrêmes, l’élévation du niveau de la mer et les cyclones tropicaux, sera publiée en mars 2017. Les rapports sur le climat publiés chaque année présentent les variations naturelles du climat d’une année à l’autre et, à plus longue échéance, les changements climatiques d’origine humaine. Ils permettent d’alerter les décideurs quant à la nécessité non seulement de maîtriser ces changements, mais également de s’y adapter.

L’Organisation météorologique mondiale (OMM) est un des organismes des Nations Unies

qui fait autorité pour les questions relatives au temps, au climat et à l’eau.