Tous les articles par Jacqueline Collard

Le Digital Act Européen entre en vigueur à partir du 6 mars 2024

Les 27 pays membres de l’UE ont adopté jeudi une position commune approuvant dans ses grandes lignes le projet de législation européenne pour réguler internet et mettre fin aux abus de pouvoir des géants du numérique. Le DMA concerne les géants du web, mais aussi les internautes.

Le Réglement sur les marchés numériques ou Digital Markets Act ou DMA   de l’Union européenne, devra permettre aux géants des technologies de  mettre un terme à partir de jeudi ,  comme Microsoft, Amazon, Apple, Google, Méta , à  leurs abus de position dominante. Avec l’arrivée du DMA, les utilisateurs de Windows vont être en mesure de désinstaller la totalité des applications natives de Microsoft.

La législation sur les marchés numériques (DMA) vise à lutter contre les pratiques anticoncurrentielles des géants d’internet et corriger les déséquilibres de leur domination sur le marché numérique européen. Ce règlement des marchés numériques entend notamment imposer aux géants du numérique un certain nombre de mesures pour garantir la libre concurrence entre les entreprises.

Ne gaspillons pas les ressources naturelles !

Le rapport du Global Resources Outlook 2024,  publié le 1er mars par un groupe international d’experts des Nations unies nous alerte, en cinquante ans, la consommation mondiale de ressources naturelles a triplé , et cette consommation continue de croître, en moyenne de 2,3 % par an.

L’extraction de ressources pourrait passer de 100 à 160 milliards de tonnes par an, soit une hausse de 60 % entre 2020 et 2060, alertent les experts, avec 4 secteurs clés: quatre secteurs comptent pour 90 % de la demande en matériaux : la construction de bâtiments, l’agriculture et l’alimentation, les transports, et l’énergie. L’augmentation des tendances à l’utilisation des ressources mondiales s’est poursuivie ou accélérée.

Le monde est au milieu d’une triple crise planétaire du changement climatique, de la perte de biodiversité et de la pollution et des déchets, alors ne serait-il pas urgent de voir quelles sont les priorités.

La Directrice exécutive du PNUE, Inger Andersen, s’exprime à l’occasion du lancement des Perspectives des ressources mondiales 2024, soulignant la nécessité urgente de faire face à la triple crise planétaire grâce à une gestion durable des ressources et à des modèles d’économie circulaire. Elle souligne les avantages qu’il y a à dissocier la croissance économique de l’utilisation des ressources et des incidences sur l’environnement. Le rapport décrit les mesures à prendre pour atteindre une situation gérable pour l’avenir.

https://www.unep.org/resources/Global-Resource-Outlook-2024

Télécharger le rapport complet

 

Le projet Rhonergia interroge les utilisateurs riverains

Un projet de nouveau et « dernier » barrage sur le Rhône, nommé « Rhônergia », vise à produire 140 GWh d’électricité à horizon 2033 sur un dernier secteur encore naturel du Rhône en amont de la Métropole de Lyon. Cette centrale hydroélectrique dite « au fil de l’eau », est déjà inscrite dans le contrat de concession entre l’Etat et la Compagnie nationale du Rhône (CNR), qui court jusqu’en 2041, pourrait produire jusqu’à 140 GWh par an. Ce tronçon situé entre le Nord de l’Isère et l’Ain, long de plusieurs dizaines de kilomètres, pourrait accueillir ce dernier ouvrage hydroélectrique en 2033. Ce secteur à potentiel de production hydroélectrique est compris dans le périmètre de la concession qui a été étendu au Haut-Rhône entre Sault-Brénaz et l’Est de l’agglomération lyonnaise.

Ce projet aurait un impact considérable sur la dernière zone sauvage du Rhône mais il pourrait aussi impacter la ressource en eau de 1,4 million de Grands Lyonnais. La Métropole s’interroge sur l’opportunité d’un tel projet au regard de ses impacts environnementaux en matière de continuités écologiques et hydrologiques, mais également de modifications majeures du lit du fleuve et de déstockage de polluants.

Les élus de la Métropole interrogent la pertinence du projet et s’inquiètent de ses impacts
sur la qualité de l’eau des Grands Lyonnais.

Lors de l’enquête publique qui vient de s’achever a été constaté que des incidences sur la ressource en eau interrogent  fortement certains acteurs. Ainsi Anne Grosperrin, Vice-présidente de la Métropole en charge du cycle de l’eau s’exprime ainsi : « Le projet Rhonergia fait peser des risques sur de la ressource en eau des habitants de la Métropole de Lyon qu’il faut évaluer et maitriser avec une grande rigueur technique sur le court, moyen et long terme. A ce stade des études préalables, la Métropole ne dispose pas d’informations et de garanties nécessaires sur la préservation de sa ressource principale…. Pour la Métropole de Lyon, le besoin de répondre à la décarbonation de la production d’électricité doit faire l’objet d’une évaluation sérieuse du rapport bénéfices/risques au regard des enjeux majeurs de préservation de la ressource en eau, de durabilité de l’approvisionnement en eau potable de la Métropole, comme de respect de la biodiversité et des ressources agricoles. »

La CNDP demandée pour le projet d’extension de ST à Crolles

Suite à l’enquête publique s’est tenue du 28 août 2023 au 9 octobre 2023., une décision du 7 février 2024, la Commission nationale du débat public (CNDP) a décidé qu’une concertation préalable devait avoir lieu sur le projet d’agrandissement de l’entreprise STMicroélectronics à Crolles (Isère), dans la banlieue de Grenoble, et  nommé trois garants à cet effet.  Le producteur de puces électroniques se voit contraint d’abandonner sa demande d’autorisation environnementale au titre des installations classées (ICPE) alors que l’arrêté préfectoral était en cours de. validation.

Décision n° 2024/16/STMicroelectronics/2 du 7 février 2024 relative au projet d’agrandissement de l’entreprise STMicroelectronics à Crolles (38)

Texte n° 84

La Commission nationale du débat public,
Vu le code de l’environnement en ses articles L. 121-1-A et suivants et notamment le I de son article L. 121-8 et son article R. 121-2 ;
Vu son avis n° 2023/152/STMicroelectronics/1 du 6 décembre 2023 recommandant à STMicroelectronics d’abandonner sa procédure en cours de demande d’autorisation environnementale du projet et de saisir la CNDP pour la mise en place de la participation préalable du public, qui n’a pas eu lieu ;
Vu le courrier de saisine du 1er février 2024 de Mme Frédérique LE GREVES, représentant STMicroelectronics, et le dossier annexé, saisissant la CNDP du projet d’agrandissement de l’entreprise cette société à Crolles ;
Considérant que :
– le projet d’agrandissement de l’entreprise STMicroelectronics représente de très forts enjeux environnementaux locaux et des enjeux socio-économiques et d’aménagement d’intérêt national et européen ;
– l’article L. 121-1-A du code de l’environnement dispose que la participation du public à l’élaboration des plans, programmes et projets ayant une incidence sur l’environnement est préalable au dépôt de la demande d’autorisation d’un projet ;
– l’article R. 121-10 du code de l’environnement dispose que le compte rendu de la concertation est joint par le maître d’ouvrage au dossier d’enquête publique ;
– la présente participation préalable du public doit être suivie d’une nouvelle demande d’autorisation environnementale pour satisfaire aux obligations du code de l’environnement ;

 

Hommage à Pierre Le Ruz Président d’honneur du CRIIREM

Nous rendons un hommage à ce brillant chercheur Pierre Le Ruz, membre fondateur du CRIIREM (dont il fut Président de 2007 à 2018) , Docteur en physiologie animale,  expert en nuisances électromagnétiques internationalement reconnu au plan juridique. Fondateur du CEPEM (Centre d’Etude en Protection Electromagnétique). Directeur scientifique de l’ABPE-Recherche (Association Biologie Prospective Environnement).

Auteur de livres et publications sur les effets biologiques des radiations non-ionisantes. Le Livre Noir des Ondes paru en 2021
Le Livre blanc de la téléphonie mobile: « votre GSM, votre santé, on vous ment! » paru en 2004 avec depuis une 3ième édition augmentée.

 Un des premiers scientifiques français à émettre des conclusions, dès 1988, sur l’impact des REM sur la santé et à mettre en doute le discours officiel d’innocuité.

Après le décès de notre amie Michèle Rivasi, député européenne disparue fin Novembre  très engagée elle aussi sur ces pathologies, c’est un nouveau départ de personnalités de premier plan qui nous quittent ce qui nous attriste profondément.

Merci Pierre Le Ruz pour votre courage, votre rigueur scientifique  et  votre ténacité !