Tous les articles par Jacqueline Collard

La Cour des Comptes de l’Europe (CCE) alerte sur le gaspillage alimentaire

 

 

Dans un rapport publié ce 17 janvier, la Cour des comptes européenne (CCE) incrimine la Commission, qui a échoué à lutter contre le gaspillage alimentaire. Elle préconise de privilégier la prévention et le don au plus vite.

«L’ambition de la Commission s’est étiolée au fil du temps. L’action entreprise jusqu’à présent a été fragmentée et sporadique, et la coordination au niveau de la Commission fait défaut», résument les auteurs de ce rapport consacré à la responsabilité de l’Union européenne (UE) dans la lutte contre le gaspillage alimentaire. Chaque année, les Européens gaspillent 100 millions de tonnes de nourriture, selon Bruxelles. Un chiffre qui, au rythme actuel, pourrait bondir de 26% en 5 ans.

Même chose pour le paquet Economie circulaire, dont la première mouture tablait sur une réduction de 30% des déchets alimentaires en 2025. Alors qu’une nouvelle version a été produite en Décembre  Bruxelles l’a finalement cantonnée aux commerces de détail et aux consommateurs, alors qu’une stratégie commune et ambitieuse s’impose.

Pour la Cour des comptes, Bruxelles doit désormais rectifier le tir en privilégiant la prévention et la redistribution. Un don d’ores et déjà possible dans le cadre du Fonds européen d’aide aux plus démunis (FEAD), (seule la Finlande l’a instauré), mais qui nécessite d’être clarifié au plan juridique.

Révision du code minier en cours

La proposition de loi réformant le code minier est arrivé mardi 24 janvier en séance publique à l’Assemblée nationale. Revu et corrigé par la Commission du développement durable, le texte intègre dorénavant l’interdiction du gaz de schiste, la possibilité d’une saisine citoyenne et une plus grande transparence dans les procédures d’octroi de titres miniers.

Une autre action désormais possible :  effectuer une « saisine citoyenne » pour déclencher une expertise sur un dossier de demande d’exploitation ou d’exploration déposé par une entreprise — ce que le texte nomme de manière très technique la « procédure renforcée d’information et de concertation du public ». Jusqu’ici, seul le préfet ou les communes concernées pouvaient en faire la demande. Désormais, les citoyens en ont aussi la possibilité. Pour cela, ils devront représenter « 30 % des électeurs du territoire, impacté d’un point de vue environnemental, sanitaire ou socioéconomique ». À la suite de cette saisine, un groupement participatif sera constitué, mêlant experts, élus et citoyens.

« Quand on compare à ce qui existait précédemment, on voit bien qu’on prend en compte les principes généraux du droit de l’environnement », justifie M. Chanteguet. Le souci, c’est que même après son passage en commission développement durable, il ne comporte toujours pas de référence à l’Accord de Paris, conclu à l’issue de la COP21. « Des amendements déposés en ce sens pendant la commission posaient des problèmes de rédaction. Nous sommes en train de réfléchir pour déposer en séance publique un amendement permettant d’intégrer une disposition qui ferait référence aux engagements pris par la France dans le cadre de la COP21 et qui ferait référence aussi à la loi de transition énergétique », précise Jean-Paul Chanteguet, député PS de l’Indre et rapporteur de la proposition de loi.

Affichage environnemental déployé dès Mars 2017

L’affichage environnemental des produits de grande consommation est une démarche engagée dans le cadre du Grenelle de l’environnement afin de sensibiliser les consommateurs aux impacts environnementaux des produits. Les données environnementales affichées portent sur les émissions de gaz à effet de serre et les autres impacts environnementaux pertinents du produit tout au long de son cycle de vie. L’affichage environnemental permet de comparer des produits entre eux, quand ils sont dans la même catégorie, ou de comparer des catégories de produits lorsque cela est pertinent. Pour cela, des règles de calcul communes doivent être établies.

Depuis 2008, l’ADEME, le Ministère du Développement Durable et les parties prenantes ont travaillé au développement de méthodologies harmonisées. Ce site rassemble l’ensemble des informations concernant les travaux engagés. Vous y trouverez aussi des informations sur le contexte réglementaire et la gouvernance ainsi que des liens vers les méthodologies validées et vers un espace membre contenant les documents en cours de validation.Un comité de gouvernance de la base de données, présidé par l’ADEME, a également mis en place la base IMPACTS® pour fournir aux opérateurs des données environnementales sur les matériaux et procédés qui interviennent lors des cycles de vie de leurs produits. Cette base a été élaborée selon les standards en vigueur les plus récents dans l’Union européenne. Elle est le fruit d’un travail mené avec des développeurs de bases de données d’inventaire de cycle de vie (ICV), des experts en analyse de cycle de vie (ACV), des experts « métier » (industriels, centres techniques, syndicats ou fédérations disposant d’une vision d’ensemble sur les besoins en données pour leur secteur) et un comité de gouvernance collégial. Des outils de calcul sectoriels, déjà existants (TV, chaussures, etc.) ou à développer, complètent ce socle technique.

Développé progressivement et sur une base volontaire, le dispositif de l’affichage environnemental sera déployé progressivement à partir de Mars 2017 pour des produits des secteurs de l’ameublement, des textiles, de l’hôtellerie (impacts environnementaux d’une nuit d’hôtel), des produits alimentaires et des appareils électroniques.

Ce dispositif permet aux acteurs économiques de répondre aux exigences de l’article 90 de la loi de transition énergétique pour la croissance verte, relatif aux allégations environnementales.

Pour lutter contre l’écoblanchiment (greenwashing), l’article 90 impose aux producteurs qui communiquent sur un quelconque aspect environnemental de leurs produits (allégation environnementale) de mettre à la disposition des consommateurs l’ensemble de « leurs principales caractéristiques environnementales ».

www.affichage-environnemental.fr/

Des substances toxiques dans certaines couches bébés

Des substances « à la toxicité suspectée ou avérée » ont été retrouvées en faible quantité dans la majorité des couches pour bébés.

Le magazine 60 Millions de consommateurs vient de publier dans son numéro de février  le résultat de tests opérés sur les couches pour bébés. Résultat : sur douze références testées, y compris des produits étiquetés « écologiques », dix contiennent au moins une substance indésirable.

Les teneurs sont certes inférieures aux seuils réglementaires, mais ces seuils ont été définis en cas d’inhalation. « Or il n’y a pas aujourd’hui d’évaluation du risque pour le cas de couches appliquées directement sur la peau, toute la journée », déplore Victoire N’Sondé, auteure de l’enquête. Les nourrissons étant « particulièrement sensibles aux substances toxiques (…), le principe de précaution doit prévaloir » et « tout résidu soupçonné de risques toxiques doit être écarté des couches pour bébé », estime le magazine, qui rappelle que les enfants sont déjà exposés à ces substances via leurs jouets ou l’alimentation : des composés organiques volatils (COV) irritants et neurotoxiques comme le toluène ou le styrène sont présents dans neuf des produits testés sans compter la présence dans certaines des  traces de deux pesticides classés cancérigènes possibles, ainsi que de dioxines et furanes, soupçonnés de perturber le système hormonal.

Comme  les nourrissons sont «particulièrement sensibles aux substances toxiques (…), le principe de précaution doit prévaloir» et «tout résidu soupçonné de risques toxiques doit être écarté des couches pour bébé», plaide le magazine, qui regrette par ailleurs que la réglementation n’oblige pas à afficher la composition des couches, contrairement aux cosmétiques et produits de toilette.

Dés 2015, l’ONG Women in Europe for a Common Future (WECF), un de nos partenaires déplorait notamment que dans les shampooings, lotions, laits nettoyants et autres cosmétiques utilisés au quotidien on retrouvait trop de substances chimiques allergisantes ou toxiques, mais c’est  aujourd’hui, les préoccupations relatives à l’ensemble des produits pour bébé  comme  aussi les lingettes  utilisées pour les soins quotidiens qui posent tout autant de questions.

L’additif E171 (dioxyde de titane) pointé du doigt

Une étude sur des rats vient d’être publiée dans Scientific reports qui le désigne comme susceptible d’avoir non seulement des effets délétères pour le système immunitaire mais aussi possiblement cancérogène du TiO2 (dioxyde de titane sous forme nanométrique partiellement(10 à 40%). Il s’agit d’un pigment blanc qui augmente la blancheur et le brillance des produits finis mais qui n’a pas de vertus conservatrices et n’est pas vraiment utile finalement.

Dés 2006 le CIRC avait classé le TiO2 comme cancérigène possible (2B) lorsque celui-ci est inhalé, dans ce cas il a été incorporé à la nourriture animale sous forme de mélange avec de l’eau et il a été démontré qu’il passait la barrière intestinale des rats étudiés pour se retrouver dans la voie sanguine. De cette façon, il parvenait à altérer la fonction immunitaire de ces animaux en développant un terrain inflammatoire, voire même un effet initiateur de cancer colorectal.

L’une des entreprises Verquin  s’engage à en bannir l’utilisation de cet additif  par principe de précaution.