Tous les articles par Jacqueline Collard

6 ans après, Fukushima n’est pas terminé ni oublié !

Le 11 mars 2011, la centrale nucléaire japonaise de Fukushima Daiichi subissait un accident majeur à la suite d’un puissant séisme et du tsunami qui y fut associé.

Six ans après la catastrophe nucléaire, le chantier du démantèlement de la centrale reste titanesque en raison de son coût, de sa dangerosité et de sa complexité.

Par son coût, sa dangerosité et sa complexité, le démantèlement des quatre réacteurs de la centrale nucléaire de Fukushima (est du Japon), endommagés le 11 mars 2011 par un séisme et un tsunami, reste un chantier hors norme, où les progrès se font à petits pas.

Dans le même temps, l’entreprise fait toujours face au casse-tête de l’accumulation de l’eau contaminée, issue du traitement des eaux utilisées pour le refroidissement mais aussi de celles s’écoulant dans les sous-sols des réacteurs et qui doivent être pompées et traitées. Destiné à bloquer cet écoulement, le gel des sols réalisé à l’été 2016 autour des réacteurs 1 à 4, au terme de travaux ayant coûté 35 milliards de yens (286 millions d’euros), n’a pas donné les résultats escomptés.

Fin 2017, Tepco, l’opérateur du site, devrait commencer à retirer le combustible de la piscine du réacteur 3 avant d’envisager de faire de même aux tranches 1 et 2. Celle du réacteur 4 a déjà été vidée, en 2014.

Mais le fait marquant de ces dernières semaines est l’effort consenti pour localiser le combustible fondu des réacteurs 1 à 3. Le 9 mars, Tepco a annoncé l’envoi dans l’enceinte de confinement du réacteur 1 de Pmorph, un robot mis au point par Hitachi, pour étudier la zone sous la cuve.

Et malgré tous ces constats et en dépit de l’inquiétude de la population le gouvernement, veut relancer les réacteurs et prolonger leur durée de vie, et fait tout pour tenter de rassurer la population sur l’innocuité des produits venant de Fukushima. Cependant depuis la catastrophe les 42 réacteurs nucléaires ne sont plus en service. Seuls deux sont aujourd’hui en fonction, à la centrale Satsumasendai, dans le département de Kagoshima (Sud-Ouest).

Grenoble ville en transitions du 9 au 12 mars

Du 9 au 12 mars 2017, un premier rendez-vous de ce genre en France, la « Biennale de Grenoble, villes en transition » propose jusqu’au 12 mars de partager les expériences grenobloises, locales, nationales et internationales en matière de démocratie, climat, solidarité, énergies, démographie, économie. », nouvelle mouture des événements précédents centrés sur l’habitat durable.

Le mouvement des « villes en transition » entend relever le double défi du Pic pétrolier et du dérèglement climatique et considérer la crise financière comme une opportunité pour les communautés humaines de reprendre leur destin en main, une opportunité de rompre avec une logique qui gaspille les ressources, détruit la planète et crée de profondes injustices sociales. Ce mouvement voit la crise environnementale comme l’occasion de  rénover notre «modèle démocratique, poser les bases d’un modèle de « développement économique durable » et repenser le « lien social »….

Nicolas Hulot, le parrain de l’événement, était à la MC2, la Maison de la culture grenobloise, vendredi soir. Pour lui, ce genre de rendez-vous est essentiel. Les engagements pris à Paris lors de la COP 21 en 2015 sont selon lui : « insuffisants, mais pourraient s’avérer payants s’ils étaient complétés par l’action des collectivités territoriales. »

Des représentants de villes étrangères seront également présents pour débattre et faire des propositions, car toujours selon l’ancien animateur de télévision : « certaines villes du monde sont très en avance sur la France et pourraient être des sources d’inspiration. »

Parmi les propositions à mettre en place selon Nicolas Hulot, on retrouve : « la mise en place de circuits courts, la création de fermes urbaines, les jardins potagers partagés, entre autres choses. »

Ce qui est certain toujours selon lui : « c’est qu »il faut privilégier une action collective et oublier l’individualisme et le nationalisme pour réussir à avancer ensemble. »

http://france3-regions.francetvinfo.fr/auvergne-rhone-alpes/

Des perturbateurs endocriniens dans 400 produits quotidiens

Une nouvelle étude parue dans Que choisir pointe la présence trop fréquente de perturbateurs endocriniens dans de nombreux produits de notre quotidien.

Depuis son lancement, en février 2016, cette liste a plus que doublé, déplore dans un communiqué l’organisme de protection des consommateurs, qui a dans sa ligne de mire « onze substances ou familles de substances indésirables préoccupantes », dont les perturbateurs endocriniens tels que le BHA,le butyl-paraben et le propyl-paraben, ainsi que des allergènes comme la méthylisothiazolinone (MIT).

« Même les produits pour bébés ne sont pas épargnés », souligne l’UFC-Que choisir, en regrettant par exemple la présence de phenoxyethanol, un conservateur toxique pour le foie, dans plusieurs crèmes destinées aux nourrissons.

Certains industriels ont bien modifié la composition de leurs produits, mais « ces changements de formule restent malheureusement bien trop rares, puisqu’un an après leure première étude, 90 % des produits incriminés en 2016 contiennent toujours les mêmes substances indésirables », ajoute l’association.

Toutefois, « mis à part quelques rares produits en infraction avec la loi, la présence de ces composés indésirables est légale, à la faveur d’une réglementation laxiste », remarque l’UFC-Que choisir. Pour les perturbateurs endocriniens par exemple, « les projets de définition proposés par la Commission européenne exigent un niveau de preuve si élevé que, dans la pratique, aucune substance ne se verrait interdite », regrette l’organisation.

Nouvelle charte avec les opérateurs de téléphonie mobile sur Paris

La mairie de Paris a annoncé lors du dernier Conseil  une action visant à plafonner les émissions cumulées des antennes relais à 5 Volts par mètre contre 7 jusqu’à présent.

Durant le prochain conseil de Paris, fin mars, une nouvelle charte visant à réduire de 30% les niveaux des émissions maximales de leurs antennes. Paris « devient ainsi la métropole la plus protectrice d’Europe, devant Bruxelles, qui a fixé un seuil à 6 V/m. Ce sont des normes extrêmement strictes« , a indiqué devant la presse Julien Bargeton, adjoint aux Finances de la mairie.

Rappelons que le seuil maximal d’exposition électromagnétique autorisé en France pour les antennes relais va de 41 V/m pour une antenne GSM 900 à 61 V/m pour une antenne UMTS (3G).

Sur son site Internet, la Mairie de Paris rappelle que cette nouvelle charte n’est que le prolongement d’une autre, signée en 2003, qui a déjà permis de réduire la puissance cumulée d’émission des antennes relais bien en dessous de ce qu’impose la législation française. »Paris est la seule ville de France à avoir mis en place un cadre plus protecteur, en fixant en 2012 le seuil d’exposition maximum à 7V/m équivalent 900 MHz dans les lieux de vie fermés » précise le communiqué de la mairie.Et si l’on en croit le directeur de la fédération française des télécoms, ces mesures prises par la mairie de Paris ne pénaliseront nullement ni l’extension de la couverture 4G existante, ni le déploiement futur de la 5G, d’ici 5 ans environ.

Semaine européenne de lutte contre l’endométriose du 6 au 17 mars

L’endométriose est une maladie gynécologique méconnue, bien qu’elle touche 180 millions de femmes dans le monde (une femme sur 7 en âge de procréer et 20 à 50 % des femmes infertiles). Elle apparaît au cours de la période de fécondité de la femme, soit entre 16 et 50 ans.

L’endomètre est le tissu qui tapisse l’utérus. Sous l’effet des hormones, au cours du cycle, il s’épaissit en vue d’une potentielle grossesse, et s’il n’y a pas fécondation, il se désagrège et saigne : ce sont les règles. Or, en raison de plusieurs facteurs (génétiques, immunitaires, hormonaux…), il peut se produire une migration d’endomètre, hors de l’utérus, avec une possible diffusion dans la cavité abdominale.

Dans la majorité des cas, l’endomètre se greffe sur l’ovaire et forme alors un kyste (appelé « endométriome »), c’est l’endométriose ovarienne. Dans les cas les plus graves, l’endomètre va se développer sous forme de nodules et atteindre d’autres organes que l’utérus : la vessie, le colon à différents endroits.

L’endométriose est une maladie que l’on peut traiter efficacement, à condition que le diagnostic soit fait à temps : plus l’endométriose est étendue et plus il est difficile de la soigner. Le diagnostic se fait par un bilan d’imagerie complet réalisé par un radiologue spécialisé : il intègre à la fois un examen clinique de la patiente (interrogatoire et toucher vaginal) et un examen radiologique réalisé par un spécialiste averti de la pathologie endométriostique.

Une campagne d’information a été proposée par la Ministre de l’Education Nationale avec l’association Info Endométriose afin qu’elle forme et sensibilise les infirmières scolaires, les professeurs et les élèves à cette maladie gynécologique. « Nous sommes en 2016, et cependant les maladies féminines restent encore taboues, indicibles, et leurs répercussions sur la vie des femmes bien souvent sous-estimées », a déploré la ministre dans un communiqué. L’endométriose est « la première cause d’infertilité chez les femmes », a-t-elle ajouté.