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Tous les articles par Jacqueline Collard
Déploiement des compteurs communicants à revoir ??
Communiqué du CGEDD: Le déploiement du compteur Linky
Linky est un programme porté par Enedis (ex-ERDF), résultant d’une directive européenne. Il s’agit de remplacer, à l’horizon de 5 ans, 80% des compteurs électriques des particuliers par des compteurs intelligents. Le déploiement doit permettre de mieux gérer l’énergie, avec une participation active de l’usager à la maîtrise de sa consommation énergétique, une gestion optimisée du réseau par le distributeur et une mobilisation des différentes sources d’énergie, y compris les énergies renouvelables (ENR). L’usager en retire d’abord les avantages dus à la disparition de la relève et la fin des estimations de consommations. Mais les associations d’élus attendent de l’État qu’il informe les maires sur les limites de leur capacité à agir, et qu’il fournisse aux habitants les réponses qu’ils attendent, car la contestation est de l’ordre de 3% des installations, pouvant monter localement à 20%. Les arguments développés par les opposants concernent le rayonnement électromagnétique, l’usage des données de comptage, et les incertitudes autour de l’équilibre économique de l’opération qui pourraient avoir un impact sur les tarifs d’utilisation des réseaux publics. Outre les réponses aux arguments des opposants, le rapport propose trois orientations de politique générale : affirmer l’engagement de l’État, accentuer l’effort en faveur de la maîtrise de l’énergie, et améliorer l’approche adoptée pour le déploiement. Il formule 13 propositions plus concrètes à l’attention du distributeur, des fournisseurs et de l’État, dont ils suggèrent l’approfondissement.
Auteurs : Bernard Flüry-Hérard, Jean-Pierre Dufay, CGEDD
Publié le 26 avril 2017L
Télécharger :Rapport n° 010655-01 (format pdf – 2.4 Mo – 26/04/2017)
Linky, quand Ségolène Royal sermonne ENEDIS
Communiqué du 27 avril 2017
Suite à l’annonce de notre recours devant la CADA concernant la non-publication du rapport du CGEDD sur le Linky, la Ministre de l’environnement a demandé à sa direction de cabinet de recevoir PRIARTEM.
Reçues mardi 25 avril après-midi, les représentantes de l’ONG ont été informées que la Ministre avait décidé de publier le rapport et de l’assortir d’un courrier au Président du Directoire d’ENEDIS afin de renforcer les recommandations du rapport.
Dans ce courrier dont nous avons eu communication, la Ministre émet plusieurs critiques concernant la non adéquation du dispositif actuel avec l’objectif de maîtrise de la consommation énergétique par l’usager.
Mais surtout la Ministre critique sévèrement les conditions du déploiement actuel : « Le déploiement du compteur Linky ne doit en aucun cas être une contrainte imposée aux usagers et je vous demande de faire cesser ces pratiques qui contredisent ma volonté de faire adhérer l’ensemble des français à la transition énergétique de manière positive et participative ».
L’ONG constate que même si ses revendications concernant un moratoire sur le déploiement n’ont pas été prises en compte, sa dénonciation de l’atteinte à la liberté individuelle, au libre choix de ce qui se passe au sein de la sphère domestique a été entendue. « Pour nous qui constatons régulièrement des passages en force, des menaces infondées de sanction (amendes, coupure du courant…), des attitudes agressives inacceptables, ce rappel à l’ordre est bienvenu et va permettre à chacun de faire valoir son bon droit et légitimer son refus d’une installation contrainte» constate Janine Le Calvez, Présidente de PRIARTEM.
Pour Sophie Pelletier, porte-parole des Electrosensibles de France/PRIARTEM « La lettre de la Ministre nous conforte dans la poursuite de la fronde citoyenne face à la brutalité de l’opérateur et de ses sous-traitants. Le CPL est émis en permanence, contrairement aux dires d’ENEDIS, et plusieurs personnes se plaignent, certaines ont dû partir de chez elles. Continuer ce déploiement, en l’état, c’est faire de toute la population des cobayes involontaires.»
L’ONG rappelle que :
- Il n’y a pas de littérature scientifique sur les effets des rayonnements du Linky sur la santé ;
- Qu’il s’agit d’une exposition chronique à des niveaux loin d’être négligeables ;
- Que la question de l’adéquation des normes est toujours posée ;
- Que les plaintes qui remontent sont déjà conséquentes.
Priartem appelle donc à renforcer la fronde afin d’obtenir un moratoire sur les installations et le lancement d’un programme de recherche sur les effets des expositions chroniques dans ces gammes de fréquences.
26 avril Tchernobyl il y a plus de 30 ans !
De notre partenaire la Criirad :
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22 avril « Marcher pour les sciences »
À l’occasion de la Journée mondiale de la Terre, le 22 avril 2017, de nombreuses manifestations sont organisées dans plusieurs pays pour défendre la recherche scientifique. De nombreux organismes de recherches français se sont engagés aux côtés de « Marche pour les sciences ».
Marcher pour les sciences le 22 avril c’est montrer le soutien et l’attachement des citoyens aux principes d’indépendance de la recherche, c’est défendre la construction des savoirs face aux opinions et idéologies préconçues, c’est affirmer la nécessité du dialogue entre sciences et sociétés, et exiger la prise en compte du travail scientifique dans les décisions politiques. Cette marche sera également l’occasion de se poser ensemble la question de la place des sciences dans la société et d’initier des actions de culture scientifique. Cette initiative citoyenne est née aux États-Unis, suite aux positions climato-sceptiques du président américain Donald Trump.
Samedi 22 avril 2017, quelque 500 villes, réparties dans une cinquantaine de pays, participent au mouvement international « Marche pour les sciences ».
Avec 22 villes participantes (retrouvez la liste complète ici), la France est le deuxième pays après les États-Unis en nombre de marches.
« Si vous croyez que la science est chère, essayez l’ignorance » ou « La science n’est pas une « fake news » », pouvait-on lire sur des pancartes. « Il faut rapprocher les citoyens et la science, car ce que l’on traite en science nous concerne tous », a souligné Anne Payroche, directrice générale déléguée à la science du CNRS.
Le Cgedd s’inquiéte des moyens mis en œuvre pour le climat
Quatre ans après un premier audit, le Conseil général de l’environnement et du développement durable (CGEDD) confirme l’insuffisance des moyens mis en œuvre par la France pour diviser par 4 ses émissions de gaz à effet de serre.
C’est la loi sur la transition écologique qui porte les orientations pour mettre en œuvre la mise en application des orientations de l’accord sur le climat et l’avis du Ministère semble plus optimiste que celui du CGEDD.
Pour le 1er il est le suivant: «Cette loi fixe l’objectif d’atteindre 40% de renouvelables dans la production d’électricité d’ici 2030» (anticipant l’objectif du paquet Energie Climat 2030 européen); «la stratégie nationale bas carbone (SNBC) a été publiée en novembre 2015» (mais la programmation pluriannuelle de l’énergie -PPE- ne parle pas d’énergie nucléaire qui représente 40% de l’énergie primaire); lancement de 554 territoires à énergie positive; émission de 7 milliards d’obligations vertes. En résumé: «Ces résultats sont une force pour continuer à assumer un leadership sur l’application de l’Accord de Paris».
Le CGEDD a lui évalué au cours de des 4 dernières années nos chances de l’atteindre, précisément, nos ‘objectifs de Paris’. Dit autrement, la France est-elle capable de diviser par 4 ses émissions de gaz à effet de serre (GES) d’ici 2050?
Rien n’est moins sûr. Certes, les auteurs reconnaissent que les temps sont désormais plus cléments qu’en début de mandat de François Hollande: entrée en vigueur de l’accord de Paris, stratégie européenne (toujours pas formellement adoptée par les 28), «y participent, ainsi que la LTECV et la SNBC». A cet éclaircissement du ciel réglementaire s’ajoutent les progrès de la technologie: diminution (non anticipée) du coût des énergies renouvelables et des moyens de stockage de l’énergie, notamment les INDC insuffisantes ( contributions nationalement déterminées pour le climat)
Pour autant, les obstacles restent nombreux. Globalement, la concentration de GES dans l’atmosphère ne cesse de progresser, rendant toujours plus importants les efforts à produire pour stabiliser à 2°C. Résumées dans les INDC, les promesses faites par près de 200 Etats avant la COP 21 restent très insuffisantes.«Les INDC permettent de faire la moitié du chemin qui nous sépare de l’objectif des 2°C», rappelait le Directeur général du WWF ».
Le déploiement des énergies renouvelables se fait à un rythme bien trop lent. Pis, les réseaux de transport et de distribution d’électricité ne sont pas prêts à intégrer ces nouvelles sources de production d’énergie, souvent intermittentes.
Autre critique: la stratégie de décarbonation des transports (29%). Pour les spécialistes, on peut réduire les émissions en mettant sur le marché des carburants moins (ou pas) carbonés, en améliorant l’efficacité des véhicules et en proposant de nouvelles formes de mobilité. Or les deux dernières administrations ont tout misé ou presque sur le développement de la voiture électrique. Mais pas assez, au hasard, sur la fiscalité des carburants et du transport routier.
«Le secteur du bâtiment est très en retard par rapport aux ambitions affichées en matière de rénovation, il souffre de l’insuffisance de données fiables sur l’effet des rénovations effectuées et nécessite un accompagnement, voire quelques obligations», osent les auteurs.
Auteurs : Pascal Douard, Jean-Michel Nataf, Gilles Pipien, Alain Sauvant, CGEDD
Publié le 14 avril 2017
Télécharger :
- Document_1_Rapport n° 008378-02 (format pdf – 1.3 Mo – 14/04/2017)
- Document_2_Annexe thématique sur l’agriculture et l’utilisation des terres, leurs changements et la forêt (UTCF) (format pdf – 2 Mo – 14/04/2017)
- Document_3_Annexe thématique sur le bâtiment (format pdf – 3.6 Mo – 14/04/2017)
- Document_4_Annexe thématique sur la production d’énergie (format pdf – 2 Mo – 14/04/2017)
- Document_5_Annexe thématique sur l’industrie (hors secteur de production d’énergie) (format pdf – 2.4 Mo – 14/04/2017)
- Document_6_Annexe thématique sur le parangonnage international UE, Royaume-Uni, Allemagne, Californie, Chine (format pdf – 4.5 Mo – 14/04/2017)
- Document_7_Annexe thématique sur les transports (format pdf – 8.5 Mo – 14/04/2017)Temps de téléchargement estimé : 2 min 20 s (512 K), 1 min 10 s (1024 K), 35 s (2 M), 14 s (5 M).