Tous les articles par Jacqueline Collard

10 ans de présence devant l’OMS à propos de l’AIEA

10 ans de Vigie à Genève face à l’OMS
 

Depuis le 26 avril 2007 des vigies ont été organisées devant le siège de l’OMS (organisation mondiale de la santé) pendant 10 ans, tous les jours de la semaine, par tous les temps, de 8 à 18 heures. Elles ont permis de dénoncer les liens entre cet organisme dont la mission est « d’amener tous les peuples au niveau de santé le plus élevé possible » et le promoteur du nucléaire, l’AIEA induisant des mensonges et des conséquences très néfastes, sur les effets sanitaires des rayonnements ionisants notamment sur les victimes des retombées des essais nucléaires militaires et celles des catastrophes civiles de Tchernobyl et de Fukushima.

La CRIIRAD s’était associée à leur action et a depuis sa propre création en 1986 dénoncé les connivences existant entre les agences nucléocrates (AIEA, Euratom,…) et les institutions internationales (Codex alimentarius, Commission internationale de protection radiologique, commission européenne, FAO, …et l’OMS).

Nous étions donc présents ce mercredi 26 avril 2017 pour marquer les 10 ans de la vigie d’Independent WHO – Santé et Nucléaire. C’était une journée émouvante où l’on a pu croiser de belles personnes comme Paul Roullaud, initiateur de la vigie. Une stèle érigée face à l’OMS a été inaugurée et diverses personnalités sont intervenues dans une belle fraternité avant de se rendre à l’OMS afin de remettre le livre dédicacé de Wladimir Tchertkoff « The Crime of Chernobyl – the Nuclear Gulag ». Cette rencontre a permis de rappeler aux instances en place nos revendications. Hélas, elles ne sont pas prêtes à changer, il faut donc continuer le combat selon d’autres modes d’action.

Une manifestation était ensuite organisée par l’association Contratom sur la place des Nations.

Déploiement des compteurs communicants à revoir ??

Communiqué du CGEDD: Le déploiement du compteur Linky

Linky est un programme porté par Enedis (ex-ERDF), résultant d’une directive européenne. Il s’agit de remplacer, à l’horizon de 5 ans, 80% des compteurs électriques des particuliers par des compteurs intelligents. Le déploiement doit permettre de mieux gérer l’énergie, avec une participation active de l’usager à la maîtrise de sa consommation énergétique, une gestion optimisée du réseau par le distributeur et une mobilisation des différentes sources d’énergie, y compris les énergies renouvelables (ENR). L’usager en retire d’abord les avantages dus à la disparition de la relève et la fin des estimations de consommations. Mais les associations d’élus attendent de l’État qu’il informe les maires sur les limites de leur capacité à agir, et qu’il fournisse aux habitants les réponses qu’ils attendent, car la contestation est de l’ordre de 3% des installations, pouvant monter localement à 20%. Les arguments développés par les opposants concernent le rayonnement électromagnétique, l’usage des données de comptage, et les incertitudes autour de l’équilibre économique de l’opération qui pourraient avoir un impact sur les tarifs d’utilisation des réseaux publics. Outre les réponses aux arguments des opposants, le rapport propose trois orientations de politique générale : affirmer l’engagement de l’État, accentuer l’effort en faveur de la maîtrise de l’énergie, et améliorer l’approche adoptée pour le déploiement. Il formule 13 propositions plus concrètes à l’attention du distributeur, des fournisseurs et de l’État, dont ils suggèrent l’approfondissement.
Auteurs : Bernard Flüry-Hérard, Jean-Pierre Dufay, CGEDD
Publié le 26 avril 2017L


Télécharger :Rapport n° 010655-01 (format pdf – 2.4 Mo – 26/04/2017)

Linky, quand Ségolène Royal sermonne ENEDIS

Communiqué du 27 avril 2017

Suite à l’annonce de notre recours devant la CADA concernant la non-publication du rapport du CGEDD sur le Linky, la Ministre de l’environnement a demandé à sa direction de cabinet de recevoir PRIARTEM.

Reçues mardi 25 avril après-midi, les représentantes de l’ONG ont été informées que la Ministre avait décidé de publier le rapport et de l’assortir d’un courrier au Président du Directoire d’ENEDIS afin de renforcer les recommandations du rapport.

Dans ce courrier dont nous avons eu communication, la Ministre émet plusieurs critiques concernant la non adéquation du dispositif actuel avec l’objectif de maîtrise de la consommation énergétique par l’usager.

Mais surtout la Ministre critique sévèrement les conditions du déploiement actuel : « Le déploiement du compteur Linky ne doit en aucun cas être une contrainte imposée aux usagers et je vous demande de faire cesser ces pratiques qui contredisent ma volonté de faire adhérer l’ensemble des français à la transition énergétique de manière positive et participative ».

L’ONG constate que même si ses revendications concernant un moratoire sur le déploiement n’ont pas été prises en compte, sa dénonciation de l’atteinte à la liberté individuelle, au libre choix de ce qui se passe au sein de la sphère domestique a été entendue. « Pour nous qui constatons régulièrement des passages en force, des menaces infondées de sanction (amendes, coupure du courant…), des attitudes agressives inacceptables, ce rappel à l’ordre est bienvenu et va permettre à chacun de faire valoir son bon droit et légitimer son refus d’une installation contrainte» constate Janine Le Calvez, Présidente de PRIARTEM.

Pour Sophie Pelletier, porte-parole des Electrosensibles de France/PRIARTEM « La lettre de la Ministre nous conforte dans la poursuite de la fronde citoyenne face à la brutalité de l’opérateur et de ses sous-traitants. Le CPL est émis en permanence, contrairement aux dires d’ENEDIS, et plusieurs personnes se plaignent, certaines ont dû partir de chez elles. Continuer ce déploiement, en l’état, c’est faire de toute la population des cobayes involontaires.»

L’ONG rappelle que :

  • Il n’y a pas de littérature scientifique sur les effets des rayonnements du Linky sur la santé ;
  • Qu’il s’agit d’une exposition chronique à des niveaux loin d’être négligeables ;
  • Que la question de l’adéquation des normes est toujours posée ;
  • Que les plaintes qui remontent sont déjà conséquentes.

Priartem appelle donc à renforcer la fronde afin d’obtenir un moratoire sur les installations et le lancement d’un programme de recherche sur les effets des expositions chroniques dans ces gammes de fréquences.

 

 

26 avril Tchernobyl il y a plus de 30 ans !

De notre partenaire la  Criirad :

Il y a 31 ans intervenait la catastrophe nucléaire de Tchernobyl. A l’époque, les autorités françaises ont menti sur l’intensité des retombées.
Les services de l’Etat ont bien menti aux populations françaises, en 1986, sur les dépôts de radioactivité consécutifs à la catastrophe de Tchernobyl. Les niveaux de contamination, en particulier sur une bande Est, allant de la Corse à l’Alsace justifiaient pleinement que des mesures de protection soient mises en œuvre. La France fut à l’époque un des rares Etats à n’avoir mis en place aucune mesure de protection.
La contamination durable des sols par le césium 137
Entre février et avril 2017, 20 bénévoles ont collecté des échantillons de sol dans le quart sud-est de la France. Les analyses radiologiques effectuées au laboratoire de la CRIIRAD permettent de disposer d’un d’état des lieux qui servira de référence en cas de retombées futures.
Aujourd’hui, le césium 137 lié aux retombées de Tchernobyl en 1986 et à celles des essais nucléaires militaires antérieurs reste mesurable dans les sols et les champignons comme le montrent les rapports que la CRIIRAD publie ce jour.
Le césium 137, un élément radioactif artificiel est détecté dans les 20 échantillons de sol prélevés entre février et avril 2017, à des niveaux de quelques Bq/kg à quelques dizaines de becquerels par kilogramme. Il s’agit de la contamination résiduelle imputable aux retombées des essais nucléaires atmosphériques particulièrement intenses dans les années 50-60 et à celles de Tchernobyl en 1986. En effet, la période physique du césium 137 est de trente ans, c’est le temps nécessaire pour que sa radioactivité soit divisée par deux.
Afin d’effectuer une surveillance indépendante de la radioactivité ambiante, la CRIIRAD gère depuis plusieurs décennies un réseau de balises d’alerte en vallée du Rhône. En complément, elle met en place en 2017 un réseau de bénévoles capables d’effectuer des prélèvements de sol et de végétaux en cas de suspicion de contamination.

. Les analyses radiologiques effectuées au laboratoire de la CRIIRAD permettent de disposer d’un d’état des lieux qui servira de référence en cas de retombées futures.

Il existe sur le territoire français des secteurs où la contamination par le césium 137 a pu s’accumuler de manière spécifique, comme le montrent les mesures effectuées par la CRIIRAD en 2015 au pied des hêtres (1 130 Bq/kg sec) et dans des fonds de dolines du Vercors (8 000 Bq/kg sec) ou des sols du Mercantour (plus de 100 000 Bq/kg). Les études réalisées récemment par le laboratoire de la CRIIRAD, avec le soutien financier du Conseil Régional Rhône-Alpes ont permis de montrer que 80 % du césium 137 est présent dans les 20 premiers centimètres de sol et que certaines espèces de champignons restent contaminées par le césium 137 à des niveaux significatifs (plus de 100 Bq/kg frais pour des bolets bais et des chanterelles en tube de la Loire). Si ces champignons avaient été cueillis au Japon, à ces niveaux de contamination, ils n’auraient pas pu être exportés ni franchir les frontières de l’Europe.
Mise en ligne en avril 2017 de l’Atlas de la contamination des sols:

Note : l ‘atlas de la contamination des sols en France et en Europe réalisé par le géologue André Paris et la CRIIRAD et publié en 2002 est désormais en ligne et peut être téléchargé gratuitement.

L’ouvrage « Contaminations radioactives : Atlas France et Europe » publié en 2002 aux éditions le Souffle d’Or est accessible gratuitement sur internet depuis avril 2017.

La CRIIRAD y présente, en première partie, le dossier accablant qu’elle a constitué, tout au long des années, sur le mensonge de Tchernobyl, passant au crible les informations et les cartes publiées par les services officiels. La carte présentée page 20, basée sur l’analyse au laboratoire de la CRIIRAD de carottages de sol effectués entre 1987 et 1992 au niveau de 169 communes, montre l’intensité des dépôts de césium 137 de Tchernobyl. A cette époque, du fait de la persistance du césium 134, la CRIIRAD a pu distinguer la contamination imputable à Tchernobyl de celle, antérieure, liée aux essais nucléaires militaires.
Les services de l’Etat ont bien menti aux populations françaises, en 1986, sur les dépôts de radioactivité consécutifs à la catastrophe de Tchernobyl. Les niveaux de contamination, en particulier sur une bande Est, allant de la Corse à l’Alsace justifiaient pleinement que des mesures de protection soient mises en œuvre. La France fut à l’époque un des rares Etats à n’avoir mis en place aucune mesure de protection.
Entre 1999 et 2001, le géologue indépendant André Paris a réalisé plus de 3000 mesures dans toute la France, et jusqu’en Ukraine, au coeur de la zone interdite. Les activités en césium 137 reportées sur les cartes de l’Atlas, déterminées selon une méthodologie établie avec le laboratoire de la CRIIRAD, rendent compte de la contamination superficielle des sols dits « de bonne conservation ». Quatorze ans après la catastrophe, les sols restaient contaminés par le césium 137 provenant essentiellement du reliquat des retombées des essais nucléaires atmosphériques, particulièrement intenses dans les années 50-60 et des retombées de la catastrophe de Tchernobyl en 1986. Du fait de la disparition du césium 134, il n’était plus
possible alors de discriminer les différentes contributions. La question des «points d’accumulation» est également abordée dans cet ouvrage.

Afin d’effectuer une surveillance indépendante de la radioactivité ambiante, la CRIIRAD gère depuis plusieurs décennies un réseau de balises d’alerte en vallée du Rhône. En complément, elle met en place en 2017 un réseau de bénévoles capables d’effectuer des prélèvements de sol et de végétaux en cas de suspicion de contamination.. Les analyses radiologiques effectuées au laboratoire de la CRIIRAD permettent de disposer d’un d’état des lieux qui servira de référence en cas de retombées futures.



Note : l ‘atlas de la contamination des sols en France et en Europe réalisé par le géologue André Paris et la CRIIRAD et publié en 2002 est désormais en ligne et peut être téléchargé gratuitement

L’ouvrage « Contaminations radioactives : Atlas France et Europe » publié en 2002 aux éditions le Souffle d’Or est accessible gratuitement sur internet depuis avril 2017.
La CRIIRAD y présente, en première partie, le dossier accablant qu’elle a constitué, tout au long des années, sur le mensonge de Tchernobyl, passant au crible les informations et les cartes publiées par les services officiels. La carte présentée page 20, basée sur l’analyse au laboratoire de la CRIIRAD de carottages de sol effectués entre 1987 et 1992 au niveau de 169 communes, montre l’intensité des dépôts de césium 137 de Tchernobyl. A cette époque, du fait de la persistance du césium 134, la CRIIRAD a pu distinguer la contamination imputable à Tchernobyl de celle, antérieure, liée aux essais nucléaires militaires.
Les services de l’Etat ont bien menti aux populations françaises, en 1986, sur les dépôts de radioactivité consécutifs à la catastrophe de Tchernobyl. Les niveaux de contamination, en particulier sur une bande Est, allant de la Corse à l’Alsace justifiaient pleinement que des mesures de protection soient mises en œuvre. La France fut à l’époque un des rares Etats à n’avoir mis en place aucune mesure de protection.
Entre 1999 et 2001, le géologue indépendant André Paris a réalisé plus de 3000 mesures dans toute la France, et jusqu’en Ukraine, au coeur de la zone interdite. Les activités en césium 137 reportées sur les cartes de l’Atlas, déterminées selon une méthodologie établie avec le laboratoire de la CRIIRAD, rendent compte de la contamination superficielle des sols dits « de bonne conservation ». Quatorze ans après la catastrophe, les sols restaient contaminés par le césium 137 provenant essentiellement du reliquat des retombées des essais nucléaires atmosphériques, particulièrement intenses dans les années 50-60 et des retombées de la catastrophe de Tchernobyl en 1986. Du fait de la disparition du césium 134, il n’était plus
possible alors de discriminer les différentes contributions. La question des «points d’accumulation» est également abordée dans cet ouvrage.
Rédaction : Bruno CHAREYRON, ingénieur en physique nucléaire, directeur du laboratoire de la CRIIRAD
Contact : bruno.chareyron@criirad.org / Mobile : 06 27 27 50 37
Bibliographie / références
 Rapport CRIIRAD d’avril 2017 sur la contamination des champignons en Rhône-Alpes.
 Rapport CRIIRAD d’avril 2017 sur la contamination des sols en Rhône-Alpes
 Note CRIIRAD d’avril 2017 “Analyse de sol superficiel dans le cadre de la mise en place d’un Réseau de bénévoles CRIIRAD
 Video CRIIRAD de juillet 2015 montrant la forte contamination des sols du Mercantour :
 Synthèse CRIIRAD “Les preuves du Mensonge” (année 2002).
Ce document démontre l’écart entre l’intensité des retombées de Tchernobyl en France évaluées par les services de l’Etat en 1986 et la réalité mise en évidence par les carottages de sol effectués par le laboratoire de la CRIIRAD.
Carte des retombées en césium 137 de Tchernobyl sur le territoire Français publiée par la CRIIRAD sur la base de carottages de sol effectués entre 1987 et 1993.
Article en Anglais : “Chernobyl fallout over France, the specific situation of the Alpine Environment” (2001-2002)
Ce document présente en page 9 les résultats des analyses de sol prélevés en milieu Alpin entre 1996 et 1997.
Rapport CRIIRAD de 1997-1998 “Contamination Radioactive de l’Arc Alpin”
Rapport CRIIRAD de 2015 “Contamination Radioactive des sols Alsaciens, Etat des Lieux 2014”

 

22 avril « Marcher pour les sciences »

À l’occasion de la Journée mondiale de la Terre, le 22 avril 2017, de nombreuses manifestations sont organisées dans plusieurs pays pour défendre la recherche scientifique. De nombreux organismes de recherches français se sont engagés aux côtés de « Marche pour les sciences ».

Marcher pour les sciences le 22 avril c’est montrer le soutien et l’attachement des citoyens aux principes d’indépendance de la recherche, c’est défendre la construction des savoirs face aux opinions et idéologies préconçues, c’est affirmer la nécessité du dialogue entre sciences et sociétés, et exiger la prise en compte du travail scientifique dans les décisions politiques. Cette marche sera également l’occasion de se poser ensemble la question de la place des sciences dans la société et d’initier des actions de culture scientifique. Cette initiative citoyenne est née aux États-Unis, suite aux positions climato-sceptiques du président américain Donald Trump.

Samedi 22 avril 2017, quelque 500 villes, réparties dans une cinquantaine de pays, participent au mouvement international « Marche pour les sciences ».

Avec 22 villes participantes (retrouvez la liste complète ici), la France est le deuxième pays après les États-Unis en nombre de marches.

« Si vous croyez que la science est chère, essayez l’ignorance » ou « La science n’est pas une « fake news » », pouvait-on lire sur des pancartes. « Il faut rapprocher les citoyens et la science, car ce que l’on traite en science nous concerne tous », a souligné Anne Payroche, directrice générale déléguée à la science du CNRS.

 

Le Cgedd s’inquiéte des moyens mis en œuvre pour le climat

Quatre ans après un premier audit, le Conseil général de l’environnement et du développement durable (CGEDD) confirme l’insuffisance des moyens mis en œuvre par la France pour diviser par 4 ses émissions de gaz à effet de serre.

C’est  la loi sur la transition écologique qui porte les orientations pour mettre en  œuvre la mise en application des orientations de l’accord sur le climat et l’avis du Ministère semble plus optimiste que celui du CGEDD.

Pour le 1er il est le suivant: «Cette loi fixe l’objectif d’atteindre 40% de renouvelables dans la production d’électricité d’ici 2030» (anticipant l’objectif du paquet Energie Climat 2030 européen); «la stratégie nationale bas carbone (SNBC) a été publiée en novembre 2015» (mais la programmation pluriannuelle de l’énergie -PPE- ne parle pas d’énergie nucléaire qui représente 40% de l’énergie primaire); lancement de 554 territoires à énergie positive; émission de 7 milliards d’obligations vertes. En résumé: «Ces résultats sont une force pour continuer à assumer un leadership sur l’application de l’Accord de Paris».

Le CGEDD a lui évalué  au cours de des 4 dernières années nos chances de l’atteindre, précisément, nos ‘objectifs de Paris’. Dit autrement, la France est-elle capable de diviser par 4 ses émissions de gaz à effet de serre (GES) d’ici 2050?

Rien n’est moins sûr. Certes, les auteurs reconnaissent que les temps sont désormais plus cléments qu’en début de mandat de François Hollande: entrée en vigueur de l’accord de Paris, stratégie européenne (toujours pas formellement adoptée par les 28), «y participent, ainsi que la LTECV et la SNBC». A cet éclaircissement du ciel réglementaire s’ajoutent les progrès de la technologie: diminution (non anticipée) du coût des énergies renouvelables et des moyens de stockage de l’énergie, notamment les INDC insuffisantes   ( contributions nationalement déterminées pour le climat)

Pour autant, les obstacles restent nombreux. Globalement, la concentration de GES dans l’atmosphère ne cesse de progresser, rendant toujours plus importants les efforts à produire pour stabiliser à 2°C. Résumées dans les INDC, les promesses faites par près de 200 Etats avant la COP 21 restent très insuffisantes.«Les INDC permettent de faire la moitié du chemin qui nous sépare de l’objectif des 2°C», rappelait le Directeur général du WWF ».

Le déploiement des énergies renouvelables se fait à un rythme bien trop lent. Pis, les réseaux de transport et de distribution d’électricité ne sont pas prêts à intégrer ces nouvelles sources de production d’énergie, souvent intermittentes.

Autre critique: la stratégie de décarbonation des transports (29%). Pour les spécialistes, on peut réduire les émissions en mettant sur le marché des carburants moins (ou pas) carbonés, en améliorant l’efficacité des véhicules et en proposant de nouvelles formes de mobilité. Or les deux dernières administrations ont tout misé ou presque sur le développement de la voiture électrique. Mais pas assez, au hasard, sur la fiscalité des carburants et du transport routier.

«Le secteur du bâtiment est très en retard par rapport aux ambitions affichées en matière de rénovation, il souffre de l’insuffisance de données fiables sur l’effet des rénovations effectuées et nécessite un accompagnement, voire quelques obligations», osent les auteurs.

Actualisation des analyses sectorielles du rapport du CGEDD n° 008378-01 de février 2013 relatif à la division par 4 des émissions de gaz à effet de serre à l’horizon 2050

Auteurs : Pascal Douard, Jean-Michel Nataf, Gilles Pipien, Alain Sauvant, CGEDD
Publié le 14 avril 2017


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