Tous les articles par Jacqueline Collard

12 juin Journée mondiale contre le travail des enfants

L’Organisation internationale du Travail (OIT) marque la Journée mondiale contre le travail des enfants depuis 2002 pour attirer l’attention sur l’étendue mondiale du travail des enfants, ainsi que les actions et les efforts nécessaires pour l’éliminer. Chaque année, le 12 juin, la Journée mobilise les gouvernements, les employeurs, la société civile, ainsi que des millions de personnes à travers le monde pour de mettre en évidence la situation des enfants qui travaillent et les actions qui peuvent les aider.

À l’échelle mondiale, plus de 1,5 milliard de personnes vivent dans des pays touchés par les conflits et la violence ou des pays qui se trouvent en situation de fragilité. Environ 200 millions de personnes sont aussi touchées chaque année par des catastrophes naturelles. Un tiers d’entre elles sont des enfants. Une proportion importante des 168 millions d’enfants victimes du travail des enfants vivent dans ces zones touchées par les conflits et les catastrophes. Cette année, la Journée mondiale contre le travail des enfants se concentrera sur l’impact des conflits et des catastrophes sur le travail des enfants.

Le travail des enfants est une violation des droits fondamentaux des enfants, un frein considérable au développement durable du travail décent et une honte pour l’humanité. L’éradiquer est une priorité mondiale. Avec la cible 8.7 des Objectifs de développement durable (ODD), la communauté internationale s’est engagée à éliminer toutes les formes de travail des enfants d’ici à 2025.

Une consommation excessive de boissons édulcorées pendant la grossesse : un risque d’obésité pour l’enfant

Les boissons édulcorées consommées pendant la grossesse sont liées à un risque accru d’obésité chez l’enfant lorsqu’il atteint l’âge de sept ans, selon une étude américaine publiée dans l’International Journal of Epidemiology.

Les femmes enceintes ont le réflexe naturel de les remplacer par des versions light, avec des édulcorants. Une fausse bonne idée, d’après des chercheurs de l’Institut américain de la santé (NIH) qui cette étude.
Ils ont en effet montré que les femmes enceintes qui consommaient une canette de soda light par jour pendant leur grossesse faisaient courir le même risque à leurs enfants qu’avec les sodas sucrés.

Les édulcorants artificiels remplacent largement les édulcorants caloriques. Les données sur l’impact à long terme de la consommation de boissons sucrées artificiellement (ASB) pendant la grossesse sur le risque d’obésité chez les enfants font défaut. Nous avons étudié prospectivement la consommation de ASB et de boissons sucrées-sucrées (SSB) pendant la grossesse par rapport à la croissance de la progéniture jusqu’à l’âge de 7 ans chez les enfants à haut risque nés chez des femmes atteintes de diabète gestationnel.

En France, un million de personnes n’ont pas accès à l’eau

En France, environ un million de citoyens ne bénéficient d’aucune mesure pour faciliter leur accès à l’eau potable ou pour en payer la facture s’ils sont démunis.

Ce million de citoyens oubliés comporte en premier lieu les personnes sans logement, sans branchement à l’eau, vivant dans la rue ou dans des cabanes, sous la tente ou dans des véhicules. Ils ont plus que quiconque des besoins élémentaires à satisfaire : manger, boire, se laver. Afin de préserver leur dignité, toutes ces personnes démunies devraient avoir à leur disposition au moins un point d’eau dans chaque commune. Elles devraient aussi pouvoir accéder à des toilettes gratuites et, si possible, à des douches.

La solution aux problèmes économiques de l’accès à l’eau pour tous consiste à maîtriser le coût du service public de l’eau, à moduler les tarifs et à distribuer des aides qui allègent le prix du service pour les usagers les plus démunis.

Une proposition de loi à ce sujet adoptée il a un an par l’Assemblée nationale a été rejetée le 22 février 2017 par le Sénat. Aussi faudra-t-il réexaminer la question dans le cadre de la nouvelle Assemblée nationale puisque cette proposition de loi concerne la satisfaction des besoins fondamentaux en eau et assainissement d’un million de personnes en France. Onze ans après la loi sur l’eau de 2006, il manque toujours les systèmes de solidarité qui aideront tous les ménages démunis à avoir de l’eau potable pour vivre dignement, ce qui est loin d’être le cas aujourd’hui.

La future Assemblée nationale pourra traiter du droit à l’eau, des modalités de sa mise en œuvre et du recouvrement des coûts quand elle examinera dès 2018 les mesures législatives à prendre pour donner suite à l’expérimentation inscrite dans la loi Brottes.

Les affections longue durée en hausse : la CNAMTS alerte

Selon l’Assurance-maladie, un demi-million de patients en plus souffriront d’au moins une pathologie chronique ou nécessiteront des soins au long cours : le vieillissement de la population et une augmentation des pathologies  en cause.

Cette projection inédite a été dévoilée mercredi 31 mai par la Caisse nationale de l’assurance-maladie des travailleurs salariés (CNAMTS) à l’occasion de la présentation d’une analyse « médicalisée » des dépenses de santé de 2015.

L’objectif était d’établir celles qui connaîtront les plus fortes hausses d’effectifs ces prochaines années et ainsi mieux « identifier les leviers de maîtrise de dépenses ». Entre 2015 et 2020, le nombre de personnes atteintes d’une maladie cardio-neuro-vasculaire devrait par exemple grimper de 13 % et passer de 4,5 millions à 5,1 millions de patients, les deux tiers de cette hausse s’expliquant par la seule évolution démographique, du simplement au  vieillissement de la population.

D’autres pathologies devraient également connaître de fortes hausses de leurs effectifs au cours de cette période : + 12 % pour le diabète (455 000 patients de plus), + 10 % pour les maladies respiratoires chroniques (340 000 patients de plus), + 11 % pour les maladies psychiatriques (100 000 patients de plus), + 20 % pour les maladies inflammatoires (234 000 patients de plus).

L’augmentation du nombre de patients atteints de maladies cardio-neuro-vasculaires serait limité à 2,7 % par an jusqu’en 2020, contre 3,3 % chaque année entre 2013 et 2015. Plus exceptionnellement, on assiste même à quelques diminutions d’effectifs. Le nombre de personnes prenant des traitements psychotropes ou des traitements du risque cardio-vasculaire devrait ainsi « reculer respectivement de 8 % et de 6 % ».

De ce fait des inquiétudes paraissent en ce qui concerne les budgets concernés. L’Assurance-maladie s’est toutefois prêtée à cet exercice a posteriori pour certaines maladies. Elle a par exemple constaté une hausse de la dépense moyenne de soins pour le traitement du cancer du sein, passée de 11 288 euros par patiente par an en 2012 à 12 035 euros en 2015. Une augmentation due à un recours croissant à des nouveaux médicaments, plus onéreux. A contrario, la dépense moyenne annuelle par patient traité pour une maladie coronaire chronique, comme une angine de poitrine, a baissé de 2,7 % entre 2012 et 2015 en raison de la baisse des prix de certains médicaments et une diminution des dépenses d’hospitalisation, « concomitante à une hausse des soins infirmiers en ville ». Le président de la République a rappelons le, souhaiter plafonner la progression des dépenses à 2,3 % chaque année (contre 2,1 % cette année, et 1,75 % en 2016).

Rapport sur l’obsolescence programmée au Parlement européen

La Commission du marché intérieur et de la protection des consommateurs (IMCO) du Parlement européen a adopté, le 30 mai, le rapport d’initiative contre l’obsolescence programmée.

Par 34 voix pour et une abstention,  le rapport de l’écologiste Pascal Durand a franchi la première étape.C’est  un appel du pied à Bruxelles pour créer un label européen volontaire. Ses critères seraient la durabilité du produit, son écoconception, ses capacités d’évolution et de réparabilité.

Les producteurs sont également invités à rendre disponibles des pièces de rechange « à un prix proportionné par rapport à la nature et la durée de vie du produit », à l’indiquer sur l’étiquette, et à ne pas fixer au produit certaines pièces essentielles comme les batteries ou les LED, selon le communiqué du Parlement.« Il est dans l’intérêt des producteurs de lutter contre l’obsolescence prématurée des produits, mais aussi dans celui des consommateurs et travailleurs, ou encore pour économiser des ressources », a déclaré le rapporteur.

Il revient en revanche aux États membres de proposer « des mesures incitatives adaptées » pour les produits durables qui peuvent être réparés et d’encourager les réparations et les ventes de produits d’occasion.