Tous les articles par Jacqueline Collard

Nouvelles de l’étude Nutrinet Santé

Il s’agit d’une étude de cohorte (c’est à dire portant sur un groupe de sujets suivis pendant plusieurs années) réalisée sur une large population d’adultes volontaires (qui deviennent en s’inscrivant des Nutrinautes), dont l’objectif est d’étudier les relations nutrition-santé.

  • Etudier les relations entre les apports en nutriments, aliments, comportements alimentaires et  le risque de maladies chroniques (cancers,  maladies cardiovasculaires, obésité et surpoids,  diabète de type 2, hypertension artérielle, dyslipidémies, syndrome métabolique poyarthrite rhumatoide, migraine, dépression, déclin cognitif, troubles fonctionnels intestinaux…) ainsi que le vieillissement et la qualité de vie.
  • Etudier les déterminants (sociologiques, économiques, culturels, psychologiques, cognitifs, sensoriels, biologiques, génétiques…) des comportements alimentaires, de l’état nutritionnel et de l’état de santé.
  • Etudier les relations entre les apports en nutriments, aliments, comportements alimentaires et des marqueurs clinico-biologiques.
  • Surveiller dans le temps l’évolution des apports alimentaires et de l’état nutritionnel de la population.
  • Evaluer l’impact de campagnes ou d’actions de santé publique (connaissance, perception, efficacité…).

Grâce à la quantité et la qualité des données collectées et à la taille de l’échantillon, l’étude NutriNet-Santé constitue une gigantesque source d’information sur la nutrition et la santé de la population et sera une des plus grandes bases de données épidémiologiques dans le champ de la santé dans le monde.

Les Nutrinautes sont suivis grâce au site Internet NutriNet-Santé pendant toute la durée de l’étude qui permet aux participants de fournir aisément et gratuitement toutes les informations nécessaires pour que les chercheurs puissent avancer dans leurs programmes de recherche.

Juste après leur inscription, les Nutrinautes ont à remplir 5 questionnaires :

  • Questionnaire alimentaire (3 enquêtes portant sur 3 jours tirés au sort)
  • Questionnaire santé
  • Questionnaire anthropométrique
  • Questionnaire activité physique
  • Questionnaire socio-démographique et mode de vie.

Chaque année, les participants ont à remplir ces 5 questionnaires « de base » essentiels pour la pérénité de l’étude.

Régulièrement, environ 1 fois par mois, des questionnaires complémentaires sont également proposés.

Les Nutrinautes sont systématiquement informés de la présence d’un nouveau questionnaire à remplir par e-mail.

Même si tous les questionnaires proposés sont importants pour les travaux scientifiques développés par les chercheurs, leur remplissage n’est pas obligatoire. Chaque Nutrinaute est libre de remplir les questionnaires ou non en fonction de sa disponibilité et/ou de son intérêt.

Tous les questionnaires sont remplis directement sur le site Internet dédié à l’aide d’une interface sécurisée. Toutes les conditions de confidentialité et de sécurité informatique et physique des données sont assurées.

Via un accès privé direct (identifiant et mot de passe), les Nutrinautes bénéficient sur le site de l’étude à leurs rubriques personnelles (questionnaires, dossier personnel complémentaire…).

Les Nutrinautes peuvent également déclarer spontanément tout évènement de santé survenu durant leur participation à l’étude en accédant à leur dossier personnel complémentaire géré par l’équipe médicale NutriNet-Santé.

Si vous aussi vous souhaitez développer un partenariat avec l’étude NutriNet-Santé, n’hésitez pas, contactez nous !
pro-nutrinet@eren.smbh.univ-paris13.fr

La Convention d’Aarhus: l’article 10 mis en consultation

Toute personne a le droit d’être informée, de s’impliquer dans les décisions et d’exercer des recours en matière d’environnement. Tel est, en résumé, le contenu de la Convention d’Aarhus. Ce texte essentiel contribue à créer la confiance du citoyen envers ses institutions, et plus largement, leur fonctionnement démocratique.

En offrant au citoyen une place dans les débats environnementaux, elle rencontre les exigences de transparence et de proximité, synonymes de bonne gouvernance publique.

Adoptée le 25 juin 1998 par la Commission Economique pour l’Europe des Nations Unies (CEE-NU) ou UNECE, la convention est entrée en vigueur le 30 octobre 2001.

La France a ratifié la Convention d’Aarhus le 8 juillet 2002. Elle est entrée en vigueur le 6 octobre 2002 (voir loi n° 2002-285 du 28 février 2002 autorisant l’approbation de la Convention d’Aarhus et décret n° 2002-1187 du 12 septembre 2002 portant publication de la Convention d’Aarhus).

La participation du public mais aussi l’accès à l’information et à la justice en matière d’environnement sont encore insuffisants en France , selon un rapport mis en consultation le 16 mai sur le site du ministère de la transition écologique.

La rédaction de cette synthèse répond à une obligation prévue par l’article 10 de la convention d’Aarhus sur l’accès à l’information, la participation du public aux décisions et l’accès à la justice en matière d’environnement. Un texte applicable en France depuis 2002. Mis en consultation jusqu’au 2 juin, ce rapport sera ensuite remis par la France au secrétariat de la prochaine réunion des Parties, qui se tiendra du 11 au 14 septembre au Monténégro. Il a au préalable été soumis à la Commission nationale du débat public (CNDP), à la Compagnie nationale des commissaires enquêteurs et aux principales associations de l’environnement.

Un accès à l’information perfectible

Visé par l’article 4 de la convention d’Aarhus, le principe de l’accès à l’information environnementale est inscrit dans la Charte française de l’environnement. Selon la convention, le public n’a à faire valoir aucun intérêt particulier. Dans l’Hexagone, le Code des relations entre le public et l’administration (CRPA) précise que l’accès aux documents administratifs s’exerce par consultation gratuite sur place ou par délivrance d’une copie aux frais du demandeur. La réponse doit être faite dans le mois suivant la demande.

Le blocage du secret industriel

Des refus ne peuvent être opposés que dans des cas très précis: si l’autorité ne dispose pas du document, si la demande est abusive ou dans des termes trop généraux, si elle porte sur des documents en cours de rédaction, ou si elle menace les relations internationales, la défense nationale, la sécurité publique, le secret industriel, les intérêts d’un tiers, etc. A noter que trois obstacles ont été relevés en France.

Faute de moyens, certaines administrations n’ont pas le temps de traiter les demandes de documents. Par ailleurs, le secret industriel est très souvent invoqué pour bloquer l’accès aux informations. Enfin, les données environnementales sont souvent éparpillées sur des sites internet différents, ce qui ne facilite pas leur accès. Certaines ONG demandent aussi que la numérisation des données soit accélérée et appellent de leurs vœux un système national d’inventaire des données relatives à la pollution liée au secteur nucléaire, comme cela existe déjà pour l’eau et les ICPE.

Rétention spontanée

Au total, la Commission d’accès aux documents administratifs (CADA) a rendu 5.818 avis et conseils en 2015, dont 7,6% concernaient directement un document lié à l’environnement. «Juridiquement, l’accès est satisfaisant. Mais dans les faits, la rétention d’information reste la réponse spontanée dans 80% des cas», nuance Florence Denier-Pasquier, membre du directoire du réseau juridique de France Nature Environnement (FNE). Mobilisée, l’ONG est obligée d’insister auprès des préfets et de déposer des recours devant les tribunaux administratifs.

Une participation formelle du public

Côté participation du public, le dispositif est encadré par les art. 6 à 8 de la convention. Selon le rapport mis en consultation, cette participation est insuffisante en matière de plans et de programmes( rapport Richard). Une avancée toutefois: désormais ce ne sont plus les préfets mais les représentants du CGEDD qui sont en charge de la concertation, pour éviter tout conflit d’intérêt. «Cette évolution provient de la condamnation de la France par la Cour de justice de l’Union européenne, suite à un recours de FNE», rappelle Florence Denier-Pasquier. Par ailleurs, les plans d’urbanisme sont désormais concernés et la concertation préalable est renforcée grâce à l’élargissement du champ de compétences de la CNDP(décret publié le 27 avril au JO).

Sauver les terres agricoles: la loi passera-t-elle ??

Afin d’améliorer la régulation du marché des terres agricoles et les protéger d’une financiarisation en progression, le député de Lorraine Dominique Potier a proposé en décembre 2016 une loi contre l’accaparement des terres en France.

La loi Potier avait pour objectif de renforcer le droit de préemption des Safer sur les transferts de parts de sociétés. Elle a été adoptée 18 janvier 2017 à l’Assemblée nationale et quelques jours plus tard au Sénat. Malheureusement les Sénateurs l’ont rendue plus facilement contournable avec des dérogations… Et le Conseil Constitutionnel l’a censurée. Il a jugé qu’elle représentait une atteinte disproportionnée au droit de la propriété privée et à la liberté d’entreprendre au regard de ses bénéfices potentiels.

Qu’est ce qu’on mangera en France si la disparition des terres agricoles  se poursuit: on est en droit de se le demander: En France en moyenne disparaît l’équivalent d’un stade de foot, de terres agricoles par seconde, au profit  de grands projets: autoroutes, plateformes logistiques, lotissements,  grandes surfaces etc…du bétonnage au total. Or cette modification  des sols contribue , à la disparition de la biodiversité,des paysages, du ruissellement des eaux, et en conséquence a des effets sur le changement climatique.

Voir le point de vue détaillé de Terre de Liens dans les communiqués de presse ci-dessous :

- le 24 mars 2017 Censure de la loi contre l’accaparement des terres par les Sages : Terre de Liens affirme la nécessité de la régulation du marché foncier agricole
- le 19 janvier 2017 Adoption à l’Assemblée nationale de la loi Potier, une belle étape contre la spéculation foncière
- le 17 janvier 2017 Terre de Liens appuie l’instauration de nouveaux droits fonciers pour lutter contre la financiarisation de l’agriculture française et la spéculation foncière


Trop exposés aux écrans, les troubles des jeunes enfants explosent

Un message d’alerte est lancé par un médecin de PMI de l’Ile de France devant le constat d’une augmentation  significative de troubles du comportement d’enfants trop exposés aux écrans dans quelque lieu et de quelque nature que ce soit.

Les outils numériques ont envahi nos vies. Smartphones, tablettes, télévisions connectées, les écrans sont omniprésents. Trop pour les jeunes enfants, exposés de plus en plus tôt à la force de l’image au détriment de leur développement naturel.

Problèmes de langage, de dextérité, de relations aux autres, la liste s’allonge quant aux conséquences de laisser son enfant trop longtemps devant une tablette ou un téléphone. « Je ne parle pas d’enfants qui regardent la télévision une heure par jour ! La plupart de ceux qui me sont adressés passent au moins six heures par jour devant des écrans, précise Anne-Lise Ducanda: « Certains n’arrivent pas à parler, à encastrer trois cubes ou encore à tenir leur crayon.La tablette et le smartphone ont une connotation « nouvelles technologies » très valorisante. L’enfant sur la tablette ou le téléphone parait « doué, en avance » et vivre avec son temps… »

Elle estime qu’une sur exposition aux écrans empêche une stimulation adaptée et nécessaire  au développement du cerveau (manipulation de jouets, interactions humaines, etc…) et inhibe les connexions cérébrales.

Les troubles sont plus graves qu’il y a 15 ans et disparaissent dans la majorité des cas quand les parents arrivent à ‘déconnecter’ leurs enfants. »

Grâce aux tablettes, qui proposent de nombreuses applications éducatives pour apprendre les couleurs ou l’anglais par exemple, les parents ont parfois trouvé la « tétine d’aujourd’hui », s’inquiète la Dre Anne-Lise Ducanda, qui réclame une vaste campagne de prévention adossée à de nouvelles études scientifiques pour démontrer le lien possible entre les écrans et les troubles du comportement. Un autre élément semble confirmer son intuition concernant les liens entre la surconsommation d’écrans et l’apparition de troubles du spectre autistique. Lorsque l’exposition aux écrans est réduite de façon drastique, les symptômes de l’enfant disparaissent. Anne-Lise Ducanda a donc modifié son appréhension du problème. Avant elle orientait les enfants en première intention vers un service hospitalier et/ou un CMPP /CMP. Dans la grande majorité des cas, un TSA était bien diagnostiqué et il était très rare de voir émerger une maladie génétique. Aujourd’hui elle essaie d’abord de convaincre les parents de modifier leurs usages des écrans, et surtout celui de leur enfant.

Ce constat fait suite à des travaux préalablement menées par plusieurs chercheurs en neurosciences en particulier aux USA sur les impacts de la télévision d’abord chez les enfants comme le Pr Desmurget ou des réfexions avancées par le Pr Bensayac.

30 mai au 3 juin Semaine européenne du Développement Durable

Comme chaque année la semaine européenne du développement durable aura lieu du 30 mai au 5 juin. Son objectif est d’encourager et de rendre visibles des mobilisations concrètes individuelles ou collectives qui promeuvent le développement durable. L’édition 2017 est plus spécifiquement consacrée à la promotion et à l’appropriation des 17 objectifs de développement durable des Nations Unies (ODD).

A Décines un programme de films au cinéma Toboggan à cette période

Pour répondre à cet objectif un appel à projets a été lancé, les inscriptions sont ouvertes aux citoyens et organisations publiques ou privées souhaitant monter un projet promouvant le développement durable : conférence, projection de film, exposition, évènements et ateliers en tous genres… Les projets doivent avoir lieu du 30 mai au 5 juin et comprendre au moins une des trois dimensions du développement durable (environnementale, sociale, économique). Les animations à but exclusivement lucratif sont exclues.

Le but de l’opération est de faciliter l’organisation d’activités et de les recenser sur une plateforme commune pour leur donner de la visibilité. Ainsi, les porteurs de projets, qu’ils soient un musée, une association, des citoyens, un établissement scolaire ou encore un organisme gouvernemental, sont invités à télécharger leur idée sur le site de la Semaine Européenne du Développement Durable (SEDD) où sont mis à leur disposition des outils de communication tels que des flyers, posters et logos.

En 2016, 4 212 activités ont été organisées dans 38 pays. Les activités recensées étaient principalement des évènements éducatifs, des excursions, des conférences, des ateliers et des festivals ou marchés.

La SEDD été initiée avec le soutien du Réseau Européen de Développement Durable (ESDN) par l’Allemagne, la France et l’Autriche. Elle a aujourd’hui pour ambition d’encourager de nouvelles initiatives dans l’Union Européenne et autres pays d’Europe.

Pour en savoir plus sur les objectifs de développement durable et inscrire votre projet: http://www.esdw.eu/register/?lang=fr

A Décines un programme de films au cinéma Toboggan à cette période

CINE TOBOGGAN 14 Avenue Jean Macé 69150 Décines-Charpieu 04 72 93 30 00