Tous les articles par Jacqueline Collard

Clôture à Paris de la conférence sur le « Pacte mondial pour l’environnement »

Le pacte mondial est un avant-projet de texte de 26 articles, rédigé par près de 80 experts du monde entier, qui rappelle les grands principes du droit environnemental, dont le « droit à un environnement écologiquement sain » et le « devoir de  prendre soin de l’environnement », avec l’ambition d’en  faire un traité  international contraignant, qui puisse  être  invoqué contre les États devant des juridictions.

Notre Président de la République, Emmanuel Macron, s’est exprimé ainsi aprés avoir rencontré quelques heures plus tôt l’ancien gouverneur de l’Etat de Californie Arnold Schwarzenegger trés imliqué aussi dans le débat sur le climat:« Sur le plan planétaire, nous devons franchir une nouvelle étape après l’accord de  PARIS conclu fin 2015 pour lutter contre le réchauffement prenant la parole après l’ancien secrétaire général de  COP 21), Laurent Fabius, copilote de cette initiative avec le think tank français le Club des juristes.

Le pacte mondial de l’environnement est la consolidation créative de principes bien connus pour certains, plus novateurs pour d’autres (non-régression du droit, résilience) ; nous ne partons pas de rien comme cela avait été le cas pour la convention de Rio en 1992 sur les changements climatiques, ou pour la convention sur la biodiversité. D’habitude, la réflexion sur un traité international se propage de manière diffuse, fragmentée. Là, nous assistons à un moment doublement historique. On n’avait  jamais connu jusqu’à présent dans le droit environnemental un traité coécrit par les juges, et un traité endossé le jour suivant par le président d’un pays majeur comme l’est le pays de la déclaration des droits de l’homme qu’est La France.

La cour de justice européenne (CUEJ) fait le lien entre Vaccination hépatite B et SEP

Une décision sans précédent de la justice européenne: La Cour de Justice de l’Union européenne s’est prononcée, ce 21 juin, en faveur d’un lien de cause à effet entre la vaccination contre l’hépatite B et la survenue de la sclérose en plaques (SEP) ; cet avis  ne repose pas sur des faits scientifiques mais sur « des indices graves, précis et concordants » tels sont les termes employés.

Ainsi, « l’existence d’un nombre significatif de cas répertoriés de cette maladie à la suite de telles administrations de ce type de vaccin peuvent constituer des indices suffisants pour établir une telle preuve », s’est ainsi prononcée la Cour de justice de l’Union européenne ce mercredi 21 juin. « La proximité temporelle entre l’administration d’un vaccin et la survenance d’une maladie, l’absence d’antécédents médicaux personnels et familiaux de la personne vaccinée ainsi que l’existence d’un nombre significatif de cas répertoriés de survenance de cette maladie à la suite de telles administrations peuvent, le cas échéant, constituer des indices suffisants pour établir une telle preuve.» ont argumenté les juges.

Ainsi la justice de l’Union européenne vient de décider que les personnes estimant être les victimes de ce vaccin pouvaient être indemnisées de ce qu’elles pensent être un préjudice corporel. C’est le dernier épisode en date d’une affaire médico-judiciaire française qui a commencé il y a près d’un quart de siècle. C’est aussi un événement qui vient bouleverser le paysage vaccinal à un moment où le gouvernement envisage de rendre obligatoire onze vaccinations pédiatriques –dont celle contre l’hépatite B. Après une décennie de procédures nationales aux issues contradictoires, la décision de la CUEJ prend un relief particulier dans le contexte actuel. De plus en plus, l’innocuité des vaccins imposés ou recommandés par les autorités sanitaires des pays de l’Union européenne est remise en cause.

 

Le BRGM publie l’état des nappes phréatiques en Juin à l’aube de l’été

Plus des deux tiers des nappes phréatiques de France affichent un niveau modérément bas à très bas, faute de recharge hivernale suffisante, a indiqué lundi 19 juin 2017 le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM).

A l’approche de l’été, deux tiers des points sont déjà orientés à la baisse, seuls 10% étant encore en hausse. La pluviométrie du mois de mai a été très irrégulière, après un hiver globalement déficitaire et des précipitations ayant tardé jusqu’en février. Au cours du printemps, les pluies ont été bénéfiques pour la végétation mais peu efficaces pour recharger les nappes. En mai, une partie du pays a été traversé  par des passages pluvieux parfois trés violents ( comme dans la région AURA) , mais les rivages de la Méditerranée, la Corse ainsi que les régions frontalières du nord ont plutôt connu un temps sec. Des conditions anticycloniques se sont ensuite installées sur toute la France. « Cette situation n’est pas inhabituelle pour cette période de l’année, elle marque la période de bascule entre hautes et basses eaux » précise le BRGM. Toutefois « Pour la plus grande partie du territoire, les niveaux des nappes sont inférieurs à la normale »  alors que nous abordons la saison estivale.

Restrictions par département suivant couleur Départements

Vigilance : Information et incitation des particuliers et des professionnels à faire des économies d’eau

Alerte : Réduction des prélèvements à des fins agricoles inférieure à 50% (ou interdiction jusqu’à 3 jours par semaine), mesures d’interdiction de manœuvre de vanne, d’activité nautique, interdiction à certaines heures d’arroser les jardins, espaces verts, golfs, de laver sa voiture, …
Alerte renforcée : Réduction des prélèvements à des fins agricoles supérieure ou égale à 50% (ou interdiction supérieure ou égale à 3,5 jours par semaine), limitation plus forte des prélèvements pour l’arrosage des jardins, espaces verts, golfs, lavage des voitures, …, jusqu’à l’interdiction de certains prélèvements
Crise : Arrêt des prélèvements non prioritaires y compris des prélèvements à des fins agricoles. Seuls les prélèvements permettant d’assurer l’exercice des usages prioritaires sont autorisés (santé, sécurité civile, eau potable, salubrité)
Zone d’alerte spécifique aux eaux souterraines

POUR ALLER PLUS LOIN

Télécharger la note d’information sur l’état des nappes d’eau souterraine

Télécharger la carte de France de la situation des nappes au 1er juin 2017

http://www.brgm.fr/publication-presse/etat-nappes-eau-souterraine-1er-juin-2017

et le site Propluvia du ministère de la transition écologique.

Appel d’associations internationales pour une interdiction du triclosan

 

 

                      

Le triclosan est un produit de synthèse utilisé depuis plus de 30 ans comme anti-bactérien, antifongique, antiviral, antitartre et agent de conservation.

Le triclosan aussi appelé 5-chloro-2-(2,4-dichlorophénoxy) phénol est un biocide (pesticide organochloré proche des chlorophénols). Il est largement utilisé depuis les années 1970, et massivement dans des centaines de produits courants.

La communauté scientifique et les groupes environnementaux contestent l’innocuité et le caractère inoffensif de cette substance. En effet, le triclosan peut perturber le fonctionnement de la thyroïde chez l’humain. De plus, il se dégrade en composés toxiques, cancérigènes, bioaccumulables et persistants. Le triclosan soulève plusieurs préoccupations concernant l’environnement et la santé  c’est dans ce cadre que se situe cet appel de la communauté médicale et scientifique

20.06.2017
Communiqué – 20 juin 2017 – Appel mondial pour une interdiction du triclosan
 Communiqué - 20 juin 2017 - Appel mondial pour une interdiction du triclosancrédit photo : Médecins pour l’environnement

Ce 20 juin, 206 scientifiques, médecins et experts en médecine issus de 29 pays ainsi que de neuf organisations sanitaires européennes, lancent un Appel mondial pour interdire dans le monde entier le dangereux biocide triclosan.

Le problématique biocide qu’est le triclosan ne devrait être autorisé que pour certaines applications médicales spécifiques. C’est ce qu’exigent 206 scientifiques, médecins et experts en médecine issus de 29 pays dans un appel que la prestigieuse revue scientifique Environmental Health Perspectives a publié aujourd’hui. Le triclosan est toujours présent
dans de nombreux produits d’usage quotidien, comme par exemple des dentifrices et des cosmétiques, mais aussi dans des chaussures et des
vêtements de sport. Le triclosan est une molécule qui agit comme un perturbateur endocrinien. On en retrouve des traces dans le lait maternel presque partout dans le monde. C’est pourquoi, il est
problématique d’un point de vue sanitaire. Les neuf organisations sanitaires MfE, MES, ARTAC, ASEF, FAAA, FEM, MPE, SERA et WECF, issues de quatre pays européens, soutiennent l’appel international et exigent également l’interdiction du triclosan en Europe.

Lire le communiqué complet ci-dessous :

A télécharger ci-dessous :

The Florence Statement on Triclosan and Triclocarban, Halden, Blum et al., Environmental Health Perspectives, June 2017

Dossier d’information sur le triclosan, Ecoscope, Ärtzinnen und Ärzte für Umweltschutz (Médecins en faveur de l’environnement), 2014

6éme conférence santé-environnement de l’OMS

La Sixième Conférence ministérielle sur l’environnement et la santé a pour  thème principal, « les villes ».

Cette conférence, qui s’est tenue du 13 au 15 juin 2017 à Ostrava (Tchéquie), où étaient présents les ministres de l’Environnement et de la Santé ainsi que des représentants de haut niveau des États membres de la Région européenne de l’OMS, d’organisations partenaires, du monde universitaire et de la société civile. Quelque 500 délégués et observateurs venus d’États membres européens, ainsi que du Canada, des États-Unis et des Philippines, sans oublier 15 organisations internationales et non gouvernementales, ont assisté à cette conférence.

Définir les priorités de l’Europe en matière d’environnement et de santé au XXIe siècle telles sont les objectifs que se sont fixés  les États membres par une déclaration ministérielle, pour un plan de mise en œuvre d’ engagements pris à cette occasion pour un nouveau mécanisme de gouvernance dans le cadre européen Environnement et santé.

Alors que dans la Région européenne de l’OMS, près de 1,5 million de décès par an sont dus à des facteurs de risque environnementaux qui pourraient être évités et/ou éliminés. Il est donc urgent de redoubler d’efforts afin de maîtriser les principaux déterminants environnementaux de la mauvaise santé. Ceux-ci sont les suivants :

  • pollution de l’air ;
  • eau impropre à la consommation et assainissement défaillant ;
  • produits chimiques dangereux ;
  • déchets et sites pollués ;
  • changement climatique.
  • En sa qualité de président du Groupe de travail européen Environnement et santé, Robert Thaler a décrit dans les grandes lignes le processus européen Environnement et santé et la procédure suivie pour l’élaboration de la Déclaration d’Ostrava. Cette dernière est l’aboutissement d’un processus de consultation long et complexe, étayé par une collaboration intersectorielle de longue durée. La déclaration définit 7 domaines d’action clés :
  • améliorer la qualité de l’air intérieur et extérieur ;
  • garantir l’accès universel, équitable et durable à de l’eau de boisson ne présentant pas de risque sanitaire, à un assainissement et à l’hygiène ;
  • atténuer au maximum les effets nocifs des produits chimiques sur la santé humaine et l’environnement ;
  • prévenir et supprimer les effets environnementaux et sanitaires nocifs, les coûts et les inégalités liés à la gestion des déchets et aux sites pollués ;
  • renforcer la capacité d’adaptation et la résilience face aux risques sanitaires liés au changement climatique et soutenir la prise de mesures visant à atténuer le changement climatique ;
  • soutenir les efforts des villes et régions d’Europe pour les aider à devenir plus saines, plus inclusives, plus sûres, plus résilientes et plus durables ;
  • renforcer la durabilité environnementale des systèmes de santé.La Déclaration d’Ostrava est accompagnée de 2 annexes : un recueil de mesures possibles pour faire avancer sa mise en œuvre et des dispositions institutionnelles relatives au processus européen Environnement et santé.
  • Plus de détails sur: Sixième Conférence ministérielle sur l’environnement et la santé