Tous les articles par Jacqueline Collard

Nicolas Hulot présente le Plan climat du gouvernement

Préparé à la demande du Président de la République et du Premier ministre, le plan climat vise à mobiliser l’ensemble du Gouvernement sur les mois et années à venir pour faire de l’Accord de Paris une réalité pour les Français, pour l’Europe et pour l’action diplomatique de la France.

« Le Plan climat repose sur deux éléments indispensables : l’ambition et la solidarité » (N. Hulot)

Les six grands thèmes du plan climat sont organisés autour de 23 axes concernant notamment le droit de l’environnement, la mobilité propre et accessible à tous, la précarité énergétique, le développement des énergies renouvelables, la fin des énergies fossiles et la neutralité carbone, la mobilisation de l’agriculture dans le changement climatique ou encore l’accompagnement et le soutien des pays en développement.

Le ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot a souligné l’irréversibilité de l’Accord de Paris qui a posé une feuille de route. Le plan climat est un plan d’action décliné en six grands thèmes :

  • rendre irréversible l’Accord de Paris
  • améliorer le quotidien des français
  • en finir avec les énergies fossiles et s’engager dans la neutralité carbone
  • la France n°1 de l’économie verte avec l’Accord de Paris
  • encourager le potentiel des écosystèmes et de l’agriculture
  • intensifier la mobilisation internationale sur la diplomatie climatique
  • ci-joint le dossier de presse du Plan Climat annoncé hier par le ministre de la transition écologique et solidaire

    Plus d’informations sur : www.ecologique-solidaire.gouv.fr/plan-climat-nous-devons-accelerer-reussir-transition-energetique

     

     

 

Le lait de soja ne doit pas remplacer le lait maternel

Le Pr Heather B. Patisaul et son équipe du Center for Human Health and the Environment (Raleigh – Caroline du Nord) se sont penchés sur de nombreuses études centrées sur l’exposition à des isoflavones de soja. « Les effets indésirables sont probablement sous-estimés », souligne-t-elle. Et d’ajouter que leur consommation peut-être « un problème » chez des nourrissons ou enfants en bas âge, d’autant plus lorsque les laits végétaux, à base de soja notamment, remplacent le lait maternel ou préparations pour nourrissons, sans compter que sur le plan de la composition nutritionnelle, ces produits ne permettent pas de couvrir intégralement les besoins des bébés.

Les isoflavones de soja agissent bel et bien comme des perturbateurs du système endocrinien rappellent des scientifiques américains après avoir passé au crible des dizaines d’études réalisées sur le sujet.

Pour rappel, le système endocrinien comprend les ovaires, les testicules, les glandes thyroïde, l’hypophyse, l’épiphyse cérébrale, le pancréas. Mais aussi les cellules qui sécrètent des hormones situées dans le tube digestif, les reins, le cœur et le placenta. Il régule donc un grand nombre de fonctions de notre organisme.

La scientifique fait référence à de nombreux travaux expérimentaux montrant que les phyto-estrogènes ont des effets sur le développement et le fonctionnement neuro-endocrinien et immunitaire dans différentes espèces animales. En France, l’Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSES) l’avait  d’ailleurs rappelé dans un rapport de 2016.

Etude: Proceedings of the Nutrition Society (2017), 76, 130–144

quelles solutions pour les déserts médicaux?

Où sont les déserts médicaux en France ? C’est à cette question plus complexe qu’il n’y paraît que répond un travail de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) du ministère de la Santé.

Jusqu’ici, les données concernant l’inégalité d’accès aux soins selon la zone géographique n’étaient que parcellaires.

Le travail de collecte et d’organisation des données réalisé par Hélène Chaput et Noémie Vegier permet d’établir des définitions et une mesure communes pour s’attaquer à cette question sensible. Car le désert médical ne se définit pas seulement par la distance qui sépare un lieu d’habitation d’un centre de soin ou d’un cabinet médical. Ce critère est déterminant, mais ne donne aucune indication sur les besoins de la population dans telle ou telle zone selon l’âge moyen, ou encore de la disponibilité des médecins.En prenant en compte les nombreux paramètres pertinents pour définir ces zones désertiques, les auteures du dossier « Déserts médicaux : comment les définir ? Comment les mesurer ? » ont pu établir des cartes détaillées des problèmes d’accès aux soins en fonction de tel ou tel médecin. Selon les conclusions de ce rapport, « 8 % de la population réside dans une commune sous-dense en médecins généralistes, au sens d’une accessibilité inférieure à 2,5 consultations par an et par habitant. Sur la période 2012-2015, on observe une légère augmentation de la population située en dessous de ce seuil, mais l’accessibilité des zones qui étaient en-dessous du seuil en 2012 s’est très légèrement améliorée. »

Pour lutter contre les déserts médicaux, la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, évoque la possibilité que « des médecins détachés » assurent des consultations dans des zones sous dotées,   de même elle souhaite également que la télémédecine soit déployée, « pour des consultations en dermatologie, en psychiatrie par exemple » et a annoncé que « des expérimentations auront lieu dans les prochains mois ».

La définition des perturbateurs endocriniens adoptée avec une ambition trop mesurée

Après des années de lobbying et de blocages, la Commission Européenne s’est enfin mise d’accord en ce 4 juillet sur une définition réglementaire des perturbateurs endocriniens, plus souple, mais moins ambitieuse qu’espérée, et ce, en raison du changement de position de la France..

Par rapport au projet de juin 2016 la définition adoptée concerne  les perturbateurs endocriniens « présumés » et non plus seulement « avérés »: ce qui ne suffit pas en terme de santé publique. Le texte n’a que peu bougé depuis juin 2016. Il se fonde principalement sur la définition donnée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en 2002 : « Les perturbateurs endocriniens sont des substances chimiques d’origine naturelle ou artificielle étrangères à l’organisme qui peuvent interférer avec le fonctionnement du système endocrinien et induire ainsi des effets délétères sur cet organisme ou sur ses descendants. » Ces substances chimiques naturelles ou de synthèse présentes dans certains pesticides, mais aussi dans des cosmétiques, solvants ou plastiques, sont capables d’interférer avec le système hormonal de nombreux êtres vivants, favorisant ou causant l’apparition de multiples pathologies.

Le principal problème que soulèvent scientifiques et ONG est le niveau de preuves demandé, qualifié d’« irréaliste » par l’Endocrine Society, une société savante rassemblant quelque dix-huit mille chercheurs référents dans le domaine de l’endocrinologie de parle Monde.

Nous rapportons ici le communiqué de presse de la députée européenne Michèle Rivasi , membre de la Commission Environnement et Santé :« Perturbateurs endocriniens : la France a lâché sa position de protection »

Les Etats membres ont adopté ce jour la définition des perturbateurs endocriniens proposée par la Commission européenne, qui a pris des engagements pour évaluer l’efficience de ces critères.
« Ce vote est clairement une mauvaise nouvelle. La position de la France, soutenue par la Suède et le Danemark, avait permis jusqu’ici d’éviter l’adoption d’un texte insuffisant à protéger la santé et l’environnement. Cette fois, malgré la mobilisation des associations, et malgré les avertissements de dizaine de milliers de médecins et de spécialistes qui dénonçaient les carences du projet porté par la Commission en juin 2016 , la France a lâché. Les intérêts des grands acteurs économiques européens ont été privilégiés au détriment de la santé publique des citoyens. « 

« Comment peut-on prétendre vouloir lutter contre la prolifération des perturbateurs endocriniens et, en même temps, laisser sur le marché des insecticides connus pour agir sur le système endocrinien ? Ce non-sens témoigne ouvertement du double langage, conciliant mais trompeur, que nous risquons de rencontrer de plus en plus fréquemment. »

« Les petites avancées obtenues, réelles, sur l’engagement de la Commission de revoir les directives jouets et cosmétiques, ou encore de réaliser dans les deux ans une recherche sur les effets des perturbateurs endocriniens(50 millions d’euros seront débloqués par l’Europe en 2018 pour financer 10 projets de recherches sur les perturbateurs endocriniens), d’évaluer l’efficience des critères adoptés, ou encore de déléguer aux Etats membres le soin de décider d’autoriser ou pas, au cas par cas, ne doivent pas nous satisfaire. Le fait d’accepter les dérogations sur les pesticides imposées par l’Allemagne laisse aux agriculteurs la possibilité de continuer à épandre des substances toxiques, mutagènes et reprotoxiques. Ce compromis est une reculade. »

Une étude de l’Université du Texas sur les effets des smartphones

Aujourd’hui, difficile d’imaginer la vie sans téléphone portable, encore plus pour les utilisateurs de smartphones. Ils « interagissent avec leurs téléphones environ 85 fois par jour, parmi lesquelles immédiatement au réveil, juste avant de se coucher et même en plein milieu de la nuit« , résument les scientifiques.

C’est ainsi qu’ils  ont fait passé des tests évaluant la concentration et les capacités cognitives de 800 utilisateurs de smartphones : leurs téléphones étaient placés soit à portée de vue (la face de l’écran contre le bureau), à proximité (dans leur poche ou leur sac) ou dans une autre salle. Selon des chercheurs de l’Université du Texas, le smartphone, même éteint ou en mode silencieux, nuit à notre capacité à la concentration. « La seule présence de son smartphone peut occuper nos capacités cognitives, nous laissant moins de ressources disponibles pour les autres tâches« , expliquent-ils dans une étude publiée le 23 juin 2017 dans le Journal of the Association for Consumer Research. Cet outil était déjà  l’objet  d’ effets néfastes sur l’endormissement et la qualité du sommeil  mais d’autres effets secondaires ont été mis en évidence à travers cette nouvelle étude.

Qu’il soit éteint, face cachée ou dans la poche, le smartphone occupe nos pensées, selon cette  nouvelle étude. Un phénomène inconscient qui limite notre capacité de concentration. Ainsi se rajoutent à cet outil indispensable pour beaucoup, des troubles de la concentration : le « brain drain » ou « drainage du cerveau« .

 Se déconnecter pourrait donc avoir un effet salvateur  pour ceux qui souhaitent conserver une vie plus sereine: « Les discussions sur la « déconnexion » dans la culture populaire reflètent l’intérêt grandissant des gens, qui cherchent intentionnellement à réduire leurs interactions avec les appareils« , expliquent les chercheurs.