Tous les articles par Jacqueline Collard

Moratoire demandé par plus de 170 scientifiques et médecins à travers le monde

Pour l’instant, nous sommes restés collectivement dans un déni confortable, car les sirènes du progrès sont séduisantes : n’est-ce pas, en effet, une forme de luxe que d’avoir accès à internet en tout lieu, et tout le temps,sans même réfléchir par quels moyens ?

Pourtant, nous risquons de déchanter et de nous retrouver rapidement devant le mur des réalités, si nous éludons plus longtemps, les problèmes sanitaires probables liés à l’omniprésence des nouvelles technologies et des ondes qui leur sont liées, et ce,  dans notre environnement quotidien tant  que professionnel, voire même dans le secteur hospitalier sans que réellement des positionnements préventifs ne soient pris. (mais aussi sans compter des effets sur  notre façon de penser les rapports humains et de penser tout court)  .

Aprés que le CIRC ait classé en 2011 les rayonnements électromagnétiques des fréquences de la téléphonie mobile, en 2B cad possiblement cancérigène.

 deux ans plus tard en 2013, l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire et de l’alimentation) continuait d’affirmer dans son rapport « Radiofréquence et santé » que l’utilisation du portable ne présentait pas de « risques avérés », mais qu’il fallait néanmoins « poursuivre les recherches »,

puis une étude de l’INSERM de 2014  confirmait un lien clair entre l’utilisation du portable plus de 15 heures par mois et le risque de développer des tumeurs cérébrales.

Après  l’appel des scientifiques de 2015, de nouvelles recherches confirmaient de manière convaincante les graves risques sanitaires liés aux champs électromagnétiques de radiofréquences (RF-CEM),   soulignant des risques de cancer du cerveau chez les humains, de maladie d’Alzheimer, d’infertilité humaine ou de symptômes de l’électrosensibilité ou SICEM (céphalées intenses, troubles de la concentration, troubles du sommeil, épuisement, etc..), de nouvelles études poursuivaient leurs cours face à ces rayonnements de plus en plus utilisés.

Aujourd’hui nous parvient à nouveau une demande internationale émanant de plus de 170 scientifiques et médecins de 37 pays qui demandent un moratoire sur le déploiement de la 5G (cinquième génération de téléphonie mobile) sur nos territoires jusqu’à ce que des études d’impact sanitaires et environnementales sérieuses et indépendantes aient été réalisées. Les chercheurs font référence aux « nombreuses études scientifiques récentes qui ont démontré que ces champs électromagnétiques affectent les organismes vivants à des niveaux d’exposition bien en dessous des valeurs limites internationales .

En effet, la 5G augmentera considérablement l’exposition aux champs électromagnétiques de radiofréquence et s’ajoutera au brouillard électromagnétique déjà produit par les autres fréquences 2G, 3G, 4G, Wi-Fi, etc.

Comme l’explique l’association Robin des Toits, la nouvelle architecture du réseau exigera une augmentation des antennes et des puissances créant de fait une exposition massive à laquelle nul ne pourra se soustraire.

Les premières offres 5G pourraient voir le jour en France à l’horizon 2020-2022. Robin des Toits, « soutient cet appel de scientifiques et de médecins de grand renom pour que la 5G ne soit pas mise sur le marché : il serait irresponsable et criminel de traiter la population en cobaye alors que les radiofréquences sont peut-être cancérigènes d’après l’OMS … », déclare Etienne Cendrier, porte-parole de l’association, et nous soutenons avec d’autres ONG avec force, cet appel salutaire.

La lumière bleue de nouveau décriée

Les diodes électroluminescentes, plus connues sous leur acronyme anglophone LED, sont des dispositifs émettant de la lumière blanche en combinant des lumières bleue et jaune. Économes en énergie, elles sont recommandées par la Commission européenne depuis 2005 pour remplacer les ampoules à incandescence. Or depuis plusieurs années déjà, la lumière bleue est accusée d’être néfaste pour nos yeux.

Dès 2005, la question de la potentielle nocivité des LED sur la rétine s’est posée. L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES  a donc recommandé l’étude approfondie des risques potentiels liés à ces nouveaux dispositifs et publié, en 2010, un premier rapport sur le sujet recommande de restreindre ces diodes – plus éblouissantes que les éclairages traditionnels – à un usage professionnel. « Une exposition à long terme et répétée à des LED augmente le risque de cataracte et de lésions maculaires », indiquait-elle déjà. Dans un récent travail, des chercheurs de l’INSERM trouvent des résultats qui vont dans le même sens que le rapport de l’ANSES.

Alors  que la plupart des écrans des tablettes, smartphones et téléviseurs  récents, tout comme de nombreux éclairages sont composés de LED, les  ophtalmologues conseillent de réduire notre exposition à ce spectre lumineux, qui en effet, elle favoriserait aussi  notamment la DMLA.

Pour les chercheurs, la coupable de cette phototoxicité n’est autre « Grâce à nos observations, nous avons montré que la lumière émise par les LED engendre deux phénomènes toxiques parallèles : l’apoptose, mais également une seconde forme de mort cellulaire, la nécrose », précisent les scientifiques. « Or en se nécrosant, une cellule endommage ses voisines. Ceci explique pourquoi la toxicité de la lumière bleue est plus élevée que celle des autres longueurs d’onde ».

En cause, le spectre lumineux utilisé dans ces éclairages est essentiellement bleu. Or « situé entre 380 et 500 nanomètres de longueur d’ondes, une grande partie de la lumière bleue est nocive pour la rétine », souligne le Dr Jean-Luc Seegmuller, ophtalmologue à Strasbourg. « Elle pénètre en effet profondément dans l’œil. La rétine est surstimulée et la lipofuscine, une substance toxique pour la rétine, s’y s’accumule au fil des années, et pour le Pr Gilles Renard, Directeur scientifique de la Société Française d’Ophtalmologie et ancien Chef de service de l’Hôtel-Dieu de Paris cette lumière bleue pertuberait le film lacrymal et augmenterait  les réactions inflammatoires au niveau de la surface de la cornée, entraînant des troubles visuels, tels que picotements, rougeoiements, larmoiements…

Pour le Pr Renard, la seule façon de se protéger des dommages causés par la lumière bleue, de plus en plus omniprésente dans notre quotidien, est d’en réduire l’utilisation. Notamment en réduisant la durée d’exposition et en augmentant la distance avec les écrans. Ses recommandations sont précises mais pour certaines, difficiles à mettre en application, néanmoins nous vous les communiquons :

Pour un téléviseur, placez-vous à 3 ou 4 mètres et ne dépassez pas 4 heures quotidiennes de visionnage ,pour un ordinateur, la distance entre vous et l’écran doit être de 70 cm environ et le temps passé à pianoter de 3 ou 4 heures maximum, pour une tablette numérique, 40 cm sont nécessaires entre vous et pour une durée quant à elle qui ne doit pas excéder 1 heure par jour , et pour un smartphone, restez à 20 centimètres de votre téléphone et ne le consultez pas plus de 20 minutes au quotidien!!!

Peut-être serait- il  utile de revoir  nos pratiques pour protéger notre vision.

9 septembre campagne de Santé publique contre l’alcool pendant la grossesse

Lors de la  Journée mondiale de sensibilisation au syndrome d’alcoolisation foetale (SAF),  ce 9 septembre 2017, Santé publique France présente les résultats de son enquête sur les connaissances et perceptions des risques de la consommation d’alcool pendant la grossesse.

Aussi à  partir de ce jour et jusqu’à la fin du mois, une campagne nationale d’information dans la presse et sur le web, relaiera  le message clé « vous buvez un peu, il boit beaucoup »Par exemple, en 2017, 64% des Français contre 53% en 2015 savent qu’un verre de vin ou de bière est tout aussi dangereux qu’un verre d’alcool fort pour le fœtus. En outre, certaines idées reçues reculent : 21% des Français, contre 27% en 2015, pensent qu’il est conseillé de boire un petit verre de vin de temps en temps pendant la grossesse. En France sur les 750 000 naissances/an, on estime que 700 à 3 000 enfants sont concernés par un syndrome d’alcoolisation fœtale grave.

« Plus d’un tiers des Français jugent qu’il existe un risque pour le bébé dès le premier verre d’alcool consommé, contre moins d’un quart en 2015. Ces données montrent une meilleure connaissance du message zéro alcool pendant la grossesse et nous encourage à poursuivre nos efforts d’information et de pédagogie », insiste le Pr. François Bourdillon, directeur général de Santé publique France.

L’Inserm résume ainsi les résultats d’une équipe de chercheurs :

« L’exposition du fœtus à l’alcool est délétère pour la maturation du système nerveux central, que ce soit au niveau des neurones ou des microvaisseaux qui irriguent le cortex cérébral. Cette toxicité dépend de la quantité d’alcool consommée par la mère et de la période à laquelle le fœtus y est exposé (fenêtre de vulnérabilité).

Les femmes enceintes qui s’interrogent sur la consommation d’alcool au cours de leur grossesse peuvent utiliser le dispositif d’aide à distance Alcool Info Service qui propose 7jours/7 : www.alcool-info-service.fr

Le climat se déchaîne, la planète subit

Cette fois, il n’y a plus de doutes. Le réchauffement a pour conséquences de rendre des évènements climatiques catastrophiques plus fréquents et aussi plus sévères. Telles sont les conclusions d’une étude publiée il y a quelques jours par le très sérieux et très respecté journal de l’Académie des sciences américaine : Proceedings of the National Academy of Sciences.

Cette étude est différente de toutes celles baptisées « climat attribution » et qui consistaient à établir ou non un lien entre le réchauffement et un événement climatique particulier. Elle est à la fois plus large et générale. Elle montre que les évènements climatiques graves se produisent aujourd’hui dans un environnement déjà profondément modifié par l’activité humaine.

Les catastrophes naturelles historiques, aggravées par le réchauffement, frappe tous les continents. Les icebergs fondent, des inondations éclair sévissent et les sécheresses s’aggravent, des feux de forêt d’une intensité inédite font légion, les ouragans se font plus violents avec des conséquences dramatiques. Le réchauffement climatique menace l’humanité par une série de cataclysmes en cascade, d’une diversité surprenante. Étant donné le potentiel de dévastation de tels phénomènes, il est impératif pour les sociétés de s’en protéger, à défaut de pouvoir les éviter. Et la première des protections consiste à prévoir du mieux possible leur intensité Étant donné le potentiel de dévastation de tels phénomènes, il est impératif pour les sociétés de s’en protéger, à défaut de pouvoir les éviter. Et la première des protections consiste à prévoir du mieux possible leur intensité et leur trajectoire. C’est ce que font les services de prévision de cyclones responsables des zones affectées et leur trajectoire. Néanmoins à voir ce qui se passe en Asie, dans le Pacifique en  Afrique, ou dans les Bahamas, le nombre des populations en grande difficultés ne fait que s’accroître : les conséquences économiques sont impressionnantes et donc l’urgence s’impose de réagir !

Selon le centre belge de recherche sur l’épidémiologie des désastres (CRED) et ceci confirmé par sa directrice « Ces deux dernières décennies, confirme Debarati Sapir, directrice du CRED à l’Université catholique de Louvain, les phénomènes climatiques extrêmes ont plus que doublé. »Ce centre de recherches   qui emploie 16 chercheurs, épidémiologistes, géographes et économistes, a pour vocation depuis 1973, d’aider les gouvernements à réduire le bilan humain en analysant les phénomènes de masse qui font que telle population résiste mieux qu’une autre. La question n’est donc plus comment se protéger d’un aléa, mais quel niveau de risque la collectivité est-elle prête à accepter, et donc quelles sommes veut-elle consacrer à sa protection ?

Selon l’équipe d’experts pour les incidences des changements climatiques sur les cyclones tropicaux, relevant du Programme mondial de recherche sur la prévision du temps (PMRPT), qui publient leurs projections dans la revue « Nature Geoscience » ce mois-ci, la vitesse maximale des vents des cyclones tropicaux augmentera vraisemblablement de 2 % à 11 % en moyenne mondiale, et l’intensité des précipitations augmentera approximativement de 20 % à 100 kilomètres du centre de la tempête si le réchauffement se produit, comme l’indiquent les projections au cours du XXIesiècle.

www.slate.fr/story/144825/rechauffement-evenements-climatiques-catastrophiques

Méconnaissance générale du coût des traitements du cancer

Traiter un malade d’un cancer est loin d’être gratuit. Les Français en ont bien conscience. Pourtant il semble qu’il existe un fossé entre leur perception et la réalité des coûts des traitements. 

L’édition 2017 de l’Observatoire Cancer Institut Curie-Viavoice révèle « un fossé immense entre la perception des Français et la réalité quant aux coûts des traitements et de la recherche en cancérologie ». Ainsi, en matière de traitement comme la chimiothérapie pour une patiente atteinte d’un cancer du sein, les Français sont 24% à penser que l’ensemble du protocole coûte moins de 500 euros alors qu’en réalité sont coût s’élève de 5 200  à 31 200 euros selon la molécule utilisée.

Cette méconnaissance des coûts « standards » entraîne une méconnaissance des coûts de la recherche et de l’innovation. Ainsi, en matière de recherche clinique, la perception des Français n’est pas meilleure. Ainsi, « seuls 9% des Français évaluent un juste prix de 10 000 à 25 000 euros pour un essai clinique (étude médicale réalisée sur un patient pour évaluer l’efficacité d’un nouveau traitement), face à 23% qui estiment un prix inférieur à 500 euros », montrent les résultats de l’Observatoire.

« En France, les médicaments anticancéreux représentent aujourd’hui une dépense de 3,2 milliards d’euros par an », note l’Institut Curie. Pris en charge actuellement à 100%, les médicaments constituent à eux seuls 20% des dépenses de l’Assurance-maladie consacrées à la prise en charge des cancers (16,1 milliards d’euros).

Et la tendance à la hausse du prix des traitements n’est pas près de s’inverser. Puisque d’après le Conseil économique, social et environnemental, « un surcoût lié aux nouveaux traitements anticancéreux de 1 à 1,2 milliards d’euros par an est attendu ».

Conséquence: ces prix exorbitants « menacent l’accès aux soins, l’efficience et la soutenabilité des dépenses pour les Etats », notait l’OCDE dans un rapport de janvier 2017.