Tous les articles par Jacqueline Collard

L’OMS alerte de la nouvelle augmentation de la faim dans le monde

La faim progresse dans le monde, et les atteintes à l’environnement n’arrangent pas la situation, selon l’index mondial de la sécurité alimentaire (GFSI) publié mardi 26 septembre par l’Economist Intelligence Unit (EIU). Depuis 2016, la situation s’est dégradée dans les trois cinquièmes des pays analysés.

l’Organisation mondiale de la santé (OMS) avait déjà prévenu: la faim dans le monde, qui semblait sur le déclin, est récemment repartie à la hausse. Le monde compterait désormais 815 millions de personnes souffrant de la faim (11% de la population mondiale), contre 775 millions en 2015, se rapprochant rapidement des 900 millions de mal nourris estimés en 2000.

En cause, les conflits et les catastrophes climatiques liées au réchauffement, dont les sécheresses et les inondations.Pour l’ensemble des 113 pays analysés, l’index, tel que calculé les années précédentes, se détériore, mais encore plus lorsque les facteurs environnementaux y sont ajoutés. Comprendre: les conditions environnementales constituent partout un frein à la sécurité alimentaire.

De plus dans des pays proches de  Europe l’inquiétude monte aprés des rapports de 3 universités britanniques qui rappellent la dépendance du Royaume-Uni vis-à-vis de l’Union européenne. Mal négocié, le Brexit pourrait mettre en péril la sécurité alimentaire du royaume et accroître pauvreté et les dégâts sur l’environnement. Avec la forte baisse de la livre sterling, par rapport à l’euro, se nourrir coûte de plus en plus cher aux Britanniques. Une tendance appelée à durer, craignent les auteurs.

http://www.eiu.com/home.aspx

L’aluminium neurotoxique abordé par l’ANSM

 Quelques équipes dans le monde le soupçonnent l’aluminium d’être neurotoxique et de déclencher des réactions auto-immunes chez une petite partie de la population, peut-être génétiquement prédisposée.

Une théorie défendue en France depuis la fin des années 1990 par l’équipe du Pr Romain Gherardi, chef du service neuromusculaire à l’hôpital Henri Mondor de Créteil. Sous la pression de l’Association des malades de la myofasciite à macrophages, l’ANSM a alloué en 2013 la somme de 150.000 euros à son laboratoire pour explorer la piste d’une prédisposition génétique. Le document de l’ANSM aborde les effets neurotoxiques liés à l’aluminium observés chez la souris par l’équipe de recherche.« Nos travaux montrent que même injecté à faible dose dans des muscles de souris, l’adjuvant aluminique peut induire une accumulation d’aluminium à long-terme et des effets neurotoxiques », nous explique Guillemette Crépeaux chercheuse à l’INSERM.  Contrairement à une idée communément admise, même une faible dose pourrait provoquer des complications. La dose ne ferait donc pas le poison.  « Dans l’ étude publiée en janvier 2017 dans la revue Toxicology, la dose la plus faible qui ait été utilisée chez la souris est de 200 microgrammes d’aluminium par kilogramme de poids corporel ».

Un des « résultats particulièrement innovants est surtout la mise en évidence d’un effet dose-réponse non linéaire en matière de neurotoxicité, les plus faibles doses étant sélectivement neurotoxiques (diminution de la locomotion, augmentation de l’aluminium cérébral). » L’équipe de recherche a en effet remarqué que certaines souris ont été moins actives et ont souffert de troubles du comportement.

**Dans un rapport non publié par l’Agence national de sécurité des médicaments, l’ANSM, des scientifiques pointent des effets neurotoxiques induits par la présence d’aluminium dans les vaccins chez la souris et explorent la piste de la prédisposition génétique.

Les effets cocktails des perturbateurs endocriniens mis en évidence

Le Monde titre le 15 septembre : Perturbateurs endocriniens : un « cocktail » toxique pour l’homme

Des chercheurs apportent la preuve expérimentale, sur du tissu humain, d’un effet toxique démultiplié du mélange de ces substances.

Certaines molécules de synthèse (mais aussi parfois d’origine naturelle) peuvent  avoir des effets dits de « perturbateur endocrinien », c’est-à-dire qu’elles ont la capacité d’interférer avec notre système hormonal. Cela se traduit par des altérations des mécanismes biologiques qui régulent notamment le fonctionnement du système reproducteur et le développement du cerveau.

La suspicion d’un effet délétère décuplé de ce mélange de molécules – dit « effet-cocktail » – était jusqu’à présent fondée sur des études chez l’animal et dans des cellules cultivées en laboratoire. Une nouvelle étude( Ces travaux, conduits par Bernard Jégou et ses collègues de l’Institut de recherche en santé,environnement et travail (Irset, Inserm) et du CHU de Rennes , en collaboration avec Andreas Kortenkamp et Martin Scholze de l’université Brunel de Londres, ont été publiés le 13 septembre dans la revue Environmental Health Perspectives) ,  réalisée sur du tissu humain – des testicules de fœtus – montre que chez l’homme, ce cocktail de molécules est explosif.

Les chercheurs ont testé vingt-sept molécules auxquelles les femmes enceintes sont susceptibles d’être exposées : huit pesticides (propiconazole, glyphosate, imazalil, etc.), six composés industriels (notamment bisphénol A et bisphénol S), sept médicaments (dont l’ibuprofène, le kétoconazole et l’acide valproïque), et six molécules absorbées lors de la consommation d’alcool et de café. Parmi ces composés, onze ont induit une diminution de la production de testostérone – un effet dit anti-androgénique – par les tissus testiculaires de fœtus. Il s’agissait par exemple du bisphénol A – dont la présence dans les biberons est interdite en France depuis 2010 – et des antifongiques prochloraze et kétoconazole.Un effet multiplié par 10, voire 10 000

Pire, l’effet anti-androgénique de chacune des molécules testées individuellement se voyait amplifié par le mélange avec d’autres composés. La toxicité de départ pouvait ainsi être multipliée par 10, voire 10 000, selon les substances impliquées.

« Notre travail constitue une première : c’est la preuve de concept que des effets cocktail peuvent s’opérer sur un tissu humain dans toute sa complexité, souligne Bernard Jégou, chercheur Inserm et directeur de la recherche à l’ (EHESP) Ecole des hautes études en santé publique. On peut par exemple fortement amplifier l’effet anti-androgénique du bisphénol A par l’ajout de molécules possédant des propriétés pertubatrices de même nature. Et cela, même lorsque le bisphénol A se trouve à une concentration n’occasionnant que peu ou pas d’effet, à lui seul. »

Or, l’exposition aux perturbateurs endocriniens pendant la grossesse peut avoir des conséquences graves pour les organes génitaux du bébé, comme la non-descente des testicules (cryptorchidie) ou la malformation du canal de l’urètre (hypospadias) – des facteurs de risque du  cancer  des testicules.

« Nos résultats ouvrent la voie à de nouvelles études : il faut maintenant étendre les analyses à d’autres molécules – y compris celles qui agissent sur d’autres hormones, comme les œstrogènes et les hormones thyroïdiennes – et combiner les approches expérimentales d’épidémiologie, d’expérimentation animale et de systèmes de culture de tissus humains », ajoute le scientifique.

Dans cette optique, les chercheurs testent actuellement l’effet cocktail des perturbateurs endocriniens sur du tissu testiculaire d’adulte. Si les résultats ne sont pas encore publiés, Bernard Jégou instille l’idée que « l’effet du mélange ne se cantonne pas à la période fœtale », mais qu’il pourrait aussi être délétère au cours de la puberté et de l’âge adulte. « On oublie trop souvent qu’il existe plusieurs fenêtres de vulnérabilité tout au long de la vie, même après une vie fœtale normale. »

En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/planete/article/2017/09/15/perturbateurs-endocriniens-un-cocktail-toxique-pour-l-homme_5186430_3244.html#eFuYl7OUCH5ypdAp.99

Encore une augmentation des gaz à effets de serre : il faut faire vite !

En 2016 si les émissions de CO2 ont stagné, il n’en est pas de même des gaz à effets de serre: selon une étude de l’agence d’évaluation de l’environnement néerlandaise (PBL), nous avons collectivement émis l’an passé 49,3 milliards de tonnes de GES : un chiffre en hausse de 0,5% par rapport à 2015.

SI les émissions de gaz à effet de serre continuent à augmenter après 2020, ou même à rester stables, les objectifs de température fixés à Paris – 2°C maximum d’augmentation d’ici 2100 par rapport à l’ère pré-industrielle – seront inaccessibles. C’est un des constats posés par des chercheurs du Consortium Climate action tracker, de l’Institut Potsdam pour la recherche sur l’impact du climat et de l’université de Yale, dans un article récemment publié par le journal scientifique Nature. Ils s’appuient notamment sur un rapport publié en avril, 2020 : climate turning point (2020 : le point de bascule du climat).

Bien que l’activité humaine ait déjà entraîné une hausse de température globale de 1 °C, que les pôles fondent, que les récifs coralliens meurent de chaud et que des écosystèmes entiers s’effondrent, certains indicateurs sont positifs. Les émissions des États-Unis ont diminué de 3 % l’année dernière, alors que le PIB a progressé de 1,6 %. En Chine, les émissions de CO2 ont diminué de 1 % en 2016, et leur économie a progressé de 6,7 %. Autant de signes encourageants qui montrent qu’il est encore possible d’agir.

Mais il faut faire vite. Les auteurs de l’article avertissent qu’il ne reste à l’humanité que trois ans pour sauvegarder le climat terrestre, et vont même jusqu’à identifier et chiffrer six objectifs à remplir d’ici à 2020.

Campagne « Manger bio c’est l’idéal » du 16 au 24 septembre

Manger bio et local c’est l’idéal !

Une campagne de promotion et de sensibilisation à la consommation de produits bio locaux.

Un programme d’événements organisés dans les fermes bio et sur les lieux de vente en circuits courts : conférences, ciné-débats, visites de fermes, marchés bio, repas bio, dégustations, concerts…

Il existe de nombreuses possibilités de consommer bio et local près de chez soi et de prendre sa part dans la campagne !

Nous sommes de plus en plus attentifs aux conséquences de nos actes d’achat. Le bio et le local ne s’opposent pas, bien au contraire ils se complètent. La consommation de denrées alimentaires produites localement réduit le nombre d’intermédiaires, diminue les transports polluants et contribue activement à renforcer la vitalité économique de nos territoires. Toutefois les méthodes de production de ces aliments locaux ont également un impact sur l’environnement.

Consommer bio et local est doublement intéressant !

Manger bio c’est faire le choix d’une alimentation de qualité qui garantit des produits sans pesticides, engrais chimiques de synthèse ni OGM.

Les circuits courts qui proposent des produits bio se développent et sont aujourd’hui largement accessibles et diversifiés : vente à la ferme, marchés, magasins de producteurs, AMAP, systèmes de paniers, vente en ligne, restauration collective…