Tous les articles par Jacqueline Collard

L’enquête sur des œufs contaminés se poursuit

Le mois d’août a été l’occasion de voir se dérouler une certain nombre d’articles à la une des médias concernant l’utilisation  d’œufs (dits liquides) pour des préparations alimentaires industrielles d’usages courants (gaufres, de la frangipane, des pâtes, des pommes dauphines, des muffins , des brownies , gâteaux,etc…) et cette liste risque au fur et à mesure des investigations de s’allonger.

Qu’en est-il ? La contamination proviendrait d’un insecticide parfaitement légalisé contre les parasites des chats et des chiens mais totalement interdit pour les animaux liés à la chine alimentaire en l’occurrence les poules. Le scandale sanitaire causé par l’utilisation de cet insecticide, interdit en Europe sur les animaux destinés à la chaîne alimentaire a vu le jour en raison  de sociétés de désinfection intervenant dans des exploitations agricoles aux Pays Bas, en Belgique mais aussi, en Allemagne et dans le Pas-de-Calais, ainsi il touche désormais au moins 17 pays européens.

Comme ce pesticide ne doit pas être utilisé, il n’était pas recherché dans les prélèvements aléatoires de la direction de l’alimentation du Ministère de l’agriculture français, il a été découvert par un laboratoire privé belge lors d’une recherche multi résidus. Cette utilisation frauduleuse serait le fait d’élevages danois et belges et aurait été identifiée déjà depuis quelques mois sans que l’alerte n’ait arrêtée la production semble-t-il! en attendant des dizaines de millions d’œufs ont été commercialisés en Europe et même en Asie sans toutefois que des intoxication n’aient été signalées.

Les produits retirés du marché le sont car ils contiennent du fipronil à une concentration supérieure à la limite réglementaire (LMR = 0,005 mg/kg de produit), mais ils ne présentent toutefois « pas de risques pour la santé », souligne le ministère qui précise également qu’ils sont listés dans un souci d’information du consommateur.

Le commissaire européen à la Santé Vytenis Andriukaitis, a pour examiner ce délit, convoqué une réunion des ministres et des représentants des agences de sécurité alimentaires dans tous les pays de l’UE impliqués, « dès que l’ensemble des faits sera à notre disposition », a priori le 26 septembre. L’Allemagne et la France –où quelques fermes sont bloquées – ont vertement tancé la Belgique et les Pays-Bas. Dans ces deux pays, plus de 200 élevages de poules pondeuses ont été contaminés après la désinfection des lieux avec des produits contenant cet insecticide dont l’usage est pourtant strictement interdit dans le secteur avicole.

Saisie record de produits illégaux par Interpol

Europol saisit 122 tonnes de pesticides illégaux ou contrefaits dans 16 pays européens

L’opération de contrôle a été menée dans les principaux ports maritimes, les aéroports et aux frontières de 16 pays.

L’opération internationale Silver axe II menée par l’Office européen de police, Europol, et l’office européen de lutte anti-fraude (olaf) a été fructueuse : les autorités ont pu saisir près de 122 tonnes de pesticides contrefaits ou illégaux. Ces derniers comprennent notamment des produits en infraction par rapport à la propriété intellectuelle ou contenant potentiellement des produits chimiques non autorisés, ou encore faisant l’objet de fausses déclarations, par exemple le transport de marchandises dangereuses.

A l’issue d’une opération menée sur trente jours, l’Organisation internationale de police criminelle a intercepté 1,5 million de tonnes de déchets illégaux. La majorité est liée à l’industrie automobile.Pour cette opération menée au niveau mondial, l’Organisation de police a élargi son champ d’action à tous les types de déchets illégaux, comme les déchets industriels, de construction, domestiques, médicaux, etc. Toutefois la majorité des déchets retrouvés étaient des déchets métalliques ou électroniques, généralement liés à l’industrie automobile.

Lors de ses précédentes actions, Interpol s’était concentrée sur les déchets d’équipements électriques ou électroniques ( DEEE) .Elle avait ainsi montré que 65% de ces déchets (6,15 Mt) sortaient des circuits officiels de collecte : ils ont été exportés (1,5 Mt) ou recyclés dans des conditions non conformes en Europe (3,15 Mt) mais également jetés parmi d’autres déchets (750.000 t).

La Chine a en effet annoncé en juillet dernier son intention d’interdire l’importation de certains déchets pour lutter contre les transferts illégaux. « A ce jour, la capacité des autres usines mondiales n’est pas en mesure de consommer ces volumes aujourd’hui importés par la Chine« , avait alors alerté la Fédération professionnelle des entreprises du recyclage (Federec). Le sujet mérite une attention particulière, d’autant qu’en France , les centres de tri n’ont pas les capacités de stockage suffisantes.

Un décret musique amplifiée pour se mobiliser contre le bruit

Renforcer la prévention des risques liés aux sons amplifiés. Tel est l’objectif d’un nouveau décret qui vise aussi les festivals et les salles dont la vocation première n’est pas la diffusion de musique amplifiée.

  Vient d’être publié le décret n° 2017-1244 du 7 août 2017 relatif à la prévention des risques liés aux bruits et aux sons amplifiés  Texte du 07/08/2017, paru au Journal Officiel le 09/08/2017.

« On oublie trop souvent que la pollution sonore est un enjeu majeur de santé publique, elle a des conséquences parfois graves sur notre santé« , justifie Nicolas Hulot, cosignataire du décret. « Ce décret entend contribuer à une meilleure prévention des troubles auditifs et de la surdité« , renchérit Agnès Buzyn, ministre de la Santé.

Désormais, la réglementation vise en effet les lieux « ouverts au public ou recevant du public, clos ou ouverts, accueillant des activités impliquant la diffusion de sons amplifiés » dont le niveau sonore est supérieur à 80 décibels pondérés A (dBa). Ce niveau ne devra pas dépasser 102 dBa et 118 décibels pondérés C (dBc) sur 15 minutes. Le texte prend en compte les recommandations du Haut Conseil de la santé publique concernant les basses fréquences, vantent les ministres. Des normes plus strictes sont également prévues lorsque les spectacles sont destinés à des enfants de moins de six ans.

Par ailleurs, le décret détermine les mesures de prévention des risques auditifs tels que l’information du public et la mise à disposition de protections auditives individuelles. Il s’agira de bouchons d’oreille qui devront être distribués gratuitement. Les responsables devront également créer des zones de « repos auditif ou, à défaut, ménager des périodes de repos auditif, au cours desquels le niveau sonore ne dépassera pas les 80 décibels ».
Des mesures de bon sens étant donné que selon l’association JNA, un jeune sur cinq souffre de déficiences auditives. Parmi ces derniers, la moitié déclare « ne pas s’inquiéter pour leur capital auditif ». Et rappelons qu’il faut plus de 16 heures de repos à nos oreilles pour récupérer de 2 heures passées dans une discothèque à 105 dB.

Le décret organise également la protection des riverains. Une protection améliorée, assurent les ministres, par « la possibilité pour les agents chargés du contrôle de réaliser des constats à l’oreille pour les troubles les plus manifestes » ainsi que par « la baisse du plafond sonore pour les riverains éloignés« . Les émissions sonores des activités s’exerçant dans un lieu clos ne doivent pas occasionner dans les locaux d’habitation un dépassement de l’émergence globale de 3 dBa.

Ce nouveau décret, qui actualise des valeurs limites fixées en 1998 et jugées trop laxistes, s’appliquera aux nouvelles installations dès la publication de son arrêté d’application. Les installations existantes devront l’appliquer un an après et au plus tard le 1er octobre 2018.

La loi Notre modifie la gouvernance environnementale ( SRADDET)

Les compétences environnementales des différents échelons territoriaux ont été modifiées avec la loi sur la Nouvelle organisation territoriale de la République( loi NOTRE).

Le schéma régional d’aménagement, de développement durable et d’égalité des territoires( SRADDET)

La loi Notre crée un nouveau schéma de planification dont l’élaboration est confiée aux régions. Ce schéma fixe les objectifs de moyen et long termes en matière d’équilibre et d’égalité des territoires, d’implantation des différentes infrastructures d’intérêt régional, de désenclavement des territoires ruraux, d’habitat, de gestion économe de l’espace, d’intermodalité et de développement des transports, de maîtrise et de valorisation de l’énergie, de lutte contre le changement climatique, de pollution de l’air, de protection et de restauration de la biodiversité, de prévention et de gestion des déchets.

Baptisé « schéma régional d’aménagement, de développement durable et d’égalité des territoires » (Sraddet), il regroupe ainsi des schémas préexistants tels que le schéma régional climat air énergie, le schéma régional de l’intermodalité, et le plan régional de prévention et de gestion des déchets.Il doit être adopté par le conseil régional dans les trois années qui suivent le renouvellement général de cette assemblée. Le projet de schéma est soumis à enquête publique. Il fait l’objet d’un bilan dans les six mois suivant le renouvellement général des conseils régionaux pour voir si une révision s’impose.

Ce schéma doit respecter les règles générales d’aménagement et d’urbanisme à caractère obligatoire ainsi que les servitudes d’utilité publique affectant l’utilisation des sols. Il doit être compatible (1) avec les Sdage, ainsi qu’avec les plans de gestion des risques inondations. Il doit prendre en compte (2) les projets d’intérêt général, une gestion équilibrée de la ressource en eau, les infrastructures et équipements en projet et les activités économiques, les chartes des parcs nationaux sans oublier les schémas de développement de massif.

Les plans locaux d’urbanisme, les cartes communales, les plans de déplacements urbains, les plans climat-énergie territoriaux et les chartes des parcs naturels régionaux devront prendre en compte les objectifs de ce schéma.

Transferts de compétences

L’une des mesures phares du projet de loi Notre est d’encourager la création d’intercommunalités et de leur transférer de manière systématique ou non de nouvelles compétences. Le seuil minimal de constitution des intercommunalités a été abaissé à 15.000 habitants au lieu de 20.000.

  • En matière de compétence, l’eau et l’assainissement feront parti des compétences optionnelles à compter du 1er janvier 2018. Le report sera obligatoire à compter du 1er janvier 2020. Les communes se voit attribuer une nouvelle compétence en matière de Gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations (Gemapi) à compter du 1er janvier 2018.
  • L’attribution obligatoire de la compétence « gestion des déchets des ménages et assimilés » aux communautés de communes et d’agglomération a également été actée pour le 1er janvier 2017.
  • La loi Notre modifie également les articles du code de l’environnement faisant référence aux plans régionaux de prévention et de gestion des déchets. Ces plans devront désormais contenir un état des lieux (origine des déchets, nature, composition, transport), une prospective à 6 et 12 ans sur l’évolution des volumes, des objectifs en matière de prévention et de recyclage, les installations de traitement à créer dans les 6 et 12 ans ainsi qu’un plan en faveur de l’économie circulaire.

  • Certains flux de déchets, dont la liste est fixée par décret, font l’objet d’une planification spécifique dans le cadre du plan régional.

  • Les éco-organismes font leur entrée dans les instances qui participent à l’élaboration du plan déchet. En contrepartie, ils devront respecter les objectifs de ce plan et transmettre aux conseils régionaux les informations dont ils disposent sur les quantités de déchets soumis à des filières de responsabilité élargie du producteur.

Se reconnecter avec la nature dans cette période estivale

Profitons de ce nos vacances  pour se reconnecter à la nature et réapprendre à s’intéresser simplement avec ce qui nous entoure.

Fléau des écoles , des lieux de vie ou de travail , le smartphone est greffé à la main de tous des adultes comme des adolescents… Les applications deviennent de plus en plus nombreuses et beaucoup ont du mal à se séparer de leurs portables.

Les applications des portables sont devenues des passe-temps. Jeux, musiques, photos, les smartphones sont véritablement devenus des « couteaux suisses », selon l’expert en comportements numériques, Thierry Le Fur.

Or cet instrument magique fait aussi l’objet de troubles de plus en  plus identifiés comme ceux des troubles de l’attention, du sommeil et bien d’autres…

Aussi profitons de ce temps de vacances pour se déconnecter et retrouver un environnement plus adapté à la nature humaine.

SERA SANTE ENVIRONNEMENT RHONE-ALPES ET AUVERGNE www.sera.asso.fr guillaume ageorges