Tous les articles par Jacqueline Collard

En 2024 la France poursuit une baisse des GES comme de nombreux polluants atmosphériques

Selon le bilan du CITEPA les émissions de GES poursuivent leur trajectoire à la baisse en 2024, de façon plus faible qu’entre 2022 et 2023, avec une réduction de 1,8% en 2024 par rapport à 2023, soit une réduction de 6,7 Mt CO2e (hors puits de carbone). d’après les chiffres provisoires publiés par le Citepa (Centre interprofessionnel technique d’études de  la pollution atmosphérique) le 28 mars.C’est le secteur de l’industrie de l’énergie qui enregistre la plus forte baisse, de 11,6% par rapport à 2023.

Les émissions de la plupart des polluants atmosphériques suivent également une tendance à la baisse, c’est le cas du dioxyde de soufre [SO2] (-1,4% par rapport à 2023 ; -1,1 kt), des oxydes d’azote [NOx] (-1,7% ; -11 kt) et des particules fines de diamètre inférieur à 2,5 micromètres [PM2,5] (-1,5% ; -2,5 kt). En revanche, une hausse des émissions de 3,8% (+39,6 kt) est estimée pour les composés organiques volatils non-méthaniques [COVNM].

« On est sur une bonne trajectoire de baisse globale des émissions, par contre le rythme de baisse ralentit. C’est pour cela qu’il faut des actions complémentaires et une mobilisation, c’est l’objet de ce Conseil de planification écologique », fait également savoir le Secrétariat général à la planification écologique.

Cependant face aux rumeurs de limitation des ZFE, qui dans les zones très urbaines pourraient encore améliorer ces résultats, nous sommes très dubitatifs et dans l’attente de positionnements bénéfiques !

Revoir l’utilisation de l’aspartame (E 951) serait nécessaire

De nombreux produits alimentaires dit « light » utiliseraient l’additif E951 pour remplacer les sucres, or l’aspartame molécule chimique de cet additif  a été classé par le CIRC  en 2023 comme « peut-être cancérogène pour l’homme » (groupe 2B) sur la base d’une « indication limitée »de cancer chez l’homme (en particulier, pour le carcinome hépatocellulaire, qui est un type de cancer du foie. Or l’utilisation à faible dose permet encore à cet instant  son usage industriel avec comme justificatif : l’exposition du consommateur est très inférieure à la DJA ( dose journalière admissible). 

Déjà en 2009 une étude de l’INSERM sur plus de 100 000 adultes( Nutinet santé) avait  établit un lien clair entre la consommation d’aspartame et un risque accru de certains cancers…

Après de nombreuses controverses des associations ouvrent une pétition pour demander l’interdiction du E951.La Ligue contre le cancer, Foodwatch et Yuka ont lancé mardi 4 février une pétition pour réclamer l’interdiction de cet édulcorant. Ces acteurs associatifs et privés invoquent « le principe de précaution » dans le cas d’un produit classé dans la catégorie des « cancérogènes possibles » par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). En Europe, il est désigné par le sigle E 951 sur l’étiquette de vos produits, le « 9 » désignant la famille des édulcorants.

« Aspartame and cancer risks », Institut Ramazzini, 2007​​​​​​​

Écarts artificiels et risque de cancer  Inserm : résultats de l’étude de cohorte basée sur la population de NutriNet-Santé   Publié: 24 mars 2022

The Effects of Non-Nutritive Artificial Sweeteners, Aspartame and Sucralose, on the Gut Microbiome in Healthy Adults: Secondary Outcomes of a Randomized Double-Blinded Crossover Clinical Trial, 2020​​​​​​​

Publication des résultats de l’évaluation des dangers et des risques liés à l’aspartame, Centre International de Recherche sur le Cancer, 2023​​​​​​​

SOS Océans un pré-sommet avant la conférence de l’ONU à Nice en juin

En cette fin mars a eu lieu un pré-sommet, baptisé SOS Océan, à Paris, aux musées de l’Homme et de la Marine en présence de leaders d’opinion, décideurs politiques, scientifiques et défenseurs de l’océan du monde entier. L’objectif est de préparer le terrain en amont du sommet de Nice et d’appeler à un plan d’action ambitieux. « Les conclusions de cet événement seront portées sur la scène internationale, jouant un rôle clé dans l’adoption d’engagements audacieux et transformateurs à l’Unoc », indique le gouvernement.

L’association Bloom vient de publier un rapport sur la surpêche et le chalutage de grande profondeur à l’occasion du sommet SOS Ocean, soulignant que les chalutiers sont responsables de 90% de la destruction des fonds causée par la pêche française, détruisant chaque année en moyenne 670 000 km², un seul passage de chalut de fond tuant entre 20 et 50% des invertébrés présents sur la zone. Les chercheurs montrent que dans l’Hexagone, 85% des volumes de poissons capturés par les chaluts de fond pourraient être pêchés par des lignes, casiers et filets, techniques de pêche bien moins impactantes.L’association a interpellé le Président afin de  faire preuve de courage politique pour annoncer la mise en place d’une véritable protection maritime et donc une interdiction immédiate des méthodes de pêche destructrices comme le chalutage de fond et le chalutage pélagique dans 30% des eaux françaises, par façade maritime, et la mise en place d’un tiers de ces zones sous protection « stricte » sans aucune activité extractive. Elle demande également une interdiction des navires de plus de 25 mètres dans les eaux côtières (12 milles nautiques) et l’engagement d’une transition du secteur de la pêche permettant de lui redonner un horizon de viabilité économique et sociale. Face à l’inaction des pouvoirs publics, BLOOM appelle également les distributeurs à prendre leurs responsabilités pour répondre à l’urgence écologique ainsi qu’aux aspirations des citoyens en cessant d’acheter progressivement leurs poissons s’ils proviennent de chalutiers ayant pêché dans des zones protégées. BLOOM a mis à disposition des supermarchés une liste rouge mondiale des chalutiers pêchant dans les aires marines supposées être « protégées ».

Et la Fondation Tara défendra également à Nice « le principe de protection de l’océan« . Il consiste à protéger l’océan « par défaut« , au-delà des frontières nationales, c’est-à-dire dans les eaux internationales (Haute mer), les grands fonds marins et l’océan austral. « La protection doit devenir la norme et non plus l’exception. C’est à ceux qui veulent exploiter les ressources de l’océan de prouver l’innocuité de leurs actions et non aux ONG qui le défendent. La charge de la preuve doit être inversée ! », défend Romain Troublé, directeur général de la fondation.

Rapport Bloom :

Deux études inédites pour sortir des pêches destructrices et mettre fin à la déforestation sous-marine 

Le SCOT grenoblois en révision pour 2050

LE SCHÉMA DE COHÉRENCE TERRITORIALE DE LA RÉGION GRENOBLOISE ( SCOT) S’INSCRIT DANS LE CADRE DU GRENELLE DE L’ENVIRONNEMENT.
CE DOCUMENT D’URBANISME AU SERVICE DE LA COLLECTIVITÉ ÉTABLIT LES GRANDES OPTIONS QUI PRÉSIDERONT À L’AMÉNAGEMENT ET AU DÉVELOPPEMENT DU TERRITOIRE POUR LES 20 ANS À VENIR :  ENVIRONNEMENT, HABITAT, COMMERCE, SERVICES, ÉCONOMIE, AGRICULTURE, DÉPLACEMENTS.

Avec 268 communes actuellement, c’est l’un des plus grands de France et le 1er SCoT .La montée en puissance des intercommunalités, avec de nombreuses compétences – telles que les PLUi – et des projets de territoire très établis, réinterroge le rôle du SCoT.

« La loi impose de réaliser un bilan de l’application du SCoT tous les six ans. Le bilan de 2018 avait conduit à prolonger ce document, même si des évolutions possibles avaient été identifiées. Celui de 2024 a conclu à la nécessité de réviser le SCoT.La révision du SCoT va commencer en 2025 et se terminer fin 2028, pour une application à partir de 2029. Sur l’année 2025, les élus vont aussi mener une modification simplifiée, pour que le document actuel respecte dans les bons délais la loi Climat et résilience de 2021, et notamment l’objectif de zéro artificialisation nette. »

Espace de dialogue et d’échanges entre élus, le Schéma de cohérence territoriale (SCoT) est à la fois un projet politique et un projet de territoire. Il est conçu comme un modèle partagé d’aménagement et de développement durable du territoire à un horizon de 20 ans.

Les orientations du Projet d’aménagement et de développement durables (la vision politique) articulent plusieurs niveaux d’échelles : l’échelle structurante de la Grande Région de Grenoble (GREG) ; l’échelle des « secteurs » pour lesquels des rythmes de développement spécifiques sont envisagés ; l’échelle de la proximité, qui détermine une armature urbaine multipolaire et hiérarchisée.

Mise en œuvre de la directive relative aux déchets textiles

Selon le dernier rapport de l’Agence européenne de l’environnement ( AEE) « La combinaison de l’augmentation des achats en ligne, des influenceurs des médias sociaux et des coûts de production bon marché des textiles synthétiques a joué un rôle déterminant dans la croissance de la fast fashion », déplore l’AEE et fait que ces modes éphémères sont de plus en plus préjudiciables à  la vie sur notre planète.La production et la consommation de biens et de services sont des moteurs essentiels de la dégradation de l’environnement.

En effet la consommation de textiles donne  en ce sens, une image inquiétante, face à l’ inflation de ces produits: elle a atteint 19 kg par habitant (kg/hab), contre 17 kg/hab en 2020. En détail, cela correspond à 8 kg/hab de vêtements, 7 kg/hab de linge de maison et 4 kg/hab de chaussures. En terme d’impact environnemental le textile se classe en moyenne en cinquième position  des 12 catégories de consommation (alimentation, mobilité, logement, ou encore santé et éducation) évaluées par l’Agence. C’est le cas notamment de la consommation de matières (523 kg/hab) ou de la consommation de terres (323 m2 par habitant) , notamment en raison de l’utilisation de certains matériaux, de l’utilisation de l’eau et des sols, des émissions de gaz à effet de serre, des produits chimiques et des microplastiques.

C’est particulièrement le taux de déchets auquel le textile est associé qui est problématique: en moyenne, un Européen a jeté en 16 kg de textiles en 2022. La collecte séparée progresse quelque peu (de 4,3 % en deux ans), mais 85 % du gisement sont encore jetés avec les ordures ménagères résiduelles.

Depuis le 1er janvier 2025 , une directive européenne est entrée en vigueur, imposant la collecte sélective des textiles pour améliorer leur gestion et réduire leur impact sur l’environnement. Celle-ci devrait encourager la réutilisation et le recyclage.

Directive du Parlement européen et du Conseil modifiant la directive 2008/98/CE relative aux déchets alimentaires et textiles (COM(2023)0420 – C9‑0233/2023 – 2023/0234 – COD))