Tous les articles par Jacqueline Collard

9 septembre campagne de Santé publique contre l’alcool pendant la grossesse

Lors de la  Journée mondiale de sensibilisation au syndrome d’alcoolisation foetale (SAF),  ce 9 septembre 2017, Santé publique France présente les résultats de son enquête sur les connaissances et perceptions des risques de la consommation d’alcool pendant la grossesse.

Aussi à  partir de ce jour et jusqu’à la fin du mois, une campagne nationale d’information dans la presse et sur le web, relaiera  le message clé « vous buvez un peu, il boit beaucoup »Par exemple, en 2017, 64% des Français contre 53% en 2015 savent qu’un verre de vin ou de bière est tout aussi dangereux qu’un verre d’alcool fort pour le fœtus. En outre, certaines idées reçues reculent : 21% des Français, contre 27% en 2015, pensent qu’il est conseillé de boire un petit verre de vin de temps en temps pendant la grossesse. En France sur les 750 000 naissances/an, on estime que 700 à 3 000 enfants sont concernés par un syndrome d’alcoolisation fœtale grave.

« Plus d’un tiers des Français jugent qu’il existe un risque pour le bébé dès le premier verre d’alcool consommé, contre moins d’un quart en 2015. Ces données montrent une meilleure connaissance du message zéro alcool pendant la grossesse et nous encourage à poursuivre nos efforts d’information et de pédagogie », insiste le Pr. François Bourdillon, directeur général de Santé publique France.

L’Inserm résume ainsi les résultats d’une équipe de chercheurs :

« L’exposition du fœtus à l’alcool est délétère pour la maturation du système nerveux central, que ce soit au niveau des neurones ou des microvaisseaux qui irriguent le cortex cérébral. Cette toxicité dépend de la quantité d’alcool consommée par la mère et de la période à laquelle le fœtus y est exposé (fenêtre de vulnérabilité).

Les femmes enceintes qui s’interrogent sur la consommation d’alcool au cours de leur grossesse peuvent utiliser le dispositif d’aide à distance Alcool Info Service qui propose 7jours/7 : www.alcool-info-service.fr

Le climat se déchaîne, la planète subit

Cette fois, il n’y a plus de doutes. Le réchauffement a pour conséquences de rendre des évènements climatiques catastrophiques plus fréquents et aussi plus sévères. Telles sont les conclusions d’une étude publiée il y a quelques jours par le très sérieux et très respecté journal de l’Académie des sciences américaine : Proceedings of the National Academy of Sciences.

Cette étude est différente de toutes celles baptisées « climat attribution » et qui consistaient à établir ou non un lien entre le réchauffement et un événement climatique particulier. Elle est à la fois plus large et générale. Elle montre que les évènements climatiques graves se produisent aujourd’hui dans un environnement déjà profondément modifié par l’activité humaine.

Les catastrophes naturelles historiques, aggravées par le réchauffement, frappe tous les continents. Les icebergs fondent, des inondations éclair sévissent et les sécheresses s’aggravent, des feux de forêt d’une intensité inédite font légion, les ouragans se font plus violents avec des conséquences dramatiques. Le réchauffement climatique menace l’humanité par une série de cataclysmes en cascade, d’une diversité surprenante. Étant donné le potentiel de dévastation de tels phénomènes, il est impératif pour les sociétés de s’en protéger, à défaut de pouvoir les éviter. Et la première des protections consiste à prévoir du mieux possible leur intensité Étant donné le potentiel de dévastation de tels phénomènes, il est impératif pour les sociétés de s’en protéger, à défaut de pouvoir les éviter. Et la première des protections consiste à prévoir du mieux possible leur intensité et leur trajectoire. C’est ce que font les services de prévision de cyclones responsables des zones affectées et leur trajectoire. Néanmoins à voir ce qui se passe en Asie, dans le Pacifique en  Afrique, ou dans les Bahamas, le nombre des populations en grande difficultés ne fait que s’accroître : les conséquences économiques sont impressionnantes et donc l’urgence s’impose de réagir !

Selon le centre belge de recherche sur l’épidémiologie des désastres (CRED) et ceci confirmé par sa directrice « Ces deux dernières décennies, confirme Debarati Sapir, directrice du CRED à l’Université catholique de Louvain, les phénomènes climatiques extrêmes ont plus que doublé. »Ce centre de recherches   qui emploie 16 chercheurs, épidémiologistes, géographes et économistes, a pour vocation depuis 1973, d’aider les gouvernements à réduire le bilan humain en analysant les phénomènes de masse qui font que telle population résiste mieux qu’une autre. La question n’est donc plus comment se protéger d’un aléa, mais quel niveau de risque la collectivité est-elle prête à accepter, et donc quelles sommes veut-elle consacrer à sa protection ?

Selon l’équipe d’experts pour les incidences des changements climatiques sur les cyclones tropicaux, relevant du Programme mondial de recherche sur la prévision du temps (PMRPT), qui publient leurs projections dans la revue « Nature Geoscience » ce mois-ci, la vitesse maximale des vents des cyclones tropicaux augmentera vraisemblablement de 2 % à 11 % en moyenne mondiale, et l’intensité des précipitations augmentera approximativement de 20 % à 100 kilomètres du centre de la tempête si le réchauffement se produit, comme l’indiquent les projections au cours du XXIesiècle.

www.slate.fr/story/144825/rechauffement-evenements-climatiques-catastrophiques

Méconnaissance générale du coût des traitements du cancer

Traiter un malade d’un cancer est loin d’être gratuit. Les Français en ont bien conscience. Pourtant il semble qu’il existe un fossé entre leur perception et la réalité des coûts des traitements. 

L’édition 2017 de l’Observatoire Cancer Institut Curie-Viavoice révèle « un fossé immense entre la perception des Français et la réalité quant aux coûts des traitements et de la recherche en cancérologie ». Ainsi, en matière de traitement comme la chimiothérapie pour une patiente atteinte d’un cancer du sein, les Français sont 24% à penser que l’ensemble du protocole coûte moins de 500 euros alors qu’en réalité sont coût s’élève de 5 200  à 31 200 euros selon la molécule utilisée.

Cette méconnaissance des coûts « standards » entraîne une méconnaissance des coûts de la recherche et de l’innovation. Ainsi, en matière de recherche clinique, la perception des Français n’est pas meilleure. Ainsi, « seuls 9% des Français évaluent un juste prix de 10 000 à 25 000 euros pour un essai clinique (étude médicale réalisée sur un patient pour évaluer l’efficacité d’un nouveau traitement), face à 23% qui estiment un prix inférieur à 500 euros », montrent les résultats de l’Observatoire.

« En France, les médicaments anticancéreux représentent aujourd’hui une dépense de 3,2 milliards d’euros par an », note l’Institut Curie. Pris en charge actuellement à 100%, les médicaments constituent à eux seuls 20% des dépenses de l’Assurance-maladie consacrées à la prise en charge des cancers (16,1 milliards d’euros).

Et la tendance à la hausse du prix des traitements n’est pas près de s’inverser. Puisque d’après le Conseil économique, social et environnemental, « un surcoût lié aux nouveaux traitements anticancéreux de 1 à 1,2 milliards d’euros par an est attendu ».

Conséquence: ces prix exorbitants « menacent l’accès aux soins, l’efficience et la soutenabilité des dépenses pour les Etats », notait l’OCDE dans un rapport de janvier 2017.

Un poste de haut commissaire à l’ESS désigné par décret

Le haut-commissaire pour l'ESS a été créé par un décret publié ce 5 septembre au JO

Nicolas Hulot a créé un poste de haut-commissaire à l’économie sociale et solidaire (ESS) et à l’innovation sociale, selon un décret publié ce 5 septembre 2017 au JO.

Extrait : Quatre missions sont attribuées à ce nouveau poste, dont le titulaire n’est pas encore nommé.

Il est créé un haut-commissaire à l’économie sociale et solidaire et à l’innovation sociale placé auprès du ministre d’Etat, ministre de la transition écologique et solidaire.
Il exerce les attributions interministérielles suivantes :
1° Il anime et coordonne l’action des différents ministères en matière d’économie sociale et solidaire et d’innovation sociale ;
2° Il coordonne l’ensemble des actions des ministères dans leurs relations avec les collectivités publiques et les représentants des entreprises de l’économie sociale et solidaire relatives à la promotion et au développement de l’économie sociale et solidaire et de l’innovation sociale ;
3° Il représente la France dans les instances européennes et internationales compétentes en ce domaine ;
4° Il promeut les modes d’entreprendre et de développement économique remplissant les conditions définies à larticle 1er de la loi n° 2014-856 susvisée.
Il rend compte de ses travaux au ministre chargé de l’économie sociale et solidaire et au ministre chargé des solidarités. Il en informe les autres ministres concernés, soit de sa propre initiative, soit à leur demande.
https://www.legifrance.gouv.fr

La climatisation pourrait accroître la demande électrique

« Une grande partie des coûts du réchauffement climatique ignorée »: Le changement climatique pourrait mettre en difficulté le réseau électrique par l’utilisation de plus en plus fréquente d’appareils de climatisation. Une situation à laquelle les électriciens et les gestionnaires de réseaux devront s’adapter, souligne une étude publiée par les Comptes rendus de l’Académie américaine des sciences (Pnas).

Si le monde continue à brûler du charbon et du pétrole au rythme actuel sans aucun effort pour réduire les émissions de gaz à effet de serre qui en résultent, les besoins électriques des Etats-Unis pour faire face à cette poussée de la demande pourraient augmenter de 18% d’ici la fin du siècle par rapport à aujourd’hui, renforcée par la demande en climatisation. Les maisons passives pourraient une fois de plus répondre à cette inquiétude en limitant considérablement les demandes en chauffage et l’été par une meilleure préservation des effets de la canicule.