Tous les articles par Jacqueline Collard

Un livre sur l’environnement de l’agglomération grenobloise

Nous relayons cette sortie du livre de Jacques Wiart qui peut vous donner des informations intéressantes sur notre environnement ( au sens large) de notre agglomération de Grenoble: nous vous le conseillons !

322 pages, 42 pages couleur : 20 

Éditions Campus Ouvert

ISBN : 979-10-90293-35-9

Distribution : L’Harmattan

Cet ouvrage dresse un bilan environnemental du territoire de la nouvelle métropole grenobloise, en considérant dix problèmes essentiels (qui sont autant de chapitres) : l’état de l’environnement naturel, agricole et forestier, les risques majeurs naturels et technologiques, la qualité des sols urbains, l’état des ressources aquatiques : eau potable, eaux usées, la production et la gestion des déchets et leur nécessaire gestion, les émissions de gaz à effet de serre de l’agglomération, la qualité de l’air, les nuisances sonores, la pollution lumineuse, les nuisances électromagnétiques.

Chaque chapitre établit un état des lieux, identifie les problèmes et leurs causes en expliquant les mécanismes à l’œuvre, évoque l’action des associations, présente les politiques publiques en cours, et propose des perspectives tangibles sur les voies de progrès possibles.

 

Nairobi : du 4 au 6 décembre 3ème assemblée de l’ONU pour l’environnement

Le 31 octobre 2017, l’ONU nous alertait solennellement sur l’écart « catastrophique » qui existe entre les engagements des Etats et les réductions des émissions de gaz à effet de serre qu’il faudrait opérer pour maintenir le réchauffement au-dessous de 2 °C.   « Les engagements actuels des Etats couvrent à peine un tiers des réductions nécessaires, soulignait Erik Solheim, directeur du Programme des Nations unies pour l’environnement. Gouvernements, secteur privé, société civile doivent combler cet écart catastrophique. Un an après l’entrée en vigueur de l’accord de Paris, nous sommes loin de faire ce qu’il faudrait pour préserver des centaines de millions de personnes.

« Aucun d’entre nous n’est aujourd’hui à l’abri de la pollution, c’est pourquoi nous devons tous passer à l’action. » Tel est le message du directeur du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), Erik Solheim. Il résume le leitmotiv de la troisième assemblée des Nations unies pour l’environnement qui s’est ouverte à Nairobi, lundi 4 décembre, sur le thème de la pollution.

Dans un rapport intitulé « Vers une planète sans pollution », Erik Solheim dresse une liste de cinquante mesures à prendre d’urgence pour s’attaquer aux problèmes de dégradation de l’environnement qui, rappelle-t-il, sont à l’origine de quasiment un décès sur quatre dans le monde. Pollution de l’air, des eaux, des sols mais aussi générée par les produits chimiques et les déchets, les propositions visent toutes les sources et tous les modes de contamination.

La première recommandation est d’« élaborer des politiques et des stratégies sur la qualité de l’air aux niveaux infranational, national et régional pour se conformer aux directives de l’Organisation mondiale de la santé [OMS] ». Aujourd’hui, de nombreux pays ne disposent pas de normes en la matière, et même l’Europe ne respecte pas les recommandations de l’OMS. Ainsi, l’Union européenne fixe une limite d’exposition aux particules fines (PM2,5, inférieures à 2,5 µm) à 25 µg/m3 en moyenne annuelle quand l’OMS recommande un seuil de 10 µg/m3.

Maria Neira Directrice du département santé publique et environnement à l’Organisation mondiale de la santé (OMS) estime qu’il est temps de changer de stratégie et de faire de la lutte contre ses impacts sanitaires l’axe central de la mobilisation contre le changement climatique.Et ce n’est pas faute d’avoir alerté, avec l’OMS, sur ces chiffres terribles : 6,5 millions de morts prématurées chaque année dans le monde sont liées à l’exposition à un air contaminé. On ne pourra pas dire qu’on ne savait pas. Il y a comme une sorte de refus à accepter une autre alerte globale en plus de celle sur le changement climatique.

Projets d’extraction de gaz naturel en Arctique

Projet Yamal : l’intensification du trafic maritime en Arctique inquiète les écologistes

La Russie s’apprête à développer avec des méthaniers brise-glace, gigantesques bateaux qui vont acheminer le gaz extrait à Yamal en Sibérie , alors même que les prix du gaz sont au plus bas. Ceci à partir de forages dans le permafrost: sol dont les couches profondes restent gelées toute l’année, même pendant l’été. Sur place, l’ensemble des structures ont été construites sur des pilotis, ce qui permet d’amortir les mouvements du sol.

Ce raccourci par la route de l’Arctique constitue une première à cette échelle et pourrait permettre  un trafic de plus en plus important dans une zone vierge et à la biodiversité importante, ce qui préoccupe les écologistes. De fait, les immenses ressources de l’Arctique constituent une nouvelle frontière pour la Russie, dont l’économie dépend lourdement de la production d’hydrocarbures et qui se verrait bien leader sur la marché du gaz naturel.

Qu’en est -t-il des éoliennes ?

Alors que le vent, quoique intermittent, est clairement signifié comme une énergie renouvelable à préconiser, des populations concernées par ces installations s’élèvent parfois contre. Nous allons résumer les enjeux techniques qui peuvent alimenter des réflexions sur ce sujet.

Sous l’effet de sa chaleur, des molécules d’air se déplacent, avec des vitesses variables, des zones de pressions élevées vers des zones de pressions plus faibles. Ainsi naît le vent. Sur son passage et dans des lieux bien choisis, on dispose une turbine de trois pales, profilées comme des ailes d’avion. L’air est accéléré d’un côté et freiné de l’autre, ce qui leur confère une force de portance. Les pales se mettent à tourner, et la puissance du vent est transformée en puissance mécanique. La turbine est reliée à une génératrice électrique qui transforme l’énergie de cette rotation en électricité. La vitesse de rotation de la turbine accélère proportionnellement à la vitesse du vent, jusqu’au seuil des 50 km/h environ. Là, l’éolienne atteint son optimum économique. Au-delà de cette vitesse, on diminue volontairement la prise au vent (portance) des pales, la production est « écrêtée » pour rester stable au niveau de la puissance nominale.

C’est là l’un des enjeux majeurs des énergies renouvelables variables. Comme elles ne produisent pas en permanence à pleine puissance, l’énergie réellement produite est inférieure à la puissance maximale des éoliennes.

Mais pourquoi entend-on parfois des opposants dire que les éoliennes ne tournent qu’un tiers du temps ? C’est là une confusion autour de l’idée de facteur de charge. Quand on dit que le facteur de charge d’une éolienne est d’environ 30 %, cela signifie qu’elle fonctionne à pleine puissance pendant une durée équivalente à 30 % du nombre d’heures total dans une année. Mais pas qu’elles ne tournent que 30 % du temps. En fait, une éolienne tourne, même au ralenti pendant 80 à 90 % du temps.

Pour Cédric Philibert, de la division des Énergies renouvelables à l’Agence internationale de l’énergie (AIE), « cela a d’une part permis de mettre des éoliennes dans des endroits moins venteux, jusqu’ici non exploitables » mais surtout, « on s’est rendu compte qu’on pouvait les mettre aussi dans des endroits plus venteux et ainsi augmenter de 25 à 35 % le facteur de charge ».

Actuellement, en France, l’éolien représente un parc d’environ 9 % du total de la puissance installée de l’ensemble des énergies, avec 12,8 GW raccordés au réseau électrique, selon les données parues  dans le Panorama de l’électricité renouvelable au 30 septembre 2017. Ces 12,8 GW sont en deçà des objectifs fixés par la loi de transition énergétique et le décret de programmation pluriannuelle de l’énergie qui vise 15 GW à la fin de l’année 2018, puis de 21,8 à 26 GW pour 2023.

Associations et experts élaborent des scénarios, le plus connu étant celui de Négawatt, qui vise le 100 % renouvelable en 2050 et établit les besoins année après année pour y parvenir progressivement, en y adjoignant économies d’énergies et investissements massifs dans l’efficacité énergétique. www.negawatt.org

Selon le dernier scénario Négawatt, avec 247 TWh d’énergie produite en 2050 et environ 18.000 mâts sur terre et en mer, l’éolien représenterait la première source d’énergie renouvelable électrique là où aujourd’hui, avec une production annuelle de 20 TWh, elle vient bien après la biomasse et l’hydraulique.

« La France bénéficie de gisements éoliens importants, avec trois régimes de vent, océanique, continental et méditerranéen, explique Stéphane Chatelin, directeur de Négawatt, mais aussi parce que nous avons de vastes zones peu densément peuplées, qui permettent l’installation de ces machines. » Mais il ajoute : « Il faudra faire en sorte de ne pas concentrer tous les parcs dans quelques départements, d’autant que la demande est éparpillée ».

Découvrez le scénario négaWatt 2017-2050 

1er décembre journée internationale contre le sida

1er décembre c’est la Journée mondiale de lutte contre le sida. La maladie et le virus ont été découverts dans les pays les plus développés : en 1981, aux États-Unis, quelques malades homosexuels sont signalés porteurs d’un syndrome d’immunodéficience massif ; en 1983, à Paris , l’équipe de l’Institut Pasteur identifie le virus, appelé par la suite « virus de l’immunodéficience humaine »

Dés  1996, les trithérapies, combinaisons de molécules développées pour certaines à une vitesse record, modifient le cours de l’infection et sauvent des vies sans pour autant les guérir. Cette innovation révèle une fracture profonde dans un monde où le VIH se répand comme une traînée de poudre en Afrique  et d’autres zones et l’accès aux trithérapies est trés variés.Le combat acharné des militants associatifs, le soutien de la communauté scientifique impliquée dans la lutte contre le VIH, l’engagement d’institutions com­me l’Onusida et d’autres nouvellement créées comme le Fonds mondial contre le sida, ont pu renverser la tendance.

D’énormes progrès ont été accomplis grâce à la mobilisation politique et financière internationale. Le Fonds mondial a calculé en 2017 que les programmes qu’il soutient ont sauvé 22 millions de vies. La concurrence des médicaments génériques avait fait chuter énormément le coût des traitements anti-VIH.Cependant les efforts ne doivent pas être relâcher!

Le dépistage reste conseillé

Cette année, le ministère des Solidarités et de la Santé et Santé publique France insistent sur l’importance du dépistage, d’autant plus que l’offre de dépistage est de plus en plus variée et ce afin de répondre aux besoins de chacun.En effet cette « épidémie cachée » est estimée à 25.000 personnes qui seraient infectées sans le savoir, soit 20% des 150.000 personnes séropositives en France.Chaque année en France, on découvre plus de 5.000 nouveaux cas de SIDA et les infections sexuellement transmissibles font un retour en force.

 Aujourd’hui, il existe 4 façons de se faire dépister.
  1. Le test dans un laboratoire d’analyses médicales. Il est remboursé sur ordonnance d’un médecin et on peut également y réaliser le dépistage des autres IST (sur prescription).
  2. Le test dans un CeGIDD (centre gratuit d’information, de dépistage et de diagnostic du VIH, des hépatites et des IST). Également gratuit, il est anonyme et sans rendez-vous. Ces centres proposent également le dépistage des autres IST.
  3. Le TROD (Test Rapide d’Orientation Diagnostique) est quant à lui proposé par les acteurs associatifs. Il est gratuit, anonyme, il permet d’avoir un résultat rapide et d’être accompagné par des chargés de prévention formés.
  4. L’autotest est lui en vente dans les pharmacies et permet de faire le test soi-même et d’obtenir un résultat rapide, quand on veut, où l’on veut.

Pour plus d’informations : https://www.sida-info-service.org/

Pour en savoir plus :