Tous les articles par Jacqueline Collard

Une nouvelle étude canadienne sur les boissons énergisantes

Selon une étude publiée dans la revue de l’Association Médicale Canadienne CMAJOpen par les chercheurs de l’université de Waterloo au   Canada, les boissons énergisantes auraient un impact avéré sur plus de la moitié des jeunes consommateurs.

55% des jeunes canadiens ayant consommé des boissons énergisantes auraient observés un impact négatif sur leur santé. L’étude met en garde contre des effets secondaires de ces boissons, allant des palpitations cardiaques aux convulsions.

L’étude canadienne porte sur  2.055 jeunes entre 12 et 25 ans , et indique que la moitié des patients ayant consommé des boissons énergisantes auraient constaté des symptômes inquiétants. Ainsi, 25% des patients auraient observé une accélération de leur rythme cardiaque, 24% des difficultés pour dormir, 18% des maux de têtes, 5% des nausées, des vomissements ou de la diarrhée, 4% des douleurs thoraciques et 0,2% auraient déclaré avoir eu des convulsions.

L’ANSES avait déjà signalé les effets indésirables sur son  site  l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), et avait recensé en France 200 cas d’effets indésirables liés aux boissons énergisantes comme: douleurs thoraciques, tachycardies,hypertension, troubles du rythme cardiaques, anxiété, crises de panique, épilepsie etc…

En France, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a quant à elle déconseillé la consommation de boissons énergisantes aux enfants et aux femmes enceintes ou allaitantes.

Or  les effets dangereux de la caféine sont bien connus, d’autres stimulants comme la taurine, le sucre ou certains extraits de plantes comme le maté ou le guarana seraient aussi potentiellement néfastes. Selon David Hammond, professeur et coauteur de l’étude, la manière dont ces stimulants sont consommés pourraient également avoir un impact, par exemple mélangés à de l’alcool ou lors d’activités physiques.

 

Des aides pour contrer la pollution de la vallée de l’ARVE

La région Auvergne-Rhône-Alpes va  mettre  1,6 million d’euros sur la table –sur les 45 M€ de son plan de lutte contre la pollution dans les vallées alpines- pour inciter les professionnels et collectivités à renouveler leur flotte au profit du gaz, de l’électricité ou de l’hydrogène.

La région Auvergne-Rhône-Alpes va affecter 1,6 M€ à l’aide à l’achat de ‘véhicules propres’ pour les PME-TPE, entrepreneurs indépendants et professions libérales, ainsi que pour les flottes captives des collectivités, des établissements publics, des entreprises et des associations de la vallée de l’Arve (1). Selon une étude de Santé publique France, 8% de la mortalité annuelle dans la vallée est imputable à la pollution atmosphérique.

«Seul un ensemble de mesures d’accompagnement concernant l’industriel, le résidentiel ou la mobilité permettront de retrouver cet air sain, auquel nous aspirons tous», a déclaré Eric Fournier, le vice-président délégué à l’environnement et maire de Chamonix . La région consacre au total 45 M€, dans le cadre de son plan de lutte contre la pollution dans les vallées alpines, qui inclut le fonds Air-Industrie, l’aide au remplacement des appareils de chauffage pour les particuliers grâce au fonds Air Bois, un soutien au développement des énergies propres et un axe pour développer les transports non polluants.

(1)Soit les 5 communautés de communes de la vallée de l’Arve concernées par le Plan de protection de l’atmosphère (PPA) de la vallée de l’Arve: communauté de communes du Pays Rochois, communauté de communes Cluses, Arve et Montagnes, communauté de communes Vallée de Chamonix-Mont-Blanc, communauté de communes Faucigny-Glières, communauté de communes Pays Mont-Blanc.

L’agriculture biologique se développe en Europe

Olives espagnoles, céréales allemandes, agrumes italiens… l’agriculture biologique se porte bien en Europe, mais sous-tend l’interdépendance des différents États-membres. Elle représente ainsi dans l’Europe des 28 un marché estimé à 28,3 milliards d’euros.

En cinq ans, la surface agricole cultivée en bio dans l’Europe des 28 a  fait un bond de 21%, portant la surface totale à 11,1 millions d’hectares en 2015, contre 9 millions d’hectares en 2010.  Chacun des 28 pays a ainsi progressé, à l’exception du Royaume-Uni (qui accuse une baise de -29% par rapport à 2010) et des Pays-Bas (- 4%).

En 2015, quatre pays représentaient à eux seuls plus de la moitié (53%) des surfaces européennes en bio: l’Espagne, premier des 28 avec 1,96 million d’hectares, l’Italie (1,5 M ha), la France (1,36 M ha) et l’Allemagne (1,06 M ha). Dans toute l’Europe, il reste encore de vastes marges de progression pour le bio. En 2015, les surfaces dédiées ne représentaient que 6,2% de l’ensemble des terres agricoles de l’Europe des 28.

Sur le plan des productions, l’Allemagne, l’Italie et l’Espagne disposent des plus grandes surfaces de céréales, avec chacun 200.000 hectares environ. Au total, plus de 1,7 million d’hectares de céréales étaient cultivés en bio dans l’UE en 2015, soit 3% de la surface totale cultivée.

Les plus vastes surface agricoles consacrées aux légumineuses (légumes secs, lentilles, pois..) bio se situent en France, Espagne et Italie, avec respectivement 68.000, 39.000 et 37.000 hectares.

Pour les fruits et légumes bio, c’est la Pologne qui détient la palme avec 41.819 hectares cultivés, devant l’Italie (29.487 ha), et la France (16.832 ha). La Pologne est notamment le premier producteur de fraises bio en Europe avec 2.900 hectares en 2015.

Au rayon méditerranéen, pour les agrumes bio, oranges et citrons, l’Italie est en tête, avec 31.869 hectares en 2015 sur les 42.000 hectares que compte l’UE, suivie par l’Espagne avec 8.245 ha. La Grèce en crise, a, elle, vu ses surfaces baisser à 1.295 hectares en 2015 contre 1.909 ha en 2010. De même  pour les olives, la Grèce a vu fondre ses surfaces de production d’olives bio à 47.605 hectares en 2015, contre 56.970 en 2010. En Espagne en revanche, à la première place, les surfaces ont augmenté à 197.000 hectares contre 126.000 en 2010, suivie par l’Italie, où les oliviers bio s’étendent sur près de 180.000 hectares contre 140.700 en 2010.

Le vignoble bio européen est dominé par le trio Espagne, Italie et France, qui sont aussi les trois premiers producteurs mondiaux de vin. Bien que les surfaces restent loin derrière celles du vignoble conventionnel, la croissance du bio a été très forte en cinq ans: +40,7% en Espagne entre 2010 et 2015, à 96.591 hectares, surtout dans les régions de Castille et de la Manche, +37,5% en Italie, à 83.643 hectares, surtout en Sicile, et +28,6% en France, à 70.496 hectares, surtout dans le Languedoc-Roussillon.

Les laits contaminés continuent de faire la une

Début décembre nous avions déjà alerté de laits maternisés contaminés ( article du 10 décembre)qui devaient être retirés de la vente et surtout non utilisés pour les bébés.

La liste des références de produits concernés est disponible sur le site du ministère
des solidarités et de la santé : www.solidarites-sante.gouv.fr.
Les autorités sanitaires demandent aux parents qui disposeraient encore de boîtes
correspondants à ces lots, dans la mesure du possible, de ne pas les utiliser, qu’elles soient neuves ou déjà entamées.

La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) est l’autorité qui supervise le rappel et le retrait de produits. « Aujourd’hui, nous avons effectué plus de 2.000 contrôles »Au cours de ces contrôles, s’il s’avérait que des produits rappelés continuaient à être commercialisés, les agents de la DGCCRF demandaient le retrait immédiat des rayons des produits incriminés. » Avant d’ajouter, « c’est l’industriel qui est responsable de la mise en œuvre des retraits. Il lui revient de déterminer les moyens nécessaires pour assurer l’efficacité des opérations (information directe de ses clients, communiqués de presse…). Tout au long de la chaîne de distribution, chaque maillon est responsable, d’une part, de cesser la commercialisation des produits concernés et, d’autre part, d’informer ses clients de la procédure de retrait/rappel. », a souligné Virginie Beaumeunier, directrice générale de la DGCCRF, ce mercredi lors d’une déclaration à la presse, en insistant sur le fait que « chacun est responsable à son niveau » de la mise en oeuvre de ce retrait, et que ne pas l’effectuer constituait une « infraction pénale ».

Eh bien 1 mois aprés les scandales de poursuite de vente dans la grande distribution font la une des médias.Le gouvernement avait pourtant  étendu les mesures de retrait de laits infantiles fabriqués par le groupe Lactalis en raison d’un risque de contamination par des salmonelles. Le ministère de l’Economie et des Finances avait publié alors une liste de plus de 600 lots qui sont rappelés, interdits à la consommation et à l’exportation. Le ministère avit alors publié aussi des recommandations de la Société française de pédiatrie. Des quantités qualifiées d’« énormes » étaient identifiées d’aprés  un porte-parole de l’entreprise.

Nous rappelons à cette occasion les téléphones utiles :

La direction générale de la Santé a ouvert un  numéro d’information gratuit 0800 636 636 (7 jours sur 7, de 9 heures à 20 heures),

tandis que celui de Lactalis, est le 0800 120 120,

L’utilisation des énergies renouvelables inégales suivant les pays

Une première en Allemagne le 1er janvier, les énergies renouvelables ont injecté sur les réseaux allemands  de quoi satisfaire la totalité des besoins en électricité des consommateurs . «Personne ne s’attendait à ce que les énergies renouvelables puissent produire 100% de l’électricité consommée en début de matinée d’un jour d’hiver», s’est exclamé le secrétaire d’Etat à l’énergie allemand , Rainer Baake, dans un entretien publié par le Süddeutsche Zeitung. Forte de cette surcapacité, les électriciens allemands ont massivement exporté: près de 6,4 GWh en France, plus de 5 GWh en Autriche (où les prix étaient comparables à ceux observés en Allemagne), et plus de 2 GWh au Danemark.

Aussi incroyable soit-elle, cette performance n’a pas duré. En examinant les statistiques de l’agence fédérale , on constate que l’éolien, les centrales à bois, les barrages ont généré plus de 41 gigawattheures (GWh), entre 6 et 7 heures du matin, soit exactement le volume d’électricité consommée en Allemagne à cette heure matinale. A elles seules, les turbines marines et terrestres ont produit 85% du courant consommé outre-Rhin; autre record battu. Mais une heure plus tard, les ENR avaient déjà cédé du terrain.

Alors qu’en France les énergies renouvelables ont beau faire l’objet d’attentions nouvelles de la part du gouvernement d’Edouard Philippe, leur progression reste lente dans l’Hexagone. L’an passé, la capacité installée ENR a progressé de 3,2%, indique la dernière édition du Baromètre des énergies renouvelables électriques, publiée  par Observ’ER et la Fédération nationale des autorités concédantes et régies (FNCCR).

En septembre 2017, la puissance cumulée des barrages hydroélectriques, des champs d’éoliennes, des fermes photovoltaïques, des centrales à biomasse et autre usine marémotrice atteignait 48.071 mégawatts (MW), contre 46.541 MW un an plus tôt. Ces installations ont injecté 87,8 térawattheures (TWh), l’équivalent de 19,4% de l’électricité consommée entre les mois de septembre 2016 et 2017 ( Plus de 550 TWh fournie par l’énergie nucléaire)

Le Commissariat général au développement durable a publié le « Suivi de la directive 2009/28/CE relative à la promotion de l’utilisation des énergies renouvelables » qui fait le point sur le développement des EnR en France en 2016.

Selon les données publiées, la France n’a réalisé que les deux tiers de l’objectif fixé pour 2020 dans le cadre du Plan National d’Action en faveur des énergies renouvelables. Ces résultats confirment les craintes exprimées par le SER depuis plusieurs années : sans une accélération massive du développement des EnR, la France ne sera au rendez-vous des engagements qu’elle avait pris pour 2020, soit 23 % d’énergies renouvelables dans sa consommation finale.

Selon le rapport du CGDD, les énergies renouvelables représentent 15,7 % de notre bouquet énergétique fin 2016. Cette part a augmenté de 6,5% depuis 2005 grâce à la montée en puissance des biocarburants, des PAC et de la filière éolienne terrestre, ainsi qu’au développement du solaire photovoltaïque et de la biomasse pour le chauffage. Avec le rythme constaté en 2016, la part des EnR atteindrait 19% fin 2020 et non les 23% attendus..Le Ministre Nicolas Hulot présente à cet effet les grands axes pour accélérer le déploiement des énergies renouvelables électriques : simplification, développement de la production et innovation.