Tous les articles par Jacqueline Collard

Qualité de l’air : les ministres de l’environnement convoqués par la Commission européenne

La Commission européenne a convoqué le 30 janvier 2018 pour un « sommet » sur la qualité de l’air à Bruxelles les ministres de l’Environnement de neuf pays, dont la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni, considérés comme les mauvais élèves de l’UE en la matière.«Les échéances fixées pour respecter les obligations juridiques ont expiré depuis longtemps a rappelé le Commissaire Karmenu Vella,.

Après des années de dépassement des normes en matière de qualité de l’air, l’Etat français et  8 autres pays ( l’Allemagne, le Royaume-Uni, l’Espagne, la Hongrie, l’Italie, la République tchèque, la Roumanie et la Slovaquie) n’ont pas convaincu la Commission européenne de l’efficacité des mesures proposées pour réduire les émissions. Une sanction par la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) se rapproche inéluctablement.

La Commission européenne a donné dix jours à 9 pays membres, dont la France, pour présenter des mesures afin d’améliorer la qualité de l’air. Sinon la Cour de justice de l’UE sera saisie, a prévenu Bruxelles, qui lance des avertissements aux diverses capitales depuis plusieurs années dans le cadre de « procédures d’infraction ». La pollution de l’air est jugée responsable de plus de 400.000 morts prématurées par an dans l’UE, sans compter les Européens qui sont atteints de maladies respiratoires et cardiovasculaires. Et la Commission estime qu’elle coûte plus de 20 milliards d’euros par an à l’économie du bloc.

C’est donc bien devant la CJUE que devrait se régler  la question de la mauvaise qualité de l’air européen, où les seuils d’émission de dioxydes d’azote et de particules fines sont dépassés dans 23 des 28 Etats membres, soit plus de 130 villes européennes. Car, estime Karmenu Vella, «en l’absence de nouvelles mesures efficaces, dans de nombreux cas, les normes de qualité de l’air continueront d’être dépassées pendant des mois et des années, même bien au-delà de 2020. Face à de telles défaillances qui perdurent de longue date et compte tenu de la procédure juridique en cours, j’invite instamment tous les Etats membres à traiter ce problème avec toute l’urgence qu’il mérite afin de faire cesser cette mise en danger de la vie d’autrui.» Et de leur donner un délai de 10 jours pour présenter de nouveaux plans d’action.

Malgré les avertissements répétés de la Commission, depuis plusieurs mois voire plusieurs années , ces pays dont le nôtre ne sont pas rentrés dans les normes, déplore l’exécutif européen. Un renvoi devant la justice européenne « serait l’issue d’une longue période, trop longue diront certains, pendant laquelle nous avons proposé notre aide, donné des conseils et lancé des avertissements« , a déclaré le commissaire européen à l’Environnement Karmenu Vella.

Les microbilles de plastiques seront retirées des cosmétiques d’ici 2020, en France dés cette année

Depuis le 1er janvier, la France interdit les particules de plastique dans les cosmétiques. La Belgique, les Etats-Unis, le Canada, la Corée du Sud, Taïwan et l’Australie feront de même cet été. Le Royaume-Uni, la Suède, l’Italie, l’Irlande et les Pays baltes devraient suivre le mouvement. Le secteur des cosmétiques, détergents et produits d’entretien s’est engagé à se passer totalement de microbilles de plastique dans les produits cosmétiques « à rincer » et les produits bucco-dentaires et ce, pour le 31 décembre 2019. Il s’agit d’une première européenne.

Ces microbilles abrasives se trouvent notamment dans les gommages, dentifrices ou autres produits exfoliants.

Les microplastiques sont des particules solides de moins de 5 millimètres composées en tout ou en partie de polymères synthétiques insolubles et non biodégradables en milieu aquatique. La pollution par ces microplastiques constitue une menace pour la biodiversité. En outre, ils peuvent se retrouver dans des organismes aquatiques et, in fine, dans la chaîne alimentaire. De plus  ces minuscules billes de plastique sont si petites qu’elles passent à travers les filtres des stations d’épuration et sont rejetées dans les eaux des rivières, des lacs et des mers. Elles participent ainsi à la pollution des océans en microplastiques.

Mais ces minuscules billes de plastique sont si petites qu’elles passent à travers les filtres des stations d’épuration et sont rejetées dans les eaux des rivières, des lacs et des mers. Elles participent ainsi à la pollution des océans en microplastiques. L’Union européenne estime qu’entre 80 000 et 219 000 tonnes de microplastiques sont déversées dans l’environnement marin européen tous les ans. La part issue de l’industrie des cosmétiques représente de 0,1 à 1,5% de la masse totale des microplastiques.

Les parties signataires de l’accord s’engagent également à mettre en oeuvre une communication de sensibilisation à la substitution des microplastiques auprès des entreprises et en particulier des PME. De même, elles s’engagent à informer les entreprises sur les ingrédients de substitution.

Attention aux bruits ; c’est la semaine du son !

Le bruit : c’est l’intensité d’un bruit , et la durée d’exposition à ce bruit produisant ensemble des troubles auditifs graves voire irréversibles.

A l’occasion de la semaine du bruit c’est  l’occasion de rappeler la nécessité de se protéger du bruit et de préserver son audition. Un message qui est  particulièrement destiné aux adolescents et jeunes adultes peu enclins à prendre des précautions.

Dans la vie courante ou dans la vie professionnelle, les sons deviennent pénibles lorsque leur niveau dépasse 75 à 80 dB. Ils ne sont nocifs pour l’oreille qu’à partir de 85 dB. A partir de 110 dB, ils deviennent intolérables et peuvent dégrader très rapidement l’audition.

Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), chez les adolescents et les jeunes adultes, près de 50% s’exposent à des niveaux sonores dangereux résultant de l’usage de dispositifs audio personnels. D’après une étude IPSOS, 49% des jeunes ont déjà ressenti une douleur dans l’oreille et pour 21% d’entre eux, c’est une gêne fréquente…C’est ainsi que peut survenir une surdité d’apparition progressive et insidieuse, avec acouphènes et/ou d’hyperacousie (extrême sensibilité aux sons), Ce sont des effets directs de bruits excessifs qui, peuvent être sur l’audition  potentiellement graves, et souvent irréversibles

Quelques gestes simples, et ce, dès le plus jeune âge, suffisent pour adopter les bons réflexes :

Expliquer aux jeunes les méfaits de l’écoute répétée avec un casque (fatigue auditive, acouphènes)
Alterner les écoutes casque/sans casque, et les moments où nos oreilles se reposent
Utiliser les protections auditives lorsque l’on s’expose au bruit à des niveaux sonores supérieurs à la normale (concerts, avion, environnement professionnel)
S’isoler du bruit dans les moments de repos

Feuille de route du Ministère de la transition écologique et solidaire

La feuille de route de Nicolas Hulot pour 2018

Moins d’une semaine après l’abandon du projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes (auquel il était opposé), le ministre de la transition écologique présentait, ce lundi 23 janvier, ses vœux à la presse. L’occasion pour le numéro trois du gouvernement de fixer sa feuille de route pour l’année.

L’air grave, l’ancien animateur de télévision n’a pas résisté à la tentation. Soulignant non sans ironie sa phobie des reptiles, le créateur de l’émission Ushuaïa a rappelé que les grands sujets de la transition écologique nécessitaient pédagogie et écoute, «sauf à rentrer dans une situation de blocage».

Le doute l’a habité. Revenant sur Notre-Dame-des-Landes, Nicolas Hulot a précisé que la décision avait été difficile à prendre. «Les représentants des deux camps étaient de bonne foi. Et certains jours, le Premier ministre et moi doutions», a-t-il expliqué.

Les blocages, Nicolas Hulot entend les lever, notamment ceux qui entravent la marche de la transition énergétique. Derrière ce volontarisme se cachent les conclusions des groupes de travail sur le développement de l’éolien, de la méthanisation et du photovoltaïque. Publié en mars prochain, ce ‘Plan de libération des énergies renouvelables’ nourrira la prochaine programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE), dont les bonnes feuilles sont attendues dans les prochaines semaines. Ce texte encadrant la politique énergétique tricolore doit être adopté, en principe, d’ici la fin de l’année.

Tous les objectifs de la LTECV (loi de la transition énergétique)

Malgré une ébauche qui laisse encore la part belle à l’énergie nucléaire dans la production d’électricité, le ministre a rappelé que «rien n’est figé» et «que tous les objectifs de la loi sur la transition énergétique seront atteints»: baisse de la consommation d’énergie, réduction à 50% de la part de l’atome dans la production d’électricité, développement des énergies renouvelables, abattement des émissions de gaz à effet de serre (GES), rénovation énergétique des bâtiments. Étant entendu pour le locataire de l’Hôtel de Roquelaure qu’aucun but ne pourra être atteint seul. Ce sera donc du tout ou rien. Mais Nicolas Hulot ne se contentera pas de cet «accélérateur de transition écologique» (‘Acte’, comme on l’appelle déjà au ministère).

Mauvais départ. La stratégie nationale bas carbone (SNBC) ne porte pas encore tous ses fruits. Publiés ce lundi 22 janvier, les indicateurs de la SNBC montrent ainsi qu’en 2016, la France a rejeté 3,6% de GES de plus que ne lui permettait son budget carbone annuel. Cela commence mal.

Soulignant sa complicité de vue avec sa ministre des transports, Elisabeth Borne, Nicolas Hulot s’impliquera dans l’élaboration du projet de loi d’orientation des mobilités, produit des Assises éponymes. Le texte devrait être présenté au Parlement avant l’été.

Ecophyto III     

C’est au printemps, en revanche, que Nicolas Hulot avec ses collègues de l’agriculture (Stéphane Travert) et de la santé (Agnès Buzyn) lancera un nouveau plan d’action visant à réduire l’usage des pesticides dans l’agriculture. Cet Ecophyto III devra permettre de structurer la recherche, de diminuer l’utilisation des molécules «les plus préoccupantes», d’accompagner les agriculteurs. De son côté, la FNSEA présentera ses propositions lors du prochain salon de l’agriculture.

Assises de l’eau

Le ministre devrait aussi se saisir de l’organisation des assises de l’eau, annoncée pour le second trimestre: «Les retours des préfets sur le niveau des nappes montrent que la situation n’est pas à prendre à la légère», prévient-il.

Parallèlement, des avancées sont attendues sur le prix-plancher du carbone pour l’électricité, un nouveau projet de taxe sur les transactions financières (le premier avait été très édulcoré par le ministre de l’économie, Emmanuel Macron), la ratification du CETA. Sans oublier la participation à la COP 24 de Katowice (Pologne), durant laquelle d’importantes mesures nationales et internationales devraient être annoncées.

Le Conseil de l’ordre impose sa loi

Ci joint le communiqué de notre partenaire Robin des Toits

Le Conseil de l’Ordre veut poursuivre le médecin des Electrosensibles

ENEDIS a saisi le Conseil de l’Ordre des Médecins d’une plainte contre le Pr. BELPOMME en raison de certificats délivrés à des personnes électrosensibles (intolérantes à la pollution électromagnétique) pour leur éviter l’installation de compteurs Linky.
Robin des Toits qui est à l’origine de la médiatisation de l’électrosensibilité en 2008 et qui souhaite la reconnaissance de cette affection a pu interroger le Pr Belpomme. Il a simplement tenu à confirmer la pleine validité scientifique de tout ce qu’il a fait
concernant l’Électro-Hypersensibilité (EHS). Pour le reste, il s’en remet à l’impartialité du Conseil de l’Ordre.
Robin des Toits a souhaité poursuivre son enquête pour en savoir plus.
Nous avons découvert que cette saisie du Conseil de l’Ordre a fuité dans la presse (dépêche APM et article du JIM le 19 décembre 2017), mais par qui ?
Il nous apparaît qu’il ne peut y avoir que deux sources possibles de cette divulgation qui contrevient au secret de l’instruction : soit Enedis, soit le Conseil de l’Ordre lui-même, la dépêche d’APM mentionnant une « source ordinale »…
Nous avons été troublés de découvrir que le président du Conseil de l’Ordre a récemment rejoint l’Académie de Médecine dont les positions – on pourrait presque parler de militantisme – contre la reconnaissance de l’EHS sont bien connues.
Etienne Cendrier porte-parole de Robin des Toits s’interroge : « Le Pr Belpomme n’est-il pas visé parce qu’il était en passe d’établir scientifiquement la causalité de l’Electro-Hypersensibilité » ?
En effet, le Pr Belpomme a déjà publié sur l’Électro-Hypersensibilité dans une revue scientifique à comité de lecture et d’après nos informations, plusieurs autres articles devraient être publiés par la suite.

 Notre association soutient le Pr Belpomme dans ces soucis face aux structures qui dénigrent son travail d’écoute et de prise en compte des personnes, malades de l’électrosmog, qui perturbent de façon significative leur vie et leur carrière professionnelle.

Le 16 juin 2008, vingt scientifiques lancent un appel dans le Journal du Dimanche, co-signé par plusieurs cancérologues de renom, pour mettre en garde contre les dangers du portable : www.lexpress.fr/actualite/societe/sante/dangers-du-portable-les-10-mesures-deprecaution

L’AFFSET (ancêtre de l’ANSES) fait alors d’une communication dans laquelle elle se félicite que des scientifiques reprennent « les recommandations qu’elle formule depuis 2005 en matière de téléphonie mobile » :https://www.robindestoits.org/attachment/106316/

L’Académie de Médecine, dans un communiqué signé André AURENGO, qualifie cet appel de « machine alarmiste » tenant  « de la démagogie mais en aucun cas d’une démarche scientifique » et dont le but serait d’« inquiéter l’opinion [en l’absence de preuves formelles] »  : www.lexpress.fr/actualite/societe/sante/dangers-du-portable-les-10-mesures-deprecaution

On apprendra par le Canard Enchaîné qu’André AURENGO et Rolland MASSE, tous deux membres de l’Académie de Médecine, ont été également membres du Conseil scientifique de Bouygues Télécom ! /www.robindestoits.org/Academique-mac-Le-Canard-Enchaine-23

Puis, le même Canard Enchaîné nous apprend en 2013 qu’André AURENGO devient porte-parole de l’Académie de Médecine : www.robindestoits.org/L-academie-de-medecine-telephone-a-l-Assemblee-Le-Canard-Enchaine

La même année, l’ANSES donne des recommandations pour limiter les expositions aux ondes de la téléphonie mobile :  /drive

Une proposition de loi est alors formulée visant à modérer l’exposition du public aux ondes électromagnétiques. Ce sera la loi Abeille, votée en 2015. L’Académie de médecine crie au déni de l’expertise scientifique dont se rendrait coupable la loi en inscrivant dans le marbre un objectif de modération de l’exposition aux champs électromagnétiques.

L’AFFSET (ancêtre de l’ANSES) se fend alors d’une communication dans laquelle elle se félicite que des scientifiques reprennent « les recommandations qu’elle formule depuis 2005 en matière de téléphonie mobile » :
L’Académie de Médecine, dans un communiqué signé André AURENGO, qualifie cet appel de « machine alarmiste » tenant  « de la démagogie mais en aucun cas d’une démarche scientifique » et dont le but serait d’« inquiéter l’opinion [en l’absence de preuves formelles] »  :

www.lexpress.fr/actualite/societe/sante/dangers-du-portable-les-10-mesures-deprecaution

On apprendra par le Canard Enchaîné qu’André AURENGO et Rolland MASSE, tous deux membres de l’Académie de Médecine, ont été également membres du Conseil scientifique de Bouygues Télécom !

Le Quotidien du Médecin titrera : « L’Académie de Médecine dénonce une loi anxiogène » : www.lequotidiendumedecin.fr/actualites/article/2014/01/30/ondes-electromagnetiques

Vingt plus tôt, déjà, peu avant que l’amiante soit définitivement interdite, l’Académie de médecine rendait un rapport minimisant les risques de l’amiante au regard du tabagisme :  www.sante-publique.org/amiante/rapports/academie1996