Tous les articles par Jacqueline Collard

6,7,8 février 2018 Défi sans téléphone portable à l’école, au collège

Les Journées Mondiales sans téléphone portable, Smartphone, du 6,7,8 février ont pour objectif de provoquer un débat de réflexion autour de cet outil de communication. C’est une idée citoyenne lancée par l’écrivain Phil Marso le 6 février 2001.

Durant ces 3 jours, chacun est invité éteindre son portable pendant 1, 2 ou 3 heures, pour tester sa dépendance au téléphone… Alors, prêt à relever le défi ?

En France, aujourd’hui, près de 9 Français sur 10 possèdent un téléphone portable. Une vingtaine d’années ont suffi pour que l’ensemble de la population (ou presque) soit équipé ! L’arrivée de ce nouvel objet dans nos vies a entraîné de nombreux changements dans nos habitudes. En particulier notre comportement à l’extérieur, dans les transports ou dans la rue, lorsque le téléphone portable remplace souvent la rencontre et l’échange avec les autres.

Passer une journée sans son téléphone portable ? Aujourd’hui, cela paraît impossible… La journée mondiale sans portable propose de réfléchir à l’utilisation que l’on fait de notre smartphone et ce quelque soit l’âge alors que les ondes de la téléphonie Mobile ont été classées cancérigéne probable depuis 2011. L’association Priartem  nous transmet un sondage IFOP selon lequel  43% des jeunes de 18 à 24 ans ne peuvent plus se passer de leur portable durant 24 heures.

A l’occasion de cette journée sans portable, les associations appellent l’ensemble des français à mesurer leur degré de dépendance à l’égard des smartphones en renonçant, durant 24 heures, à leur portable. Cet exercice ayant pour vertu de vérifier si, comme 43% des 18-24 ans interrogés par l’IFOP, le mobile a engendré une véritable dépendance, à l’instar du tabac et de l’alcool.

Communiqué de presse : www.priartem.fr/06-fevrier-2018-Journee-sans.html

 

 

La radioactivité des aliments en question

Nous retransmettons le communiqué de presse et la demande que l’association CRIIRAD fait à la Direction de l’alimentation( DGAL) concernant  les contrôles  de produits alimentaires en matière de potentialité de présence de contaminants radioactifs.En matière de contrôle de la contamination radioactive, la Direction Générale de l’Alimentation (DGAL) a en charge le contrôle des denrées d’origine animale produites en France : lait et produits laitiers, viande d’élevage et gibier, œufs, miel, poissons, mollusques et crustacés.

Le plan de surveillance est défini dans des instructions techniques que la DGAL adresse aux Directions départementales de la protection des populations(DDPP) aux Directions régionales de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt.
Ce plan prescrit notamment les seuils à utiliser pour décider des suites à donner en cas de détection de produits radioactifs artificiels: classement du dossier ou signalement susceptible de conduire à l’ouverture d’une enquête sur l’origine de la contamination ou au retrait des lots concernés.
Le raisonnement de la DGAL est entaché de contradictions manifestement liées à une méconnaissance de la norme du Codex Alimentarius.
En dehors des contaminations résiduelles attendues (Tchernobyl, accidents ou essais nucléaires…), toute activité mesurable de radionucléides artificiels dans les aliments doit conduire à s’interroger sur son origine. Les enjeux sont évidemment sanitaires mais la sûreté et la sécurité nucléaires sont également concernées.
Détails sur le site de la CRIIRAD : criirad.org
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ou Communiqué de presse

Le concept des mille jours : une période clé de notre santé

Lancé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le concept des mille jours avait pour but de ralentir l’augmentation des maladies chroniques non transmissibles (+17 % attendu dans les dix ans à venir). Cette  période allant de la conception aux deux ans de l’enfant impactera de façon importante la santé de l’adulte qu’il deviendra.

L’exposition à des conditions environnementales défavorables au cours du développement in utero et durant la petite enfance déclenche des adaptations qui auront des conséquences à court et/ou long terme. Par exemple, la dénutrition chez la mère et, à l’inverse, la surnutrition vont augmenter chez son futur enfant le risque d’obésité, de diabète et de maladies cardio-vasculaires à l’âge adulte. L’exposition fœtale ou en début de vie à des toxiques de l’environnement, allant des métaux lourds à des produits chimiques perturbant le système endocrinien (perturbateurs endocriniens), agit sur le métabolisme des adultes, les fonctions du système immunitaire et du système neurologique, et la fonction reproductive.

Il est maintenant largement admis que la période périnatale et celle de la petite enfance représentent une fenêtre critique de vulnérabilité à l’environnement, parce que c’est la période au cours de laquelle le bébé se construit. Les principaux processus biologiques et physiologiques fondamentaux sont programmés au cours de cette période pour toute la durée de la vie. Les mécanismes qui expliquent ces modifications sont encore mal compris et font l’objet de nombreux travaux de recherche. Ils semblent impliquer une programmation précoce au cours de ces «1000 premiers jours».

L’environnement pendant ces «1000 jours» englobe donc plusieurs éléments, comme le style de vie, le stress, les toxiques, ou encore la nutrition.

Pendant cette période, l’expression de notre patrimoine génétique est extrêmement influencée par l’environnement. Ces modifications ne touchent pas directement les gènes eux-mêmes mais les éléments qui contrôlent leur expression, c’est l’épigénétique. De la même manière que les gènes nous sont transmis par nos parents, ces modifications épigénétiques durables peuvent se transmettre ensuite de génération en génération.

La programmation épigénétique de l’embryon, puis du fœtus, peut ainsi être considérée comme une étape déterminante pour le développement de la santé individuelle de chacun. Du fait de la dynamique d’addition et de soustraction de marques épigénétiques sur le génome, la combinaison des DOHaD et de l’héritabilité épigénétique reconfigure les processus développementaux comme des fenêtres temporelles de changements adaptatifs qui affectent à la fois la santé des nouveau-nés et celle des générations suivantes. 1000 jours pour faire la différence!

 

1) Importance de la théorie des origines développementales de la santé (DOHaD) pour les inégalités sociales de santé Oct 2016

www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0398762013002848

2) L’épigénétique et le concept DOHaD. Vers de nouvelles temporalités de la médecine « personnalisée » ? (PDF Download Available).

Available from :  www.researchgate.net/publication/313251339_L’epigenetique_et_le_concept_DOHaD_Vers_de_nouvelles_temporalites_de_la_medecine_personnalisee [accessed Feb 17 2018].

Le réchauffement climatique implique sécheresses et inondations

Après avoir connu une année 2017 la plus chaude jamais enregistrée,  le Rhône notre plus grand fleuve, a subi des débits moyens très inquiétants avec une perte de 30%.

Certes le fleuve connaît ces jours derniers de fortes crues depuis janvier, mais globalement le fleuve souffre de sécheresse et d’un moindre apport lors de  la fonte des neiges. Son débit moyen a diminué de 30 % depuis vingt ans.: ce débit moyen pourrait baisser de 10 % à 40 % dans les prochaines années. Il  a connu des débits historiquement bas cette année et particulièrement cet automne, ce qui a pesé sur la production d’hydroélectricité, attendue en repli de 30 % en 2017. Si le phénomène se poursuit, le Rhône risque de diminuer de moitié d’ici un siècle, et c’est ainsi que s’est exprimée Elisabeth Ayrault  dirigeante de la Compagnie générale du Rhône (CNR), « Le dérèglement climatique est une réalité, une certitude qui ne concerne pas seulement les îles Fidji mises en exergue lors de la COP22 de Bonn »

 Une étude  publiée le 29 janvier sur le journal Climate, montre comment le réchauffement climatique aurait un impact direct sur l’apparition des   inondations en Europe, une catastrophe naturelle particulièrement dispendieuse. C’est déjà ce que l’on constate cette année avec des inondations jusque là peu habituelles dans notre pays: à l’échelle de la France, les inondations sont sans l’ombre d’un doute, des catastrophes trés coûteuses.

Les chercheurs ont chiffré en euros les dommages causés par les débordements de cours d’eau en Europe selon trois scénarios distincts. Dans le cas où le réchauffement climatique se limiterait à 1,5°C par rapport à l’ère préindustrielle, scénario le plus optimiste, l’Europe devra investir 15 milliards d’euros par an pour réparer les dégâts, soit plus que le double du budget actuel alloué. Le nombre de personnes affectées par les inondations quant à lui augmentera de 86%, soit presque 650.000 personnes par an selon l’AFP. Dans le scénario extrême à 3°C, cela représenterait 17 milliards d’euros par an et 780.000 personnes touchées

. » Nos résultats montrent que d’importants impacts peuvent être évités en limitant le réchauffement climatique au seuil de température le plus bas. Néanmoins, une augmentation considérable du risque d’inondations est prédite en Europe même en cas de scénario le plus optimiste de +1,5°C » expliquent les chercheurs. Ces derniers encouragent vivement les gouvernements nationaux à « préparer des plans d’adaptations effectifs pour compenser l’essor des dangers prédits. »

Pour plus de détails: Climate 2018, 6(1), 6; doi:10.3390/cli6010006

http://www.mdpi.com/2225-1154/6/1/6/htm

Le rapport sur la stratégie perturbateurs endocriniens est paru

Le gouvernement d’Emmanuel Macron avait commandé en août 2017 un rapport d’évaluation de la stratégie sur les perturbateurs endocriniens ( SNPE) mise en place par le gouvernement précédent en 2014 : celui ci vient d’être publié par l’inspection générale des affaires sociales (IGAS), le Conseil général de l’environnement et du développement durable (CGEDD) et le Conseil général de l’alimentation, de l’ agriculture et des espaces ruraux (CGAAER) et l’ont remis à leurs ministères de tutelle. La France est l’un des rares pays d’Europe, avec la Suède et le Danemark à avoir élaborée une telle stratégie.

Ce rapport des trois institutions forme l’un des premiers documents officiels résumant, dans un langage non technique, l’étendue des problèmes posés par les perturbateurs endocriniens (PE). Ces substances – pesticides, plastifiants, solvants, etc. – sont présentes dans une grande diversité d’objets ou de produits du quotidien et dans la chaîne alimentaire. Elles ont en commun d’interférer avec le système hormonal des humains et des animaux.

Est souligné le manque de suivis d’impacts  que ce soit pour la surveillance des sols, la surveillance de l’air , tout comme  pour les impacts de ces substances sur les milieux et les écosystèmes insuffisamment étudiés,  et ce, alors qu’historiquement, les premiers effets des PE ont été relevés sur la faune et « ont servi de signal d’alarme pour la santé humaine ».De plus, les auteurs insistent sur le fait que le sujet des PE et des effets cocktails remet en cause les raisonnements classiques de la toxicologie et nécessite donc une nouvelle approche, sans compter leurs jugements clairs »: la question n’est pas seulement sanitaire ou environnementale, mais concerne aussi la crédibilité des pouvoirs publics. »

En conclusion, si les auteurs reconnaissent l’intérêt de la SNPE, ils en pointent aussi les carences en matière d’efficacité et la nécessité d’amplifier ses objectifs. Ils recommandent que la nouvelle SNPE s’inscrive dans le long terme et se concrétise par un plan d’action avec un calendrier établi et se déploie autour de 4 axes :

  • Développer la recherche
  • Renforcer la surveillance sanitaire et environnementale
  • Caractériser les dangers
  • Gérer les risques

Les auteurs proposent aussi de mieux associer les territoires, de renforcer la coordination et de disposer d’indicateurs d’évaluation.

Pour plus de détails : www.igas.gouv.fr/IMG/pdf/2017-117R.pdf