Tous les articles par Jacqueline Collard

Attention aux bruits ; c’est la semaine du son !

Le bruit : c’est l’intensité d’un bruit , et la durée d’exposition à ce bruit produisant ensemble des troubles auditifs graves voire irréversibles.

A l’occasion de la semaine du bruit c’est  l’occasion de rappeler la nécessité de se protéger du bruit et de préserver son audition. Un message qui est  particulièrement destiné aux adolescents et jeunes adultes peu enclins à prendre des précautions.

Dans la vie courante ou dans la vie professionnelle, les sons deviennent pénibles lorsque leur niveau dépasse 75 à 80 dB. Ils ne sont nocifs pour l’oreille qu’à partir de 85 dB. A partir de 110 dB, ils deviennent intolérables et peuvent dégrader très rapidement l’audition.

Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), chez les adolescents et les jeunes adultes, près de 50% s’exposent à des niveaux sonores dangereux résultant de l’usage de dispositifs audio personnels. D’après une étude IPSOS, 49% des jeunes ont déjà ressenti une douleur dans l’oreille et pour 21% d’entre eux, c’est une gêne fréquente…C’est ainsi que peut survenir une surdité d’apparition progressive et insidieuse, avec acouphènes et/ou d’hyperacousie (extrême sensibilité aux sons), Ce sont des effets directs de bruits excessifs qui, peuvent être sur l’audition  potentiellement graves, et souvent irréversibles

Quelques gestes simples, et ce, dès le plus jeune âge, suffisent pour adopter les bons réflexes :

Expliquer aux jeunes les méfaits de l’écoute répétée avec un casque (fatigue auditive, acouphènes)
Alterner les écoutes casque/sans casque, et les moments où nos oreilles se reposent
Utiliser les protections auditives lorsque l’on s’expose au bruit à des niveaux sonores supérieurs à la normale (concerts, avion, environnement professionnel)
S’isoler du bruit dans les moments de repos

Feuille de route du Ministère de la transition écologique et solidaire

La feuille de route de Nicolas Hulot pour 2018

Moins d’une semaine après l’abandon du projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes (auquel il était opposé), le ministre de la transition écologique présentait, ce lundi 23 janvier, ses vœux à la presse. L’occasion pour le numéro trois du gouvernement de fixer sa feuille de route pour l’année.

L’air grave, l’ancien animateur de télévision n’a pas résisté à la tentation. Soulignant non sans ironie sa phobie des reptiles, le créateur de l’émission Ushuaïa a rappelé que les grands sujets de la transition écologique nécessitaient pédagogie et écoute, «sauf à rentrer dans une situation de blocage».

Le doute l’a habité. Revenant sur Notre-Dame-des-Landes, Nicolas Hulot a précisé que la décision avait été difficile à prendre. «Les représentants des deux camps étaient de bonne foi. Et certains jours, le Premier ministre et moi doutions», a-t-il expliqué.

Les blocages, Nicolas Hulot entend les lever, notamment ceux qui entravent la marche de la transition énergétique. Derrière ce volontarisme se cachent les conclusions des groupes de travail sur le développement de l’éolien, de la méthanisation et du photovoltaïque. Publié en mars prochain, ce ‘Plan de libération des énergies renouvelables’ nourrira la prochaine programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE), dont les bonnes feuilles sont attendues dans les prochaines semaines. Ce texte encadrant la politique énergétique tricolore doit être adopté, en principe, d’ici la fin de l’année.

Tous les objectifs de la LTECV (loi de la transition énergétique)

Malgré une ébauche qui laisse encore la part belle à l’énergie nucléaire dans la production d’électricité, le ministre a rappelé que «rien n’est figé» et «que tous les objectifs de la loi sur la transition énergétique seront atteints»: baisse de la consommation d’énergie, réduction à 50% de la part de l’atome dans la production d’électricité, développement des énergies renouvelables, abattement des émissions de gaz à effet de serre (GES), rénovation énergétique des bâtiments. Étant entendu pour le locataire de l’Hôtel de Roquelaure qu’aucun but ne pourra être atteint seul. Ce sera donc du tout ou rien. Mais Nicolas Hulot ne se contentera pas de cet «accélérateur de transition écologique» (‘Acte’, comme on l’appelle déjà au ministère).

Mauvais départ. La stratégie nationale bas carbone (SNBC) ne porte pas encore tous ses fruits. Publiés ce lundi 22 janvier, les indicateurs de la SNBC montrent ainsi qu’en 2016, la France a rejeté 3,6% de GES de plus que ne lui permettait son budget carbone annuel. Cela commence mal.

Soulignant sa complicité de vue avec sa ministre des transports, Elisabeth Borne, Nicolas Hulot s’impliquera dans l’élaboration du projet de loi d’orientation des mobilités, produit des Assises éponymes. Le texte devrait être présenté au Parlement avant l’été.

Ecophyto III     

C’est au printemps, en revanche, que Nicolas Hulot avec ses collègues de l’agriculture (Stéphane Travert) et de la santé (Agnès Buzyn) lancera un nouveau plan d’action visant à réduire l’usage des pesticides dans l’agriculture. Cet Ecophyto III devra permettre de structurer la recherche, de diminuer l’utilisation des molécules «les plus préoccupantes», d’accompagner les agriculteurs. De son côté, la FNSEA présentera ses propositions lors du prochain salon de l’agriculture.

Assises de l’eau

Le ministre devrait aussi se saisir de l’organisation des assises de l’eau, annoncée pour le second trimestre: «Les retours des préfets sur le niveau des nappes montrent que la situation n’est pas à prendre à la légère», prévient-il.

Parallèlement, des avancées sont attendues sur le prix-plancher du carbone pour l’électricité, un nouveau projet de taxe sur les transactions financières (le premier avait été très édulcoré par le ministre de l’économie, Emmanuel Macron), la ratification du CETA. Sans oublier la participation à la COP 24 de Katowice (Pologne), durant laquelle d’importantes mesures nationales et internationales devraient être annoncées.

Le Conseil de l’ordre impose sa loi

Ci joint le communiqué de notre partenaire Robin des Toits

Le Conseil de l’Ordre veut poursuivre le médecin des Electrosensibles

ENEDIS a saisi le Conseil de l’Ordre des Médecins d’une plainte contre le Pr. BELPOMME en raison de certificats délivrés à des personnes électrosensibles (intolérantes à la pollution électromagnétique) pour leur éviter l’installation de compteurs Linky.
Robin des Toits qui est à l’origine de la médiatisation de l’électrosensibilité en 2008 et qui souhaite la reconnaissance de cette affection a pu interroger le Pr Belpomme. Il a simplement tenu à confirmer la pleine validité scientifique de tout ce qu’il a fait
concernant l’Électro-Hypersensibilité (EHS). Pour le reste, il s’en remet à l’impartialité du Conseil de l’Ordre.
Robin des Toits a souhaité poursuivre son enquête pour en savoir plus.
Nous avons découvert que cette saisie du Conseil de l’Ordre a fuité dans la presse (dépêche APM et article du JIM le 19 décembre 2017), mais par qui ?
Il nous apparaît qu’il ne peut y avoir que deux sources possibles de cette divulgation qui contrevient au secret de l’instruction : soit Enedis, soit le Conseil de l’Ordre lui-même, la dépêche d’APM mentionnant une « source ordinale »…
Nous avons été troublés de découvrir que le président du Conseil de l’Ordre a récemment rejoint l’Académie de Médecine dont les positions – on pourrait presque parler de militantisme – contre la reconnaissance de l’EHS sont bien connues.
Etienne Cendrier porte-parole de Robin des Toits s’interroge : « Le Pr Belpomme n’est-il pas visé parce qu’il était en passe d’établir scientifiquement la causalité de l’Electro-Hypersensibilité » ?
En effet, le Pr Belpomme a déjà publié sur l’Électro-Hypersensibilité dans une revue scientifique à comité de lecture et d’après nos informations, plusieurs autres articles devraient être publiés par la suite.

 Notre association soutient le Pr Belpomme dans ces soucis face aux structures qui dénigrent son travail d’écoute et de prise en compte des personnes, malades de l’électrosmog, qui perturbent de façon significative leur vie et leur carrière professionnelle.

Le 16 juin 2008, vingt scientifiques lancent un appel dans le Journal du Dimanche, co-signé par plusieurs cancérologues de renom, pour mettre en garde contre les dangers du portable : www.lexpress.fr/actualite/societe/sante/dangers-du-portable-les-10-mesures-deprecaution

L’AFFSET (ancêtre de l’ANSES) fait alors d’une communication dans laquelle elle se félicite que des scientifiques reprennent « les recommandations qu’elle formule depuis 2005 en matière de téléphonie mobile » :https://www.robindestoits.org/attachment/106316/

L’Académie de Médecine, dans un communiqué signé André AURENGO, qualifie cet appel de « machine alarmiste » tenant  « de la démagogie mais en aucun cas d’une démarche scientifique » et dont le but serait d’« inquiéter l’opinion [en l’absence de preuves formelles] »  : www.lexpress.fr/actualite/societe/sante/dangers-du-portable-les-10-mesures-deprecaution

On apprendra par le Canard Enchaîné qu’André AURENGO et Rolland MASSE, tous deux membres de l’Académie de Médecine, ont été également membres du Conseil scientifique de Bouygues Télécom ! /www.robindestoits.org/Academique-mac-Le-Canard-Enchaine-23

Puis, le même Canard Enchaîné nous apprend en 2013 qu’André AURENGO devient porte-parole de l’Académie de Médecine : www.robindestoits.org/L-academie-de-medecine-telephone-a-l-Assemblee-Le-Canard-Enchaine

La même année, l’ANSES donne des recommandations pour limiter les expositions aux ondes de la téléphonie mobile :  /drive

Une proposition de loi est alors formulée visant à modérer l’exposition du public aux ondes électromagnétiques. Ce sera la loi Abeille, votée en 2015. L’Académie de médecine crie au déni de l’expertise scientifique dont se rendrait coupable la loi en inscrivant dans le marbre un objectif de modération de l’exposition aux champs électromagnétiques.

L’AFFSET (ancêtre de l’ANSES) se fend alors d’une communication dans laquelle elle se félicite que des scientifiques reprennent « les recommandations qu’elle formule depuis 2005 en matière de téléphonie mobile » :
L’Académie de Médecine, dans un communiqué signé André AURENGO, qualifie cet appel de « machine alarmiste » tenant  « de la démagogie mais en aucun cas d’une démarche scientifique » et dont le but serait d’« inquiéter l’opinion [en l’absence de preuves formelles] »  :

www.lexpress.fr/actualite/societe/sante/dangers-du-portable-les-10-mesures-deprecaution

On apprendra par le Canard Enchaîné qu’André AURENGO et Rolland MASSE, tous deux membres de l’Académie de Médecine, ont été également membres du Conseil scientifique de Bouygues Télécom !

Le Quotidien du Médecin titrera : « L’Académie de Médecine dénonce une loi anxiogène » : www.lequotidiendumedecin.fr/actualites/article/2014/01/30/ondes-electromagnetiques

Vingt plus tôt, déjà, peu avant que l’amiante soit définitivement interdite, l’Académie de médecine rendait un rapport minimisant les risques de l’amiante au regard du tabagisme :  www.sante-publique.org/amiante/rapports/academie1996

La nouvelle taxe inondation nécessaire pour mieux gérer nos cours d’eau

Alors que notre pays connaît depuis des semaines, des inondations au delà du commun, la taxe inondations dite taxe GEMAPI montre bien sa pertinence.

Jusque là , l’entretien et la restauration des cours d’eau et des ouvrages de protection contre les crues incombaient à tous les niveaux de collectivités. Les régions, les départements, les communes et leurs intercommunalités pouvaient s’en saisir, mais aucune de ces collectivités ne se sentaient  spécifiquement responsable. C’est pourquoi compte tenu de la fréquence des ces inondations à travers la France dans un contexte de changements climatiques qu’il paraissait nécessaire de clarifier la situation.

Issue de la loi du 27 janvier 2014 de modernisation de l’action publique  cette nouvelle  compétence a été crée pour une meilleure gestion des milieux aquatiques et de la prévention des inondations, pour l’attribuer aux communes et à leurs groupements.

Désormais et ce, à compter du 1er janvier ces travaux d’entretien seront exclusivement confiés aux communes et à leurs établissements publics de coopération intercommunale à fiscalité propre (EPCI FP). En effet, la loi attribue aux communes à compter du 1er janvier 2018, une nouvelle compétence sur la GEstion des Milieux Aquatiques et la Prévention des Inondations (GEMAPI). Elle a été transférée de droit aux EPCI FP : communautés de communes, communautés d’agglomération, communauté urbaines et métropoles.

Les communes et leurs EPCI FP ont par ailleurs la possibilité de créer sur leur territoire une taxe facultative, plafonnée à 40 €/habitant et affectée exclusivement à l’exercice de cette compétence.Grâce à une disposition introduite dans la loi de finances rectificative pour 2017  vote du PLFR 2017, les EPCI compétents en matière de Gemapi ont jusqu’au 15 février 2018 pour voter les délibérations relatives à l’institution et au montant de la taxe du même nom. L’agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse et la DREAL de bassin Rhône-Méditerranée ont comme objectif de redonner à nos rivières un fonctionnement naturel pour limiter les crues, sécuriser les populations et améliorer la qualité de l’eau, en laissant  plus d’espace à la rivière, afin d’en  freiner le débit de l’eau et mieux gérer l’eau à l’échelle du bassin versant. .

Pour plus de détails : Agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse • 2-4 allée de Lodz • 69363 Lyon Cedex 07 tél : 04 72 71 26 00 • fax : 04 72 71 26 01
www.eaurmc.fr/fileadmin/grands-dossiers/documents

Le vélo bon sur tous les points

Un  rapport[1)remis à la ministre des transports Elisabeth Borne affiche clairement les bienfaits du vélo.C’est ainsi que le projet de mettre en vigueur, une indemnité kilométrique (IVK) à destination de tous les  salariés utilisant ce moyen de transport en ville pour se rendre à leur travail revient à l’ordre du jour plus que jamais . A l’heure où plus  de 500.000 salariés ont fait du vélo leur mode principal de transport, le fait d’indemniser le salarié pour chaque kilomètre parcouru à vélo, plutôt qu’en voiture ou en transport en commun, pour son trajet domicile-travail peut faciliter le casse tête du transport en ville. De ce fait il est envisagé une ambition d’atteindre  1, 4 million de salariés cyclistes en 2022.

En effet  dans le cadre de la loi relative à la transition énergétique, avait été publié le décret instaurant l’indemnité kilométrique vélo (IKV) le vendredi 12 février 2016, au Journal officiel.Ce texte fixait le montant à 25 centimes du kilomètre. Ce décret indiquait   que «le bénéfice de la prise en charge des frais engagés pour se déplacer à vélo ou à vélo à assistance électrique pour les trajets de rabattement vers des arrêts de transport public pouvait être cumulé avec la prise en charge des abonnements de transport collectif ou de service public de location de vélo». Ce décret ne s’adressait qu’aux salariés du secteur privé. La disposition étant facultative, les entreprises ont été libres ou non de la mettre en œuvre. Ainsi ce n’est que seulement 0,5% des actifs (10.000 personnes) qui en  ont goûté sur les 150 000 salariés concernés dans 87 entreprises dans lesquelles la proposition a été faite.

Le rapport montre qu’il est  urgent de rendre obligatoire pour tous les employeurs d’ici 4 ans maximum, de proposer l’IKV -y compris dans la fonction publique, pour laquelle une expérimentation de deux ans s’achève bientôt- avec une montée en puissance progressive. D’abord en s’adressant à 1.000 entreprises, qui bénéficieraient d’un soutien opérationnel; puis de 2019 à 2021, en s’adressant à tous, à commencer par les grandes entreprises. Et ce pour un coût tout à fait décent: de 7 à 18 €/an, déboursés pour les scénarios peu ambitieux, jusqu’à 23 €/an dans les hypothèses les plus optimistes.

 Dans la fonction publique, le coût direct de cette  mesure pour  l’Etat de faire bénéficier ses 5,5 millions d’agents publics après une expérimentation qui prend fin en Août de cette année  serait limité à 54 M€/an à horizon 2022 dans l’hypothèse la plus ambitieuse (cumul avec l’abonnement transport en commun -TC- et un niveau d’IKV relevé à 35 €/mois).

L’IKV est un bon plan pour les finances publiques. D’abord parce qu’ elle coûterait 50 à 100 fois moins cher à l’État, que la niche fiscale ‘frais réels’ qui existe pour les déplacements en voiture (2 Md€/an), et ce même avec une exonération de cotisations sociales et d’impôt sur le revenu jusqu’à 200 €/an. Ensuite, parce qu’un salarié qui pédale est un salarié en meilleure santé: réduction des absences (-15% des arrêts maladie pour un salarié cycliste), économies de soins pour la Sécurité sociale (126 €/an/personne), amélioration de la productivité des salariés grâce au bien-être, division par deux du nombre de cancers pour les cyclistes réguliers…

Une étude de l’Observatoire régional de santé Ile de France, citée dans le rapport, a montré que «les gains engendrés en termes de santé sont 20 fois supérieurs aux risques qu’entoure le cycliste». «Ces économies viennent dépasser le manque à gagner de cotisations sociales: de +6 M€ à +21 M€ selon le degré de généralisation aux entreprises et de +2 M€ à +8 M€ selon le degré de généralisation aux fonctions publiques, pour une IKV à 35 €/mois», assurent les auteurs, qui entendent compenser le manque à gagner de recettes d’impôt sur le revenu (dont l’IKV est exonérée) par une hausse de TVA permise par un surplus de consommation.

[1]pour le rapport complet : http://www.villes-cyclables.org

Il a été rédigé par Matthieu Orphelin, député du Maine-et-Loire ; Mathieu Chassignet, chef de projet Ecobonus Mobilité à la Métropole européenne de Lille ; Marie Chéron, responsable Mobilité à la Fondation pour la nature et l’homme ; Yoann Rouillac, président du groupe de travail Vélo de La Fabrique écologique ; Olivier Schneider, président de la Fédération française des usagers de la bicyclette ; Claire Schreiber et Véronique Michaud, Club des villes et territoires cyclables et Eric Vidalenc.