Tous les articles par Jacqueline Collard

Les stations de ski de basses altitudes doivent s’adapter

En 2011, déjà, la Cour avait attiré l’attention sur « la vulnérabilité croissante » des stations de ski, notamment alpines, confrontées à une certaine désaffection et au problème du réchauffement climatique. Revenant sur le sujet à l’occasion de ce nouveau rapport, elle ne peut que constater que ses recommandations ont été « peu entendues ».

La Cour des comptes analyse à nouveau la gestion économique des stations de ski : elle alerte sur la « vulnérabilité croissante » des stations de ski des Alpes du nord face au réchauffement climatique et les réponses inadaptées de leurs gestionnaires.

Le rapport de la Cour des Comptes fait un constat, connu de tous : le climat change. La température moyenne enregistrée au Col de Porte a augmenté de 1,3 degrés en 50 ans. Chaque décennie, la hauteur moyenne de neige y diminue de 11,6 centimètres. La Cour estime que les stations en général n’apportent pas les bonnes réponses.

Dans le rapport de 2011, les sages de la rue Cambon les encourageaient à privilégier un « développement durable ». Sept ans plus tard, ces recommandations ont été « peu entendues » selon le nouveau rapport. La Cour s’est penchée sur la gestion de 17 stations des Alpes du Nord. Quatre sont situées en Isère : Les Deux-Alpes, Villard-Corrençon, Autrans-Méaudre, et Saint-Pierre-de-Chartreuse. L’installation de canons à neige notamment représentent « une solution partielle et onéreuse ». En France, le taux d’équipement est encore loin de celui de l’Autriche (32% des stations françaises équipées, contre 70% en Autriche), mais il progresse. Si les enneigeurs sécurisent l’enneigement des stations d’altitude, soumises par ailleurs à une forte concurrence, l’analyse n’est pas la même pour les stations de basse et moyenne montagne : ici les canons ne permettent « au mieux et à un coût très élevé, que la préservation d’un enneigement minimal » sans pour autant dissuader les skieurs d’aller voir plus haut.

Ainsi sont dénoncées les politiques tarifaires « mal maîtrisées », investissements « privilégiant le court terme » : le modèle de développement de ces stations a « atteint ses limites », dans un contexte financier parfois difficile, souligne la haute juridiction, qui conseille aux stations de basse altitude de se rapprocher des grandes agglomérations voisines.

Parution du rapport de la cour des comptes sur le déploiement des compteurs d’électricité

Le rapport annuel de la Cour des comptes sur la gestion de l’argent public a été publié ce mercredi. Cette année, il épingle entre autre le déploiement des compteurs électriques nouvelle génération.

Rappelons que l’argument fréquemment avancé en France pour la justification des compteurs communicants est une interprétation de la directive européenne n° « 2009/72 relative aux règles communes du marché intérieur de l’électricité qui  prescrit, si les systèmes de comptage intelligent n’ont pas fait l’objet d’une analyse coûts-avantages défavorable, le déploiement de tels compteurs pour 80 % des usagers d’ici 2020 ».

Or selon la Cour des comptes, le compteur connecté Linky ne sert pas à grand-chose. Le projet mal piloté et coûteux a une rentabilité médiocre… pour les usagers. Linky n’apportera pas la maîtrise de la consommation annoncé, analysent les sages de la rue Cambon, en raison d’une « absence d’information simple et directe pour maîtriser ses dépenses d’énergie ». De plus elle note une « durée de vie du compteur limitée », et le fait que l’installation de Linky sera répercutée sur les factures d’électricité à partir de 2021. Sur les questions sanitaires et la protection des données, l’usager n’a jamais été au cœur du pilotage du projet, souligne la Cour des comptes, ajoutant que des réponses concrètes et rapides auraient permis de rassurer rapidement les usages.  Par ailleurs elle souligne enfin que d’autres pays européens, comme l’Allemagne ou la Belgique, ont renoncé à cette technologie, considérant que le compteur connecté coûtait plus cher que ce qu’il permettait d’économiser.

Le déploiement des compteurs électriques communicants coûterait au total près de 5,7 milliards d’euros, dont 5,4 milliards pour le Linky d’Enedis (filiale d’EDF).  Les magistrats invitent par ailleurs l’Etat à revoir les conditions de rémunération d’Enedis, qui bénéficie d’un cadre financier trop « généreux ».

6,7,8 février 2018 Défi sans téléphone portable à l’école, au collège

Les Journées Mondiales sans téléphone portable, Smartphone, du 6,7,8 février ont pour objectif de provoquer un débat de réflexion autour de cet outil de communication. C’est une idée citoyenne lancée par l’écrivain Phil Marso le 6 février 2001.

Durant ces 3 jours, chacun est invité éteindre son portable pendant 1, 2 ou 3 heures, pour tester sa dépendance au téléphone… Alors, prêt à relever le défi ?

En France, aujourd’hui, près de 9 Français sur 10 possèdent un téléphone portable. Une vingtaine d’années ont suffi pour que l’ensemble de la population (ou presque) soit équipé ! L’arrivée de ce nouvel objet dans nos vies a entraîné de nombreux changements dans nos habitudes. En particulier notre comportement à l’extérieur, dans les transports ou dans la rue, lorsque le téléphone portable remplace souvent la rencontre et l’échange avec les autres.

Passer une journée sans son téléphone portable ? Aujourd’hui, cela paraît impossible… La journée mondiale sans portable propose de réfléchir à l’utilisation que l’on fait de notre smartphone et ce quelque soit l’âge alors que les ondes de la téléphonie Mobile ont été classées cancérigéne probable depuis 2011. L’association Priartem  nous transmet un sondage IFOP selon lequel  43% des jeunes de 18 à 24 ans ne peuvent plus se passer de leur portable durant 24 heures.

A l’occasion de cette journée sans portable, les associations appellent l’ensemble des français à mesurer leur degré de dépendance à l’égard des smartphones en renonçant, durant 24 heures, à leur portable. Cet exercice ayant pour vertu de vérifier si, comme 43% des 18-24 ans interrogés par l’IFOP, le mobile a engendré une véritable dépendance, à l’instar du tabac et de l’alcool.

Communiqué de presse : www.priartem.fr/06-fevrier-2018-Journee-sans.html

 

 

La radioactivité des aliments en question

Nous retransmettons le communiqué de presse et la demande que l’association CRIIRAD fait à la Direction de l’alimentation( DGAL) concernant  les contrôles  de produits alimentaires en matière de potentialité de présence de contaminants radioactifs.En matière de contrôle de la contamination radioactive, la Direction Générale de l’Alimentation (DGAL) a en charge le contrôle des denrées d’origine animale produites en France : lait et produits laitiers, viande d’élevage et gibier, œufs, miel, poissons, mollusques et crustacés.

Le plan de surveillance est défini dans des instructions techniques que la DGAL adresse aux Directions départementales de la protection des populations(DDPP) aux Directions régionales de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt.
Ce plan prescrit notamment les seuils à utiliser pour décider des suites à donner en cas de détection de produits radioactifs artificiels: classement du dossier ou signalement susceptible de conduire à l’ouverture d’une enquête sur l’origine de la contamination ou au retrait des lots concernés.
Le raisonnement de la DGAL est entaché de contradictions manifestement liées à une méconnaissance de la norme du Codex Alimentarius.
En dehors des contaminations résiduelles attendues (Tchernobyl, accidents ou essais nucléaires…), toute activité mesurable de radionucléides artificiels dans les aliments doit conduire à s’interroger sur son origine. Les enjeux sont évidemment sanitaires mais la sûreté et la sécurité nucléaires sont également concernées.
Détails sur le site de la CRIIRAD : criirad.org
 .
ou Communiqué de presse

Le concept des mille jours : une période clé de notre santé

Lancé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le concept des mille jours avait pour but de ralentir l’augmentation des maladies chroniques non transmissibles (+17 % attendu dans les dix ans à venir). Cette  période allant de la conception aux deux ans de l’enfant impactera de façon importante la santé de l’adulte qu’il deviendra.

L’exposition à des conditions environnementales défavorables au cours du développement in utero et durant la petite enfance déclenche des adaptations qui auront des conséquences à court et/ou long terme. Par exemple, la dénutrition chez la mère et, à l’inverse, la surnutrition vont augmenter chez son futur enfant le risque d’obésité, de diabète et de maladies cardio-vasculaires à l’âge adulte. L’exposition fœtale ou en début de vie à des toxiques de l’environnement, allant des métaux lourds à des produits chimiques perturbant le système endocrinien (perturbateurs endocriniens), agit sur le métabolisme des adultes, les fonctions du système immunitaire et du système neurologique, et la fonction reproductive.

Il est maintenant largement admis que la période périnatale et celle de la petite enfance représentent une fenêtre critique de vulnérabilité à l’environnement, parce que c’est la période au cours de laquelle le bébé se construit. Les principaux processus biologiques et physiologiques fondamentaux sont programmés au cours de cette période pour toute la durée de la vie. Les mécanismes qui expliquent ces modifications sont encore mal compris et font l’objet de nombreux travaux de recherche. Ils semblent impliquer une programmation précoce au cours de ces «1000 premiers jours».

L’environnement pendant ces «1000 jours» englobe donc plusieurs éléments, comme le style de vie, le stress, les toxiques, ou encore la nutrition.

Pendant cette période, l’expression de notre patrimoine génétique est extrêmement influencée par l’environnement. Ces modifications ne touchent pas directement les gènes eux-mêmes mais les éléments qui contrôlent leur expression, c’est l’épigénétique. De la même manière que les gènes nous sont transmis par nos parents, ces modifications épigénétiques durables peuvent se transmettre ensuite de génération en génération.

La programmation épigénétique de l’embryon, puis du fœtus, peut ainsi être considérée comme une étape déterminante pour le développement de la santé individuelle de chacun. Du fait de la dynamique d’addition et de soustraction de marques épigénétiques sur le génome, la combinaison des DOHaD et de l’héritabilité épigénétique reconfigure les processus développementaux comme des fenêtres temporelles de changements adaptatifs qui affectent à la fois la santé des nouveau-nés et celle des générations suivantes. 1000 jours pour faire la différence!

 

1) Importance de la théorie des origines développementales de la santé (DOHaD) pour les inégalités sociales de santé Oct 2016

www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0398762013002848

2) L’épigénétique et le concept DOHaD. Vers de nouvelles temporalités de la médecine « personnalisée » ? (PDF Download Available).

Available from :  www.researchgate.net/publication/313251339_L’epigenetique_et_le_concept_DOHaD_Vers_de_nouvelles_temporalites_de_la_medecine_personnalisee [accessed Feb 17 2018].