Tous les articles par Jacqueline Collard

Le bilan 2017 des polluants atmosphériques de la Région Auvergne Rhône-Alpes est paru

Auvergne-Rhône-Alpes est l’une des régions les plus peuplées d’Europe,  la première région industrielle française et la deuxième sur le plan touristique. L’amélioration des paramètres environnementaux, et notamment l’amélioration de la qualité de l’air, permet à la région d’accroître son attractivité et contribue à son dynamisme. Les efforts de diminution des émissions polluantes sont également à la base du savoir-faire des entreprises de la région pour produire plus propre, connaître et améliorer la qualité de l’air.

Plusieurs zones de la région Auvergne-Rhône-Alpes sont concernées par ce pré-contentieux. Dans l’agglomération de Lyon, la région grenobloise et la Vallée de l’Arve pour les particules PM10 et le NO2. Dans les agglomérations de Clermont-Ferrand et Saint-Etienne, sur le territoire de Moulins et dans la vallée du Rhône uniquement pour le NO2.

2017 : une année à confirmer pour sortir la région du contentieux sur les particules PM 10

La qualité de l’air s’améliore globalement et régulièrement. L’année 2017 vient conforter la tendance à l’amélioration pérenne de la qualité de l’air sur la région ; les résultats ayant été particulièrement satisfaisants au regard des valeurs réglementaires.

L’année 2017 marque également un tournant historique à pérenniser. Il s’agit de la première année au cours de laquelle aucune valeur réglementaire n’est dépassée pour les particules dans la région.

En effet, les particules inhalables (PM10) dépassaient historiquement chaque année les 35 jours autorisés à plus de 50 µg/m3 : pour la première fois en 2017, le standard a été respecté.

Même si les conditions météorologiques ont été particulièrement clémentes vis-à-vis des épisodes de pollution l’année dernière, il n’en demeure pas moins que les efforts pour l’amélioration de la qualité de l’air portés par l’Etat, les collectivités, les acteurs économiques et les citoyens commencent à porter leurs fruits.

Malgré la baisse globale des concentrations en polluants en 2017, deux polluants continuent toutefois à dépasser les valeurs fixées par la réglementation: le dioxyde d’azote NO2(essentiellement sur des zones à proximité du trafic) et l’ozone (essentiellement dans le sud de la région et sur les zones d’altitude). Deuxième composé visé par le pré-contentieux, la situation réglementaire du NO2 reste mitigée car des dépassements de la valeur limite annuelle perdurent toujours en proximité routière.

Cette situation demeure cependant  préoccupante pour le dioxyde d’azote dans les agglomérations et le long d’axes routiers majeurs.La diminution régulière des niveaux est visible ces dernières années mais reste au final insuffisante au regard de la réglementation.

Par ailleurs,subsistent encore des valeurs très proches de la cible visée par le standard européen pour le benzo(a)pyrène dans le verrou Sallanches-Passy en Haute-Savoie qui reste sous étroite surveillance malgré une amélioration certaine dans les dernières années.

  • Les travaux visant à résoudre les enjeux réglementaires sont autant d’opportunités pour le dynamisme et l’attractivité des territoires.
    L’amélioration de la qualité de l’air  au carrefour de divers enjeux
  • Un enjeu réglementaire
    pour respecter durablement les objectifs fixés par la réglementation et anticiper les nouvelles exigences de l’échelle locale à l’échelle européenne.
  • Un enjeu sanitaire et sociétal
    pour un environnement favorable à la santé et un cadre de vie de qualité.
  • Un enjeu de transition énergétique
    pour la prise en compte de la qualité de l’air
  •  Pour tous renseignements complémentaires se rendre sur le site :  www.atmo-auvergnerhonealpes.fr/

Le SRADDET Auvergne Rhône-Alpes s’élabore

Schéma Régional d’Aménagement, de Développement Durable et d’Égalité des Territoires (SRADDET) s’élabore.

La loi portant nouvelle organisation territoriale de la République dite loi Notre crée un nouveau schéma de planification dont l’élaboration est confiée aux régions : le « Schéma Régional d’Aménagement, de Développement Durable et d’Égalité des Territoires » (SRADDET).


Ce schéma doit respecter les règles générales d’aménagement et d’urbanisme à caractère obligatoire ainsi que les servitudes d’utilité publique affectant l’utilisation des sols. Il doit être compatible avec les Sdage, ainsi qu’avec les plans de gestion des risques inondations. Il doit prendre en compte les projets d’intérêt général, une gestion équilibrée de la ressource en eau, les infrastructures et équipements en projet et les activités économiques, les chartes des parcs nationaux sans oublier les schémas de développement de massif. Il se substitue ainsi aux schémas préexistants tels que le schéma régional climat air énergie, le schéma régional de l’intermodalité, et le plan régional de prévention et de gestion des déchets, le schéma régional de cohérence écologique.

Les objectifs du SRADDET s’imposent aux documents locaux d’urbanisme (SCoT et, à défaut, des plans locaux d’urbanisme, des cartes communales, des plans de déplacements urbains, des plans climat-énergie territoriaux et des chartes de parcs naturels régionaux) dans un rapport de prise en compte, alors que ces mêmes documents doivent être compatibles avec les règles générales du SRADDET.

Les régions ont jusqu’à fin juillet 2019 pour élaborer et adopter leur SRADDET.

Pour plus d’information : www.auvergnerhonealpes.fr/actualite/63/23-ambition-territoires-2030-pour-une-strategie-coherente-et-unifiee.htm

Une étude nationale sur la santé et les risques professionnels du monde agricole

À l’occasion du 55e Salon international de l’agriculture, Santé publique France fait un focus sur les études et les données qu’elle a produites sur la santé des agriculteurs et plus particulièrement la santé mentale, la maladie de Parkinson, l’exposition aux pesticides, le chlordécone en outre-mer.

En milieu professionnel agricole, les expositions sont nombreuses et peuvent avoir un impact sur l’état de santé (risque accidentel, contraintes physiques, produits phytosanitaires, agents biologiques, risques psychosociaux…). Santé publique France a mis en place un programme national de surveillance – COSET – (Cohortes pour la surveillance de la santé et relation avec le travail) dont l’objectif est d’améliorer les connaissances sur l’état de santé et les risques professionnels en France.

C’est dans ce cadre qu’une étude nationale sur la santé et les risques professionnels a été lancée fin 2017, en partenariat avec la Mutualité sociale agricole -Coset-MSA-, auprès d’un échantillon de professionnels affiliés au Régime agricole (salariés, exploitants et conjoints collaborateurs) tirés au sort et invités à participer via un questionnaire en ligne. L’étude Coset-MSA prévoit de suivre les participants pendant plusieurs années afin d’étudier l’évolution de l’état de santé en relation avec les facteurs professionnels sur le long terme. Elle entend donner une vision la plus complète possible de l’état de santé et de la diversité des situations professionnelles du monde agricole. Par l’identification de situations à risque, les résultats aideront à mieux définir les priorités de prévention et contribueront à la mise en place de programmes dédiés.

Les premiers résultats seront disponibles à partir de 2019. D’autres résultats concernant d’autres types de professionnels (salariés du Régime général et indépendants) seront également produits et publiés dans le cadre du programme Coset.

www.coset.fr/          www.msa.fr/lfy/sst/etude-coset-msa

 Nous en profitons pour rappeler l’étude Phyt’attitude menée aussi par la MSA : elle a été créé en 1991 par la MSA, est organisée par des  médecins du travail, des conseillers en prévention et d’experts toxicologues. L’objectif est de recenser, analyser et valider les informations sur les accidents ou incidents survenus lors de l’utilisation de produits phytosanitaires.Parmi les symptômes signalés à Phyt’attitude, on recense notamment des troubles ORL, ophtalmologiques et respiratoires, des lésions de la peau, des troubles digestifs, des maux de tête ou des troubles neurologiques (maux de tête, etc.).

Il en ressort que 1 personne sur 5  pulvérise ou applique un produit phytosanitaire tout en affirmant avoir développé des symptômes lors de l’utilisation de produits phytosanitaires. Maux de tête, nausées, irritations… d’où l’intérêt de signaler ces symptômes à Phyt’attitude en appelant le n° vert gratuit : 0 800 887 887.

www.msa.fr/lfy/web/msa/sst/phyt-attitude

 

 

Un nouveau carnet de santé pour plus de conseils pour les parents

Le ministère de la Santé a publié ce lundi 5 mars 2018 le nouveau modèle du carnet de santé : c’est un document qui contient les éléments d’information médicale nécessaires au suivi de la santé de l’enfant jusqu’à ses 18 ans. Son utilisation est réservée aux professionnels de santé et sa consultation soumise à l’accord des parents.Le carnet de santé est établi au nom de l’enfant. Il y est mentionné les résultats des examens médicaux ainsi que toutes les constatations importantes concernant sa santé. Toute personne appelée, par sa fonction, à prendre connaissance des renseignements qui y sont inscrits est soumise au secret professionnel.

Le carnet, gratuit et traditionnellement remis par la maternité ou un médecin, succédera le 1er avril au modèle distribué depuis 2006. Il a été conçu pour « tenir compte des avancées scientifiques et des attentes des professionnels de santé et des familles », a indiqué le ministère dans un communiqué.  Les messages de prévention « ont été enrichis et actualisés pour tenir compte des évolutions scientifiques et sociétales, de nouvelles recommandations et de l’identification de nouveaux risques« , est-il expliqué sur le site du ministère de la Santé. Ce nouveau carnet de santé donne  des recommandations nouvelles pour les bébés, sur l’alimentation mais aussi notamment sur l’exposition aux écrans et la prévention du syndrome de mort inattendue du nourrisson.

 

Une enquête sur l’utilisation toujours plus grande des terres rares

Tungstène, cobalt, graphite, indium…  Omniprésents dans nos appareils numériques, les métaux rares nécessitent une extraction de plus en plus plus difficile et plus polluante pour la planète. Le journaliste Guillaume Pitron a enquêté sur ces métaux. Dans son enquête, Guillaume Pitron a découvert que l’extraction des métaux rares est plus difficile que celle des métaux classiques et est nocive pour la planète : « La roche contient une infime dose de métaux rares. Pour séparer ces métaux rares de la roche, il va falloir des solvants chimiques qui vont souvent être rejetés dans la nature.« 

Quel est le bilan écologique, économique, géopolitique de la transition énergétique et numérique en cours ? Guillaume Pitron a enquêté six ans dans une douzaine de pays sur les « terres rares », cette trentaine d’éléments chimiques devenus indispensables à la société actuelle, des éoliennes aux smartphones en passant par les applications militaires. Son ouvrage est un pavé dans la mare précis, référencé, qui ouvre un débat fondamental.

L’auteur propose des alternatives : Il faut absolument recycler 100% des métaux rares. Il y a évidemment une nécessité d’être plus sobre et modérés dans notre façon de consommer. »

La Guerre des métaux rares, paru en janvier 2018, LLL, 20 euros.