Tous les articles par Jacqueline Collard

L’appel des canaris : pour une alerte sur l’intolérance aux champs de la téléphonie mobile

L’association Priartem nous demande de relayer cet appel que nous trouvons très pertinent :

Lancé il y a 2 semaines et à la veille de la journée mondiale de l’intolérance à la pollution électromagnétique du 16 juin, l’appel des canaris pour une prévention et une réelle prise en charge de l’intolérance aux ondes électromagnétiques fête ses 1000 signataires et soutiens !

Mille mercis ! à tous ceux qui nous ont rejoints dans cette action.

De nouvelles associations sont également venus soutenir l’initiative.

Il est encore possible de signer si vous ne l’avez pas encore fait : ici

Continuons ensemble pour donner encore plus d’ampleur à notre demande.

Contactez la presse régionale locale pour témoigner et promouvoir l’appel des canaris.

Partagez l’appel des canaris et parlez-en auprès de vos contacts, membres, etc

 Lire le texte complet de l’appel : ici

Signez ici : https://appel-des-canaris.priartem.fr/

Les indicateurs du changement climatique s’affolent

Selon un consortium d’une cinquantaine de chercheurs mondiaux (publication dans la revue Earth System Science Data.) une mise à jour des indicateurs clés du changement climatique,  a été transmise et il en ressort que la hausse moyenne de la température a déjà atteint 1,19°C ces dix dernières années et pourrait dépasser le seuil symbolique des 1,5°C d’ici cinq ans seulement.En effet entre 2014 et 2023 soit moins de 10 ans la hausse moyenne a atteint 0,26°C.

Le sixième rapport d’évaluation du GIEC (AR6) a fourni une évaluation de l’influence humaine sur les indicateurs clés de l’état du climat sur le sol dans des données jusqu’en 2019 (IPCC, 2021a, Supplément Sect. S1).La mise à jour est fondée sur les méthodes évaluées dans le sixième rapport d’évaluation du GIEC (AR6) de la base scientifique physique des changements climatiques (rapport du Groupe de travail 1). Compte tenu de la rapidité des changements récents et de la nécessité de mettre à jour les connaissances en matière de climat pour éclairer la prise de décisions fondée sur des données factuelles, les indicateurs du changement climatique mondial (CCG) ont été lancés pour fournir aux décideurs des mises à jour annuelles des connaissances scientifiques les plus récentes sur l’état de certains indicateurs critiques du système climatique et de l’influence humaine.

Cette année 2023 a été la plus chaude enregistrée et à elle seule a provoqué une hausse de 1,43°essentiellement due à El Nino. La Niña, associée à des épisodes plus froids, devrait prendre le relais dans la deuxième moitié de l’année. De quoi espérer un répit ? Pas forcément. “La fin d’El Niño ne signifie pas une pause dans le changement climatique à long terme, car notre planète continuera à se réchauffer en raison des gaz à effet de serre”, a déclaré Ko Barrett, secrétaire générale adjointe de l’OMM, citée dans le communiqué.

l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique (NOAA) projette une saison 2024 avec des ouragans “extraordinaires” dans l’Atlantique Nord, soit de quatre à sept ouragans de catégorie 3 ou plus possibles.

https://essd.copernicus.org/articles/16/2625/2024/

La CJUE confirme la jurisprudence française (Arrêt Blaise ) à propos de la mise sur le marché des pesticides

La Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) a rendu ce 25 avril 2024 deux arrêts importants en matière de droit de l’environnement (C‑308/22 CURIA – Documents (europa.eu) et C‑309/22 et C‑310/22 CURIA – Documents (europa.eu)).

En résumé :

L’évaluation des risques associés à l’utilisation des pesticides doit être basée sur les données scientifiques ou techniques disponibles les plus fiables au moment de la délivrance de l’AMM

Ces décisions constituent une confirmation de la jurisprudence Blaise (arrêt C 616/17 obtenu en 2019 par le cabinet) et de la position que nous défendons pour le compte de multiples organisations agricoles et de protection de l’environnement devant le Conseil d’Etat et dans le cadre de plaintes visant à obtenir une évaluation des risques des pesticides avant mise sur le marché conforme à la réglementation européenne.

Les données scientifiques ou techniques disponibles les plus fiables peuvent être utilisées pour contester une autorisation de mise sur le marché d’un pesticide devant les juridictions de l’Etat Membre ayant accordé une AMM ( Autorisation de mise sur le marché)à la faveur d’une évaluation des risques insuffisamment motivée par l’Etat Membre rapporteur ( en l’occurrence pour le glyphosate la France).

L’apport majeur de l’arrêt C-308/22 est de préciser que les données disponibles ne se limitent pas aux documents d’orientation de l’EFSA adoptés par la Commission européenne et les Etats membres au moment de l’introduction de la demande d’AMM mais bien aux « données scientifiques ou techniques les plus fiables… sans égard à leur source ou au moment auquel elles sont devenues accessibles » (cf. point 92 de l’arrêt).

Ainsi l’évaluation des risques effectuée par l’Etat membre avant délivrance d’AMM ne peut se limiter au suivi des documents d’orientation de l’EFSA lorsque ceux-ci sont devenus obsolètes vu l’évolution des connaissances scientifiques. L’Etat qui doit se prononcer sur la délivrance d’une AMM pour un pesticide n’est donc pas tenu par l’évaluation initiale de l’Etat membre rapporteur.

L’arrêt présente également le cadre juridique applicable (règlement N°1107/2009) et il rappelle notamment les dispositions de l’article 29 du règlement qui prévoit que « En vertu de ces principes, l’interaction entre la substance active, les phytoprotecteurs, les synergistes et les coformulants doit être prise en compte lors de l’évaluation des produits phytopharmaceutiques. »

Rapporté par le Cabinet d’avocat Tumerelle qui suit ce dossier pour le collectif Secrets toxiques dont nous sommes membres.

L’ozone coupable de pathologies respiratoires graves et de mortalité en Europe

 L’Ozone polluant secondaire de la pollution atmosphérique a provoqué 114 447 décès sur la période 2015-2017, dans 35 pays d’ Europe : c’est ce qui est annoncé et publié  dans Nature Medicine, et ce pour  une population totale d’environ 530 millions de personnes dans  une étude menée par l’Inserm, le Barcelona Institute for Global Health (ISGlobal), et le Barcelona Supercomputing Center – Centro Nacional de Supercomputación (BSC-CNS).

L’ozone étudié se forme dans la troposphère, la première et plus basse couche de l’atmosphère de la Terre. Il s’agit d’un polluant atmosphérique nocif formé par l’interaction de la lumière du soleil avec deux autres polluants, les composés organiques volatils (combustion de l’essence, évaporation de combustibles liquides, production de gaz et de pétrole…) et des oxydes d’azote (industries, combustion du charbon, essence…) émis en grande partie par les activités humaines.

 Les données proviennent de modélisations obtenues grâce au dispositif de mesure de la qualité de l’air Caliope, qui couvre l’Europe qui  permettent  d’évaluer la dispersion et le transport des polluants atmosphériques, de la terre et de la mer,et ce  même sur de longues distances.

Cette étude a permis d’aboutir à quelques résultats clés :

Selon cette étude, 88,3 % de ces décès seraient liés à une exposition à l’O3 en provenance d’autres pays ; 11,7 % des décès seraient relatifs à une exposition d’origine nationale.
Plus précisément, 20,9 % de tous les décès observés sont liés à de l’ozone ayant son origine dans les autres pays européens analysés, 60,2 % à de l’ozone provenant en dehors de l’Europe et les 7,2% restant à de l’ozone issu du transport maritime. L’étude a également montré qu’au sein de l’Europe, l’O3 attribué à la mortalité émanait majoritairement des pays européens les plus industrialisés.

Ces résultats, publiés dans Nature Medicine, soulignent la nécessité d’actions coordonnées à l’échelle locale, continentale et mondiale de la part de tous les pays pour réduire les concentrations d’O3 et leur impact sur la santé.

https://presse.inserm.fr/la-majorite-de-lozone-tropospherique-contribuant-a-la-mortalite-prematuree-dans-les-pays-europeens-est-importee/68488/

Geographic sources of ozone air pollution and mortality burden in Europe Nature Medicine (2024) https://www.nature.com/articles/s41591-024-02976-x#Abs1

L’impact de la future directive européenne AIR analysé par ATMO AURA

Le Conseil de l’Europe a arrêté sa position de négociation sur la directive Air en novembre 2023. Le Parlement européen a adopté sa position en septembre 2023.Et c’est lors de la séance plénière du Parlement du 24 avril, que l’accord provisoire relatif à la directive qualité de l’air ambiant a été validé.

La loi devrait donc être finalisée au dernier trimestre 2024 et un texte final devrait être transcrit dans le droit français en 2026 pour un respect des seuils en 2030.   Si les niveaux de pollution étaient en baisse ces dernières années, de nombreux territoires vont être à nouveau en dépassement règlementaires et devront mener des politiques plus ambitieuses qu’actuellement pour respecter les nouvelles valeurs limites, sans atteindre cependant les normes OMS.

Pour la Commission européenne, cette nouvelle directive   est une étape intermédiaire pour parvenir à l’objectif zéro pollution du Green Deal européen à l’horizon 2050, qui représente également la date butoir pour atteindre la neutralité carbone.

La carte interactive réalisée par Atmo AURA sur notre région AURA est fort instructive : vous pouvez la consulter avec le lien suivant:

https://storymaps.arcgis.com/stories/de1934a59d074103af77509226df6562?utm_source=brevo&utm_campaign=Newsletter&utm_medium=email