Tous les articles par Jacqueline Collard

Un 80 ème organe dans notre corps

Une découverte vient de révolutionner la connaissance du corps humain

Il s’appelerait  l’interstitium, et serait le 80e organe du corps humain… Et le plus grand

L’interstitium est un réseau à l’échelle du corps de compartiments interconnectés, remplis de liquide, soutenus par un réseau de protéines fortes et flexibles. Mucosa = muqueuse, collagen bundles = faisceaux de collagène, CD34 positive lining cells : cellules de type CD34, fluid filled space = espace rempli de fluide.

Cette nouvelle étude révèle que la couche de tissus que l’on croyait compacte – et qui sont retrouvés sous la surface de la peau et le long du système digestif, des poumons et des voies urinaires, autour des artères et des veines, et entre les muscles – sont en réalité des compartiments interconnectés, remplis de fluide, soutenus par un réseau de protéines fortes (collagène) et flexibles (élastine). Un organe serait appelé « interstitium » par les scientifiques.

Dans la mesure où l’interstitium entoure des organes qui pressent, pompent et pulsent quotidiennement, ce nouvel organe potentiel pourrait « agir comme des amortisseurs qui empêchent les tissus de se déchirer« , selon le communiqué de la NYU School of Medicine. Mais l’interstitium n’aurait pas qu’un rôle purement mécanique. « L’espace interstitiel est la principale source de lymphe » du corps, expliquent les chercheurs dans la publication, c’est-à-dire le fluide vital au fonctionnement des cellules immunitaires qui génèrent l’inflammation, et dont la circulation est parallèle au système sanguin.

www.nature.com/articles/s41598-018-23062-6

 

  • Scientific Reportsvolume 8, Article number :  4947 (2018)
  • doi : 10.1038/s41598-018-23062-6

 

Le rapport de l’ANSES sur l’hypersensibilité électromagnétique est paru

Les radiofréquences constituent un objet de préoccupations sanitaires, environnementales et sociétales important depuis plusieurs années, en France comme à l’étranger. Malgré les mesures mises en place pour encadrer et surveiller les niveaux d’exposition aux champs électromagnétiques depuis des années, la littérature scientifique rapporte depuis plusieurs décennies et de façon continue des cas de personnes souffrant de troubles divers attribués à des expositions aux champs émis par les appareils électroménagers, les installations électriques et les dispositifs communicants.

Dans ce contexte, l’Agence a publié des avis et rapports d’expertise collective notamment en 2003, 2005, 2009, 2013 et, le plus récent, en 2016, relatifs aux risques potentiels pour la santé de l’exposition aux radiofréquences. Elle a également souhaité accorder à la question de l’hypersensibilité électromagnétique (EHS) toute l’attention qu’elle mérite, en lui consacrant une expertise spécifique et approfondie.

Pourtant dés 2008 le Pr Belpomme Dominique Belpomme, cancérologue (hôpital Georges-Pompidou, Paris) qui avait fondé  lAssociation pour la recherche thérapeutique anticancéreuse (Artac). avait investigé sur cet état pathologique;  sa consultation fut rapidement envahie par des dizaines de  » malades « . Vite débordé, il décide de former un groupe de travail au sein de l’Artac, et contacte ainsi d’autres scientifiques internationaux préoccupés comme lui de ces diagnostics particuliers et multiples.

En quelques mois, ils analysent près d’une centaine de dossiers. Et finissent par décrire  » une nouvelle maladie « , le syndrome d’intolérance aux champs électromagnétiques (sicem),  » une affection neuropsychologique  » qui s’installerait en deux phases, estime le cancérologue. Une période inaugurale de stress cellulaire s’exprime selon une triade : des maux de tête, des troubles de la sensibilité se manifestant par des fourmillements, enfin des troubles de l’attention et de la concentration. Cette période, d’une durée variant de quelques mois à un ou deux ans, serait ensuite suivie par la phase d’état marquée, elle, par une insomnie, de la fatigue et une dépression.  » Un peu comme dans la fibromyalgie, détaille le Dr Belpomme, mais sans douleur à la palpation des tendons et des muscles. Ce qui est nouveau, ce sont les critères objectifs, radiologiques et biologiques que nous avons identifiés. 

L’ELECTROSENSIBILITE:  Maux de tête, troubles du sommeil, nausées, irritabilité, fourmillements dans les doigts ou encore problèmes cutanés :l’ANSES répertorie des dizaines de symptômes, plus ou moins courants, que les électrosensibles attribuent à leur exposition aux radiofréquences des téléphones portables, antennes relais et autre wifi. La prévalence de l’EHS (acronyme pour électro-hypersensibilité) est « très difficile » à évaluer, d’après l’Anses, évoquant des données jugées « pas fiables » qui situent la prévalence entre 0,7 et 13,3% de la population et d’autres plus récentes qui l’évaluerait à environ 5%.  

Les électrosensibles, qui attribuent leurs symptômes variables à l’exposition aux ondes émises par les technologies modernes, souffrent réellement et doivent être pris en charge, d’après un rapport de l’Anses, précisant cependant que les causes de ce  trouble restent inconnues.

« Alors, comment sortir de l’impasse ?  » En intensifiant les recherches « , insiste Olle Johansson, scientifique suédois de l’institut Karolinska, engagé de très longue date dans le combat anti-ondes. Dans le nord de l’Europe, c’est en 1987 que ceux que l’on nomme les  » électrohypersensibles  »  (EHS) se sont regroupés. Ils ont tiré le signal d’alarme dès 1994 et seraient aujourd’hui près de 290.000. Là-bas, la conception du handicap est avant tout environnementale.Résultat :  » depuis dix ans, l’électrohypersensibilité y est reconnue en tant qu’infirmité physique. Mais attention, il ne s’agit pas d’une maladie mais d’un handicap « , insiste le Pr Olle Johansson. Conséquence : tout a été mis en place pour que les électrosensibles aient, comme les autres, accès à une vie la plus  » normale  » possible.

La souffrance exprimée par les personnes qui se déclarent électrosensibles « correspond à une réalité vécue » justifiant une prise en charge adaptée, même si rien ne prouve aujourd’hui la causalité entre ce syndrome controversé et l’exposition aux ondes électromagnétiques, estime un rapport de l’agence sanitaire Anses salué comme une avancée par des associations.

« Il n’existe pas de critères de diagnostic de l’EHS validées à ce jour« , note l’Anses dans cet avis publié mardi 27 mars 2018. Mais « quoi qu’il en soit, les plaintes (douleurs, souffrance) formulées par les personnes se déclarant EHS correspondent à une réalité vécue« . L’Anses évoque différentes hypothèses pour expliquer ces plaintes, dont un dysfonctionnement du système nerveux central, des perturbations dans la production de neurotransmetteurs, l’existence d’un terrain migraineux… Ou l’effet nocebo. Au contraire de l’effet placebo, l’effet nocebo désigne l’apparition de symptômes causée par la suggestion ou la crainte que l’exposition à un médicament ou à des facteurs environnementaux est nuisible.

Au-delà du constat des souffrances, les experts recommandent « une prise en charge adaptée par les acteurs des domaines sanitaire et social » pour des patients qui subissent en plus parfois un « isolement psycho-social » en décidant de changer de mode de vie voire en déménageant dans des zones rurales isolées. Ainsi, les patients se trouvent parfois face à des médecins peu à l’écoute. Le rapport de l’Anses met en avant le « besoin de reconnaissance » exprimé dans les témoignages des patients et leur « désir d’être pris au sérieux » par des médecins qui peuvent privilégier « une approche psychologisante du problème« , accompagnée « d’un certain mépris » à l’égard des personnes venant les consulter.

Pour en  savoir plus :

 

La 6ème session de l’IPBES alerte sur la nécessité d’agir

Fin Mars à Medellin en Colombie se sont réunis plus de 550 experts de plus de 100 pays pour participer à la  6ème session de la plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES). Ils y ont remis quatre rapports sur sur les Amériques, l’Afrique, l’Asie-Pacifique et l’Europe-Asie centrale. Leurs documents alertent sur les risques d’une extinction massive des espèces de la Terre, la première depuis celle des dinosaures. Loin de céder au défaitisme, ils ont appelé chacun à agir« Nous sommes en train de saboter notre propre bien-être à venir ! La bonne nouvelle, c’est (…) qu’il n’est pas trop tard ! », a argué le président de l’IPBES, Robert Watson.« Nous avons aussi besoin de changer les comportements », a-t-il souligné. « Il n’y pas de doute : en tant qu’individus, nous devons être des consommateurs responsables de nourriture, d’eau et d’énergie ». Les choix de consommation de chacun ont des effets sur la production des produits. « Cela nous concerne entièrement (…) ce que nous consommons, ce que nous mangeons, comment nous nous habillons », a répété Mark Rounsevell, l’un des co-auteurs des rapports. Adapter notre alimentation au quotidien pourrait donc aider à la préservation de la planète.

Un autre co-auteur des rapports de l’IPBES, Markus Fischer, en appelle à la mobilisation des citoyens« Nous sommes des consommateurs, nous sommes des citoyens ayant le droit de vote, des parents (…) nous sommes donc nous mêmes des décideurs (…) et ces centaines de décisions que nous prenons, peuvent l’être d’une manière plus favorable à la biodiversité, ou pas ! » Et ce sont ces décisions qui « construisent notre choix de société et déterminent notre avenir. » Allier des politiques globales et des actions locales, voici tout l’enjeu de la lutte contre le réchauffement climatique.

A la session de la Plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques, les experts insistent sur l’importance de chacun pour préserver la biodiversité.Environnement : « nous sommes donc nous mêmes des décideurs »
Selon un communiqué du gouvernement qui a finalisé cette session a été décidé que  la France accueillera en 2019 la 7e session plénière de la IPBES.

Cette session « se tiendra en France entre le 29 avril et le 4 mai 2019« , indique le texte. Elle aura pour mission de valider « la première évaluation mondiale de la biodiversité et des services écosystémiques« , qui « servira de référence à l’élaboration du futur cadre mondial pour la biodiversité post-2020« , souligne-t-il. « Nos sociétés sont en sursis, c’est le temps du sursaut« , relève le ministre de la Transition écologique. Il a ajouté « Le rapport de l’IPBES nous permettra de placer la question de l’érosion de la biodiversité au même rang d’importance que le réchauffement climatique« , espère-t-il.

22 Mars Journée mondiale de l’eau

La Journée mondiale de l’eau du 22 Mars est coordonnée par ONU-Eau (le mécanisme de coordination inter-institutions des Nations Unies pour toutes les questions liées à l’eau douce) en collaboration avec les gouvernements et d’autres partenaires.

L’humanité a besoin de l’eau

Une goutte d’eau est flexible. Une goutte d’eau est puissante. Rien n’est plus nécessaire qu’une goutte d’eau.

L’eau est au cœur du développement durable. Les ressources en eau, ainsi que la gamme de services qu’elles peuvent rendre, contribuent à la réduction de la pauvreté, à la croissance économique et à la sauvegarde de l’environnement. De la nourriture et la sécurité énergétique à la santé humaine et environnementale, l’eau contribue à l’amélioration du bien-être social et à une croissance équitable, affectant les moyens de subsistance de milliards d’individus.

Thème 2018 — « L’eau : la réponse est dans la nature »

Cette année, nous proposons d’explorer les différentes manières dont nous pouvons utiliser la nature pour surmonter les défis de l’eau du 21ème siècle.

Les dommages environnementaux, associés aux changements climatiques, sont à l’origine des crises liées à l’eau que nous observons dans le monde entier. Les inondations, la sécheresse et la pollution de l’eau sont aggravées par la dégradation de la végétation, des sols, des rivières et des lacs.

Lorsque nous négligeons nos écosystèmes, il est plus difficile de fournir à tous l’eau dont nous avons besoin pour survivre et prospérer.

Les solutions basées sur la nature ont le potentiel de résoudre nombre de nos problèmes d’eau. Nous devons faire beaucoup plus avec l’infrastructure « verte » et l’harmoniser avec l’infrastructure « grise » dans la mesure du possible. Planter de nouvelles forêts, reconnecter les rivières aux plaines inondables et restaurer les zones humides permettra de rééquilibrer le cycle de l’eau et d’améliorer la santé humaine et les moyens de subsistance.

L’objectif de développement durable n°6 – Garantir l’accès de tous à l’eau et à l’assainissement et assurer une gestion durable des ressources en eau – a notamment pour cible de réduire de moitié la proportion d’eaux usées non traitées et d’augmenter considérablement à l’échelle mondiale le recyclage et la réutilisation sans danger de l’eau.

Quelques faits et chiffres

  • Plus de 80% des eaux usées résultant des activités humaines sont déversées dans les rivières ou la mer sans aucune dépollution. (Sato et al, 2013)
  • Au moins 1,8 milliard de personnes dans le monde utilisent une source d’eau potable qui est contaminée par des matières fécales, les exposant au choléra, à la dysenterie, à la typhoïde et à la polio. L’eau insalubre, l’assainissement insuffisant et l’hygiène causent environ 842.000 morts chaque année. (OMS/UNICEF 2014/OMS 2014)

  • L’exploitation des eaux usées représente une véritable opportunité en raison de l’abondance de cette ressource. Traitées de manière sûre, les eaux usées représentent une source durable en eau, en énergie, en nutriments et autres matériaux récupérables.

20 mars publication du rapport du RNSA sur les allergies (surveillance pollens et moisissures)

Un rapport dresse pour la première fois, un état des lieux du réseau de surveillance des pollens et des moisissures et délivre des recommandations aux allergiques, de plus en plus nombreux à souffrir de pathologies parfois mal diagnostiquées.

À l’occasion de la journée française de l’allergie ce 20 mars 2018, le Réseau National de Surveillance Aérobiologique, la fédération des Associations Agréées de Surveillance de la
Qualité de l’Air et l’Association des Pollinariums Sentinelles de France® publient conjointement un rapport inédit de surveillance des pollens et des moisissures dans l’air
ambiant.
 .
COMMUNIQUÉ DE PRESSE   du 20 mars 2018
 .
Pour plus d’informations consulter le site du RNSA : www.pollens.fr
 .
Le RNSA, ATMO France et l’APSF® publient le rapport de surveillance des pollens et des moisissures dans l’air ambiant pour 2017
 .
Rapport de surveillance des pollens et des moisissures dans l’air ambiant pour l’année 2017
LES ACTEURS DE LA SURVEILLANCE des POLLENS
 .
Pour aller plus loin : «Pollens et Allergies» sur le site du Ministère de la Santé :

https://www.legifrance.gouv.fr/eli/arrete/2016/8/5/AFSP1620289A/jo

Pour plus d’informations consulter le site du RNSA :

www.pollens.frhttp://www.pollens.fr/docs/CP_rapport2017.pdf

www.atmo-npdc.fr