Tous les articles par Jacqueline Collard

Dans quinze jours commence la marche des cobayes

Santé environnementale : La marche des cobayes commence en mai : avis aux amateurs pour nous rejoindre !

Les cobayes lancent l’alerte : c’est le nom que porte la marche pour «la santé environnementale » qui vient d’être annoncée à Paris. C’est la députée écologiste européenne Michèle Rivasi qui a pris l’initiative de rassembler plus d’une centaine d’associations pour lancer l’alerte autour de la santé environnementale : de nombreuses personnalités du monde  scientifique, des professionnels de  la santé, de la communauté de la justice l’ont rejoint dans cette action médiatique et symbolique.

Le point commun des associations participantes, c’est la volonté d’attirer l’attention sur les conséquences de toutes les pollutions sur la santé :

  • Le professeur Gherardi et E 3 M sur l’aluminium,
  • Les malades de la Thyroïde,  sur le Lévothyrox
  • Le Revahb et la Ligue pour la liberté des vaccinations sur les vaccins,
  • Sciences citoyennes, le Criigen ou encore Générations Futures sur la question des pesticides.
  • et bien d’autres dont nous faisons partie

La marche partira le 1er mai de Fos puis traversera la France pour arriver à Paris le 30 juin avec un final à Bruxelles le 1er juillet.

A chaque étape de la route cette marche, baptisée vérité et justice, rassemblera les cobayes qui n’entendent plus rester invisibles et muets.

Nous vous signifions les grandes étapes de la marche, 60 jours en lien avec différentes problématiques de pollution.

1er Mai : départ de Fos-sur-Mer, ville la plus polluée d’Europe // Thématiques principales : santé et travail, pollution atmosphérique, reconversion écologique de la zone pétrochimique

3 & 4 mai : Marseille // Thématique principale: pollution industrielle par les métaux lourds

8 mai : Centre de Cadarache (Saint-Paul-lès-Durance) // Thématique principale: nucléaire

10-11 mai : Saint-Auban // Thématique principale: pollution chimique, passage devant la plateforme industrielle Arkéma

11 & 12 mai : Sisteron // Thématique principale: rejets industriels dans la Durance (Sanofi)

17, 18 & 19 mai : Grenoble // Thématique principale: nanomatériaux, journée Monsanto

21 & 22 mai : Chambéry et Vallée de l’Arve // Thématique principale: pollution atmosphérique

24 mai : Bourgoin-Jallieu // Thématique principale: scandale autours du Levothyrox  (Usine Merck )

26, 27, 28 mai : Lyon, Centre International de Recherche contre le Cancer, Feyzin et Big Pharma// Thématiques principales:  pétrochimie, lobbies

5 & 6 juin : Clermont-Ferrand, usine Michelin // Thématique principale :  amiante

10 & 11 juin : Moulins

13 & 14 juin : Nevers

15 juin : Vierzon, croisement avec le tour Alternatiba

18 Juin : Belleville-sur-Loire, journée autours du nucléaire

29 juin : Montreuil, Ivry-sur-Seine et Saint-Denis // Thématiques principales : pollution d’une école par une usine toxique, projet polluant d’incinérateur, et saturnisme

30 juin : arrivée à Paris entre 11h et 13h // Départ de l’incinérateur d’Ivry, passage par Jussieu et le Palais de Justice et arrivée sur le parvis de l’Hôtel de Ville

1er et 2 juillet : une délégation rejoindra Bruxelles pour porter nos revendications au niveau européen.

Selon les organisateurs, beaucoup d’autres étapes intermédiaires et d’autres thématiques sont également prévues. Tout au long de la marche des étapes thématiques seront planifiées avec conférences, débats, manifestations sur des sites à risques, projection de films, banquets, signature par les élus locaux de Chartes d’engagements, recueil des cahiers de doléances sur les pollutions et toxicité révélées à faire remonter au niveau national.
Certains marcheurs feront le parcours en entier et d’autres ne feront que les villes étapes ou certains tronçons, rejoignant les villes par le mode qu’ils souhaitent. Il y a possibilité de parrainer des marcheurs pour les personnes qui ne peuvent se déplacer en marchant. Ceux-ci marcheront « au nom de ». Un flambeau symbolique sera échangé dans chaque ville étape.  Il symbolisera l’enjeu local en matière de santé environnement ».

Contact : marchedescobayes.org

Suivez notre agenda,  vous pourrez participer aux animations que nous prévoyons lors du passage de la marche : nous vous attendons nombreux

Présentation de la feuille de route qualité de l’air de la Métropole de Grenoble

Vendredi 13 avril, Nicolas Hulot, Ministre d’Etat, Ministre de la Transition Ecologique et Solidaire, a été à la rencontre des acteurs locaux du sud Isère et de la métropole grenobloise pour une visite consacrée à la qualité de l’air.

A cette occasion, il a  participé à deux évènements :

  • Rencontre avec les partenaires du projet « GREAT » porté par Grenoble-Alpes Métropole, à l’invitation de Christophe Ferrari, Président de la Métropole, en présence de Lionel Beffre, Préfet de l’Isère.

  • Présentation, par les acteurs locaux, de la feuille de route relative à la qualité de l’air du bassin grenoblois à l’invitation du préfet de l’Isère Lionel Beffre.

En tant que partenaire sur ces deux sujets, Atmo Auvergne-Rhône-Alpes  était représentée par son Président, Eric Fournier. L’observatoire accompagne techniquement les pouvoirs publics de la Métropole grenobloise dans l’élaboration et l’évaluation des actions d’amélioration de la qualité de l’air (Programme d’actions Métropole respirable en 5 ans, Prime Air Bois, Zone Basse Emissions marchandise, Aménagement s urbains, réflexion sur la question d’un urbanisme qui protège la santé…). C’est la raison pour laquelle Atmo est fortement impliqué aux côtés des acteurs locaux depuis la conception du projet GREAT et a été partie prenante de l’ensemble de la démarche d’élaboration des feuilles de route régionales pour l’air sur les cinq zones concernées.

Le projet GREAT vise à favoriser les transitions écologiques, énergétiques et numériques du territoire. Fondé sur l’économie du partage, le projet GREAT (GREnoble Alps Together) souhaite apporter des solutions concrètes aux problèmes rencontrés quotidiennement par les métropolitains : congestions urbaines, consommation d’énergies trop élevée, pollution atmosphérique. Grâce au partage des données territoriales, sous contrôle public et citoyen, il permettra de développer de nouveaux services pour accompagner les changements de pratiques et rendre ainsi les citoyens acteurs des transitions écologiques, énergétiques et numériques.

Le projet GREAT s’articule ainsi autour :

  • Du développement massif du covoiturage des courtes distances
  • De la réduction de la consommation d’énergies fossiles et la valorisation des énergies locales
  • De la réduction de l’exposition des citoyens à la pollution atmosphérique

L’addiction aux jeux vidéo examinée par L’OMS et étudiée en France

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé en ce début d’année son souhait de reconnaître l’addiction au jeu vidéo comme maladie, sous le nom de « trouble du jeu vidéo » (gaming disorder), dans sa prochaine révision de la Classification internationale des maladies (CIM).

« Les jeux vidéo ne sont clairement pas le problème,   a déclaré Le Syndicat américain des éditeurs de jeu vidéo. Ce sont des  loisirs distribués et consommés dans le monde entier, mais les Etats-Unis connaissent un niveau de violence plus haut que celui de n’importe quelle nation. »

S’appuyant sur une contre-expertise de 36 experts internationaux en santé mentale    , qui évoquent « d’authentiques risques de diagnostics abusifs », les principaux représentants mondiaux de l’ industrie du jeu vidéo ont exhorté au début de mars l’OMS a revenir sur sa décision, évoquant une « classification controversée et non démontrée ». « Nous sommes convaincus que les importants efforts d’autorégulation de l’industrie restent la manière la plus efficace de régler ces questions importantes, et ce système a prouvé son efficacité depuis longtemps », a déclaré  un porte-parole de l’ESA au site Game Industry. Ubisoft a estimé de son côté qu’il ne s’agissait « pas d’un problème de régulation majeur ».

Les lootboxes feront partie en France des points de discussion du groupe d’étude parlementaire sur le jeu vidéo, annoncé au début de 2018 et officiellement lancé en mars. Charles Coppolani, président de l’Autorité de régulation des jeux en ligne (Arjel) a déclaré « Le phénomène des “loot boxes” qui tendent à se généraliser dans les jeux vidéo me préoccupe (…). Il présente des risques pour nos concitoyens et notamment les plus jeunes. Ces risques sont très proches de ceux qui caractérisent l’addiction aux jeux d’argent. »

En fin d’année passée, la polémique autour des lootboxes a pris plus d’ampleur que jamais avec notamment  certain modèle de  « Star Wars », et de nombreux gouvernements se sont penchés sur ce phénomène. En Allemagne, la question d’un éventuel bannissement est soulevée.Nos amis outre-Rhin plaisantent peu en ce qui concerne le contenu des jeux vidéo, et peuvent censurer ou interdire des titres ultraviolents. La Commission pour la protection de la jeunesse réfléchit à dans quelle mesure cela enfreint les lois protégeant les jeunes des jeux d’argent. En mars, elle tranchera et pourrait ainsi bannir du pays les loot boxes.

La thématique a ouvert le débat dans bien des pays ces derniers mois, notamment en France ou encore au Royaume-Uni.

Les réfugiés climatiques de plus en plus nombreux

Le directeur de WWF France Pascal Canfin,  plaide dans une tribune au « Monde » pour qu’une partie du budget militaire finance l’adaptation des pays du Sud au changement climatique, facteur majeur de déstabilisation et d’insécurité.(rapport 3S (soutenabilité, stabilité, sécurité, lien *)du World Wife Fund for Nature…

Les rapports annuels du Conseil norvégien pour les réfugiés montrent, depuis plusieurs années, qu’il y a davantage de réfugiés climatiques que de réfugiés liés aux conflits dans le monde. Et ce n’est que le début : l’ONU prévoit 250 millions de réfugiés climatiques dans le monde en 2050, et d’autres rapports évoquent même le chiffre de un milliard !

Le rapport de la Banque mondiale sur les déplacés climatiques, publié le 19 mars, a le mérite de la clarté. Car c’est un phénomène puissant et potentiellement dévastateur auquel doivent s’attendre les pays confrontés aux effets du réchauffement de la planète.L’institution basée à Washington ne se contente pas de constater, elle trace aussi des pistes de réflexion. « Le changement climatique a déjà des impacts sur les mouvements de population et le phénomène pourrait s’intensifier, reconnaît John Roome, le directeur en charge du changement climatique à la Banque mondiale« La vision de la Banque mondiale est centrée sur l’adaptation et l’habitabilité du territoire, elle occulte, en revanche, la question des migrations transfrontalières. »Le premier droit de chaque être humain est de pouvoir vivre en paix chez soi. Or le dérèglement climatique que nous connaissons remet en cause ce droit, et il est totalement illusoire de penser que cela va s’arrêter demain puisque nous ne subissons aujourd’hui que les tous premiers impacts de ce dérèglement. Le rapport met aussi en lumière la multiplicité des facteurs qui contraignent les populations à quitter leur lieu de vie et distingue des caractéristiques propres à chaque région.

1O ans après le lancement du programme REACH : quelle est la situation ?

Entré en vigueur le 1er juin 2007, le règlement européen Reach avait pour objectif de « mieux protéger les consommateurs, les travailleurs et l’environnement ». Reach, pour « registration, evaluation, authorisation and restriction of chemicals », concerne l’enregistrement, l’évaluation et l’autorisation des substances chimiques ainsi que leurs restrictions. La visée principale du projet était de répertorier toutes les substances chimiques utilisées par les entreprises européennes… L’un des principaux objectifs de REACH était d’agir davantage en faveur de l’environnement.

REACH oblige également les entreprises à communiquer aux clients et aux consommateurs la présence de substances très dangereuses dans leurs produits.Dix ans après le lancement du règlement européen REACH, 1 794 substances chimiques ont été enregistrées dans notre pays, or plus de 18.000 substances ont été enregistrées et 18 groupes de substances interdits.La Commission européenne fête les 10 ans d’un règlement sur les substances chimiques qui a modifié le marché mondial, en publiant un deuxième rapport pour envisager des évolutions. «[Ce règlement] inspire déjà la législation sur les produits chimiques dans d’autres pays, et de nouvelles améliorations vont nous permettre de protéger encore mieux la santé de nos citoyens et l’environnement», a déclaré Karmenu Vella, le commissaire chargé de l’environnement.

Reach comporte beaucoup de lacunes: En effet l’ECHA avait mentionné le fait que, pour 168 des 184 substances passées au crible, les informations fournies par les industriels comportaient de graves lacunes. Manquaient notamment des données relatives à la toxicité pendent la vie fœtale, la mutagénicité et la génotoxicité, la toxicité reproductive ou la toxicité aquatique à long terme.

Elle avait obtenu aussi  des restrictions pour 18 substances (chrome, nickel, plomb, bisphénol A, composés de nonylphénol, etc.). Avec des succès variables sur le marché intérieur, à en croire les résultats toxicologiques des contrôles et particulièrement sur des produits importés à destination des enfants comme dans les jouets. l’ECHA a mis en évidence qu’un jouet sur 5 contenait par exemple des phtalates dans des proportions supérieures à celles autorisées.

De l’amiante, du cadmium et des métaux lourds ont également été détectés dans des objets de consommation courante vendus en Europe, dont la provenance n’a pu être établie dans 40% des cas.(Opération intitulée Reach-in-Force, dont c’était la 4e édition)

En 2017 sur 222 dossiers enregistrés par l’agence d’Helsinki -dont la plupart potentiellement préoccupantes-, 151 ont nécessité que des informations supplémentaires soient demandées, rapporte l’agence dans un communiqué

L’ECHA  attire l’attention sur le fait que près de 39% des objets non conformes ont été produits dans des pays ( comme la Chine) qu’il n’a pas été possible d’identifier. «Etant donné que le non-respect des restrictions édictées par Reach ne peut pas être établi par une simple observation des produits, la seule solution pour que les normes soient mieux respectées est de pousser et d’améliorer la responsabilité des entreprises dans la chaîne d’approvisionnement, recommande l’Echa. Elles ont besoin d’informations sur la composition chimique des produits qu’elles achètent à leurs fournisseurs et ont besoin d’être tenues par de tels accords d’approvisionnement qu’il ne soit plus rentable de vendre des produits non conformes.» Il n’y pas de place pour des «cavaliers seuls», conclut l’agence.

Review of REACH  (365 KB)

https://echa.europa.eu/-/inspectors-find-phthalates-in-toys-and-asbestos-in-second-hand-products