Tous les articles par Jacqueline Collard

50% de cantines en restauration collective en bio en 2022

Les députés ont voté  en commission des amendements de l’ancienne ministre de l’écologie Delphine Batho (PS) pour notamment inscrire ces 50 % dans le projet de loi agriculture et alimentation.«Le président de la République avait pris l’engagement devant les citoyens durant sa campagne électorale de 50 % de produits bio, écologiques, ou issus de circuits courts dans les cantines scolaires et les restaurants d’entreprise», a justifié la députée des Deux-Sèvres.

Un objectif pour améliorer la qualité des produits proposés qu’a déjà atteint la ville de Grenoble, avec pour ambition atteindre  le 100%.

Les repas servis dans les cantines devront comprendre au moins 50 % de produits acquis selon des modalités prenant en compte le coût du cycle de vie du produit, de produits issus de l’agriculture biologique, de ceux bénéficiant de l’écolabel pêche, et encore ceux issus d’une exploitation ayant fait l’objet d’une certification environnementale. La part fixée pour le bio est d’au moins 20 % de la valeur totale.

Un autre amendement intéressant : celui  du rapporteur Jean-Baptiste Moreau (LREM), qui proposent aux  collectivités territoriales qu’elles pourraient interdire les contenants alimentaires de cuisson en matière plastique, de réchauffe et de service , dans les services de restauration collective dont elles ont la charge. Ces expérimentations permettront notamment d’évaluer l’impact de la mesure sur la santé.

Également adopté, un amendement  porté par Laurence Maillart-Méhaignerie (LREM) qui  prévoit que les organismes de restauration collective publique servant plus de 100 couverts par jour en moyenne sur l’année seront tenus de présenter un plan pluriannuel de diversification de protéines.

Constat inquiétant de la baisse notable de la fertilité

Depuis 50 ans, les problèmes de fertilité n’ont cessé de croître : 1 couple sur 5 rencontre aujourd’hui des difficultés pour mener à terme son projet parental. Depuis une cinquantaine d’années, la production spermatique des hommes a diminué de moitié environ, l’incidence du cancer du testicule a augmenté de près de 5%. De plus en plus de couples peinent ainsi à concevoir tandis que les malformations génitales se multiplient chez les petits garçons.

En modifiant les effets des hormones sur l’organisme, certains produits chimiques sont soupçonnés d’entraîner la baisse de la fertilité humaine observée depuis plusieurs décennies. Même si des incertitudes subsistent, l’heure est à la prévention. Hommes comme femmes sont concernés : progression de l’endométriose et des ovaires polykystiques, réserve ovarienne épuisée avant l’âge chez les femmes sont parmi les troubles qui gagnent du terrain. Quant aux hommes, la dégradation de la qualité du sperme, l’augmentation du cancer des testicules et des malformations génitales n’ont cessé de les affecter davantage.

En France, le sud-ouest est la première région la plus concernée par ces problèmes selon l’étude de Santé Publique France basée sur un échantillon national de 26 000 personnes (Joëlle Le Moal et al, Semen quality trends in French regions are consistent with a global change in environmental exposure, Reproduction Avril 2014).

 Une étude de grande ampleur publiée l’été dernier (2017) par l’université de Jérusalem a conclu que le nombre de spermatozoïdes chez les hommes avait baissé de 59,3 % en 40 ans [1]. « Au rythme actuel du déclin, l’espèce humaine sera infertile dans 50 ans », estime le spécialiste Stefan Chmelik, qui souligne qu’« il n’existe aucun traitement conventionnel contre la baisse de la fertilité masculine ».

Selon lui, la fécondation in vitro n’est pas une option, parce qu’il craint qu’il soit impossible de multiplier les générations de bébés-éprouvette [2]. L’infertilité chez l’homme est due à un manque de spermatozoïdes, à une faible motilité (capacité de « nager ») de ceux-ci, ainsi qu’à des problèmes de taille et de forme. Les causes de ces problèmes sont multiples. Certaines sont impossibles à éviter : en particulier, la présence de plus en plus importante d’œstrogènes (hormones féminines) dans les cours d’eau dus aux contaceptifs, ainsi que les radiations électromagnétiques du wifi, les pesticides et les additifs chimiques dans la nourriture.

Nouvelle étude sur l’incidence de la maladie de Parkinson et des caractéristiques environnementales

Le dernier bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) de l’Agence Santé Publique France vient de rendre publique une étude portant sur l’Incidence de la maladie de Parkinson chez les agriculteurs et en population générale en fonction des caractéristiques agricoles des cantons français.

En effet, l’étude montre qu’il y a  :

13 % de risques en plus, de déclarer la maladie de Parkinson( MP) pour les exploitants agricoles affiliées à la Mutualité sociale agricole (MSA): le régime de santé des agriculteurs, par rapport aux personnes affiliées aux autres régimes de santé.
10 % de risques en plus pour les personnes affiliées au régime général (population générale) de déclarer la maladie de Parkinson quand elles vivent dans un canton fortement viticole que celles vivant éloignées de ces zones !

En conclusion il est noté que cette étude, reposant sur l’ensemble de la population française métropolitaine, confirme que l’incidence de la MP est plus élevée parmi les exploitants agricoles affiliés à la MSA que dans le reste de la population. L’incidence de la MP en population générale augmente avec la proportion de la surface des cantons consacrée à l’agriculture, notamment à la viticulture. Ces résultats suggèrent que l’exposition environnementale aux pesticides pourrait être associée à la MP et que le nombre de cas de MP attribuable aux pesticides pourrait être plus élevé que si seule l’exposition professionnelle était impliquée. 

BEH du 8-9 Avril 2018 Incidence de la maladie de Parkinson chez les agriculteurs et en population générale en fonction des caractéristiques agricoles des cantons français

// Incidence of Parkinson’s disease in farmers and in the general population according to agricultural characteristics of French cantons

Sofiane Kab1,2, Frédéric Moisan1, Johan Spinosi1,3, Laura Chaperon1,3, Alexis Elbaz1,2 (alexis.elbaz@inserm.fr)


1 Santé publique France, Saint-Maurice, France
2 Université Paris-Saclay, Univ. Paris-Sud, UVSQ, CESP, Inserm, Villejuif, France
3 Univ Lyon, Univ Lyon 1, IFSTTAR, UMRESTTE, UMR_T9405, Lyon, France

Soumis le 31.10.2017 // Date of submission: 10.31.2017
Mots-clés : Maladie de Parkinson | Incidence | Agriculture

Il est nécessaire d’accélérer la transition énergétique (LTECV)

Un rapport du CESE pointe le retard déjà pris dans cette mise en œuvre de cette loi emblématique (la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte (LTECV) alors que le défi climatique est à nos portes et que l’engagement de la COP 21 avait donné des lignes claires d’objectifs à atteindre. »La trajectoire de la France pour atteindre les objectifs de la loi sur la transition énergétique « n’est pas la bonne », a estimé le Conseil économique, social et environnemental (Cese), dans un avis consulté  par l’AFP.

La loi sur la transition énergétique, votée en 2015, prévoit notamment la réduction de 40% des émissions de gaz à effet de serre en 2030 par rapport à 1990 et 32% d’énergies renouvelables dans la consommation (40% de la production) en 2030.

« Avec les mesures qui existent aujourd’hui, ce n’est pas possible d’atteindre les objectifs », s’est inquiétée la rapporteure Madeleine Charru, interrogée par l’AFP.

Le rapport retient: »Malgré les nombreuses initiatives qui se sont développées, l’économie française ne se trouve pas encore sur une trajectoire permettant d’espérer atteindre les objectifs fixés.

  • Les émissions de gaz à effet de serre (GES) ont augmenté de nouveau en 2015et 2016 et 2017. Celles des transports ne fléchissent pas, dans le secteur du logement et du tertiaire  les objectifs de rénovation énergétique sont loin d’être atteints et la France demeure un des pays d’Europe les plus en retard dans le déploiement des énergies renouvelables.Les moyens mis au service de la transition énergétique demeurent insuffisants et leur stabilité n’est pas assurée
  • La LTECV a reconnu la place centrale des territoires dans la transition énergétique. Mais les collectivités locales n’ont pas été dotées de moyens supplémentaires pour assurer cette mission. Et, il y a même lieu de redouter que, dans un contexte de rigueur budgétaire accrue, elles aient des difficultés à poursuivre leurs actions en faveur de la rénovation des bâtiments,du développement des transports collectifs, du déploiement des énergies renouvelables ou encore de la mise en place du Service public de la performance énergétique de l’habitat (SPPEH) prévu par la LTECV. »
  • Afin d’accélérer la transition énergétique et de pallier le retard pris par la France, le Cese invite le gouvernement à « fixer dans tous les domaines, des objectifs réalistes et s’y tenir ». Des objectifs à fixer notamment dans le cadre de  la révision de la programmation pluriannuelle de l’Energie( PPE)   , dont le débat public débutera mi-mars. « La prochaine PPE devra fixer une feuille de route pour toutes les filières de production d’énergie, y compris la production d’électricité nucléaire, afin d’atteindre le ratio de 50 % prévu par la loi à une date à fixer entre 2025 et 2035 », souligne le Cese. Pour le Conseil, il s’agit également de faciliter le déploiement des énergies renouvelables en simplifiant les procédures administratives et les délais de raccordement. Des nécessités dont la mesure a été notamment prise dans le cadre des groupes de travail mis en place par le gouvernement autour de l’éolien terrestre ou de la méthanisation
  • En matière de transport, le Conseil remet en question le choix du tout électrique et attire l’attention sur le développement du biogaz. Par ailleurs, « le Cese demande que les grands choix d’infrastructures de transport soient pris dès maintenant en cohérence avec l’objectif visé de neutralité carbone en 2050 et que les alternatives au transport routier individuel (transports en commun, covoiturage, ferroutage, télétravail…) soient davantage privilégiées ». Enfin, le Conseil souligne l’importance des secteurs agricole et alimentaire dans la transition énergétique et notamment le stockage de carbone.
  • Or, de toutes les critiques adressées au projet de réforme, le respect de l’environnement est celle dont on parle le moins. Notre réseau ferroviaire est pourtant un atout majeur dans la lutte contre le réchauffement climatique et, plus localement, pour la qualité de l’air dans nos métropoles. En 2017, le secteur des transports représentait 39 % des émissions de gaz à effet de serre et 96 % pour le CO2 (d’origine routière essentiellement).
    Aujourd’hui, alors que le réseau ferroviaire représente près de 10 % du volume de transports sur le territoire métropolitain, il n’est à l’origine que de 0,52 % du CO2 imputable aux transports et de 6 % des émissions de particules fines de type PM10.
    Seule la moitié des voies ferrées françaises sont électrifiées: dans le contexte politique actuel il est urgent de revoir le positionnement quant à ce mode de transport.

La rapport complet sur :   www:lecese.fr/Fiches/2018/F104_loi_transition_energetique.pdf

Les pollens arrivent avec le printemps

C’est enfin l’arrivée du printemps et le retour du beau temps. Mais dans cet air ambiant, les pollens explosent. Et avec eux le risque d’allergie est maximal sur quasiment tout le pays.

C’est ce que montre le dernier « bulletin allergo-pollinique » établi par le Réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA). Sa carte de vigilance a brutalement pris des couleurs, jusqu’à devenir toute rouge au-dessus d’une ligne Bordeaux-Lyon, en raison des conditions anticycloniques marquées par une météo ensoleillée et ventée accentuant la dissémination des pollens.

« La France est coupée en deux avec les pollens de bouleaux qui envahissent le Nord et les pollens de platanes qui gagneront du terrain au sud », prévient l’association. Les pollens de frêne et de charme virevoltent également en masse. Dans le sud-ouest du pays, ce sont les pollens de graminées (herbes et céréales) qui s’offrent une percée avec « un risque d’allergie de niveau moyen ».Les grains de pollens sont nécessaires au développement des végétaux. Toutefois, pour les 10 à 20 % de la population qui y sont allergiques, ils constituent une véritable pollution biologique de l’air.

.Vous pouvez avoir accés à la carte régionale sur le site d’Atmo AURA . En Rhône-Alpes, les pollens de graminées ou d’arbres tels que le bouleau , de l’aulne ou du frêne  sont à l’origine d’allergies importantes à cette époque.Le contenu qui suit est issu, avec leur aimable autorisation, du site internet du Réseau National de Surveillance Agrobiologique (RNSA).

ou le site : www.pollens.fr/accueil.php