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Nouvelle étude sur l’incidence de la maladie de Parkinson et des caractéristiques environnementales

Le dernier bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) de l’Agence Santé Publique France vient de rendre publique une étude portant sur l’Incidence de la maladie de Parkinson chez les agriculteurs et en population générale en fonction des caractéristiques agricoles des cantons français.

En effet, l’étude montre qu’il y a  :

13 % de risques en plus, de déclarer la maladie de Parkinson( MP) pour les exploitants agricoles affiliées à la Mutualité sociale agricole (MSA): le régime de santé des agriculteurs, par rapport aux personnes affiliées aux autres régimes de santé.
10 % de risques en plus pour les personnes affiliées au régime général (population générale) de déclarer la maladie de Parkinson quand elles vivent dans un canton fortement viticole que celles vivant éloignées de ces zones !

En conclusion il est noté que cette étude, reposant sur l’ensemble de la population française métropolitaine, confirme que l’incidence de la MP est plus élevée parmi les exploitants agricoles affiliés à la MSA que dans le reste de la population. L’incidence de la MP en population générale augmente avec la proportion de la surface des cantons consacrée à l’agriculture, notamment à la viticulture. Ces résultats suggèrent que l’exposition environnementale aux pesticides pourrait être associée à la MP et que le nombre de cas de MP attribuable aux pesticides pourrait être plus élevé que si seule l’exposition professionnelle était impliquée. 

BEH du 8-9 Avril 2018 Incidence de la maladie de Parkinson chez les agriculteurs et en population générale en fonction des caractéristiques agricoles des cantons français

// Incidence of Parkinson’s disease in farmers and in the general population according to agricultural characteristics of French cantons

Sofiane Kab1,2, Frédéric Moisan1, Johan Spinosi1,3, Laura Chaperon1,3, Alexis Elbaz1,2 (alexis.elbaz@inserm.fr)


1 Santé publique France, Saint-Maurice, France
2 Université Paris-Saclay, Univ. Paris-Sud, UVSQ, CESP, Inserm, Villejuif, France
3 Univ Lyon, Univ Lyon 1, IFSTTAR, UMRESTTE, UMR_T9405, Lyon, France

Soumis le 31.10.2017 // Date of submission: 10.31.2017
Mots-clés : Maladie de Parkinson | Incidence | Agriculture

Il est nécessaire d’accélérer la transition énergétique (LTECV)

Un rapport du CESE pointe le retard déjà pris dans cette mise en œuvre de cette loi emblématique (la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte (LTECV) alors que le défi climatique est à nos portes et que l’engagement de la COP 21 avait donné des lignes claires d’objectifs à atteindre. »La trajectoire de la France pour atteindre les objectifs de la loi sur la transition énergétique « n’est pas la bonne », a estimé le Conseil économique, social et environnemental (Cese), dans un avis consulté  par l’AFP.

La loi sur la transition énergétique, votée en 2015, prévoit notamment la réduction de 40% des émissions de gaz à effet de serre en 2030 par rapport à 1990 et 32% d’énergies renouvelables dans la consommation (40% de la production) en 2030.

« Avec les mesures qui existent aujourd’hui, ce n’est pas possible d’atteindre les objectifs », s’est inquiétée la rapporteure Madeleine Charru, interrogée par l’AFP.

Le rapport retient: »Malgré les nombreuses initiatives qui se sont développées, l’économie française ne se trouve pas encore sur une trajectoire permettant d’espérer atteindre les objectifs fixés.

  • Les émissions de gaz à effet de serre (GES) ont augmenté de nouveau en 2015et 2016 et 2017. Celles des transports ne fléchissent pas, dans le secteur du logement et du tertiaire  les objectifs de rénovation énergétique sont loin d’être atteints et la France demeure un des pays d’Europe les plus en retard dans le déploiement des énergies renouvelables.Les moyens mis au service de la transition énergétique demeurent insuffisants et leur stabilité n’est pas assurée
  • La LTECV a reconnu la place centrale des territoires dans la transition énergétique. Mais les collectivités locales n’ont pas été dotées de moyens supplémentaires pour assurer cette mission. Et, il y a même lieu de redouter que, dans un contexte de rigueur budgétaire accrue, elles aient des difficultés à poursuivre leurs actions en faveur de la rénovation des bâtiments,du développement des transports collectifs, du déploiement des énergies renouvelables ou encore de la mise en place du Service public de la performance énergétique de l’habitat (SPPEH) prévu par la LTECV. »
  • Afin d’accélérer la transition énergétique et de pallier le retard pris par la France, le Cese invite le gouvernement à « fixer dans tous les domaines, des objectifs réalistes et s’y tenir ». Des objectifs à fixer notamment dans le cadre de  la révision de la programmation pluriannuelle de l’Energie( PPE)   , dont le débat public débutera mi-mars. « La prochaine PPE devra fixer une feuille de route pour toutes les filières de production d’énergie, y compris la production d’électricité nucléaire, afin d’atteindre le ratio de 50 % prévu par la loi à une date à fixer entre 2025 et 2035 », souligne le Cese. Pour le Conseil, il s’agit également de faciliter le déploiement des énergies renouvelables en simplifiant les procédures administratives et les délais de raccordement. Des nécessités dont la mesure a été notamment prise dans le cadre des groupes de travail mis en place par le gouvernement autour de l’éolien terrestre ou de la méthanisation
  • En matière de transport, le Conseil remet en question le choix du tout électrique et attire l’attention sur le développement du biogaz. Par ailleurs, « le Cese demande que les grands choix d’infrastructures de transport soient pris dès maintenant en cohérence avec l’objectif visé de neutralité carbone en 2050 et que les alternatives au transport routier individuel (transports en commun, covoiturage, ferroutage, télétravail…) soient davantage privilégiées ». Enfin, le Conseil souligne l’importance des secteurs agricole et alimentaire dans la transition énergétique et notamment le stockage de carbone.
  • Or, de toutes les critiques adressées au projet de réforme, le respect de l’environnement est celle dont on parle le moins. Notre réseau ferroviaire est pourtant un atout majeur dans la lutte contre le réchauffement climatique et, plus localement, pour la qualité de l’air dans nos métropoles. En 2017, le secteur des transports représentait 39 % des émissions de gaz à effet de serre et 96 % pour le CO2 (d’origine routière essentiellement).
    Aujourd’hui, alors que le réseau ferroviaire représente près de 10 % du volume de transports sur le territoire métropolitain, il n’est à l’origine que de 0,52 % du CO2 imputable aux transports et de 6 % des émissions de particules fines de type PM10.
    Seule la moitié des voies ferrées françaises sont électrifiées: dans le contexte politique actuel il est urgent de revoir le positionnement quant à ce mode de transport.

La rapport complet sur :   www:lecese.fr/Fiches/2018/F104_loi_transition_energetique.pdf

Les pollens arrivent avec le printemps

C’est enfin l’arrivée du printemps et le retour du beau temps. Mais dans cet air ambiant, les pollens explosent. Et avec eux le risque d’allergie est maximal sur quasiment tout le pays.

C’est ce que montre le dernier « bulletin allergo-pollinique » établi par le Réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA). Sa carte de vigilance a brutalement pris des couleurs, jusqu’à devenir toute rouge au-dessus d’une ligne Bordeaux-Lyon, en raison des conditions anticycloniques marquées par une météo ensoleillée et ventée accentuant la dissémination des pollens.

« La France est coupée en deux avec les pollens de bouleaux qui envahissent le Nord et les pollens de platanes qui gagneront du terrain au sud », prévient l’association. Les pollens de frêne et de charme virevoltent également en masse. Dans le sud-ouest du pays, ce sont les pollens de graminées (herbes et céréales) qui s’offrent une percée avec « un risque d’allergie de niveau moyen ».Les grains de pollens sont nécessaires au développement des végétaux. Toutefois, pour les 10 à 20 % de la population qui y sont allergiques, ils constituent une véritable pollution biologique de l’air.

.Vous pouvez avoir accés à la carte régionale sur le site d’Atmo AURA . En Rhône-Alpes, les pollens de graminées ou d’arbres tels que le bouleau , de l’aulne ou du frêne  sont à l’origine d’allergies importantes à cette époque.Le contenu qui suit est issu, avec leur aimable autorisation, du site internet du Réseau National de Surveillance Agrobiologique (RNSA).

ou le site : www.pollens.fr/accueil.php

Dans quinze jours commence la marche des cobayes

Santé environnementale : La marche des cobayes commence en mai : avis aux amateurs pour nous rejoindre !

Les cobayes lancent l’alerte : c’est le nom que porte la marche pour «la santé environnementale » qui vient d’être annoncée à Paris. C’est la députée écologiste européenne Michèle Rivasi qui a pris l’initiative de rassembler plus d’une centaine d’associations pour lancer l’alerte autour de la santé environnementale : de nombreuses personnalités du monde  scientifique, des professionnels de  la santé, de la communauté de la justice l’ont rejoint dans cette action médiatique et symbolique.

Le point commun des associations participantes, c’est la volonté d’attirer l’attention sur les conséquences de toutes les pollutions sur la santé :

  • Le professeur Gherardi et E 3 M sur l’aluminium,
  • Les malades de la Thyroïde,  sur le Lévothyrox
  • Le Revahb et la Ligue pour la liberté des vaccinations sur les vaccins,
  • Sciences citoyennes, le Criigen ou encore Générations Futures sur la question des pesticides.
  • et bien d’autres dont nous faisons partie

La marche partira le 1er mai de Fos puis traversera la France pour arriver à Paris le 30 juin avec un final à Bruxelles le 1er juillet.

A chaque étape de la route cette marche, baptisée vérité et justice, rassemblera les cobayes qui n’entendent plus rester invisibles et muets.

Nous vous signifions les grandes étapes de la marche, 60 jours en lien avec différentes problématiques de pollution.

1er Mai : départ de Fos-sur-Mer, ville la plus polluée d’Europe // Thématiques principales : santé et travail, pollution atmosphérique, reconversion écologique de la zone pétrochimique

3 & 4 mai : Marseille // Thématique principale: pollution industrielle par les métaux lourds

8 mai : Centre de Cadarache (Saint-Paul-lès-Durance) // Thématique principale: nucléaire

10-11 mai : Saint-Auban // Thématique principale: pollution chimique, passage devant la plateforme industrielle Arkéma

11 & 12 mai : Sisteron // Thématique principale: rejets industriels dans la Durance (Sanofi)

17, 18 & 19 mai : Grenoble // Thématique principale: nanomatériaux, journée Monsanto

21 & 22 mai : Chambéry et Vallée de l’Arve // Thématique principale: pollution atmosphérique

24 mai : Bourgoin-Jallieu // Thématique principale: scandale autours du Levothyrox  (Usine Merck )

26, 27, 28 mai : Lyon, Centre International de Recherche contre le Cancer, Feyzin et Big Pharma// Thématiques principales:  pétrochimie, lobbies

5 & 6 juin : Clermont-Ferrand, usine Michelin // Thématique principale :  amiante

10 & 11 juin : Moulins

13 & 14 juin : Nevers

15 juin : Vierzon, croisement avec le tour Alternatiba

18 Juin : Belleville-sur-Loire, journée autours du nucléaire

29 juin : Montreuil, Ivry-sur-Seine et Saint-Denis // Thématiques principales : pollution d’une école par une usine toxique, projet polluant d’incinérateur, et saturnisme

30 juin : arrivée à Paris entre 11h et 13h // Départ de l’incinérateur d’Ivry, passage par Jussieu et le Palais de Justice et arrivée sur le parvis de l’Hôtel de Ville

1er et 2 juillet : une délégation rejoindra Bruxelles pour porter nos revendications au niveau européen.

Selon les organisateurs, beaucoup d’autres étapes intermédiaires et d’autres thématiques sont également prévues. Tout au long de la marche des étapes thématiques seront planifiées avec conférences, débats, manifestations sur des sites à risques, projection de films, banquets, signature par les élus locaux de Chartes d’engagements, recueil des cahiers de doléances sur les pollutions et toxicité révélées à faire remonter au niveau national.
Certains marcheurs feront le parcours en entier et d’autres ne feront que les villes étapes ou certains tronçons, rejoignant les villes par le mode qu’ils souhaitent. Il y a possibilité de parrainer des marcheurs pour les personnes qui ne peuvent se déplacer en marchant. Ceux-ci marcheront « au nom de ». Un flambeau symbolique sera échangé dans chaque ville étape.  Il symbolisera l’enjeu local en matière de santé environnement ».

Contact : marchedescobayes.org

Suivez notre agenda,  vous pourrez participer aux animations que nous prévoyons lors du passage de la marche : nous vous attendons nombreux

Présentation de la feuille de route qualité de l’air de la Métropole de Grenoble

Vendredi 13 avril, Nicolas Hulot, Ministre d’Etat, Ministre de la Transition Ecologique et Solidaire, a été à la rencontre des acteurs locaux du sud Isère et de la métropole grenobloise pour une visite consacrée à la qualité de l’air.

A cette occasion, il a  participé à deux évènements :

  • Rencontre avec les partenaires du projet « GREAT » porté par Grenoble-Alpes Métropole, à l’invitation de Christophe Ferrari, Président de la Métropole, en présence de Lionel Beffre, Préfet de l’Isère.

  • Présentation, par les acteurs locaux, de la feuille de route relative à la qualité de l’air du bassin grenoblois à l’invitation du préfet de l’Isère Lionel Beffre.

En tant que partenaire sur ces deux sujets, Atmo Auvergne-Rhône-Alpes  était représentée par son Président, Eric Fournier. L’observatoire accompagne techniquement les pouvoirs publics de la Métropole grenobloise dans l’élaboration et l’évaluation des actions d’amélioration de la qualité de l’air (Programme d’actions Métropole respirable en 5 ans, Prime Air Bois, Zone Basse Emissions marchandise, Aménagement s urbains, réflexion sur la question d’un urbanisme qui protège la santé…). C’est la raison pour laquelle Atmo est fortement impliqué aux côtés des acteurs locaux depuis la conception du projet GREAT et a été partie prenante de l’ensemble de la démarche d’élaboration des feuilles de route régionales pour l’air sur les cinq zones concernées.

Le projet GREAT vise à favoriser les transitions écologiques, énergétiques et numériques du territoire. Fondé sur l’économie du partage, le projet GREAT (GREnoble Alps Together) souhaite apporter des solutions concrètes aux problèmes rencontrés quotidiennement par les métropolitains : congestions urbaines, consommation d’énergies trop élevée, pollution atmosphérique. Grâce au partage des données territoriales, sous contrôle public et citoyen, il permettra de développer de nouveaux services pour accompagner les changements de pratiques et rendre ainsi les citoyens acteurs des transitions écologiques, énergétiques et numériques.

Le projet GREAT s’articule ainsi autour :

  • Du développement massif du covoiturage des courtes distances
  • De la réduction de la consommation d’énergies fossiles et la valorisation des énergies locales
  • De la réduction de l’exposition des citoyens à la pollution atmosphérique