Tous les articles par Jacqueline Collard

La loi Elan inquiète à juste titre les handicapés

Un article de la loi ELAN, adopté vendredi, réduit de 100 à 10 % la part de logements neufs accessibles aux personnes handicapées.

Les députés ont adopté en première lecture , vendredi 1er juin, l’article 18 de la loi évolution du logement, de l’aménagement et du numérique (ELAN), qui ramène de 100 % à 10 % la part des logements neufs devant être obligatoirement accessibles aux personnes handicapées. Cette disposition a aussitôt été critiquée par de nombreuses associations, de l’APF Handicap France à la fédération APAJH pour adultes et jeunes handicapés. Celles-ci dénoncent une  « grave régression sociale », étendue aux personnes âgées dépendantes, également concernées par l’évolution des logements.

En cas d’adoption en l’état de la loi ELAN, seuls 10 % des nouvelles constructions devront donc être « accessibles », les autres étant « évolutifs » dès la construction : cela signifie, par exemple, que l’entrée dans le logement, le séjour et les « cabinets d’aisance » devra être possible en fauteuil. Les autres pièces n’auront pas à être accessibles, mais leur adaptation devra être possible. D’autant, pour les associations, que la pénurie de logements disponibles existe déjà. « Au moins 800 000 personnes, dans différentes situations de handicap, ont besoin de logements accessibles, explique Jean-Louis Garcia. Sur le marché, il n’y a pas ce qu’il faut. Cela va  devenir très cher, donc inaccessible, et je regrette qu’un pouvoir qui veut tendre vers une société inclusive n’entende pas nos paroles. »

Les climatiseurs augmentent le réchauffement climatique

La climatisation, cette joie du confort moderne quand la température grimpe, provoque également des méfaits sur l’environnement. Un peu d’air frais ça ne fait pas de mal, mais attention point trop n’en faut. Voici ce que vous devez savoir sur ces appareils gourmands en énergie !

Inévitablement, le réchauffement climatique entraîne une augmentation de la demande de climatiseurs.Deux chercheurs de la prestigieuse université de Berkeley, Lucas Davis et Paul Gertley,en  font un constat alarmant. La climatisation étant très consommatrice d’énergie, sa généralisation pourrait entraîner à son tour le réchauffement de la planète, ce qui pousserait de nouveau à l’acquisition de climatiseurs et ainsi de suite…

Conscients de l’importance de l’amélioration des conditions de vie des trois milliards de personnes vivant dans des zones tropicales et subtropicales, les professeurs Lucas Davis et Paul Gertley militent pour le développement de climatiseurs plus écologiques et économiques.

Une menace environnementale réelle

Cette augmentation de la consommation d’énergie est d’autant plus inquiétante que la plus grande partie de l’électricité est produite par des centrales à charbon dans le monde , ou par l’énergie nucléaire en France ( qui si elle n’émet pas de GES en France il n’en n’est pas de même dans les pays où l’on fait l’extraction) entraînant « une augmentation annuelle de 23 milliards de tonnes d’émission de CO2 », souligne l’étude des universitaires de Berkeley, soit un bond de 46 % par rapport au total mondial des émissions en 2013.

À moins d’un changement radical de trajectoire, les émissions de dioxyde de carbone (CO²) liées à la climatisation devraient presque doubler entre 2016 et 2050, selon un rapport publié mardi 15 mai par l’Agence internationale de l’énergie.

Si la climatisation est considérée comme une solution pour lutter contre la chaleur, l’Agence Internationale de l’Energie (AIE) annonce cependant que l’accès généralisé à un air climatisé « aura un impact significatif sur la demande énergétique globale des pays concernés, mettant la pression sur les réseaux électriques et faisant augmenter les émissions de gaz à effet de serre locales et mondiales ».

Par ailleurs, il faut souligner que ces appareils sont réputés très énergivores ! De quoi nous inquiéter car l’enjeu du rafraîchissement des bâtiments est majeur. Et, sachez que leur utilisation croissante favorise paradoxalement le réchauffement climatique.Outre la consommation excessive d’électricité, l’utilisation des fluides frigorigènes dans ces machines appauvrissent la couche d’ozone et rejettent en grande quantité du CO2 dans l’atmosphère, soit près d’un milliard de tonnes de CO2 environ par an.

Cette prévision met à mal l’objectif de la conférence de Paris de garder le réchauffement climatique en deçà de 2°, qui nécessite, selon le Protocole de Kyoto, de diminuer de 20 % d’ici à 2020 les émissions de gaz à effet de serre.

Communiqué de presse du collectif Mines d’uranium réuni à Valence

Communiqué de presse
31/05/ 2018 du Collectif Mines d’Uranium (CMU) – Mines d’Uranium
Un constat toujours alarmant : le Collectif Mines d’Uranium interpelle l’Assemblée Nationale
Le Collectif Mines d’Uranium* (CMU) a tenu sa 7ème réunion annuelle les 19-20 et 21 mai 2018 à Valence, dans les locaux de la CRIIRAD. Pour rappel, plus de 250 mines d’uranium, aujourd’hui sous la responsabilité d’Orano (ex Areva), ont été exploitées en France. Elles ont laissé plusieurs centaines de millions de tonnes de déchets radioactifs polluant nos territoires et milieux aquatiques.
Depuis plusieurs années, le CMU dénonce de nombreuses situations inacceptables : sites contaminés en libre accès, matériaux radioactifs disséminés pour remblayer cours, chemins et même pour la construction de maisons et autres bâtiments. ….
Face à ce constat alarmant et devant les carences manifestes de l’État et de son administration,les membres du collectif, issus de différentes régions, ont décidé d’interpeller les représentants de l’Assemblée Nationale afin d’obtenir la mise en place d’une mission d’information. En effet, l’industriel pollueur dicte toujours sa loi et fait passer ses intérêts avant les enjeux de santé publique, d’environnement et de développement du territoire. Le CMU appelle également les élus locaux et les citoyens à se mobiliser. Nous sommes tous concernés. Ces pollutions radioactives persisteront pendant des milliards d’années si rien n’est fait.

 Un exemple dans la Loire: ORANO (ex COGEMA-AREVA) est responsable de la gestion de l’ancien site minier uranifère des Bois Noirs.

A la fermeture du site en 1980,1,3 million de tonnes de résidus radioactifs issus de l’extraction de l’uranium ont été laissés en place dans un lac artificiel (Grand bassin) retenu par une digue de 42 mètres de haut et 500 mètres de long qui barre la vallée de la Besbre. Les résidus étant en contact direct avec l’eau, celle-ci se charge en éléments radioactifs: l’uranium, le radium 226, le radon 222, etc…. Les propres mesures d’AREVA montrent que la contamination des eaux par le radium 226 est 5fois supérieure aux normes de rejets édictées dans l’arrêté préfectoral qui régit le site.
—————————————————————————-
—-
*Le Collectif Mines d’Uranium (CMU) regroupe 14 associations en France et 1 au Niger
avec la CRIIRAD (Commission de Recherches et d’Informations Indépendantes) comme conseiller scientifique. http://www.criirad.org

Le portable à l’école en question et débats au parlement

Au collège, comme dans les écoles maternelles et élémentaires, l’utilisation du téléphone portable est interdite pendant les cours (article L511-5 du code de l’éducation).

Le 8 mai 2016. Jean-Michel Blanquer a fait savoir qu’il souhaitait interdire l’usage des téléphones portables dans l’enceinte des écoles primaires et des collèges à la rentrée 2018. Qu’en est-il actuellement dans les établissements ?C’était l’une des mesures du programme du Président Macron lors de sa  candidature à la présidentielle. Dans sa proposition, Emmanuel Macron suggèrait d’interdire plus largement les smartphones dans l’enceinte de l’établissement.

Ce « grand sujet de discussion » provoque de tumultueux débats: en effet il est à constater que de nombreux élèves utilisent leur portable pendant les heures de cours au détriment d’une écoute attentive des professeurs et donc de leur concentration nécessaire à une bonne assimilation.Certains vient donc  une menace pour la scolarité des élèves, tandis que d’autres pensent une opportunité de développer de nouvelles techniques.

Au collège, comme dans les écoles maternelles et élémentaires, l’utilisation du téléphone portable est interdite pendant les cours (article L511-5 du code de l’éducation). Mais libre au chef d’établissement et au conseil d’administration de l’encadrer en dehors des heures de classe: le carnet de liaison est un bon outil pour une information à destination des parents et bien sur des élèves.Une proposition de loi visant à interdire les téléphones portables dans les écoles et collèges devait être adoptée mardi 29 mai en commission des lois.

Ce n’est pas la détention de l’objet qui est réglementée, seulement son usage, généralement encadré de trois manières différentes :

  • par l’interdiction totale ;
  • ou une autorisation pendant une période donnée (la récré, la pause déjeuner) ;
  • et/ou dans un certain périmètre (la cour, un « coin portable »…).

Du côté des études scientifiques, il n’y a pas plus de consensus.

C’est la raison pour laquelle la commission des Affaires culturelles a examiné cette question qui a notamment bousculée les députés de l’opposition estimant que le code de l’éducation interdisait déjà l’usage du téléphone dans les salles de classe.
Pour autant, la commission a adopté la proposition rebaptisée « proposition de loi relative à l’encadrement et à l’utilisation de l’usage du portable dans les écoles et collèges » avec un examen en séance publique le 7 juin prochain.

Bruxelles demande la réduction de l’utilisation des plastiques

Lundi 28 mai, dans le cadre de sa politique de réduction des émissions de carbone et de lutte contre l’invasion des mers et des océans par les déchets plastique, l’exécutif européen a rendu publique une proposition de directive visant à  réduire   »  drastiquement » l’utilisation des produits en plastique à usage unique.« Les déchets plastique constituent indéniablement un dossier de premier ordre, a déclaré le premier vice-président de la Commission.

Coton-Tige, couverts et assiettes, pailles et mélangeurs de cocktails, tiges de ballons de baudruche… Ces produits du quotidien, qui, additionnés aux équipements de pêche abandonnés, représentent plus de 70 % des déchets marins en Europe, seraient ainsi interdits sous leur forme actuelle, et leurs fabricants contraints de les  produire à l’aide de matériaux plus durables. Les récipients pour boisson à usage unique, eux, ne seraient plus autorisés que si leur couvercle ou leur bouchon y est attaché.Dans les  mesures législatives figure également l’obligation pour les 28 Etats membres de réduire de façon « significative » la consommation de récipients alimentaires ou de boisson en plastique, dans un délai de six ans après la transposition de la directive.

Chaque année, huit millions de tonnes de plastique finissent dans l’océan, décimant les espèces marines et les oiseaux, et affectant la chaîne alimentaire de l’homme, selon le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE).

Après l’entrée en vigueur d’une législation restrictive sur les sacs en plastique en mai 2015, près de trois Européens sur quatre indiquent une chute de 50 % dans leur consommation, selon l’Eurobaromètre.

La Commission, dont l’objectif est de  rendre l’industrie du plastique circulaire et tous les emballages plastique recyclables à l’horizon 2030, estime que l’adoption et la mise en œuvre de la directive permettraient de réaliser, d’ici à cette date, une économie de 223 milliards d’euros sur les dommages environnementaux et d’éviter l’émission de 3,4 millions de tonnes d’équivalent CO2..

Au Royaume-Uni, les pailles, mélangeurs de cocktail et Coton-Tige en plastique seront également interdits dés la fin de l’année, tandis que gobelets et assiettes en plastique seront seulement bannis en France au 1er janvier 2020.