Tous les articles par Jacqueline Collard

Le Rapport du Haut Conseil de l’Assurance maladie propose un renouvellement du système de santé


Après plusieurs fermetures de petits hôpitaux au grand désarroi  de la population, un rapport a proposé le 6 juin de recréer près de 600 établissements de proximité pour garantir l’accès aux soins à tous.

Le Haut conseil de l’assurance-maladie (HCAAM)a proposé de créer des établissements « communautaires », notamment pour mieux accueillir les patients âgés. Les grands hôpitaux, eux, seraient davantage centrés sur les pathologies pointues.Pour alimenter sa réflexion, le Haut conseil pour l’avenir de l’assurance-maladie vient de rendre public un rapport qui préconise un « scénario de rupture » pour en finir avec le « modèle historique » à la française, très centré sur les CHU.

En parallèle seraient mis en place des « établissements de santé communautaires », chargés d’accueillir notamment les patients âgés relevant de la gériatrie ou des soins de suite. L’enjeu est crucial. Trop souvent, aujourd’hui, les personnes âgées « embolisent » les urgences qui, ensuite, ont le plus grand mal à leur trouver un lit dans le reste de l’hôpital, les services spécialisés rechignant à ouvrir leurs portes à ces patients polypathologiques.

 A ce propos le rapport souhaite de décloisonner les systèmes de soins en associant les médecins de ville à ces nouvelles structures.

Ce rapport préconise de créer 500 à 600 Établissements de santé communautaire.En effet 20% des français ont aujourd’hui plus de 65 ans , et seraient 27% selon les perspectives 2050

http://www.ladocumentationfrancaise.fr/rapports-publics/184000358/index.shtml

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L’ASEF nous propose une présentation sur l’exposition aux polluants de la femme enceinte

Notre association partenaire l’ASEF a organisé à Aix-en-Provence plusieurs tables rondes trés pertinentes , sur l’exposition de la future mère et du fœtus aux polluants.

Quel est l’impact des perturbateurs endocriniens durant une grossesse ? Comment la femme enceinte peut-elle se prémunir de leurs effets ?

Perturbateurs endocriniens et désordre hormonal

Ces substances aux noms barbares devenus familiers – bisphénol A, phtalates, pesticides, dioxines, retardateurs de flamme – se nichent partout : nourriture, cosmétiques, produits ménagers, ustensiles en plastique… « Les perturbateurs endocriniens sont des leurres hormonaux qui miment, bloquent ou interfèrent avec une hormone », synthétise le professeur Patrick Fénichel, endocrinologue et médecin de la reproduction au centre hospitalier universitaire de l’Archet à Nice. S’ensuit un désordre hormonal aux conséquences diverses.

« Nous y sommes tous soumis via l’air, le contact avec la peau, ou l’alimentation », rappelle le professeur Fénichel. La femme enceinte n’échappe pas à la règle et elle transmet au fœtus les substances polluantes auxquelles elle est exposée. « La période embryonnaire et fœtale correspond à la mise en place des organes et des tissus. C’est une période de multiplication cellulaire et de différenciation. On sait aussi que de nombreux composés traversent la barrière placentaire. Ainsi, tout ce qui contamine la mère peut contaminer le fœtus. C’est donc une période de grande vulnérabilité », poursuit le médecin.

DÉCRYPTAGE : Comment prémunir son bébé des toxiques dans les cosmétiques ?

De plus en plus de cas de testicules non descendus

Fin mai, Santé publique France rendait publics des travaux coordonnés par le médecin épidémiologiste Joëlle Le Moal sur la surveillance nationale de plusieurs indicateurs de santé reproductive. Ces indicateurs ont été sélectionnés à partir de travaux internationaux : un rapport de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), et un rapport européen. « Ces rapports se penchent sur l’état des preuves – suffisant, ou non – pour établir un lien causal entre l’évolution de ces indicateurs et l’exposition aux perturbateurs endocriniens », explique Joëlle Le Moal.

Plusieurs troubles du développement des organes génitaux des petits garçons connaissent une hausse depuis les années 1990 en France. Leurs données sont ici réactualisées. « Les cryptorchidies (testicules non descendus) opérées chez les petits garçons de moins de 7 ans augmentent de 2,64 % par an (7 000 cas). Les cancers des testicules, opérés également, avec 2 000 cas annuels (+ 1,53 %) », poursuit l’épidémiologiste.

Ces travaux n’établissent pas de causalité avérée avec la contamination aux polluants, mais recensent des « niveaux de preuves plus ou moins forts ». Pour les troubles du développement des organes génitaux, ce niveau est l’un des plus élevés, il est jugé « possible ».

Une étude sur la puberté précoce des enfants en France

À l’occasion de cette étude étaient par ailleurs dévoilées des données inédites sur la puberté précoce centrale idiopathique (sans cause connue). « C’est la première photographie nationale de l’incidence de la maladie : une expertise, robuste et unique, à l’échelle du territoire », se félicite Sébastien Denys, responsable de la Direction santé environnement à Santé publique France.

L’enquête, conduite de 2011 à 2013, fait notamment apparaître une incidence de 2,68 pour 10 000 (soit environ 1 173 cas par an) chez les fillettes de 0 à 9 ans. Dans ce cas, l’OMS estime le lien avec les perturbateurs « plausible ».

ÉTUDE : Perturbateurs endocriniens : nouvelles données sur la puberté précoce

Les polluants, à l’origine de pathologies chroniques infantiles ?

Le professeur Fénichel, plus alarmiste, voit dans la contamination aux polluants chimiques la source de nombreuses pathologies chroniques infantiles : obésité, diabète, maladies neurodégénératives, autisme, hyperactivité, troubles de l’apprentissage… Aucune étude étiologique à l’échelle du territoire ne vient, pour l’heure, confirmer ses suspicions.

« Il faut dédramatiser ! », tempère le docteur Patrice Halimi, cofondateur de l’Association santé environnement France (Asef) et organisateur de la table ronde à Aix-en-Provence. « Nous n’alertons pas les parents pour les angoisser inutilement. Mais pour leur donner une base de connaissances sur cette menace. Elle existe, mais il y a des tas de moyens simples de s’en prémunir. »

Des guides pratiques pour limiter l’exposition des enfants aux perturbateurs endocriniens

Il énumère : « Manger bio, ne pas peindre la chambre de son enfant juste avant la naissance mais plusieurs mois avant, aérer au maximum pour “dégazer”, privilégier les produits cosmétiques naturels… ». L’Asef mène une opération de sensibilisation dans deux maternités de la région aixoise, avec une distribution aux futures mères de sacs contenant conseils et échantillons de produits éco-labellisés.

Confirmation de la prématurité des bébés en relation avec la pollution atmosphérique

Dès 2011, une alerte avait été lancée suite à une étude  américaine réalisée par une équipe de l’Université de Californie à Los Angélés sur une cohorte de 10 000 naissances par des polluants toxiques de la pollution atmosphérique. Une  augmentation de 30% des accouchements prématurés dans un périmètre de 8 km autour du point de mesure avaient été identifiés: en cause les Hydrocarbures polycliques( HAP).

Dernièrement c’est une large étude internationale, publiée dans Environmental Journal, qui elle conclut que la pollution aux particules fines causerait 18% des naissances prématurées dans le monde, devenant un facteur de risque au même titre que l âge et la santé de la mère ou les conditions socio-économiques. C’est le constat réalisé par une vaste étude de l’Université de York au Royaume-Uni menée dans 183 pays et publiée dans Environmental Journal.

 Ces polluants réglementés ou non sont clairement identifiés comme étant des facteurs de risques favorisant des prématurités à la naissance mettant en jeu la santé future des populations en proximité de ces émanations chroniques.

Prévention en cas d’accident nucléaire

Protégeons notre santé en cas d’accident nucléaire

La Commission européenne veut reconduire les niveaux maximaux admissibles de contamination radioactive adoptés en 1987 sous la pression du lobby nucléaire.Ces limites impliquent des risques sanitaires tout à fait inacceptables : à l’échelle de la France, cette contamination légale pourrait induire des dizaines de milliers de cancers (et bien plus si le pire advenait) sans compter les autres pathologies et la transmission d’anomalies génétiques. Les consommateurs ne pourront pas s’en protéger car ils ne pourront pas différencier les aliments radioactifs des aliments non contaminés.

Pour plus d’information sur les Niveaux Maximaux Admissibles de contamination radioactive dans les aliments en cas d’accident nucléaire, voir le dossier complet à :

http://www.criirad.org/aliments-nma-accidentnucleaire/sommaire.html

Objet de la pétition :Je demande que les normes de radioprotection ne soient plus définies dans le cadre du traité Euratom qui a pour mission le développement de l’industrie nucléaire, mais dans le cadre du traité de l’Union européenne. La protection sanitaire des populations ne doit pas être subordonnée aux intérêts du lobby nucléaire.

 

5 juin Journée mondiale de l’Environnement: halte aux plastiques

La Journée mondiale de l’environnement (JME) a été initiée par l’Organisation des Nations unies en 1972, à l’occasion de l’ouverture de la Conférence des Nations unies sur l’environnement de Stockholm.

Cette journée promulguée par le PNUE, soit  le Programme des Nations Unies pour l’Environnement; est célébrée depuis de nombreuses années et soulève régulièrement les questions essentielles de la protection de l’environnement et ses conséquences sur la qualité de vie des populations et la survie de notre planète.Journée Mondiale de l'environnement

Le PNUE a établi une liste de points noirs sur lesquels un effort important doit être entrepris de toute urgence.

  • lutte contre la destruction de la couche d’ozone
  • lutte contre la déforestation
  • préservation de la qualité des réserves d’eau
  • lutte contre la désertification et la sécheresse

Pour 2018, elle est placée sous le signe de la lutte contre les plastiques. Ces produits dérivés du pétrole sont une pollution durable qui cause des ravages notamment chez les espèces marines. Ces déchets peuvent être charriés par les cours d’eau jusqu’à la mer où les courants les font se rassembler dans ce qui est désormais considéré comme le « 7e continent ». Voici le message adressé par l’ONU à l’occasion de cette Journée mondiale

Le constat du PNUE est sévère car peu de ces objectifs ont été atteints et le cri d’alarme lancé à l’occasion de la conférence RIO + 20 paraît désespéré !

L’être humain est à la fois créature et créateur de son environnement, qui assure sa susbsistance physique et lui offre la possibilité d’un développement intellectuel, moral, social et spirituel. Dans la longue et laborieuse évolution de la race humaine sur la terre, le moment est venu où, grâce aux progrès toujours plus rapides de la science et de la technique, l’homme a acquis le pouvoir de transformer son environnement d’innombrables façons et à une échelle sans précédent.
L’Organisation des Nations Unies, consciente que la protection et l’amélioration de l’environnement est une question d’importance majeure qui affecte le bien-être des populations et le développement économique à travers le monde, a désigné le 5 juin comme Journée mondiale de l’environnement. La célébration de cette journée nous permet de développer les bases nécessaires pour éclairer l’opinion publique et donner aux individus, aux entreprises et aux collectivités le sens de leurs responsabilités en ce qui concerne la protection et l’amélioration de l’environnement. Depuis son lancement en 1974, cette journée est devenue une plate-forme mondiale de sensibilisation du public largement célébrée dans le monde entier.

Menace pour la santé

Chaque Journée mondiale de l’environnement est organisée autour d’un thème visant à attirer l’attention du public sur une préoccupation environnementale particulièrement d’actualité. Le thème de cette année 2018 est la lutte contre la pollution plastique. Ce thème encourage les gouvernements, les industries, les communautés et les individus à explorer ensemble des alternatives durables afin de réduire de toute urgence la production et l’utilisation excessive de plastiques à usage unique responsable de la pollution de nos océans et représentant une menace pour la santé.

Pour le bien de la planète, il est temps de repenser à notre utilisation du plastique. Dites non au plastique jetable !
Chaque année, la Journée mondiale de l’environnement est organisée par un pays hôte différent, où se déroulent les célébrations officielles de l’ONU. Le pays hôte cette année est l’Inde, un pays en passe de devenir un leader et affiche l’un des taux de recyclage des déchets les plus élevés au monde. Le gouvernement de l’Inde s’est engagé à organiser et à promouvoir les célébrations de la Journée mondiale de l’environnement au moyen d’une série d’activités et d’événements stimulants suscitant un vif intérêt et une participation du public. Depuis des campagnes de nettoyage de déchets plastiques pan-indiennes dans les zones publiques, en passant par le nettoyage des réserves nationales et les forêts jusqu’aux activités de nettoyage des plages – l’Inde dirigera l’initiative en donnant l’exemple.