Tous les articles par Jacqueline Collard

La canicule sévit, l’ozone a atteint le niveau de vigilance rouge dans notre région AURA

Le niveau de vigilance déclaré depuis 5 jours et plus par la préfecture de région est maintenant au niveau rouge depuis 3 jours consécutifs. Il concerne 8 zones géographiques d’Auvergne Rhône-Alpes dont principalement le bassin lyonnais-nord Isère, le bassin grenoblois, l’ouest de l’Ain, les zones alpines 01-38-73 et la vallée du Rhône 26-07.
Le niveau rouge (anciennement le niveau 2 d’alerte pollution) permet aux autorités de prendre des arrêtés pour restreindre la circulation automobile. Depuis 2017, une nouvelle version des procédures préfectorales a institué la circulation différenciée basée sur les vignettes Crit’Air. Si les procédures étaient appliquée à la lettre, la circulation des véhicules sans vignette et celle des véhicules comportant une vignette de type 4 ou 5 serait interdite jusqu’à la levée de l’alerte. De même, les véhicules avec une vignette de type 3 en seraient autorisés que les 3 premiers jours.

Lundi 6, les conditions météorologiques évoluent peu et restent favorables à la formation de l’ozone. Pas d’amélioration de la qualité de l’air prévue pour aujourd’hui.
Mardi 7, peu d’évolution avant la fin d’après-midi avec l’arrivée d’une perturbation par l’ouest. En attendant, les conditions restent propices à une qualité de l’air mauvaise sur plusieurs zones. Une amélioration se dessine cependant sur les Savoie et la zone des Côteaux.

Par conséquent, sont en vigilance rouge, l’Ouest Ain, l’Ouest Ardèche, la Vallée du Rhône, le bassin lyonnais Nord Isère, le bassin grenoblois, la zone alpine de l’Isère, la zone alpine Savoie et l’Est Drôme en raison d’un constat de dépassement sur les deux journées précédentes et d’un risque de dépassement du seuil d’information soit pour aujourd’hui et demain, soit pour demain uniquement.
La zone urbaine des Pays de Savoie, le bassin lémanique et la zone des Côteaux se maintiennent en vigilance orange avec un risque de dépassement pour aujourd’hui, tout comme l’Allier, la zone alpine de l’Ain, les Contreforts du Massif Central, le bassin stéphanois et le Puy de Dôme du fait d’un risque de dépassement lundi et mardi.

Dans la pratique, voici ce qui a été décidé :
  • dans toutes les zones géographiques concernées, la vitesse maximale des véhicules est abaissée de 20 km/h sur les autoroutes, grands axes routiers, boulevards urbains,
  • pour Lyon et Villeurbanne, les véhicules ne présentant pas de vignette sont interdits de circulation depuis ce lundi matin 5H00 et les TCL proposent un ticket à 3 € valable pour une journée entière,
  • pour le bassin grenoblois, même principe (amende de 68 € aux contrevenants) et ticket TAG au tarif unitaire habituel de 1,60 € mais valable un jour entier,
  • pour Annecy qui n’était qu’en vigilance orange, interdiction de circuler aux véhicules sans vignette ou munis de vignettes de type 4 ou 5, ticket de bus à 1 € valable un jour entier.
Cette disparité de situations provient de l’intensité du courage politique des décideurs au niveau local mais aussi du fait que la généralisation des vignettes Crit’Air a du mal à se mettre en place. Paris et Grenoble ont fait plus de pédagogie dès début 2017, maintenant, vous faites demi-tour si vous n’avez pas la bonne vignette, sans compter les amendes de 68 €. Sur Lyon-Villeurbanne, l’application n’a commencé que cette année et, un sondage visuel fait ces derniers jours montre que seuls 38% des véhicules ont leur vignette collée sur le pare-brise. Il est plus que temps qu’une campagne d’informations convaincante sur l’obligation d’acquérir la vignette Crit’Air soit menée afin que les restrictions associées puissent être effectives. Après l’ozone en période de canicule, ce sont les épisodes de pollution au dioxyde d’azote et aux particules fines qui nous menacent dans la période d’octobre à avril.
.
Pour les informations au jour le jour, voir sur le site d’Atmo AuRA
.
.

Ou comment la climatisation impacte le réchauffement de la planète !

Chaque seconde, dix climatiseurs sont vendus dans le monde. En 2017, le nombre de climatiseurs fonctionnant dans le monde était estimé à 1.6 milliard, dont 50% rien que pour les États-Unis et la Chine.

Qui n’a jamais rêvé, quand la chaleur devient étouffante, de brancher le climatiseur pour profiter d’une brise de fraîcheur ? Alimentée par les canicules à répétition, cette tentation n’a rien d’anodin : l’air conditionné change les modes de vie des pays où il s’implante.

En 2050, on en comptera près de six milliards. Inventé en 1902 par l’ingénieur américain Willis Carrier, le climatiseur a profondément modifié nos sociétés contemporaines. L’industrie culturelle, d’abord, en accompagnant l’âge d’or du cinéma hollywoodien. Quand il fit son apparition, au début du XXe siècle, l’air conditionné ne visait pas le confort des humains, mais la préservation des marchandises. Les entreprises se sont ensuite équipées en masse, la climatisation étant réputée entre autre d’augmenter la productivité des salariés.

S’il a fallu attendre les années 1950 pour que les climatiseurs entrent dans les ménages américains, ils représentent aujourd’hui, aux Etats-Unis, une dépense énergétique équivalente à celle du continent africain tout entier. Or cette dépendance a un coût écologique considérable, à la fois en termes d’émissions de gaz à effet de serre, du fait des fluides réfrigérants utilisés par les climatiseurs, et en termes de consommation énergétique. L’air conditionné représente chaque année 6 % de l’électricité produite aux États-Unis, bien souvent grâce au charbon, et 20 % de la facture résidentielle.

Les solutions de climatisations sont un véritable fléau pour l’environnement

Avec le phénomène du réchauffement climatique, les records de chaleurs sont enregistrés chaque année dans toutes les parties du globe. On comprend donc que la demande en air conditionné augmente elle aussi.Le paradoxe, c’est que si les climatiseurs permettent de moins souffrir des effets du réchauffement climatique, ils contribuent directement à le renforcer. Les fluides réfrigérants qui sont utilisés dans ces installations sont les premiers en cause. En effet, ces produits émettent des gaz à effet de serre. La dépense énergétique importante nécessaire pour faire tourner ses appareils est l’autre effet négatif sur l’environnement.

L’Agence internationale de l’énergie prévoit que l’augmentation de la consommation d’énergie utilisée pour la climatisation augmentera de 90% d’ici à 2050. Il s’agit ici d’un marché en pleine expansion : la demande mondiale a triplé de 1990 à 2016, tandis que la consommation actuelle d’électricité des climatiseurs représente 10% de la demande mondiale d’électricité.

Se rappeler que les  systèmes de chauffage, de ventilation et de climatisation, souvent mal gérés, représentent parmi les postes les plus importants de consommation d’énergie et d’émissions carbone des bâtiments.

Indispensables à l’activité numérique actuelle, les gigantesques centres de données répartis aux quatre coins de la planète sont de véritables exemples de génie climatique, où les ingénieurs font tout pour garder à moins de 20°C les millions de composants informatiques qui dégagent de la chaleur. Google, par exemple, utilise une intelligence artificielle pour gérer au mieux la climatisation de ces gigantesques centres de données.

Si les grandes sociétés informatiques font cependant de plus en plus attention à faire appel à des technologies plus douces pour l’environnement, les chiffres liés à la consommation de ces centres restent tout de même préoccupants : on estime qu’ils sont responsables de 1.5% de la consommation énergétique mondiale et de 2% des émissions carbone.

1er Août : le jour du dépassement de la planète pour 2018

L’humanité vit « à crédit » par rapport aux ressources de la Terre de plus en plus tôt chaque année : cette date  du dépassement mondial est passée du 29 décembre, en 1970, au 1er août en 2018, selon les calculs du Global Footprint Network.

Pour les ONG environnementales, le chiffre de la dette écologique a d’abord une vertu pédagogique. « Cette étude utilise des données qui sont généralement analysées séparément (émissions de gaz à effet de serre et impacts de nos comportements sur la biodiversité), nous explique ainsi Matthieu Jousset, de la fondation GoodPlanet.

L’empreinte écologique de la population, c’est-à-dire les ressources naturelles dont l’humanité a besoin pour se nourrir, se loger, de déplacer et compenser les déchets qu’elle génère, y compris les gaz à effet de serre. Cette notion est ensuite ramenée à une surface : un champ pour produire des céréales, un pâturage pour le bétail, une forêt pour le bois, un océan pour les poissons… mais aussi la surface nécessaire pour absorber le CO2 produit par les activités humaines. Elle dépend du nombre d’habitants et de leur mode de vie.

Ainsi ces données autorisent surtout à des comparaisons géographiques intéressantes, qui rappellent que, au-delà du nombre d’habitants sur terre, l’épuisement des ressources est surtout lié à leur mode de vie : un habitant du Qatar aura consommé l’équivalent d’une année de ressources dès le 9 février et un Français le 5 mai. Un Marocain sera presque à l’équilibre, alors qu’un Zimbabwéen ne consommera en un an que 0,65 de ses ressources planétaires. La  biocapacité de la Terre  ést estimée à 12,2 milliards d’hectares globaux, alors que les humains utilisent l’équivalent de 20 milliards d’hectares par an, soit 1,7 fois plus: à ce rythme de consommation, il faudrait donc 1,7 planète pour  subvenir aux besoins des hommes.

Un rapport sur les urgences médicales rendu au Ministère

Le député Thomas Mesnier, ex-urgentiste et médecin du Samu, a remis son rapport à la Ministre de la solidarité, intitulé « Assurer le premier accès aux soins »,  le 22 mai 2018.

 En 20 ans la fréquentation des urgences a doublé passant de 10 à 20 millions/an (augmentation en moyenne annuelle de 3,5%)  sans que le personnel médical  aient eu la même évolution: on comprend d’autant plus l’engorgement. Et l’été cette pression s’accentue encore avec les congés indispensables . Elle résulte d’un décalage croissant entre une demande de “soins non programmés” en hausse en raison du vieillissement de la population et de la croissance de la prévalence des maladies chroniques et une offre ambulatoire en voie de raréfaction (baisse du nombre de généralistes de 9,1% entre 2007 et 2017, répartition géographique des professionnels de santé très inégale).

.Devant l’augmentation du nombre de passages aux urgences (de 7 millions en 1990 à plus de 20 millions en 2015), un certain nombre d’initiatives de structuration de la prise en charge de ces “soins non programmés” se sont fait jour de façon éparse (médecins libéraux isolés ou regroupés, maisons de santé pluri-professionnelles, centres de santé, SOS médecins, notamment). Un effort massif d’accompagnement de leurs initiatives par les pouvoirs publics est ainsi jugé nécessaire, en lien avec les Agences régionales de santé.

3 grands axes sont présentés pour optimiser les services d’accueil des urgences.

Le rapport propose la suppression de tous les numéros d’urgence comme le 112, le 116 117, SOS Médecin et de faire du “15” (le numéro du Samu) un numéro de santé unique. “Élément clé du parcours de soins”, la régulation téléphonique proposerait à terme un conseil médical, une organisation du parcours de soins et des consultations de télémédecine.

Autre recommandation clé du rapport, inciter les médecins généralistes à prendre davantage en charge de consultations non programmées. Cette prise en charge pourrait prendre la forme d’interventions dans les centres 15 aux côtés des urgentistes ou d’une aide d’un assistant pour la coordination de leurs activités.

Le rapport préconise d’ouvrir aux autres professionnels de santé (pharmaciens, infirmiers et kinésithérapeutes) la possibilité d’effectuer un certain nombre de premiers soins.

Plusieurs documents importants officiels sur cette réflexion indispensable:

L’Assemblée a adopté le texte sur l’usage du portable à l’école et au collège

L’Assemblée a adopté le texte qui entrera en vigueur dès cette rentrée de septembre 2018.

Le sens de cette loi interdisant le portable dans les écoles et collèges (mais pas dans les lycées), votée ce lundi 30 juillet et qui entrera en vigueur dès la rentrée de septembre, continue de diviser la classe politique. Cet engagement d’Emmanuel Macron est en tout cas tenu par la majorité qui y voit, selon les mots du ministre de l’Education Jean-Michel Blanquer « une loi du XXIe siècle, une loi d’entrée dans la révolution numérique ». Avec le texte, il sera donc plus que jamais interdit d’utiliser son téléphone (mais aussi une tablette ou une montre connectée) pendant les heures de classe ; des exceptions pour les élèves handicapés. Elle pose aussi l’interdiction, par principe, pendant les récréations alors que c’était aujourd’hui à la discrétion des chefs d’établissement. Directeurs et principaux pourront toutefois l’autoriser s’ils le souhaitent.

« Ce texte ne prévoit aucun encadrement et aucune sanction en cas de non exécution », avait par exemple déploré lors de l’examen en première lecture le député LR Patrick Hetzel.

Or cette loi ne fait que confirmer  le code de l’Education qui, depuis le 12 juillet 2010, interdit les téléphones portables « durant toute activité d’enseignement et dans les lieux prévus par le règlement intérieur ». Ce texte avait été adopté alors que le bras droit du ministre Luc Chatel s’appelait alors… Jean-Michel Blanquer.

Dans un communiqué, la FCPE, première fédération des parents d’élèves, a fustigé « un texte qui n’apporte rien » et « ne comporte aucun volet pédagogique, aucun volet d’éducation aux usages du numérique ». « Simulacre » et « belle tartuferie » pour la droite, la loi est vu comme un « changement purement cosmétique » par le PS et même un « gadget » par La France insoumise.

Effectivement nous espérions des mesures plus incitatives quant aux comportements vis à vis de l’utilisation de cet outil devenu banal qu’est le portable, sans que les utilisateurs ne se posent de questions sur les informations qu’ils transmettent et leur devenir, et leur impact sur la santé.