Tous les articles par Jacqueline Collard

La lumière bleue objet d’inquiétude

Elle est émise par la lumière du soleil, mais aussi à l’intérieur, par des sources lumineuses artificielles telles que notre  système d’éclairage qu’il soit halogène, ou émis par des LEDs, mais aussi par les écrans d’ordinateurs et de smartphones.

La lumière bleue est composée de lumière bleu-violet, particulièrement nocive pour la santé des yeux, mais aussi de lumière bleu turquoise, qui elle, a contrario, est essentielle à l’organisme. En effet, elle régule ainsi le cycle biologique d’éveil et de sommeil, nos cycles circadiens, et a un impact positif sur le bien-être et l’humeur. Sa présence signifie que le cerveau doit s’activer, tandis que son absence indique qu’il est temps de se reposer.

La lumière bleu-violet peut engendrer une fatigue oculaire, qui peut être source de maux de tête. Mais pas seulement. Elle pénètre en profondeur dans l’œil et vient frapper la rétine sur sa partie centrale, la macula. Une surexposition peut contribuer au développement de certaines maladies rétiniennes telles que la DMLA ou dégénérescence maculaire.

Soyez vigilant notamment auprès des enfants, car avant l’âge de 10 ans, leur cristallin ne joue pas encore son rôle de filtre et laisse passer la lumière bleu-violet. Cette dernière trouble le rôle de la mélatonine, une hormone naturelle produite en fin de journée et qui favorise l’endormissement. Aussi, pour ne pas dérégler notre cycle biologique, mieux vaut laisser de côté toutes sortes d’écran au moins une heure avant le coucher.

La Marche des cobayes a achevé son périple à Paris puis Bruxelles et Strasbourg

Le périple a donc débuté le 1er mai, à Fos-sur-mer, dans les Bouches-du-Rhône, ville symbolique car elle concentre un grand nombre de pollutions notamment dues à l’activité industrialo-portuaire. Puis, les étapes se sont enchaînées avec des thèmes différents à chaque fois : malbouffe, pesticides, les boues rouges, ou les sols pollués, comme à Marseille.

A chaque étape, ont été  organisées des réunions publiques, déclinant différents problèmes environnementaux : stockage de boues rouges (résidus de production d’alumine) à Bouc-Bel-Air, pollution de rivière à Saint-Auban, nanotechnologies à Grenoble, pollution de l’air à Chambéry, nitrites dans la charcuterie à Aoste, santé des sous-traitants de l’industrie nucléaire à Belleville-sur-Loire ou sels d’aluminium à Créteil… pour terminer à Montreuil et Romainville apurés d’usines désaffectées ou en liquidation judiciaire

« Nous avons ciblé des points clefs comme Chambéry concernant la pollution de l’air ou Bugey pour le nucléaire, explique Sarah, coordinatrice générale de l’événement. Parfois, nous avons adapté le parcours en fonction des propositions des associations locales ou des personnes nous rejoignant : par exemple, d’anciens verriers de Givors étaient là, donc nous avons fait un détour par leur ville afin de parler de leur combat pour faire reconnaître les maladies professionnelles qui les touchent, notamment à cause de l’amiante. » Au total, une soixantaine d’étapes pour s’indigner, débattre et soutenir les victimes…….

 

Un résumé en musique des raisons de ces deux mois de randonnée militante, également nommée Marche vérité et justice pour la santé environnementale. « Nous demandons la vérité c’est-à-dire l’accès à l’information car sans cela, nous sommes des cobayes ! Mais en même temps, il nous faut des procès et la justice », clame Michèle Rivasi, l’eurodéputée , à l’initiative de cette marche.

Nouvel arrêté concernant le radon dans les habitations

Arrêté du 27 juin 2018 portant délimitation des zones à potentiel radon du territoire français:JORF n°0149 du 30 juin 2018  texte n° 47  NOR: SSAP1817819A

Le radon est présent en tout point du territoire et sa concentration dans les bâtiments est très variable : de quelques becquerels par mètre-cube (Bq.m-3) à plusieurs milliers de becquerels par mètre-cube.

Parmi les facteurs influençant les niveaux de concentrations mesurées dans les bâtiments, la géologie, en particulier la teneur en uranium des terrains sous-jacents, est l’un des plus déterminants. Elle détermine le potentiel radon des formations géologiques : sur une zone géographique donnée, plus le potentiel est important, plus la probabilité de présence de radon à des niveaux élevés dans les bâtiments est forte. Sur certains secteurs, l’existence de caractéristiques particulières du sous-sol (failles, ouvrages miniers, sources hydrothermales) peut constituer un facteur aggravant en facilitant les conditions de transfert du radon vers la surface et ainsi conduire à modifier localement le potentiel.

La connaissance des caractéristiques des formations géologiques sur le territoire rend ainsi possible l’établissement d’une cartographie des zones sur lesquelles la présence de radon à des concentrations élevées dans les bâtiments est la plus probable. Ce travail a été réalisé par l’IRSN à la demande de l’Autorité de Sûreté Nucléaire et a permis d’établir une cartographie du potentiel radon des formations géologiques du territoire métropolitain et de l’Outre-Mer.

Le  dépistage du radon repose sur une série de mesures qui doit refléter l’exposition moyenne des habitants. Il faut pour cela installer un dosimètre, dans une ou plusieurs pièces de vie, pendant au moins deux mois et durant la période de chauffage. Ce sont les conditions à remplir pour obtenir rapidement des données fiables. L’activité du radon est en effet très variable au cours d’une journée et en fonction des saisons

Carte du potentiel radon des formations géologiques, version 2010

L’ANSES lance la campagne mesure de pesticides avec l’INERIS et Atmo France via les AASQA

L’Anses lance aujourd’hui la campagne de mesure des résidus de pesticides dans l’air avec ses partenaires : l’INERIS et ATMO France.

Cette première campagne nationale exploratoire vise à améliorer les connaissances sur les pesticides présents dans l’air ambiant et ainsi mieux connaître l’exposition de la population sur le territoire national. Elle permettra à terme de définir une stratégie de surveillance des pesticides dans l’air sur le territoire national et dans les départements et régions d’outre-mer.

La mise en place d’une surveillance des résidus de pesticides dans l’air au niveau national est une priorité définie dans le cadre du plan d’action gouvernemental sur les produits
phytopharmaceutiques et du plan national de réduction des émissions de polluants atmosphériques (PREPA) 2017-2021.
Dans un rapport d’expertise publié en octobre 2017, suite à une saisine des ministères en charge de l’agriculture, de l’écologie, de la santé et du travail, l’Anses a fait des recommandations sur la conduite et les modalités de mise en œuvre d’une campagne exploratoire en vue d’une telle surveillance. Au vu de ces  recommandations, un partenariat a été mis en place entre l’Anses, l’Ineris et la Fédération ATMO France pour la définition et la réalisation de cette campagne. Celle -ci est conduite dans le cadre du dispositif de phytopharmacovigilance mis en œuvre par l’Anses.

80 substances actives analysées sur 50 sites de prélèvements

Cette campagne exploratoire d’un an comprendra l’analyse d’environ 80 substances, sur 50 sites de mesures, en France métropolitaine et dans les Départements et Régions d’outre-mer pour un total d’environ 1500 échantillons sur la durée de la campagne.
La répartition des sites de prélèvements a été choisie afin de prendre en compte les différents types de zones d’habitation (52% de sites urbains/péri-urbains et 48% de sites ruraux) et de productions agricoles (40% de sites en grandes cultures, 22% de sites viticoles, 22% de sites arboricoles, 14% de sites en maraîchage et 6% de sites d’élevage). Ainsi 1 à 6 sites par région ont été retenus afin de couvrir les différentes situations d’exposition aux pesticides dans l’air.
Les substances ciblées entrent dans la composition des produits phytopharmaceutiques ainsi que de certains biocides, médicaments vétérinaires et antiparasitaires à usage humain. Elles ont été priorisées par l’Anses sur la base de leurs caractéristiques de danger et de critères d’utilisation, d’émission et de persistance dans l’air.
Sur le terrain, les AASQA, fédérées par Atmo France, réalisent les prélèvements et apportent leur expertise territoriale pour mettre en œuvre la campagne au niveau local. L’Ineris, en tant que coordonnateur de la campagne, assure l’appui technique nécessaire aux mesures, pilote l’analyse des échantillons et exploitera les données avec l’appui des différents partenaires.
Ainsi, certains produits sont déjà considérés comme présents dans l’air et à surveiller à plus long terme, quant au célébre Glyphosate il  nécessite un matériel spécifique pour son prélèvement dans l’air et seule une petite partie des associations agréées de surveillance de la qualité de l’air (AASQA) pourront le mesurer ( et notre région ne fera pas partie du lot), selon ATMO France, qui fédère ces organismes.
L’Anses, quant à elle, apporte son soutien scientifique et prend en charge le financement de cette campagne.

Un label Bio plus exigeant en France ?

Un rapport du CESE (Conseil économique social et environnemental) préconise un label AB qui pourrait facilement distinguer l’agriculture biologique, locale et équitable .

En effet les consommateurs sont souvent perdus devant l’abondance de sigles qui les inondent plutôt que de les renseigner: AOP, AOC, AB, Label Rouge… Les sigles présents sur nos produits sont souvent source de confusion. Appelés SIQO (pour Signes Officiels de la Qualité et de l’Origine), on rappelle les 5 labels couramment rencontrés : AOP ou AOC (Appellation d’origine protégée/contrôlée), IGP (Indication géographique protégée), Label Rouge, AB (Agriculture biologique) et STG (Spécialité traditionnelle garantie).

« Les consommateurs s’interrogent sur la qualité de l’alimentation et sont demandeurs d’un renforcement de la qualité sanitaire et d’une meilleure traçabilité des produits« , souligne Jean-Louis Joseph, membre du CESE et rapporteur du projet. « Les SIQO représentent plus d’un tiers en valeur de la production agricole nationale« , explique Jean-Louis Joseph en présentant son rapport à l’Assemblée mardi 19 juin 2018. « Ceci est d’autant plus important que les Français consomment pour 8,7 milliards de produits bio par an, et n’en produisent que pour 4 milliards d’euros, et donc il y a beaucoup de produits importés« , est alors souligné!

« Depuis 2009, les logos français « AB » et européen « Eurofeuille » coexistent en se référant au même cahier des charges« , écrit le CESE dans son rapport. L’Union Européenne avait alors autorisé cette redondance en raison de la meilleure notoriété du logo AB (connu par 98% de Français en 2015) par rapport à celle de l’Eurofeuille (connue de la moitié des Français en 2017). « La certification en agriculture biologique porte essentiellement sur des modes de production prenant en compte les aspects sanitaires et environnementaux (absences de traitements phytosanitaires, d’antibiotiques…) ainsi que des critères liés au bien-être animal« , explique le CESE, ce qui ne satisfait pas « le 1er critère d’achat alimentaire en 2017″, à savoir « un produit ‘fabriqué à proximité du lieu d’achat’« . « Les Français étaient les premiers créateurs en Europe des signes officiels de qualité, Le SIQO AB se détacherait ainsi de l’Eurofeuille au moment où le cahier des charges de l’Eurofeuille vient d’être remis à jour , privilégiant parfois un relâchement des critères requis.

Parmi les autres recommandations du CESE : imposer un objectif quantifié de produits SIQO dans la restauration collective publique, augmenter et pérenniser les aides publiques destinées à l’agriculture biologique, ou encore instaurer un cartouche standardisé sur les produits rassemblant au même endroit tous les sigles SIQO. « Les SIQO devraient comprendre des critères sociaux, environnementaux et sanitaires« ,