Tous les articles par Jacqueline Collard

Présentation de la loi d’orientations sur les mobilités

Nicolas Hulot, ministre d’Etat, ministre de la Transition écologique et solidaire et Elisabeth Borne, ministre chargée des Transports, ont détaillé ce 20 juillet les engagements de l’État en faveur de la mobilité propre et de la qualité de l’air. Pour accompagner les collectivités territoriales, la loi d’orientation sur les mobilités détaille des mesures permettant de changer de paradigme et de soutenir une mobilité du quotidien plus propre et plus solidaire.

Nous reproduisons le communiqué de Nicolas Hulot : « Face à la pollution de l’air nous voulons changer de paradigme et faire la démonstration que la voiture individuelle peut être remplacée, dans de nombreux cas, par les mobilités douces comme le vélo, le covoiturage et bien sur les transports en commun. Nous allons déployer les zones à faibles émissions (ZFE)qui partout en Europe montrent qu’en démocratisant les alternatives aux véhicules thermiques polluants, on gagne sur tous les plans et on répond dans la durée à l’enjeu de la pollution de l’air notamment dans les territoires particulièrement touchés par la pollution de l’air, d’ici fin 2020. Je préfère mille fois qu’on investisse au côté des collectivités pour construire des solutions ensemble plutôt que l’on soit obligé de payer des amendes. L’argent public est plus efficace dans le vélo, les transports en commun, la prime à la conversion ! »

Ce volet pour la mobilité propre de la loi d’orientation sur les mobilités s’appuie sur les travaux issus de la concertation menée lors des Assises nationales de la mobilité à l’automne 2017, ainsi qu’avec les filières concernées.Pour accompagner les collectivités, cette loi  développe une série d’outils couvrant l’ensemble des moyens de transports et permettant d’accompagner la révolution des mobilités du quotidien. Parmi ces mesures, on note en particulier :

Mobilisation d’ampleur pour lutter contre la pollution de l’air
généralisation des zones à faibles émissions (ZFE ou ZTR)
développement massif des transports en commun et du co-voiturage
développement massif x5 sur les véhicules électriques, x15 pour les véhicules utilitaires à faibles émissions

L’Etat se mobilise en proposant une charte d’engagements aux collectivités locales pour leur donner les moyens de mettre en œuvre des ZFE de manière adaptée à chaque situation locale, avec l’objectif de les déployer dans l’ensemble des agglomérations de plus de 100 000 habitants, en en priorité dans les zones où la pollution de l’air est la plus forteCe partenariat sera officialisé le 8 octobre à l’occasion d’un évènement avec l’ensemble des collectivités qui s’engageront dans la démarche. L’Ademe lance dès aujourd’hui un appel à projets pour soutenir les études de préfiguration de collectivités ne les ayant pas encore lancées.

Nous attendons maintenant le  plan détaillé vélo  prévu pour être présenté en septembre.

https://www.ecologique-solidaire.gouv.fr/letat-sengage-aux-cotes-des-collectivites-mobilite-propre-et-contre-pollution-lair

 

 

 

 

 

 

 

 

L’Anses ne recommande pas l’utilisation de masques « antipollution »

Dans un contexte où la prévention face à la pollution de l’air ambiant représente un véritable enjeu de santé publique, la question de l’intérêt de recommander à la population le port d’équipements de protection individuelle est régulièrement posée. Dans ce cadre, l’Anses a évalué le bénéfice sanitaire potentiel du port d’un masque dit « antipollution ». L’expertise a révélé l’insuffisance de données disponibles attestant d’un bénéfice pour la santé. Afin de réduire les impacts sanitaires liés à la pollution de l’air ambiant, l’Agence rappelle l’importance d’agir en priorité à la source en limitant les émissions de polluants. En complément, elle recommande une meilleure information de la population, en particulier des personnes sensibles, sur les comportements à adopter pour limiter l’exposition quotidienne à la pollution de l’air.

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la pollution de l’air ambiant est le principal risque environnemental pour la santé. Mais se protéger par des masques n’est pour l’heure pas une solution à envisager selon l’Anses.

Les données sur les masques « antipollution » sont insuffisantes pour attester d’un bénéfice sanitaire et recommander leur utilisation. Telles sont les conclusions d’une étude  commandée par les ministères de la Santé et du Travail en 2015 auprès de l’ANSES . Celle-ci porte sur l’efficacité de certaines techniques pour limiter l’exposition de la population à la pollution de l’air. La demande se centrait sur deux ensembles : la population générale, et en particulier les personnes les plus sensibles à la pollution de l’air d’une part, et certaines populations spécifiquement exposées comme les travailleurs intervenant sur la voie publique ou les personnes expatriées dans des zones du monde très polluées.

Un bénéfice sanitaire non prouvé

Les études existant sur le sujet comportent de nombreuses limites : elles concernent de faibles effectifs et ont été réalisées sur des périodes courtes notamment. L’Anses conclut donc à « l’insuffisance de données disponibles, notamment en conditions réelles d’utilisation, pour attester d’un bénéfice sanitaire lié au port de masque «antipollution» par le grand public ».

Autre problème identifié : le port de ces masques peut donner « un faux sentiment de protection à son utilisateur et entraîner des comportements conduisant éventuellement à une surexposition aux polluants dans l’air », pensant être protégé. Au vu de ce constat, l’agence ne recommande pas aux pouvoirs publics d’encourager le port de ces dispositifs.

Plutôt qu’encourager la protection individuelle, l’Anses rappelle l’importance d’agir à la source de la pollution en limitant les émissions polluantes. Elle rappelle aussi que l’Etat ne doit pas cibler uniquement les pics de pollution, dont l’impact sanitaire est très inférieur à celui de l’exposition à la pollution régulière. L’agence préconise également d’améliorer l’information de la population et des personnes sensibles sur les bons comportements à adopter face à l’exposition.

D’autre part, les dispositifs revendiquant une action de protection respiratoire contre la pollution de l’air ambiant mais également de prévention ou de confort doivent répondre aux exigences de la réglementation des équipements de protection individuelle (EPI). Constatant certains écarts, l’Agence recommande d’améliorer la transparence sur les revendications d’efficacité des produits mis sur le marché afin de s’assurer que les dispositifs vendus soient conformes aux obligations requises et que les utilisateurs de ce type de protection soient dûment informés.

https://www.anses.fr/fr/system/files/AIR2015SA0218Ra.pdf

L’Enquête parlementaire sur le contrôle alimentaire a été rendue

Les premières conclusions de cette enquête  sont les suivantes :

Meilleur contrôle des industriels, interlocuteur unique pour les crises sanitaires et révision des procédures de retrait-rappel : ce sont les principales pistes que la commission d’enquête parlementaire a proposé après  la contamination de laits infantiles Lactalis, et  avoir  auditionné toutes les parties prenantes de la crise, tout en tenant compte des nombreuses crises sanitaires  précédentes.

Cette  commission, dont le rôle n’est « ni punir, ni de juger », mais « de proposer des solutions pour qu’une telle chose ne se renouvelle pas »  : c’est ainsi qu’elle préconise

  • « de toucher au portefeuille » les industriels qui « ne respecteront pas une forme de déontologie et de rigueur sur les autocontrôles », selon le député, qui évoque aussi « une forme de responsabilité pénale ».
  • Il faudra également  vérifier l’indépendance des contrôleurs, car « quand un laboratoire a 90 % de son chiffre d’affaires qui est lié à une seule entreprise », comme ce fut le cas dans l’affaire Lactalis, « ça peut poser un problème », a-t-il assuré.
  • créer une autorité unique dans le domaine de la sécurité alimentaire, dénonçant une « armée mexicaine » avec « trois ministères : la santé, Bercy et agriculture, c’est pas possible ». Il y a un moment, « il faut que ce soit très clair : un numéro unique, un site unique, une décision unique », a déclaré le rapporteur de cette commission d’enquête, Grégory Besson-Moreau.
  • avoir recours à des crash tests (« essais de choc ») comme pour les banques, concernant la procédure de retrait-rappel, qui s’était révélée défaillante durant la crise.
  • Une des propositions phares de ce rapport est la mise en place d’un site Internet unique de l’État où les producteurs et tous les distributeurs auront l’obligation de poster l’intégralité des informations nécessaires pour le consommateur.

Du 9 au 18 juillet à New York Forum sur la réalisation des objectifs du développement durable (ODD)

Du 9 au 18 juillet, se tient à New York le forum de haut niveau rassemblant les gouvernements pour la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD), adoptés en 2015 par les Nations unies.

La planète s’était dotée d’une  feuille de route pour le développement, le 25 septembre 2005 , lors de la première journée de l’Assemblée générale des Nations unies, les dirigeants du monde avaient appelé à la mise en place d’un programme ambitieux et de long-terme pour améliorer la vie des populations et protéger la planète pour les générations futures. Cette année fait donc le point sur la réelle mise en place de ces objectifs. Le  Directeur général du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), Achim Steiner fait le point sur leur avancement et dénonce l’inertie des systèmes politiques contre la pauvreté et le réchauffement..

Le changement climatique occupe plus que jamais une place importante dans les ODD, ce qui est en jeu, c’est de même  le changement global du modèle économique qui doit s’engager sur de nouvelles voies.

Nous sommes à un moment crucial pour la civilisation, parce que nous avons encore le choix de changer la trajectoire de la planète pour les cinq cents prochaines années, pour les prochaines générations. Mais cette perspective n’est pas au centre de nos préoccupations. La conscience de l’urgence d’agir n’est pas claire et ne rassemble pas  assez l’ensemble des gouvernants ce qui ne rassure pas sur la trajectoire préconisée des ODD.

A 12 ans de l’échéance des ODD, la vice-secrétaire générale des Nations Unies Amina Mohammed et le président de l’Assemblée générale, Miroslav Lajčák, ont souligné que les efforts déployés sont au ralenti et que de nombreux défis persistaient. Ils ont exhorté les gouvernements à être plus créatifs et proactifs dans le financement des ODD.

 

Le plan biodiversité a été présenté par le Ministère

Nicolas Hulot Ministre présente ce 4 juillet le Plan biodiversité à l’occasion du premier comité interministériel pour la biodiversité. »Sans la biodiversité, il n’y a pas d’avenir pour l’être humain » : nous avons le pouvoir d’agir !

« Nous avons besoin d’une alliance avec la nature, car l’érosion de la biodiversité est un poison lent. Ce plan marque le coup d’envoi d’une mobilisation sans précédent du Gouvernement et des acteurs à tous les niveaux pour combattre le déclin de nos écosystèmes. Pour répondre à ce défi de civilisation, il faut que chaque Français, chaque entreprise, chaque territoire s’engagent. L’humanité a le devoir de réparer la nature après l’avoir abîmée. Je souhaite que ce plan marque le début de la reconquête de la biodiversité, dans les territoires et avec les citoyens, car c’est notre bien commun » rappelle Nicolas Hulot.

Cette réunion marque un changement d’échelle dans la politique de protection de la nature, et fait de la lutte contre l’érosion de la biodiversité une priorité de l’action du gouvernement au même titre que la lutte contre le changement climatique.

Ce plan est articulé autour de 6 axes thématiques pour

  • reconquérir la biodiversité dans les territoires ;
  • construire une économie sans pollution et à faible impact pour la biodiversité
  • protéger et restaurer la nature dans toutes ses composantes ;
  • développer une feuille de route européenne et internationale ambitieuse pour la biodiversité ;
  • connaître, éduquer, former ;
  • améliorer l’efficacité des politiques de biodiversité.

    Parmi les 90 actions du plan :

    • nous viserons zéro plastique rejeté dans l’océan d’ici à 2025 : nous soutiendrons l’interdiction au niveau national des pailles et des mélangeurs à usage unique dès 2020, et soutiendrons au niveau européen l’interdiction des 12 produits plastiques à usage unique les plus fréquemment retrouvés sur le littoral et en mer.
    • des actions fortes pour lutter contre l’étalement urbain : nous définirons en concertation avec les parties prenantes la date à laquelle viser « zéro artificialisation nette ». Toute construction de nouveau parking devra être perméable afin de favoriser l’infiltration des eaux dans le sol et lutter contre les inondations.
    • 150 M€ seront mobilisés d’ici 2021 pour rémunérer les agriculteurs pour la mise en place d’action de protection de la biodiversité (couverture de sols, plantation de haies, préservation des prairies et des zones humides…)
    • un 11ème parc national des forêts entre Champagne et Bourgogne sera créé l’année prochaine
    • Le plan biodiversité présenté ce mercredi veut lutter contre la tendance des villes à noyer les espaces naturels dans le béton.Car la France métropolitaine a déjà artificialisé 9,3% de ses terres, ce qui est au-dessus de la moyenne européenne – même si l’Allemagne, le Benelux et la Grande-Bretagne font pire.

Est prévu de  mettre en place un programme d’actions pour la protection des cétacés en mer, de . Nous déployer un réseau de 500 aires protégées éducatives, marines et terrestres. Pour la réalisation des mesures du plan, le ministère de la Transition écologique et solidaire va mobiliser 600 Millions d’euros sur 4 ans, pour déployer des actions permettant de changer d’échelle dans les territoires et avec l’ensemble des acteurs.

Le plan biodiversité permettra à la France d’appuyer, par ses efforts nationaux et un accompagnement européen, l’adoption d’un cadre international ambitieux pour la reconquête et la protection de la biodiversité lors de la COP15 de la Convention sur la diversité biologique en 2020 en Chine.

https://www.ecologique-solidaire.gouv.fr/nicolas-hulot-presente-plan-biodiversite-loccasion-du-premier-comite-interministeriel-biodiversite