Tous les articles par Jacqueline Collard

Plainte des médecins homéopathes

Alors que 73% des Français font confiance à l’homéopathie, d’après Ipsos en 2016 quelque 5.000 médecins revendiquent la spécialité d’homéopathe, qui n’est cependant pas reconnue par l’Ordre.

Le Syndicat national des médecins homéopathes français (SNMHF) a indiqué vendredi 27 juillet 2018 avoir déposé des plaintes disciplinaires devant l’Ordre des médecins contre les signataires d’une tribune qui attaquait violemment » Médecin homéopathe , ça n’existe pas »affirmait lors d’une conférence de presse en juin 2018 son vice-président, Jacques Lucas. Mais la mention « homéopathie » reste autorisée sur la plaque d’un médecin.

La France est le pays du numéro un mondial des préparations homéopathiques, les Laboratoires Boiron implantés à Lyon . Tout généraliste peut en prescrire, et la Sécurité sociale rembourse un peu certaines spécialités homéopathiques, les prix de ces préparations est considéré par tous comme modiques malgré l’absence d’évaluation scientifique de leur intérêt.

L’homéopathie, inventée en 1796 par le médecin allemand Samuel Hahnemann, consiste à administrer des substances en quantité infinitésimale pour guérir.

La ministre de la Santé, Agnès Buzyn, avait cependant dit en mai 2018 que cette évaluation allait se faire : « peut-être simplement l’homéopathie pourrait-elle rentrer dans le droit commun, d’être évaluée. (…)Les médecins homéopathes réagissent contre les 124 co-signataires d’une récente tribune anti « médecines alternatives ». Estimant leur statut de médecin attaqué, ils déposent plainte devant l’Ordre des médecins.

Les signataires préconisent 6 mesures, dont « ne plus autoriser à faire état de leur titre les médecins ou professionnels de santé qui continuent à les promouvoir ». « Nous avons déposé des plaintes pour non-confraternité, non-respect du code de déontologie, étant donné qu’ils ne veulent plus reconnaître notre titre de médecins« , a déclaré à l’AFP le président du Syndicat national des médecins homéopathes français, Charles Bentz.

La cour européenne de justice CJUE saisie sur la mutagénèse

La CJUE a délibéré à la demande d’une saisine de la Confédération paysanne à propos des organismes obtenus par mutagenèse qui jusque là n’étaient pas considérés comma OGM, la cour en a décidé autrement dans la mesure où ces procédés modifiaient le patrimoine génétique des espèces vivantes. Nos associations ne peuvent que se réjouir d’une amélioration de la réglementation qui doit s’imposer.

La mutagenèse s’opère sans insertion d’ADN étranger (à la différence de la transgenèse). Mais aux yeux des plaignants, il n’en reste pas moins qu’elle cause des dommages autant à l’environnement qu’à la santé humaine et animale. D’où la nécessité, selon eux, de la voir encadrée par les textes européens.

 Ceci conduira donc, à des exigences d’étiquetage , de surveillance  comme pour tous les OGM pour lesquels  l’Europe reste bien perplexe. Les « nouveaux »  OGM font débat depuis longtemps, car de nombreuses questions entourent ces organismes génétiquement modifiés issus des techniques de sélection les plus récentes. Parmi les nombreuses questions qu’ils suscitent : celle de savoir s’ils sont couverts, ou non, par la directive de 2001 qui établit la procédure d’autorisation de mise sur le marché des OGM dans l’Union européenne (UE).

La Cour de justice de l’UE, à Luxembourg, a été sommée par le Conseil d’État français de plancher sur cet épineux dossier, après un recours formé dès 2015 par le syndicat agricole de la Confédération paysanne aux côtés de huit autres associations de défense de l’environnement et de lutte contre les OGM.

Le rapport de l’EFSA sur les analyses pesticides 2016 vient d’être rendu

Nous rendons compte du dernier rapport qui, bien que rassurant, ne l’est pas vraiment, d’autant que simultanément en France malgré 2 plans Ecophyto successifs censés réduire de 50% l’usage des pesticides leur utilisation s’est accrue de 11% depuis 2 ans ! A mi parcours du plan Ecophyto 2 c’est un échec cuisant !

Dans son rapport annuel sur les résidus de pesticides dans les aliments, publié le 25 juillet 2018, l’Efsa constate que plus de 96 % des échantillons analysés en 2016 respectent les limites maximales de résidus (LMR).

La moitié est même exempte de résidus quantifiables. Des résultats moins bons qu’en 2015, avec 97 % des échantillons dans les limites légales et 53 % exempts de résidus quantifiables. « La différence est principalement attribuable à la découverte de résidus de chlorate, un composé qui a été inclus pour la première fois dans les programmes de contrôle de 2016 pour appuyer les travaux en cours visant à établir des LMR », explique l’Efsa.

Le rapport différencie les conclusions par pays et par produit alimentaire. Il propose un tableau de bord avec des graphiques pour identifier d’un coup d’œil les moins bons élèves. Dans les conclusions par produit, il s’agit notamment du poivron, de la tomate, de la pomme, du blé, de la pomme de terre et de la laitue. Les pays en queue de peloton sont l’Allemagne, l’Italie et la France. « Comme les années précédentes, ce rapport confirme le niveau élevé de conformité des denrées alimentaires sur les tablettes dans l’UE », rassure Vytenis Andriukaitis, commissaire européen chargé de la santé et de la sécurité alimentaire.

La France en état de sécheresse dans cette période de canicule

Nouvelle alerte à la sécheresse

Malgré les fortes pluies ayant parfois provoqué des inondations il y a à peine quelques semaines, la sécheresse commence à se faire sentir dans de nombreux départements. Les températures élevées de la semaine ne doivent pas arranger les choses, plusieurs mesures de restriction de l’usage de l’eau ont déjà été prises en ce mois de juillet.

En moyenne, les températures ont été plus élevées de 2,4°C par rapport aux normales de saison.

En juillet, il a fait très chaud. Alors qu’une première vague de chaleur s’est abattue sur la France le 24 juillet dernier, un nouvel épisode caniculaire est attendu cette semaine, avec des températures pouvant à nouveau atteindre les 38°C dans de nombreux départements. Ces températures élevées ne font que confirmer le constat de Météo France, qui classe le mois de juillet 2018 comme le troisième mois de juillet le plus chaud depuis 1900, derrière 2006 et 1983.

27 départements sont visés, ce 25 juillet, par des arrêtés de restriction d’eau, selon le site Propluvia du ministère de la transition écologique. Une situation qui devrait s’aggraver dans les prochains jours.

Rappel: Pour faire face à une insuffisance éventuelle de la ressource en eau en période d’étiage, les préfets sont amenés à prendre des mesures exceptionnelles de limitation ou de suspension des usages de l’eau. Depuis le mois de juin 2011, les arrêtés sécheresse sont enregistrés dans un nouvel outil informatique : PROPLUVIA .

Le site Internet http://propluvia.developpement-durable.gouv.fr permet une vision précise en temps réel de la situation à l’échelle infra-départementale en cas de sécheresse. Il est possible de consulter les arrêtés et les niveaux des restrictions de l’usage de l’eau.

http://www.gesteau.fr/actualite/propluvia-le-site-internet-qui-fait-le-point-sur-la-situation-de-leau-en-france

Des précautions pour l’utilisation du barbecue

Alors que l’été plus encore, est une période où la tentation de se rassembler autour d’une soirée barbecue est grande,  une étude chinoise nous rappelle des éléments de précautions à prendre en dehors de celles couramment signifiées.

Notre pays se révèle le deuxième pays européen pour l’utilisation des barbecues. Cette méthode de cuisson entraîne cependant la combustion incomplète des substances organiques. Et donc la production de molécules nocives et cancérigènes pour l’homme. Les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), en sont un exemple. Il s’agit de composés organiques polluants et pour la plupart cancérigènes.

Au cours d’un barbecue, la principale voie par laquelle ces substances pénètrent dans le corps est l’ingestion de la nourriture grillée. La fumée produite contient aussi une grande quantité de HAP qui  est inspirée par les poumons. Mais une étude chinoise montre l’importance d’une autre voie d’absorption : l‘équipe du Dr Zeng a mis en évidence le passage des HAP à travers la  peau. Cette exposition aux polluants est souvent sous-estimée, mais semble avoir un poids encore plus important que l’inhalation par la respiration.En évaluant la concentration des composés présents dans l’urine, avant et après exposition, dans les vêtements et dans l’atmosphère, ils ont constaté qu’une quantité importante des HAP les plus petites en taille pouvaient pénétrer dans le corps en traversant la peau.

Dr. Eddy Y. Zeng est professeur en environnement à la Jinan University. Il est titulaire d’un B.S. degree from the University of Science and Technology of China, his M.S. degree from Sun Yat-sen University (China)

https://hjxy.jnu.edu.cn/word/Dr.%20Eddy%20Y.%20Zeng.html