Tous les articles par Jacqueline Collard

Les négociations sur le climat à Bangkok ont ouvert le site de la convention cadre de l’ONU sur les changements climatiques

Le site de la Convention Cadre des Nations Unies sur le Climat  est maintenant disponible en français.(version du site en francais : https://unfccc.int/fr) .

A l’occasion de la prochaine session intermédiaire de négociations sur les changements climatiques qui se tient actuellement à Bangkok jusqu’au 9 septembre, le secrétariat à l’ouverture de la session a annoncé la mise en service depuis le 3 septembre 2018 d’une version du site de la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC)  disponible en langue francaise.

Selon un nouveau rapport, si les villes, les États, les régions et les entreprises peuvent accélérer l’action climatique, il faut faire davantage à tous les niveaux de gouvernement et dans tous les secteurs de la société pour maintenir l’augmentation moyenne de la température mondiale au plus près de 1,5°C, comme convenu par la communauté internationale dans le cadre de l’Accord de Paris sur le changement climatique.

Le rapport a été publié avant le Sommet mondial de l’Action climatique qui se tiendra à San Francisco du 12 au 14 septembre, sous la coprésidence de Patricia Espinosa, plus haut responsable de l’ONU Changements climatiques. Le Sommet est conçu pour susciter de nouveaux engagements en matière d’action climatique de la part des multiples intervenants et pour montrer les progrès accomplis depuis l’Accord de Paris.

L’alcool incompatible avec la grossesse : 9 septembre journée de sensibilisation

La consommation d’alcool pendant la grossesse peut entraîner de lourds problèmes de santé chez l’enfant. Selon une étude publiée ce jour, chaque jour, au moins un enfant naît avec des conséquences de la consommation d’alcool de la mère.Plus de 3 000 bébés nés entre 2006 et 2013, soit une naissance par jour, ont présenté au moins une conséquence liée à la consommation d’alcool par leur mère quand elle était enceinte, selon des chiffres officiels présentés ce jour. Or Le Baromètre santé 2017 de Santé publique France dévoile qu’une femme sur dix a déclaré avoir consommé de l’alcool occasionnellement pendant sa grossesse. C’est moins qu’en 2010, le chiffre atteignait deux femmes sur dix. Ces chiffres soulignent que les troubles causés par l’alcool sont un problème de santé publique. Le message zéro alcool pendant la grossesse est basé sur les données scientifiques car il n’existe pas de seuil sous lequel on sera sûr qu’il n’y a pas de conséquence sur le bébé.

Malgré tout, on continue à identifier des enfants qui présentent des troubles causés par cette alcoolisation. L’alcool est un toxique pour le fœtus, il est donc important de renforcer ce message. C’est pourquoi nous lançons une nouvelle campagne de communication le 9 septembre.

  • C’est une première : Santé Publique France dévoile une étude nationale sur les syndromes d’alcoolisation fœtale mais aussi les troubles causés par la consommation d’alcool pendant la grossesse, plus difficiles à diagnostiquer.
  • Entre 2006 et 2013, 3.207 nouveau-nés ont présenté au moins une conséquence liée à l’alcoolisation fœtale, dont pour 452 d’entre eux un syndrome d’alcoolisation fœtale (SAF).
  • La journée mondiale de sensibilisation au syndrome de l’alcoolisation foetale*(le SAF) se tient le 9 septembre, date du lancement de la nouvelle campagne de communication.

*SAF : le syndrome d’alcoolisation fœtale  se défini avec des retards de croissance, un visage avec des traits spécifiques, un impact sur le neuro-développement et en particulier une croissance cérébrale plus faible. Le SAF est la première cause de handicap mental non génétique à la naissance et d’inadaptation sociale de l’enfant et il est entièrement évitable», insiste l’étude. On parle de troubles non syndromiques quand les enfants ne présentent pas l’intégralité des signes, mais vont avoir des retards de développement, comme des difficultés d’attention, de mémoire, de sociabilité.

Le vin : un alcool comme les autres

9 experts de différents horizons ont signé une tribune appelant à réglementer la consommation d’alcool, rappelant que le vin ne fait pas exception. Les 9 signataires de la tribune sont le Pr Michel Reynaud, président du Fonds action addiction, le président et le vice-président de l’Association nationale de prévention en alcoologie et addictologie (ANPAA), Nicolas Simon et Bernard Basset, la Dr Irène Frachon, pneumologue (Brest), Catherine Hill, épidémiologiste réputée ainsi que les professeurs Serge Hercberg (expert en nutrition) Amine Benyamina (psychiatre, addictologue), Albert Hirsch (Ligue contre le cancer) et Gérard Dubois (Académie de médecine).

« Le vin représente près de 60% de la consommation d’alcool » relèvent les auteurs de cette tribune qui rappellent que « l’alcool tue près de 50.000 personnes par an«  en France. Ils notent également que « les trois-quarts de la population consomment moins de deux verres par jour, mais le quart restant boit 75% de l’alcool commercialisé en France« .

Ce qui compte en termes de toxicité, c’est la quantité d’alcool bue« , écrivent les neuf signataires engagés dans la défense de la santé publique et des « plus fragiles« . C’est exactement la même chose de boire du vin, de la bière, de la vodka ou du whisky. (…) On a laissé penser à la population française que le vin serait protecteur, qu’il apporterait des bienfaits que n’apporteraient pas les autres alcools. C’est faux scientifiquement, le vin est un alcool comme un autre« .

Les signataires de la tribune demandent aux élus et au gouvernement d’élaborer et d’adopter « un Plan national alcool ». « Faute de quoi, ajoutent-ils, force sera d’en appeler à l’opinion publique, qui à 60%, trouve la réglementation de l’alcool insuffisante« . « Les études ont montré une augmentation de la morbidité et de mortalité, à court et long terme, pour des consommations faibles d’alcool par jour« , écrit Santé Publique France dans un rapport de 2016 à propos des avertissements de rigueur (« l’abus d’alcool est dangereux pour la santé« ), « ainsi, ce n’est pas ‘l’abus d’alcool’ qui est à risque mais une consommation, même faible« . « Si le dossier alcool reste en l’état, immanquablement, lorsque demain les responsables auront à répondre devant la justice, ils ne pourront pas dire qu’ils ne savaient pas« , concluent les auteurs de la tribune.

6 novembre Grenoble : les compteurs intelligents

 

 

linky

 

 

 

A partir de décembre 2015, les compteurs électriques classiques vont progressivement être remplacés par de nouveaux compteurs communicants Linky.

Les compteurs Linky d’ERDF, censés réduire la consommation d’énergie, seront 35 millions sur le territoire français d’ici 2021. Ce déferlement fait peu de cas des inquiétudes sur le respect de la vie privée et sur les impacts sur la santé dus aux rayonnements électro-magnétiques.

Une première phase de déploiement de 3 millions de compteurs débutera en décembre. Pour cette phase et les suivantes, ERDF a prévu de débourser près de 5 milliards d’euros. Grâce aux relevés automatiques, et à la réduction de la marge d’erreur, le distributeur compte amortir son investissement en vingt ans. Ce dispositif dont les répercussions en termes d’emplois ne sont pas connues à ce jour, devrait permettre à l’entreprise de réaliser des économies surtout parce qu’il ne sera plus nécessaire qu’un technicien se déplace pour relever les consommations, ouvrir un contrat ou changer la puissance des installations.

Passage en revue des zones d’ombre qui entourent ces compteurs.

 

Un tabagisme souvent ignoré et particulièrement dans des espaces non fumeurs

Selon une étude américaine publiée dans Science Advances, les particules issues de la combustion de cigarettes s’immiscent partout, y compris dans les endroits non fumeurs, via le tabagisme tertiaire.

Appelé «second-hand smoking» en anglais, le tabagisme passif, celui des non-fumeurs exposés à la fumée de cigarette, entraînerait plus de 600.000 décès chaque année dans le monde. Ces méfaits pourraient s’étendre au tabagisme appelé « ultratertiaire », ou tertiaire («third hand smoking» en anglais), qui résulte de particules de combustion qui s’adsorbent sur toute surface, dont les vêtements et la peau.

Encore peu étudiée, cette pollution de l’air intérieur ne concernerait pas que les lieux où les fumeurs sont admis, comme le révèle l’étude menée par l’équipe de Michael Waring, de l’université Drexel à Philadelphie (Pennsylvanie). Lors d’une analyse de l’air menée dans une salle de classe de l’université, 29% des particules présentes portaient des éléments chimiques issus du tabac, bien que l’endroit soit non fumeur.

Selon les chercheurs, ces agents chimiques y seraient introduits sous forme adsorbée sur des cheveux ou des vêtements. Ils seraient ensuite libérés dans la phase gazeuse, puis de nouveau adsorbées en surface des aérosols présents dans l’air. Ce qui leur permet d’être de nouveau inhalées.

Alors qu’il est facile de reconnaître la présence de polluants chimiques que l’on voit ou que l’on sent, ces résultats révèle la diversité des agents auxquels nous sommes exposés sans en avoir conscience».

Thirdhand smoke uptake to aerosol particles in the indoor environment dans http://advances.sciencemag.org/content/4/5/eaap8368
Auteurs:Peter F. DeCarlo1,2,*,Anita M. Avery1 and  Michael S. Waring1