Tous les articles par Jacqueline Collard

Notre santé dépend aussi de notre sommeil : ne l’oublions pas !

Lors du congrès européen  de cardiologie qui s’est tenu à Paris nous avons relevé les paroles de chercheurs grecs qui ne font que confirmer ce qui nous est dit en France : «Nous passons un tiers de notre vie à dormir », rappelle le Dr Epameinondas Fountas, du Centre de chirurgie cardiaque Onassis d’Athènes. « Mais nous en savons peu sur l’impact de ce besoin biologique sur le système cardiovasculaire. » Pour y remédier il s’est intéressé aux résultats d’une méta-analyse examinant le lien entre la durée du sommeil et les maladies cardiovasculaires de plus d’un million de personnes.

Deux groupes, l’un dormant moins de six heures par nuit et l’autre plus de huit heures, ont été comparés à un groupe contrôle dont le sommeil durait de six à huit heures. Résultat, les participants ayant un sommeil trop court ou trop long avaient un risque accru (respectivement 11 et 33%) d’être victimes d’un accident vasculaire cérébral (AVC).

S’il reconnaît que de nouvelles études sont nécessaires afin de comprendre ce constat, le Dr Fountas explique que « le sommeil influence les processus biologiques comme le métabolisme du glucose, la pression artérielle et l’inflammation – qui ont tous un impact sur les maladies cardiovasculaires. »

Il rassure néanmoins en expliquant que c’est lorsqu’elles deviennent chroniques que les privations de sommeil ou les nuits trop longues sont préjudiciables.

L’OCDE recommande un tarif plus ambitieux pour le carbone

Un rapport de l’OCDE pointe le prix insuffisant des taxes sur les émissions carbone (taxes sur les énergies fossiles et le carbone, prix des permis d’émissions échangeables…). Pour l’OCDE, le prix du carbone n’augmente pas assez vite, alors que le dispositif était considéré comme l’un des outils principaux pour lutter contre le réchauffement climatique.

En France la fiscalité carbone (ou Contribution Climat-Énergie)a été mise en place via une taxe ajoutée au prix de vente de produits ou de services, en fonction de la quantité de gaz à effet de serre (GES) qu’ils contiennent (émis lors de leur production et/ou de leur utilisation) : en pratique, c’est souvent la consommation d’énergies fossiles qui sert d’assiette à cette fiscalité. La France a mis en place cette fiscalité carbone en 2014 en intégrant dans les taxes intérieures sur les consommations des produits énergétiques une composante carbone. Les recettes générées permettent de contribuer au financement de la transition énergétique, d’encourager l’amélioration de l’efficacité énergétique et la bascule vers des énergies plus vertes à faible contenu carbone. Cette taxe carbone a  été relevée à 14,50 €/tonne de CO2 en 2015, à 22 €/tonne de CO2 en 2016 et 30,5 €/tonne de CO2 en 2017.

L’article premier de la loi sur la transition énergétique pour une croissance verte a tracé une trajectoire croissante de la composante carbone jusqu’en 2030 : « le Gouvernement se fixe pour objectif, pour la composante carbone intégrée aux tarifs des taxes intérieures sur la consommation des produits énergétiques […] d’atteindre une valeur de la tonne carbone de 30,50 € en 2017, 39 € en 2018, 47,5 € en 2019, 56 € en 2020 et 100 € en 2030. ».

Les pays européens sont parmi les mieux classés du monde, avec en tête la Suisse, le Luxembourg, la Norvège et la France. A l’inverse, en bas du classement, figurent le Brésil, l’Indonésie et la Russie.

L’OCDE vient de  transmettre  un rapport publié le 18 septembre 2018, l’organisation pointe les tarifs insuffisants attribués au carbone sur ces marchés par les États. Et ce alors que donner un coût aux émissions de CO2 est considéré par beaucoup d’experts comme un des outils principaux pour lutter contre le réchauffement climatique. Selon ce rapport, « les prix du carbone doivent augmenter bien plus rapidement que ces dernières années pour garantir une transition efficace par rapport à son coût vers une économie bas carbone ». L’organisation a ainsi évalué le « déficit de tarification carbone », qui mesure l’écart entre les prix existants dans ses 42 pays membres et ceux du G20 et une valeur de référence fixée à 30 euros la tonne. Il se situe actuellement à 76,5%, soit une amélioration de trois points par rapport à 2015. Les progrès restent toutefois insuffisants. Si cette progression se poursuivait au rythme actuel, « le déficit serait comblé en 2095 », alerte l’OCDE. Cet indicateur comprend les taxes qui visent spécifiquement les énergies fossiles, les taxes sur le carbone et les prix des permis d’émission échangeables. « Le gouffre qui sépare aujourd’hui le prix du carbone et le coût réel des émissions pour notre planète est inacceptable« , a déclaré Angel Gurría, secrétaire général de l’organisation.

Ensemble, agissons pour mieux respirer ! 4ème journée qualité de l’air

Le 19 septembre 2018 : ce sera la 4e journée nationale de la qualité de l’air

Créée en 2015, la journée nationale de la qualité de l’air a pour objectif de favoriser la mobilisation individuelle et collective pour sensibiliser les citoyens à l’importance de respirer un air de bonne qualité. Pour cela, collectivités, entreprises, associations, écoles, citoyens sont invités à organiser et à participer à des événements qui pourront montrer les bonnes pratiques pour lutter contre la pollution de l’air : conférences, portes-ouvertes, expositions, expérimentations, jeux, etc.

C’est pourquoi nous nous sommes mobilisés pour vous proposer plusieurs animations que vous retrouvez aussi sur la partie événements de notre site, et ensemble, agissons pour mieux respirer !

  • Le 11 septembre à Grenoble conférence grand public réchauffement climatique et pollution de l’air : il est urgent  d’agir
  • Mardi 18 et vendredi 21, à Grenoble, dans un logement témoin,seront abordés les problématiques de la pollution intérieure en donnant  des conseils pour améliorer l’environnement  des habitants
  •  Le 19 septembre, SERA tiendra un stand de communication et d’information pour le grand public sur la qualité de l’air extérieur et intérieur sur le marché de la Croix Rousse organisé par  la Métropole de Lyon en partenariat avec le RNSA (Réseau National de Surveillance Aérobiologique) ,la FRAPNA (Fédération Rhône Alpes de Protection de la Nature) et des associations locales.
  • Le samedi 22 septembre, à Grenoble, l’association SERA animera un atelier  « lecture et décryptage d’étiquette de produits ménagers » sur son stand au Forum des associations.

https://www.atmo-auvergnerhonealpes.fr/actualite/journee-nationale-de-la-qualite-de-lair-inscrivez-vos-evenements-et-projets-des-maintenant

 

L’aspergillose : un problème de santé publique souvent ignoré

L’aspergillus, ce champignon méconnu qui menace nos poumons : « C’est un énorme problème de santé publique, mais cette maladie n’est pas visible de la population et du corps médical », assure à l’AFP le docteur Cendrine Godet, selon qui « ces patients doivent être reconnus comme victimes ». Avec d’autres spécialistes, elle a sonné la mobilisation contre l’aspergillose pulmonaire chronique lundi 17 septembre 2018 à Paris, lors du Congrès international de la Société européenne des maladies respiratoires (ERS). « Les publications actuelles font état de 3 millions de personnes touchées dans le monde et 240.000 en Europe, mais c’est très sous-estimé », dit-elle.

Mais où se loge ce champignon ? est-il répandu et où ?

C’est dans les greniers, plafonds, climatiseurs, lieux humides comme les salles de bains ou les cuisines : « on le respire quotidiennement », qu’il se loge souligne le docteur Godet. « Dès que vous avez des taches noirâtres sur les murs, il y a de l’aspergillus là-dedans ». Pour la plupart des gens, il est inoffensif. À l’inverse, on sait depuis longtemps qu’il met en danger des patients fragiles, comme les immunodéprimés ou ceux qui ont déjà souffert d’autres maladies pulmonaires comme la tuberculose ou le cancer du poumon.

Mais, et c’est nouveau, les spécialistes estiment aujourd’hui que l’aspergillus représente une menace pour une catégorie de population bien plus large que ce qu’on pensait. « Cela peut être des gens qui ont les bronches dilatées parce qu’ils fument, qui ont de l’asthme, ou qui ont une petite cicatrice sur le poumon, laissée par une infection ancienne, comme une pneumonie par exemple », selon le docteur Godet. L’aspergillus profite alors de ces portes d’entrée pour « faire son nid » dans le poumon, ajoute-t-elle, en citant l’exemple d’un de ses patients, un palefrenier vraisemblablement infecté à force de manipuler des céréales dans les box à chevaux.

« Des symptômes chroniques peuvent se développer sur des mois et des années, sans faire de bruit : on tousse, on est essoufflé et on peut en arriver à cracher du sang », décrit Cendrine Godet. Ces symptômes ne sont pas propres à cette maladie et le diagnostic est difficile à poser. Dans les formes infectieuses les plus graves, « quand on découvre que l’aspergillus est en cause, le poumon commence à se détruire, il y a d’énormes cavités avec des boules de champignons à l’intérieur », explique le docteur Godet. Chez les patients non traités, la mortalité à 5 ans varie de 50 à 80%.

4500 représentants de grandes villes s’engagent sur le climat

Lundi 10 septembre le secrétaire général des Nations unies, appelait la société civile à réclamer « des comptes » aux dirigeants de la planète. Antonio Guterres a déclaré : « Si nous ne changeons pas d’orientation d’ici 2020, nous risquons […] des conséquences désastreuses pour les humains et les systèmes naturels qui nous soutiennent. » »Le changement climatique va plus vite que nous », a-t-il insisté.

« Il est impératif que la société civile − jeunes, groupes de femmes, secteur privé, communautés religieuses, scientifiques et mouvements écologiques dans le monde − demande des comptes aux dirigeants », a insisté le secrétaire général. En dressant un tableau noir des menaces pesant sur la chaîne alimentaire et l’accès à l’eau, Antonio Guterres a martelé que le monde faisait « face à une menace existentielle directe » et au « plus grand défi » de l’époque.

En 2017, 821 millions de personnes dans le monde étaient en situation de manque chronique de nourriture contre 804 millions en 2016, soit une personne sur neuf sur la planète, estime le rapport annuel sur « l’Etat de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans le monde » publié mardi.

Le nombre de personnes souffrant de la faim retrouve ainsi son niveau « d’il y a dix ans » et confirme « l’inversion de la tendance à la baisse » engagée depuis 2015, souligne le rapport rédigé par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le Fonds international de développement agricole (FIDA), l’Unicef, le Programme alimentaire mondial (PAM), et l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Et quelques jours aprés quatre mille cinq cents représentants de villes, de régions, d’entreprises et d’ONG se sont réunis à San Francisco ville écologique modèle qui accueille le premier Sommet mondial pour l’action climatique jusqu’à vendredi pour échanger des idées pour lutter contre le changement climatique.Des maires et responsables régionaux du monde entier ont mis au défi mercredi 12 septembre les dirigeants de la planète de suivre leur exemple pour lutter contre le changement climatique.

Paris, Bonn, Pékin, Le Cap, Dacca, Dubaï, Mexico, Tokyo, des villes indiennes et sud-américaines sont représentées ici, dont des dizaines de maires. Tout comme des dizaines de responsables et ministres de provinces et régions du Brésil, du Mexique, d’Inde, d’Europe… « On vient pour partager et se voler des idées entre maires », dit à l’AFP le maire de Copenhague, Frank Jensen, qui prévoit d’arriver à zéro carbone en 2025.

La maire de Paris, Anne Hidalgo, présidente de l’alliance C40 de près de 100 grandes villes qui se sont engagées à arriver à zéro carbone d’ici à 2050.« Nous pouvons  changer les choses», a-t-elle dit, énumérant les pouvoirs des villes pour l’électricité propre, les transports en commun, les déchets et le recyclage et les normes d’isolation des bâtiments.

Le sommet, premier du genre avec plus de 4 000 délégués, s’est ouvert avec la publication d’un rapport qui devrait en réjouir certains et en alarmer d’autres, sur la trajectoire des émissions de gaz à effet de serre aux Etats-Unis. L’électricité « propre » connaît une croissance effrénée aux Etats-Unis, le charbon est en recul et les voitures électriques se développent – malgré l’hostilité du gouvernement Trump.

Le rassemblement commence alors que l’ouragan Florence menace la côte atlantique du pays et après un été caniculaire en Europe ou au Japon, des événements météorologiques rares mais appelés à se multiplier avec le dérèglement du climat, selon les climatologues.