Tous les articles par Jacqueline Collard

Glutamate de sodium (E621) et aspartame (E 951) additifs à surveiller

Notre alimentation de plus en plus industrielle comporte de plus en plus d’additifs de synthèse afin d’améliorer la coloration( édulcorants), l’aspect,  et de prolonger leur durée d’utilisation ( stabilisants,conservateurs).

Parmi eux, les  célèbres glutamate de sodium (E621) et l’aspartame (E 951). Le glutamate est utilisé pour relever le goût de la plupart  des aliments salés et l’aspartame pour donner du goût sucré sans les calories. Or les études relatives à leur utilisation dans le domaine alimentaire sont souvent cachées sous silence au seul prétexte qu’ils sont en quantité infime et que les effets cocktails de ces produits ne sont quasiment pas possibles tant ils peuvent se présenter en combinaisons multiples.

Revenons au glutamate monosodique GMS (E621) qui est un acide aminé naturellement présent dans l’organisme utilisé surtout par le système nerveux. Il joue un rôle dans la synthèse des protéines, la protection immunitaire, le maintient de l’intégrité de la paroi intestinale et l’équilibre acido- basique de l’organisme. Il participe aussi aux phénomènes d’apprentissage et de mémorisation. Il n’est pas un acide aminé essentiel car le corps peut le synthétiser à partir de plusieurs protéines animales et végétales. L’acide glutamique naturel ne présente aucun danger pour l’organisme, mais lorsque il est synthétisé chimiquement les effets sont bien différents:en renforçant  le goût des ingrédients, il agit comme un excitant sur les papilles gustatives et surtout, sur le cerveau..Du glutamate, on en trouve partout : dans les chips, la mayonnaise, les ketchups, les plats cuisinés transformés, les gâteaux apéritifs, la charcuterie…,et plus particulièrement dans les bouillons.

Une consommation élevée de glutamate, peut contribuer à avoir un taux dans le sang de 20 à 60 fois supérieure à la normale et ainsi constituer une menace pour les organes. Sa dose journalière est fixée en 2017 à 30 mg par kg de masse corporelle par jour par l’EFSA (Autorité Européenne de sécurité des Aliments).

Le glutamate mono sodique se cache sous d’autres noms : GMS, E 621, extrait de levure, gélatine, protéines végétales hydrogénées, huile végétale hydrogénées, huile de maïs, arômes naturels ou artificiels, extraits de malt, arômes de malt, protéines de blé, maltodextrine, caséinate de sodium ou de calcium,…C’est le professeur japonais Kikunae Ikéda qui en a fait la synthése chimique le premier . Et c’est ainsi que, depuis 1910 les industriels en font usage courant comme un exhausteur de goût,car il a la faculté de compenser les déperditions de goût des aliments transformés.en présentant un avantage économique considérable pour l’industrie, en permettant de réduire la quantité de matières premières. Cependant dés 1970, la FDA interdit le GMS dans les aliments pour bébés.

Pour l’aspartame  terme technique pour les marques NutaSweet, Canderel, Equal, Equal-Measure,  Spoonful. Il est composé de 50% de phénylalanine, de 40% d’acide aspartique et de 10% de méthanol. Son code est E 951. C’est  est un édulcorant artificiel très répandu avec un pouvoir sucrant 200 fois supérieur à celui du saccharose.  La dose journalière admissible de l’aspartame est fixée aux USA par la FDA à 50 mg par jour et par kilogramme de masse corporelle, alors que dans l’Union Européenne, elle est fixée par l’EFSA à 40 mg ;

Conçu pour se substituer au sucre c’est-à-dire en donnant un goût sucré sans les calories, l’aspartame induit en erreur le pancréas qui fait libérer une forte dose d’insuline en réponse au message sucré alors qu’il n’en est rien. De l’aspartame, on en trouve là où on ne l’attend pas : chewing-gums, sodas, jus de fruits, boissons gazeuses, les suppléments en vitamines et en minéraux, sucrettes, boissons «light », boissons instantanées, dessert, yaourts, vinaigrette,  médicaments, sirop pour enfants, etc. Quant sur l’étiquette, c’est marqué « diet », « 0% », « sans sucre », « light », « allégé », vous êtes nez-à nez avec un édulcorant et trés souvent celui là.Certaines études montrent que les personnes consommant de l’aspartame ont toujours envie de manger plus encore, favorisant une prise de poids que les personnes n’en mangeant pas. Ce qui est confirmé par une étude de l’American Cancer Society sur 80 000 femmes suivies pendant 6 ans.

Un rapport de la FDA répertorie 92 effets secondaires documentés de l’ingestion d’aspartame parmi lesquels on peut citer la perte de mémoire, la dépression, le gain de poids, maux de tète, insomnie, dysfonctionnement sexuel, asthme, arthrite, difficultés respiratoires,  douleurs thoraciques toux chronique, soif ou faim excessif, impuissance sexuelle, crampes, acouphène, vision floue, cécité, convulsion, perte de la vision, diabète, fibromyalgie, cancers, urticaires, anomalies congénitales, retard mental, maladie de Parkinson et d’Alzheimer, etc.

Il a été découvert par sérendipité en 1965 par James Schlatter, un chimiste de G.D Searle Company en testant un médicament anti ulcéreux. La FDA (Food and Drug Administration), chargée d’étudier les demandes d’autorisation concernant les nouvelles substances a, pendant 16 ans refusé l’utilisation de cet édulcorant dans l’alimentation humaine pour cause de toxicité.

C’est pourquoi nous ne cesserons de prôner une alimentation saine qui est celle qui provient de la terre la moins complémentée en intrants chimiques, ou de la mer dans les lieux éloignés des zones polluées, bio et sans aucun process. A défaut, ayez l’habitude, en faisant vos courses  de lire les étiquettes, et surtout, se rappeler  que la liste des ingrédients  l’est par ordre décroissant et de ce fait éviter ainsi les additifs douteux. Plus la liste est courte, mieux c’est !

Réference : le docteur Russel Blaylock, neurochirurgien américain a rassemblé près de cinq cent références scientifiques pour montrer comment un excès d’acides aminés libres excitateurs est responsable de désordres pouvant provoquer des maladies chroniques. Selon ses conclusions l’aspartame provoque le cancer et la tumeur cancéreuse se nourrit de glutamate mono sodique.

En complément «Le glutamate mono sodique comme exhausteur de goût»,  Annais Deppenwaller ( Ed. Paf -2014),

Des produits nanométriques trop souvent dans l’alimentation

Pour donner de la saveur et de la texture à leurs plats préparés, les fabricants ont l’embarras du choix : exhausteurs de goûts, édulcorants, épaississants… ou encore nanoparticules. Si le nombre de ces additifs alimentaires ne cesse d’augmenter, le consommateur reste mal averti de leur présence, peu ou pas indiquée sur les étiquettes. Philippe Chavanne, auteur du livre Additifs alimentaires, mieux les connaître pour éviter leur toxicité, s’est penché sur la question.

 Dernièrement le E171 (Dioxyde de titane sous forme nanométrique) a été montré du doigt et même retenu par le gouvernement pour être suspendu dans son usage alimentaire très rapidement. En réalité, les additifs nanoparticules – dont la nocivité réelle n’a jamais été testée préalablement à leur utilisation par l’industrie agroalimentaire – sont de plus en plus présents, dans un nombre toujours plus important de produits. Pire : ils le sont à l’insu des consommateurs, puisque la règlementation (européenne ou française) sur l’étiquetage est aujourd’hui n’est souvent pas appliquée.

Philippe Chavanne ajoute « Si les nanoparticules sont sans danger, pourquoi dissimuler leur présence aux consommateurs ? »

Il faut distinguer les additifs alimentaires « classiques » des additifs nanoparticules. Ces derniers sont plus pernicieux que les premiers, dont on connaît bien la toxicité et les dangers pour la santé. Les « nano » sont des particules de diamètre inférieur à 100 nanomètres (50 000 fois plus petit qu’un cheveu). Ils sont présentes dans un nombre croissant de produits industriels (bonbons, biscuits, gâteaux…) sans que la preuve de leur innocuité ait été faite. Au contraire, des recherches indépendantes, objectives et fiables, bien qu’encore parcellaires, ont tendance à démontrer leur nocivité .

D’autre part, bien qu’a priori la législation impose aux fabricants d’informer sur la présence de nanoparticules dans leurs produits, elle est aussi tellement laxiste et conçue sur mesure pour l’industrie qu’elle bafoue la légitime information et la protection des consommateurs. En effet, la mention ne doit apparaître que lorsque la teneur en nanoparticules est supérieure à 10 % – les industriels jouent donc avec la limite légale pour ne pas révéler la présence de nanoparticules aux consommateurs. Mais si ces nanoparticules sont sans danger, pourquoi les dissimuler ? Mentir par omission ? Les instances européennes et nationales font preuve ici, d’une complaisance pour le moins suspecte, difficilement acceptable pour les consommateurs.

Le respect et la santé des consommateurs ne pèsent pas lourds face aux objectifs de rentabilité des grands groupes industriels. Nous devons donc rester vigilants.

La désertification avance, la pression sur les terres s’accroît

Fin juin, le centre européen de recherches (JRC joint research Center), organisme scientifique attaché à la Commission Européenne, actualisait son Atlas mondial de la désertification dont la précédente édition datait de dix ans. Le bilan n’est pas brillant : « durant les vingt dernières années, la pression sur les terres et les sols s’est accrue de manière dramatique, » résume Tibor Navracsics, commissaire européen responsable du JRC.

Depuis une cinquantaine d’années, les changements dans les habitudes alimentaires en faveur de davantage de produits d’origine animale et l’accroissement de la population ont amené une exploitation de plus en plus importante des ressources de la planète, et même une surexploitation néfaste.

La transformation des terres en déserts n’est que la partie émergée d’un iceberg encore plus inquiétant : la dégradation des sols. Les terres cultivables perdent leurs qualités nutritives, deviennent moins favorables à la pousse des végétaux, la terre perd sa structure…  Selon l’atlas du JRC, les trois quarts des terres de la planète seraient aujourd’hui dégradées, et 90% pourraient le devenir d’ici 2050. « Globalement, une surface équivalente à la moitié de celle de l’Union Européenne (4,18 millions de km2) est dégradée annuellement, l’Afrique et l’Asie étant les plus affectées, » précise ce document.

L’humanité est bien entendu responsable : « la croissance de la population et les changements dans nos schémas de consommation exercent une pression sans précédent sur les ressources naturelles de la planète, » préviennent les experts. Les pratiques agricoles, la déforestation, et plus globalement l’épuisement de la planète par des activités non soutenables sont à la racine du problème.

Les conséquences de cette dégradation des sols ne sont pas qu’écologiques : leur coût économique est estimé à des dizaines de milliards d’euros par an. De plus, l’effet combiné de cet épuisement des sols et du changement climatique pourrait réduire les récoltes de 10% d’ici 2050. L’Inde, la Chine et l’Afrique subsaharienne seraient les plus touchées, et la production agricole pourrait y diminuer de moitié.

https://wad.jrc.ec.europa.eu/

https://ec.europa.eu/jrc/en/search/site

L’ECHA lance un site pour informer les citoyens !

L’ECHA lance un nouveau site « Les produits chimiques dans notre vie »

L’Agence européenne des produits chimiques (ECHA) crée en 2007 a pour objectif de  sécuriser l’usage des produits chimiques. Elle veille à l’application de la législation innovante de l’UE sur ces substances, qui profite à la santé humaine, à l’environnement, à l’innovation et à la compétitivité en Europe.

Pallier le déficit d’information du grand public sur les produits chimiques : l’ intention est louable, mais cela signifierait-il que jusqu’alors il était quasiment impossible de savoir malgré publicités et étiquetage ??

C’est ce que tente l’ECHA (Agence européenne des produits chimiques), avec son nouveau site « Les produits chimiques dans notre vie », traduit dans toutes les langues de l’UE. Le titre est explicite : il s’agit bien de montrer que les produits chimiques font partie de notre vie, et nous sont indispensables, et que cela ne saurait changer. Certes, la chimie fait partie intégrante de la vie. Mais l’ECHA se lance ici dans une opération de communication pour rassurer le grand public sur la situation en matière de pollutions chimiques dans l’UE.

L’information du public : une mission pour l’instant secondaire de l’ECHA 
Depuis sa création, l’ECHA s’est concentrée sur l’évaluation des substances chimiques, l’appui au secteur industriel et les restrictions de produits dangereux mis sur le marché. L’information du public est pourtant l’une de ses missions : jusqu’à aujourd’hui, ses outils étaient encore limités. De nombreuses sources d’information, notamment des scientifiques, des médecins, mais aussi des ONG, alertent depuis longtemps sur l’impact néfaste pour la santé de certaines substances chimiques auxquelles nous sommes exposés au quotidien.

Le contenu du site 
L’ECHA propose un site avec plusieurs rubriques, portant sur l’actualité, les produits de consommation contenant des produits chimiques, la santé, l’environnement, le travail. Une rubrique « conseils et astuces » revient sur des droits tels que le droit d’information du consommateur en vertu du règlement REACH. Les sujets qui font l’actualité ne sont pas ignorés : effet des mélanges de produits chimiques, glyphosate, sécurité des encres de tatouage sont bien mentionnés.

Une volonté de rassurer
Si l’ECHA se lance dans cette démarche, c’est que les pollutions chimiques inquiètent les citoyens européens, comme l’a montré un eurobaromètre récent. La solution est donc pour l’ECHA d’adopter une communication « non anxiogène » : elle se veut rassurante. Or, s’il n’est pas besoin d’inquiéter inutilement, nier ou minimiser la dangerosité ou les risques liés à un produit n’en a jamais réduit les effets néfastes.

 Nous resterons vigilants sur la communication et effets de langages utilisés dans cette stratégie nouvelle.

Découvrir le site en ligne : https://chemicalsinourlife.echa.eur…

 

L’agriculture biologique ferait plus obstacle aux attaques pathogènes

Selon une nouvelle étude publiée dans Nature Sustainability par des chercheurs de l’Inra et de l’université de Rennes 1 l’agriculture biologique serait moins souvent infestée, en particulier par les bactéries et les champignons.Les chercheurs ont procédé à une vaste analyse de la littérature scientifique sur ce sujet, en recensant 177 études qui comparent les performances respectives des systèmes agricoles biologiques et conventionnels, au regard, d’une part, de leur potentiel de régulation naturelle des agresseurs, d’autre part, des niveaux d’infestation constatés.

L’agriculture biologique favorise la régulation naturelle et la maîtrise des « bioagresseurs » – ravageurs, pathogènes et autres plantes adventices et cette étude  bat en brèche l’idée communément admise selon laquelle l’agriculture biologique, si elle est bénéfique pour la biodiversité, l’environnement et la santé, est en revanche moins bien armée pour  résister aux agressions naturelles.Ainsi le recours aux pesticides de synthèse pourrait être réduit sans dommages pour les cultures, selon une étude associant  toujours l’Institut national de la recherche agronomique.

Il apparaît que face aux attaques d’animaux ravageurs (insectes, nématodes (vers) et autres acariens), d’agents pathogènes – champignons ou bactéries – et de plantes adventices (les « mauvaises herbes »), le bio, exempt de pesticides de synthèse, est plus apte à  déployer des mécanismes naturels de défense. Le résultat dépend toutefois du type d’agresseur : vis-à-vis des plantes adventices, le bio se révèle moins efficace, alors que ses performances sont identiques face aux ravageurs et même supérieures pour les pathogènes.