Tous les articles par Jacqueline Collard

On a vingt ans pour changer le monde : bonne nouvelle c’est possible !

Avec le  livre, le film qui nous donne des moyens de retrouver une vie plus saine dans un monde qui se dégrade: pollutions de sols, dérèglement climatique, gaspillage énergétique etc.. aussi comme dit son auteur Maxime de Rostolan cofondateur des Fermes d’avenir : osez, diffusez, inventez, agissez !

Même pas peur ! Au pire ça marche! allégation lucide de notre responsabilité face à une catastrophe annoncée, à une apocalypse inéluctable : la dégradation des espaces naturels et les ravages du consumérisme sont visibles à l’œil nu : le défi de notre génération

220 fermes/ rappel des limites à la croissance de Dennis Meadows : il faudrait 7 planètes pleine de ressources si tout le monde vivaient comme les US : nécessité d’un partage éthique des richesses

Convaincu que l’alimentation et l’agriculture sont les premiers chantiers pour un avenir désirable, Maxime de Rostolan se bat avec toute l’équipe de l’association Fermes d’Avenir pour que l’agroécologie à taille humaine remplace l’agriculture chimique de grande échelle.mais être agriculteur ne s’improvise pas et la permaculture s’append ! Tenter de faire la révolution dans le domaine agricole et composer avec un écosystème diversifié : l’agriculture est aux croisées des chemins.l’alimentation est centrale et indissociable des enjeux écologiques.

Manifester, signer des pétitions, agir localement, occuper des lieux, boycotter… Toutes ces propositions faites dans d’innombrables ouvrages, articles, émissions et réseaux sociaux « n’ont aucune utilité, ou presque, si elles sont mises en œuvre de façon…C’est dans la diversité que nous trouverons la complémentarité, les ressources et la créativité nécessaires à un projet social commun ; faire converger les dynamiques.

Le modèle agricole développé depuis les années 60 consomme plus qu’il ne produit, coûte très cher à la société et fait des ravages sur notre environnement et notre santé. Alors que le secteur pourrait créer de l’emploi et revitaliser nos campagnes, il fait exactement le contraire ; mais plus pour longtemps : les alternatives s’organisent !

Viser un changement profond et réel : pour une possibilité d’agir et pouvoir choisir, savoir changer d’échelle par la suite : personne ne nous a dit que c’était impossible alors on le fait

Inventez un nouveau modèle : réaffirmer ces convictions, rassembler nos forces, fédérer les acteurs

Chacun dispose de solutions sans attendre forcément celles des autres, mais apprendre de l’expérience des autres, relier les personnes motivées pour transmettre les clés de la mutation

L’ADEME analyse la face cachée des produits courants (Cycle de vie)

Déjà en 2016, l’ADEME avait lancé une étude portant sur la modélisation et l’évaluation du poids carbone de produits de consommation et de biens d’équipement (indicateur GWP de l’IPCC). La présente étude vise à reprendre le travail réalisé afin d’étendre l’analyse aux indicateurs environnementaux disponibles dans la Base Impacts ainsi que deux indicateurs liés à la consommation des ressources.

Ce rapport s’était  focalisé sur les nouveautés. Il complétait le rapport précédent centré sur l’évaluation carbone : ADEME. J.Lhotellier, E.Lees, E.Bossanne, S.Pesnel. 2017.

 Cette nouvelle étude porte plus précisément sur les bilans carbone. Ciblant 45 produits de consommation courante (appareils électriques et électroniques, textiles, ameublement et équipements de sport), elle précise leur impact sur le climat grâce à une analyse du cycle de vie qui s’est focalisée sur 4 critères : changement climatique, épuisement des ressources, acidification et effets respiratoires, et polluants inorganiques. Et les résultats sont énormes.

«Les équipements électriques et électroniques arrivent en tête à cause de l’extraction nécessaire d’un grand nombre de minerais, et dans une moindre mesure du transport en avion des smartphones et des tablettes», explique Pierre Galio, chef du service consommation et prévention de l’Ademe. Le bilan carbone d’un seul téléviseur est de 350 kilogrammes équivalent CO2 (éqCO2), autant qu’un aller-retour Paris-Nice en avion. Il est en cela le champion de cette catégorie de produits.

Au total, tous les produits examinés affichent un bilan carbone supérieur à 6 t eq CO2[1], selon les calculs de l’Ademe [2]. Soit 6 allers-retours Paris New York. Un résultat d’autant plus inquiétant que ces objets, smartphones en tête, sont renouvelés à grande vitesse. Et pour clore ce sombre inventaire, 45 tonnes de matières premières ont été nécessaires à leur fabrication[3]. Autre enseignement de ces travaux, les émissions de GES peuvent varier du simple au double pour un même type de produit. Pour le téléviseur, la taille s’avère cruciale. Un écran de 60 pouces est en effet deux fois plus ‘carboné’ qu’un écran de 30 pouces (600 kg éqCO2 contre 300 kg éqCO2). Même chose pour la quantité de matières utilisées pour leur fabrication (6.500 kg contre 3.000 kg).

Forte de ces résultats, l’Ademe prodigue quelques judicieux conseils de consommation vertueuse.

Au programme: éviter le suréquipement (en ai-je vraiment besoin?), limiter le surdimensionnement (n’est-ce pas trop grand?), ralentir le rythme de renouvellement, tout en prolongeant la durée d’usage des équipements grâce à la réparation et au réemploi.

Partenaire de l’étude, l’association Zero Waste s’est spécialisée dans la chasse aux nouveaux produits. Son défi ‘Rien de neuf’, lancé en janvier 2018, a déjà réuni 12.000 foyers décidés à acheter le moins possible de nouveaux équipements au cours d’une année. «Ces personnes nous disent que c’est finalement assez facile», raconte Flore Berligen, directrice de l’ONG.

Agir à la source, c’est-à-dire en concevant des produits moins consommateurs de ressources et à la durée de vie plus longue, restera toujours plus efficace pour le climat. L’éco-conception n’est pourtant pas la priorité de la feuille de route sur l’économie circulaire( accés en bas de page) présentée en avril par le Premier ministre Edouard Philippe. «La puissance publique n’est pas favorable à un basculement vers la contrainte», résume Arnaud Leroy, président de l’Ademe. Pourtant, quelques obligations se sont faufilées dans le dogme du laisser-faire. Dès le 1er janvier 2020, les producteurs d’équipements électriques et électroniques devront afficher un indice de réparabilité sur leurs produits.

L’Ademe finalise actuellement la méthodologie d’évaluation, qui devrait comprendre au moins trois critères : disponibilité des pièces détachées, existence de réparateurs et coût de la réparation.  «Cet indice a par ailleurs vocation à s’appliquer à d’autres produits», assure Marc Cheverry, directeur de l’économie circulaire de l’agence. «Malheureusement, si cet indicateur garantira plus ou moins la réparabilité du produit, il n’incitera pas pour autant le consommateur à le réparer», craint de son côté Alain Pautrot, du groupe Seb, qui propose un forfait global de réparation pour tous ses produits. Si le coût de la réparation dépasse en effet le tiers du coût d’un produit neuf, celle-ci sera boudée par le consommateur.

Deuxième piste : le bonus-malus appliqué aux fabricants via le montant de leur éco-contribution[4]. Là encore, tout dépendra de sa mise en œuvre. «Si la fabrication d’un produit moins vertueux ne coûte qu’un euro de plus, le constructeur ne changera pas de pratique. Il faudrait que la fourchette oscille entre 10 et 20 €», observe Marc Cheverry. Aujourd’hui, la recyclabilité et la réparabilité d’un produit n’ont aucune incidence financière pour les fabricants. Même chose s’ils détruisent massivement des produits neufs invendus, comme l’a fait Amazon qui est face à un procés des Amis de la Terre.

[1] En y ajoutant les émissions de l’électroménager, du mobilier, des textiles et des équipements de sport

[2] Un résultat sous-estimé puisqu’il se focalise sur le craddle to gate, c’est-à-dire du berceau au point de vente, laissant de côté l’impact de l’usage et de la fin de vie du produit

[3] En y ajoutant les matières nécessaires à la fabrication des meubles, textiles, électroménager et équipements de sports

Modélisation et évaluation du poids carbone de produits de consommation et biens d’équipement – Rapport. 213 pages. https://www.ademe.fr/modelisation-evaluation-poids-carbone-produits-consommation-biens-dequipements

et Feuille de route économie circulaire : https://www.ecologique-solidaire.gouv.fr/feuille-route-economie-circulaire-frec

Les territoires à énergie positive (TEPOS) pour la croissance verte (TEPCV) se développent

En  février 2015, Ségolène Royal, alors ministre de l’écologie, du développement durable et de l’énergie avait  présenté les lauréats des territoires à énergie positive pour la croissance verte suite à l’appel à projets lancé en septembre 2014. Ces deux acronymes pour les territoires à énergie positive (TEPOS) pour la croissance verte (TEPCV) sont des démarches qui se rejoignent et visent la réduction de 50% des consommations énergétiques des territoires à horizon 2050 et une couverture de la part restante par la production d’énergie renouvelable.

Leur objectif est de permettre aux collectivités locales de développer, financer et mettre en œuvre des plans climat énergie ambitieux dans le but d’atteindre la neutralité carbone en 2050. Ces collectivités, le plus souvent rurales mais de toutes tailles,  visent à produire plus d’énergie qu’elles n’en consomment, avec un objectif de 100 % de renouvelables. Elles montrent la voie à suivre pour sortir des combustibles fossiles et lutter efficacement contre le réchauffement climatique. Mais elles permettent aussi aux territoires et aux citoyens de se réapproprier les questions énergétiques, alors que les choix étaient jusqu’à présent imposés, de façon très centralisée, par l’Etat.

En Auvergne-Rhône-Alpes, la communauté de travail régionale a ainsi permis de conforter un réseau de 29 territoires (désormais appele TEPosCV), qui couvre 43 % de la population de l’espace Auvergne-Rhône-Alpes et 33 % de la surface de ce territoire. Déjà hétérogène avec 14 territoires, ce réseau l’est encore plus aujourd’hui, après avoir doublé. Cette diversité continue d’apporter une grande richesse au réseau régional, au sein duquel le partage d’expériences est apprécié de tous.

Depuis de nombreuses années, AURA-EE est impliquée, comme partenaire ou coordinateur, dans des projets de dimension européenne mis en place dans le cadre de programmes de la Commission européenne. Ces actions apportent aux territoires de la région de nouveaux outils et savoir-faire pour renforcer ou étendre leurs champs d’action, ainsi que ceux de l’agence régionale. La Région Auvergne-Rhône-Alpes soutient les projets dans lesquels AURA-EE est impliquée.

La filière bio du lait continue sa croissance

Le collectif Faire bien, notamment animé par « Les prés rient bio », représente 2,5 % de cette collecte laitière en France.

Alors qu’en France, le nombre d’exploitations laitières a diminué de plus de moitié en vingt ans, passant d’environ cent soixante mille exploitations, en 1995, à soixante-dix mille cinq cent soixante-huit, en 2013 ; comme en Normandie, second bassin laitier français en volume de production de lait de vache. Entre 2010 et 2015, ce sont trois cent soixante-seize élevages laitiers qui ont disparu chaque année.

Pour de jeunes éleveurs laitiers, le bio s’avère être une filière d’avenir. Le marché est en pleine croissance : pour le seul lait bio, les achats des ménages français ont plus que doublé entre 2007 et 2015. Les éleveurs sont assurés de vendre leur lait, car l’on assiste à l’envolée de la consommation. Face à ce défi, l’agriculture bio constitue l’une des réponses à l’érosion de la démographie agricole.

Bilan de l’été caniculaire

La canicule de l’été 2018 a provoqué environ 1.500 morts de plus qu’un été normal, soit 10 fois moins que lors du record de 2003, a annoncé vendredi 21 septembre la ministre de la Santé Agnès Buzyn, qui avait fait entre 15.000 et 20.000 morts, mais aussi « moins que les autres épisodes caniculaires » des dernières années, a-t-elle noté.   

Face à la multiplication attendue des épisodes de canicule avec le changement climatique, il est  appelé à « nous organiser autrement » et notamment à réorganiser les villes, plus sujettes à la chaleur en raison du phénomène d’îlots de chaleur. Pour une même région, la température nocturne entre la ville et la campagne peut varier de 8°C en période de canicule ! En cause, le béton et le manque de végétation. Si agir sur la morphologie urbaine à grande échelle peut être épineux, au moins à court terme, d’autres actions peuvent être entreprises plus rapidement, comme la végétalisation.

 Par ailleurs cet été a été reconnu comme le 2ème plus chaud de notre pays avec une température moyenne de plus de 2 degrés , tout particulièrement dans le Nord Est : région jusque là épargnée ; en cette fin septembre le bilan hydrique n’a jamais été aussi bas compromettant agriculture et élevage. Cette sécheresse constatée en France depuis des mois atteint beaucoup de pays jusque là épargnés comme l’Allemagne, la Suède et le Royaume uni.

Pour Erwin Schöpges, président de l’European Milk Board, à Bruxelles, qui regroupe 100 000 petits producteurs laitiers européens, les aléas climatiques ne font qu’accentuer une situation déjà critique pour les éleveurs : « Sans cette sécheresse, les coûts de production sont déjà loin d’être couverts. On parle, pour toute l’Europe, de coûts autour de 40 à 45 centimes », alors que le prix de vente du lait en Europe « tourne autour de 30 à 33 centimes ».

Un représentant du monde agricole affirmait « Dans beaucoup d’endroits, même dans le Massif central, le château d’eau de la France, il n’y a pas de deuxième coupe d’herbe, c’est très préoccupant, l’hiver s’annonce difficile pour le bétail.

Jusqu’en Laponie où les éleveurs sami,  alertent sur les risques de famine des 250 000 rennes semi sauvages dont les pâturages ont brûlé ou ont été touchés par la sécheresse. Le gouvernement a débloqué une aide de 1,2 milliard de couronnes (117 millions d’euros) pour acheter du fourrage et  éviter les abattages d’urgence.

Dans les océans de même, le réchauffement climatique est en œuvre : ainsi à partir  de données satellites mesurant la température à la surface des océans, une étude publiée  dans la revue Nature constate un doublement entre 1982 et 2016 du nombre de jours où la mer était plus chaude que la normale. « Pour la première fois », l’étude montre que « ce changement est très probablement lié au réchauffement climatique » provoqué par l’homme, explique à l’AFP l’auteur principal Thomas Frölicher, de l’Institut de physique de l’université de Berne.

Utilisant des modèles climatiques, les chercheurs estiment que ces canicules marines, « essentiellement provoquées par le réchauffement à long terme des océans », seront encore plus fréquentes, plus intenses et plus étendues, et que cette tendance s’accélérera avec l’augmentation de la température de la planète. Et ces élévations seraient  à mettre en corrélations avec les catastrophes naturelles actuellement en  croissance (tornades, ouragans, inondations à travers le monde).

Et selon les experts le nombre de jours où se produiront des températures anormalement chaudes dans les océans passe de 33 aujourd’hui à 84 si la planète se réchauffe de 2°C et 150 à 3,5°C. Chacun de nous peut améliorer sa conduite quotidienne pour limiter les dégâts !