Tous les articles par Jacqueline Collard

8 septembre journée dédiée à la marche pour le climat

Communiqué de presse : Pour le climat, tout le monde dehors samedi !


 Nous appelons chacun à soutenir et participer aux mobilisations pour le climat samedi 8 septembre, en Auvergne Rhône-Alpes notamment à Lyon, Grenoble, Aubenas, Saint-Étienne ou Clermont-Ferrand, et invite à signer l’appel des associations françaises pour le climat. »

  • Place des Terreaux, Lyon 1er à 15 heures
Nicolas Hulot a appelé à une union sacrée en matière de changement climatique. Cet été dans notre pays nous avons été soumis à une canicule importante ; avec des pics d’ozone quasiment constants des jours durant et tout prête à croire que ces chaleurs se banalisent et les scientifiques nous le disent depuis longtemps.  Nous sommes prêts du point de rupture, c’est ce qu’il avait lancé lors de la COP 21 et désormais plus que jamais. Partout dans le monde des populations sont soumises à des conditions difficiles (inondations, cyclones, incendies en Suède, en Californie après la Grèce , chaleurs extrêmes et tornades  au Japon , et chaleurs extrêmes même au  delà du cercle polaire etc..). Nous avons une responsabilité collective à laquelle nous devons répondre, nous allons voir avec quelles solutions : elles sont là mais encore faut-il les mettre en œuvre. Rassemblons nous nombreux, pour exprimer notre détermination à changer nos habitudes, avant que cela ne soit trop  tard !
Nous n’avons pas le droit de compromettre la vie des générations futures.

 

 

La Commission mondiale sur l’économie et le climat lance un ultimatum

La Commission mondiale sur l’économie et le climat vient de se réunir et d’élire son nouveau commissaire auparavant  Secrétaire exécutif de la Commission économique pour l’Afrique, Carlos Lopes. Sa nomination est intervenue lors d’une réunion importante de ladite Commission à Londres.

La Commission mondiale sur l’économie et le climat est une initiative internationale majeure qui examine les moyens à mettre en place pour que les pays réalisent la croissance économique tout en prenant en considération les risques que posent le changement climatique.

Le premier rapport de la Commission mondiale sur l’économie et le climat, intitulé « Better Growth, better climate« , paru l’an dernier, démontrait la compatibilité entre croissance et lutte contre le changement climatique.

Dans l’étude datant de 2015 , baptisée « Seizing the global opportunity »  destinée aux décideurs politiques, économiques et financiers, les experts s’étaient penchés sur les domaines prioritaires à traiter pour en assurer la faisabilité. Parmi ces experts, on pouvait relever la présence de l’économiste Nicholas Stern, celle de l’ancien président du Mexique Felipe Calderon, celle du président d’Unilever Paul Polman ou encore celle de Jean-Pascal Tricoire, le patron de Schneider.

 Cette dernière réunion qui vient de se tenir à Londres a mis en évidence que la lutte contre le changement climatique pourrait être  créatrice de richesses. Selon les chercheurs de la Commission mondiale pour l’économie et le climat, les gains pour l’économie et l’emploi seraient colossaux : 26 000 milliards de dollars d’ici à 2030. Voilà ce que rapporterait l’évolution de notre modèle économique vers une économie plus verte peu émettrice de CO2. Avec 65 millions d’emplois générés en plus par rapport à la tendance actuelle à la base de travaux de plus de 200 experts. Leurs conclusions sont claires  : le changement de modèle est source d’opportunités.

Les Etats pourraient engranger des recettes supplémentaires notamment en supprimant les subventions aux énergies fossiles. Le prix du carbone devrait augmenter de manière significative, afin de lutter plus efficacement contre les émissions de gaz à effet de serre. Pour accélérer la transition vers un monde bas-carbone, les auteurs listent plusieurs recommandations. Ils préconisent par exemple d’accélérer la mise en place d’un prix carbone, de supprimer les subventions aux énergies fossiles, de rendre obligatoire la publication des risques financiers liés au climat, de mobiliser davantage le secteur privé ou encore de partager équitablement les gains afin d’assurer une transition juste.

De plus les gains seraient également importants en matière de santé. La lutte contre le changement climatique permettrait en effet d’éviter 700 000 décès prématurés dus à la pollution de l’air.

« Nous sommes à un moment unique où nous pouvons soit tout perdre soit tout gagner », assure Ngozi Okonjo-Iweala, ancien Ministre des finances du Nigéria et co-président de la Commission mondiale. Mais « tout gagner » demande un changement de cap immédiat. « Les décideurs politiques doivent retirer le pied du frein et envoyer un signal clair en faveur de ce nouveau modèle de développement qui se traduit par des opportunités économiques et de marché intéressantes ».

Tout autant de pistes dans lesquelles le successeur de Nicolas Hulot, François de Rugy, pourra puiser pour mener à bras le corps le changement de cap nécessaire qui s’impose à nous qu’on le veuille ou non .

2/3 des pesticides sont des perturbateurs endocriniens

Les deux tiers des pesticides détectés dans l’alimentation européenne sont classés comme des perturbateurs endocriniens (PE), a constaté Générations futures dans une étude rapportée aujourd’hui. Ce qui implique de réviser le paradigme toxicologique qui, aujourd’hui, écarte tout risque sanitaire de la présence de ces produits dans nos assiettes.

                                                            

Le rapport EXPPERT 10[1] s’intéresse à l’une des voies d’exposition les plus importantes pour les non-utilisateurs de pesticides : l’alimentation. Pour réaliser ce nouveau rapport Générations Futures (GF) s’est basé sur les données officielles existantes publiées chaque année par l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA). Générations Futures montre pour la première fois que 6 résidus de pesticides sur 10 quantifiés dans l’alimentation européenne sont des perturbateurs endocriniens suspectés. Cette nouvelle étude conforte les connaissances déjà  montrées précédemment. Ce n’est pas un scoop: notre nourriture, brute comme transformée, contient des résidus de pesticides de synthèse.

Après une analyse fine des données publiées en juillet 2018 par l’EFSA[2], ont été calculé que 66 849 résidus de pesticides PE suspectés ont été quantifiés sur les 109 843 résidus de pesticides quantifiés au total. Ce total de résidus de pesticides PE suspectés représente 60,85% de tous les résidus de pesticides quantifiés par l’EFSA, soit plus de 6 sur 10 ! La contamination alimentaire par les pesticides est donc très largement une voie de contamination par les PE !

« Notre travail montre que plus de 6 résidus de pesticides sur 10 quantifiés dans l’alimentation européenne sont suspectés d’être des perturbateurs endocriniens, pour lesquels on ne peut prétendre qu’une dose sûre, sans effet, existe, et donc pour lesquels la notion de Limite Maximale en Résidus n’a pas de sens ! » déclare F. Veillerette, porte-parole de Générations Futures. « Générations Futures demande de prendre en compte prioritairement ces données au niveau national et communautaire. En effet, notre analyse démontre que les résidus de pesticides PE dans l’alimentation sont une source majeure d’exposition de la population à ces produits ! Il faut donc mettre en place des actions prioritaires pour conduire à la disparition à terme de ces pesticides perturbateurs endocriniens de notre agriculture et de notre alimentation et mettre en place des mesures efficaces, tout particulièrement dans la future Stratégie nationale perturbateurs endocriniens, actuellement en discussion[3]. » conclut-il.

[1] Retrouvez le rapport complet en ligne :  https://www.generations-futures.fr/publications/exppert-10-pesticides-alimentation-perturbateurs-endocriniens

[2] https://www.efsa.europa.eu/en/efsajournal/pub/5348

[3] Voir le paragraphe sur le « Contexte » du présent rapport

Les négociations sur le climat à Bangkok ont ouvert le site de la convention cadre de l’ONU sur les changements climatiques

Le site de la Convention Cadre des Nations Unies sur le Climat  est maintenant disponible en français.(version du site en francais : https://unfccc.int/fr) .

A l’occasion de la prochaine session intermédiaire de négociations sur les changements climatiques qui se tient actuellement à Bangkok jusqu’au 9 septembre, le secrétariat à l’ouverture de la session a annoncé la mise en service depuis le 3 septembre 2018 d’une version du site de la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC)  disponible en langue francaise.

Selon un nouveau rapport, si les villes, les États, les régions et les entreprises peuvent accélérer l’action climatique, il faut faire davantage à tous les niveaux de gouvernement et dans tous les secteurs de la société pour maintenir l’augmentation moyenne de la température mondiale au plus près de 1,5°C, comme convenu par la communauté internationale dans le cadre de l’Accord de Paris sur le changement climatique.

Le rapport a été publié avant le Sommet mondial de l’Action climatique qui se tiendra à San Francisco du 12 au 14 septembre, sous la coprésidence de Patricia Espinosa, plus haut responsable de l’ONU Changements climatiques. Le Sommet est conçu pour susciter de nouveaux engagements en matière d’action climatique de la part des multiples intervenants et pour montrer les progrès accomplis depuis l’Accord de Paris.

L’alcool incompatible avec la grossesse : 9 septembre journée de sensibilisation

La consommation d’alcool pendant la grossesse peut entraîner de lourds problèmes de santé chez l’enfant. Selon une étude publiée ce jour, chaque jour, au moins un enfant naît avec des conséquences de la consommation d’alcool de la mère.Plus de 3 000 bébés nés entre 2006 et 2013, soit une naissance par jour, ont présenté au moins une conséquence liée à la consommation d’alcool par leur mère quand elle était enceinte, selon des chiffres officiels présentés ce jour. Or Le Baromètre santé 2017 de Santé publique France dévoile qu’une femme sur dix a déclaré avoir consommé de l’alcool occasionnellement pendant sa grossesse. C’est moins qu’en 2010, le chiffre atteignait deux femmes sur dix. Ces chiffres soulignent que les troubles causés par l’alcool sont un problème de santé publique. Le message zéro alcool pendant la grossesse est basé sur les données scientifiques car il n’existe pas de seuil sous lequel on sera sûr qu’il n’y a pas de conséquence sur le bébé.

Malgré tout, on continue à identifier des enfants qui présentent des troubles causés par cette alcoolisation. L’alcool est un toxique pour le fœtus, il est donc important de renforcer ce message. C’est pourquoi nous lançons une nouvelle campagne de communication le 9 septembre.

  • C’est une première : Santé Publique France dévoile une étude nationale sur les syndromes d’alcoolisation fœtale mais aussi les troubles causés par la consommation d’alcool pendant la grossesse, plus difficiles à diagnostiquer.
  • Entre 2006 et 2013, 3.207 nouveau-nés ont présenté au moins une conséquence liée à l’alcoolisation fœtale, dont pour 452 d’entre eux un syndrome d’alcoolisation fœtale (SAF).
  • La journée mondiale de sensibilisation au syndrome de l’alcoolisation foetale*(le SAF) se tient le 9 septembre, date du lancement de la nouvelle campagne de communication.

*SAF : le syndrome d’alcoolisation fœtale  se défini avec des retards de croissance, un visage avec des traits spécifiques, un impact sur le neuro-développement et en particulier une croissance cérébrale plus faible. Le SAF est la première cause de handicap mental non génétique à la naissance et d’inadaptation sociale de l’enfant et il est entièrement évitable», insiste l’étude. On parle de troubles non syndromiques quand les enfants ne présentent pas l’intégralité des signes, mais vont avoir des retards de développement, comme des difficultés d’attention, de mémoire, de sociabilité.