Tous les articles par Jacqueline Collard

Le rapport spécial du Giec nous alerte une fois de plus et que faisons nous ?

Si il y a un espoir de limiter le réchauffement,  c’est  au prix d’un sursaut international alors qu’attendons nous: que peuvent proposer nos politiques ? ou faut-il que les citoyens réagissent c’est peut-être la solution?? Les scientifiques du Giec viennent de rendre un nouveau rapport alarmant sur le réchauffement climatique.

Le climatologue Jean Jouzel rappelle l’urgence de ce qui est énoncé dans le dernier rapport du Giec. Il a longtemps été vice-président du groupe scientifique, et tire une fois encore la sonnette d’alarme mais cela suffira-t-il?

Comment expliquer que la situation se dégrade malgré la prise de conscience ? Pas facile pour le grand public de s’y retrouver dans ces histoires de réchauffement climatique !

L’accord de Paris, scellé en décembre 2015 lors de la COP21, prévoit de contenir l’élévation de la température moyenne de la planète « nettement en dessous de 2 °C par rapport aux niveaux préindustriels ». A la demande des pays les plus vulnérables, comme les nations insulaires menacées de submersion par la montée des océans, a été ajoutée la nécessité de poursuivre « l’action menée pour limiter l’élévation de la température à 1,5 °C ». Les Etats ont alors commandé au GIEC un rapport spécial sur « les impacts d’un réchauffement global de 1,5 °C et les trajectoires d’émissions mondiales de gaz à effet de serre associées »

Il faut bien avoir en tête que le changement climatique, désormais, ne concerne pas les « générations futures », mais bien des jeunes qui sont déjà nés. Pour éviter à ces jeunes un climat dans lequel il leur serait difficile de vivre, j’estime qu’il ne nous reste que trois ans pour inverser la courbe des émissions de gaz à effet de serre. Nous n’avons pas le droit de laisser les bras. Nos générations font preuve d’un grand égoïsme.

Ce rapport de 400 pages, établi par près d’une centaine d’auteurs de quarante pays sur la base de plus de 6 000 études scientifiques, donne lieu à un « résumé à l’intention des décideurs » d’une vingtaine de pages, destiné à éclairer les gouvernements.Ce résumé du rapport existe donc pour les décideurs politiques, même s’il est accessible en ligne, et par ailleurs uniquement en anglais.

Comme exemple:En 2050, dit le Giec, il faudra que la demande mondiale en énergie retrouve le niveau de celle de 2010 – alors que cette demande bondit d’année en année. D’ici à la fin du siècle, il faudra que cette demande baisse encore de 25% à 30%, autrement, les 1,5°C seront compromis.

Alors que faisons nous?Le changement c’est maintenant!Trop tard pour arrêter le dérèglement climatique, mais pas pour le limiter ! Il y a des conséquences des changements climatiques que l’on ne pourra plus éviter (ouragans, typhons, sécheresses). Mais en parallèle du travail d’adaptation recommandé par le GIEC aux gouvernements, nous devons réduire nos émissions ! nous devons atteindre le niveau zéro d’émissions fossiles en 2050

http://report.ipcc.ch/sr15/pdf/sr15_spm_final.pdf

Le lac d’Annecy à la côte d’alerte ; un témoin de plus du réchauffement climatique

Alors qu’en Corée du Sud a lieu un colloque international de L’IPCC (GIEC) sur le défi climatique, pendant lequel le rapport spécial du Giec va être remis aux gouvernants, dans notre région, de multiples signaux d’alerte sont déjà là.

Par exemple le niveau extrêmement bas du lac d’Annecy qui connaissait pourtant en Janvier une côte maxima après des épisodes de pluie importants.

La cote de 80 centimètres qui sert de référence à la stabilité des eaux depuis la fin du 19e siècle, sous un pont de la rivière Thiou, déversoir naturel du lac qui traverse la ville, a grimpé cet hiver à 115 cm, premier stade de vigilance pour les crues ; elle est aujourd’hui retombée autour de 20, soit plus bas que lors de la canicule de 2003. Pour assurer un niveau stable, le débit du déversoir est régulé manuellement, « d’une part pour éviter les inondations et d’autre part pour éviter le phénomène que nous avons aujourd’hui« , explique Pierre Bruyère, président du Syndicat mixte du lac d’Annecy (Sila).

Mais à l’heure du réchauffement climatique, « il est temps de réfléchir à une autre manière de fonctionner« , admet-il. « Cette année, nous avons eu deux phénomènes. Le lac a débordé cet hiver, les services de la ville ont donc ouvert les vannes en grand. Fin juin, la situation s’est brutalement inversée, jusqu’à la sécheresse. N’ont-ils pas vidé trop vite le lac ?« , interroge Thomas Terrier, président de l’Association des propriétaires riverains (April), pour qui la situation va « sensibiliser à la ressource en eau« . En attendant, le niveau de l’eau découvre les berges et le fond des bateaux, et rend accessible à pied une grande zone au large du Pâquier, la promenade qui longe le lac au centre-ville, mettant en difficultés le tourisme aquatique.

L’été 2018 s’est montré caniculaire, avec une sécheresse exceptionnelle provoquant une évaporation abondante. Ceci  risque de devenir la norme selon les prédictions du GIEC. Tous les publics : citoyens, agriculteurs, professionnels du tourisme, ne peuvent plus ne pas transformer leurs réflexions, leurs  habitudes sans quoi la nature reprenant ses droits verra des modifications préjudiciables à tous les humains, comme à tous les êtres vivants.

L’OMS cible 10 substances chimiques nocives pour la santé

Dix produits chimiques qui posent un problème majeur de santé publique

Les substances chimiques font partie de notre vie quotidienne. Toute matière vivante ou inanimée est composée de substances chimiques et la fabrication de la quasi-totalité des produits implique l’utilisation de substances chimiques.

Correctement utilisés, de nombreux produits chimiques peuvent contribuer sensiblement à l’amélioration de notre qualité de vie, de notre santé et de notre bien-être. Mais d’autres sont très dangereux et, mal gérés, ils peuvent avoir un effet nocif sur la santé et l’environnement.

  • Amiante
    Tous les types d’amiante entraînent un cancer du poumon, un mésothéliome, un cancer du larynx et un cancer de l’ovaire et une fibrose pulmonaire.
  • Arsenic
    L’exposition prolongée à l’arsenic inorganique peut entraîner une intoxication chronique (arsenicisme).
  • Benzène
    Un lien a été établi entre l’exposition au benzène et plusieurs effets aigus et chroniques et maladies, dont le cancer et l’anémie aplasique.
  • Cadmium
    Le cadmium a des effets toxiques sur les reins, le squelette et l’appareil respiratoire et est classé comme cancérogène pour l’homme.
  • Dioxines et substances de type dioxine
    Les dioxines et les substances de type dioxine, dont les polychlorobiphényles (PCB), sont des polluants organiques persistants (POP) couverts par la Convention de Stockholm.
  • Apport insuffisant ou excessif en fluor
    L’apport en fluor a à la fois des effets bénéfiques – réduction de l’incidence des caries dentaires – et négatifs – fluorose dentaire et osseuse après une exposition excessive prolongée.
  • Mercure
    Le mercure est toxique pour l’homme et particulièrement nocif pour le développement du fœtus et du jeune enfant.
  • Pesticides extrêmement dangereux
    Les pesticides extrêmement dangereux peuvent avoir des effets toxiques aigus et/ou chroniques, en particulier chez les enfants.
  • Plomb
    Le plomb est un métal toxique dont l’usage généralisé a entraîné une importante pollution de l’environnement et des problèmes de santé dans de nombreuses régions du monde.
  • Pollution de l’air
    On estime que la pollution de l’air intérieur due à l’utilisation de combustibles solides entraîne 3,1 millions de décès prématurés par an dans le monde.

Attention aux piles boutons avec les enfants

 

Un enfant de 2 ans est récemment décédé trois semaines après avoir ingéré une pile bouton. Ce fait divers dramatique rappelle aux parents les dangers pour les tout petits de ces piles présentes dans de nombreux jouets. L’Anses et la DGCCRF soulignent d’ailleurs les risques encourus, et insistent sur les mesures de prévention.Selon cette dernière ces objets font l’objet de plus de 15OO passages aux urgences par an.

Les accidents domestiques liés à l’étouffement de jeunes enfants par ingestion de petits objets sont malheureusement fréquents. Mais parfois, « même en l’absence d’obstruction des voies respiratoires ou d’autres signes, l’ingestion d’une pile bouton représente un danger grave pour un enfant ». Ces piles plates et de petite taille sont présentes dans de nombreux produits comme les télécommandes ou certains jouets.

Une pile avalée peut entraîner très rapidement la formation de lésions potentiellement mortelles. En effet, « une pile bouton qui resterait bloquée dans l’œsophage peut, en 2 heures, être à l’origine de symptômes sévères pouvant aller jusqu’à la perforation. Les piles au lithium d’un diamètre supérieur ou égal à 2 cm sont les plus dangereuses », précise le Centre antipoisons belge. Les piles au Lithium présenteraient le plus de risques.

Conseils pratiques: Prévention et réaction rapide

Par conséquent, les parents doivent être vigilants avec ces dispositifs. Afin d’éviter toute ingestion, respectez les consignes suivantes :

– conservez les piles bouton hors de portée des enfants (y compris les piles usagées)

– vérifiez que le compartiment à piles est bien sécurisé et ne peut pas être ouvert. Dans le cas contraire, ne pas laisser l’objet contenant les piles bouton à disposition d’un enfant

– privilégiez l’achat d’appareils dont le compartiment à piles est sécurisé (présence d’une vis ou nécessité d’accomplir deux manœuvres indépendantes pour l’ouvrir)

– en cas d’ingestion, MÊME SUPPOSÉE, d’une pile bouton, contacter IMMÉDIATEMENT un centre antipoison ou le 15 en indiquant explicitement à votre interlocuteur qu’il s’agit de l’ingestion d’une pile bouton. Chaque minute compte !

Source : Anses et DGCCRF, 28 septembre 2018 – Centre antipoison belge, consulté le 28 septembre 2018 – Quotidien du médecin, 11 juin 2018

La campagne pour les coquelicots monte en puissance

Les près de 300.000 signataires de «l’appel des coquelicots» lancé par Fabrice Nicolino le 12 septembre dernier se sont rassembler devant près de 400 mairies de France. L’objectif de ces mobilisations citoyennes est d’obtenir «l’interdiction de tous les pesticides».Cinq pesticides ont été classés aujourd’hui cancérogènes « probables » ou « possibles » pour l’homme par l’agence du cancer de l’Organisation mondiale de la santé . L’herbicide glyphosate, l’un des plus utilisés dans le monde, et les insecticides malathion et diazinon ont été classés cancérogènes « probables chez l’homme », même si les « preuves sont limitées », selon l’Agence internationale de recherche sur le cancer (Iarc ou CIRC)). Les insecticides tetrachlorvinphos et parathion, qui font déjà l’objet d’interdictions ou de restrictions dans de nombreux pays, ont pour leur part été classés cancérogènes « possibles ».

La classification de l’Iarc n’a toutefois aucun caractère contraignant pour les Etats. « Il revient aux gouvernements et aux autres organisations internationales de recommander des réglementations, des législations ou des interventions de santé publiques », note l’Iarc dans son communiqué. Le glyphosate est l’herbicide dont la production est la plus importante en volume dans le monde.

Depuis 2008, les gouvernements tentent de réduire l’utilisation des pesticides. Deux plans Ecophyto ont en effet été lancés en dix ans pour réduire l’usage des produits phytosanitaires en agriculture. Toutefois ces mesures ont été inefficaces: l’utilisation des pesticides a globalement augmenté de 12% entre 2014 et 2016.

La région parisienne, la Bretagne ou encore la vallée du Rhône ont compter la plus grande densité de rassemblements. L’objectif est ensuite d’organiser des manifestations «le premier vendredi de chaque mois à 18H30 devant les mairies ou sur les places principales des villes et villages»,

selon le site internet de «l’appel des coquelicots» : https://nousvoulonsdescoquelicots.org/l-appel/