Tous les articles par Jacqueline Collard

L’OMS cible 10 substances chimiques nocives pour la santé

Dix produits chimiques qui posent un problème majeur de santé publique

Les substances chimiques font partie de notre vie quotidienne. Toute matière vivante ou inanimée est composée de substances chimiques et la fabrication de la quasi-totalité des produits implique l’utilisation de substances chimiques.

Correctement utilisés, de nombreux produits chimiques peuvent contribuer sensiblement à l’amélioration de notre qualité de vie, de notre santé et de notre bien-être. Mais d’autres sont très dangereux et, mal gérés, ils peuvent avoir un effet nocif sur la santé et l’environnement.

  • Amiante
    Tous les types d’amiante entraînent un cancer du poumon, un mésothéliome, un cancer du larynx et un cancer de l’ovaire et une fibrose pulmonaire.
  • Arsenic
    L’exposition prolongée à l’arsenic inorganique peut entraîner une intoxication chronique (arsenicisme).
  • Benzène
    Un lien a été établi entre l’exposition au benzène et plusieurs effets aigus et chroniques et maladies, dont le cancer et l’anémie aplasique.
  • Cadmium
    Le cadmium a des effets toxiques sur les reins, le squelette et l’appareil respiratoire et est classé comme cancérogène pour l’homme.
  • Dioxines et substances de type dioxine
    Les dioxines et les substances de type dioxine, dont les polychlorobiphényles (PCB), sont des polluants organiques persistants (POP) couverts par la Convention de Stockholm.
  • Apport insuffisant ou excessif en fluor
    L’apport en fluor a à la fois des effets bénéfiques – réduction de l’incidence des caries dentaires – et négatifs – fluorose dentaire et osseuse après une exposition excessive prolongée.
  • Mercure
    Le mercure est toxique pour l’homme et particulièrement nocif pour le développement du fœtus et du jeune enfant.
  • Pesticides extrêmement dangereux
    Les pesticides extrêmement dangereux peuvent avoir des effets toxiques aigus et/ou chroniques, en particulier chez les enfants.
  • Plomb
    Le plomb est un métal toxique dont l’usage généralisé a entraîné une importante pollution de l’environnement et des problèmes de santé dans de nombreuses régions du monde.
  • Pollution de l’air
    On estime que la pollution de l’air intérieur due à l’utilisation de combustibles solides entraîne 3,1 millions de décès prématurés par an dans le monde.

Attention aux piles boutons avec les enfants

 

Un enfant de 2 ans est récemment décédé trois semaines après avoir ingéré une pile bouton. Ce fait divers dramatique rappelle aux parents les dangers pour les tout petits de ces piles présentes dans de nombreux jouets. L’Anses et la DGCCRF soulignent d’ailleurs les risques encourus, et insistent sur les mesures de prévention.Selon cette dernière ces objets font l’objet de plus de 15OO passages aux urgences par an.

Les accidents domestiques liés à l’étouffement de jeunes enfants par ingestion de petits objets sont malheureusement fréquents. Mais parfois, « même en l’absence d’obstruction des voies respiratoires ou d’autres signes, l’ingestion d’une pile bouton représente un danger grave pour un enfant ». Ces piles plates et de petite taille sont présentes dans de nombreux produits comme les télécommandes ou certains jouets.

Une pile avalée peut entraîner très rapidement la formation de lésions potentiellement mortelles. En effet, « une pile bouton qui resterait bloquée dans l’œsophage peut, en 2 heures, être à l’origine de symptômes sévères pouvant aller jusqu’à la perforation. Les piles au lithium d’un diamètre supérieur ou égal à 2 cm sont les plus dangereuses », précise le Centre antipoisons belge. Les piles au Lithium présenteraient le plus de risques.

Conseils pratiques: Prévention et réaction rapide

Par conséquent, les parents doivent être vigilants avec ces dispositifs. Afin d’éviter toute ingestion, respectez les consignes suivantes :

– conservez les piles bouton hors de portée des enfants (y compris les piles usagées)

– vérifiez que le compartiment à piles est bien sécurisé et ne peut pas être ouvert. Dans le cas contraire, ne pas laisser l’objet contenant les piles bouton à disposition d’un enfant

– privilégiez l’achat d’appareils dont le compartiment à piles est sécurisé (présence d’une vis ou nécessité d’accomplir deux manœuvres indépendantes pour l’ouvrir)

– en cas d’ingestion, MÊME SUPPOSÉE, d’une pile bouton, contacter IMMÉDIATEMENT un centre antipoison ou le 15 en indiquant explicitement à votre interlocuteur qu’il s’agit de l’ingestion d’une pile bouton. Chaque minute compte !

Source : Anses et DGCCRF, 28 septembre 2018 – Centre antipoison belge, consulté le 28 septembre 2018 – Quotidien du médecin, 11 juin 2018

La campagne pour les coquelicots monte en puissance

Les près de 300.000 signataires de «l’appel des coquelicots» lancé par Fabrice Nicolino le 12 septembre dernier se sont rassembler devant près de 400 mairies de France. L’objectif de ces mobilisations citoyennes est d’obtenir «l’interdiction de tous les pesticides».Cinq pesticides ont été classés aujourd’hui cancérogènes « probables » ou « possibles » pour l’homme par l’agence du cancer de l’Organisation mondiale de la santé . L’herbicide glyphosate, l’un des plus utilisés dans le monde, et les insecticides malathion et diazinon ont été classés cancérogènes « probables chez l’homme », même si les « preuves sont limitées », selon l’Agence internationale de recherche sur le cancer (Iarc ou CIRC)). Les insecticides tetrachlorvinphos et parathion, qui font déjà l’objet d’interdictions ou de restrictions dans de nombreux pays, ont pour leur part été classés cancérogènes « possibles ».

La classification de l’Iarc n’a toutefois aucun caractère contraignant pour les Etats. « Il revient aux gouvernements et aux autres organisations internationales de recommander des réglementations, des législations ou des interventions de santé publiques », note l’Iarc dans son communiqué. Le glyphosate est l’herbicide dont la production est la plus importante en volume dans le monde.

Depuis 2008, les gouvernements tentent de réduire l’utilisation des pesticides. Deux plans Ecophyto ont en effet été lancés en dix ans pour réduire l’usage des produits phytosanitaires en agriculture. Toutefois ces mesures ont été inefficaces: l’utilisation des pesticides a globalement augmenté de 12% entre 2014 et 2016.

La région parisienne, la Bretagne ou encore la vallée du Rhône ont compter la plus grande densité de rassemblements. L’objectif est ensuite d’organiser des manifestations «le premier vendredi de chaque mois à 18H30 devant les mairies ou sur les places principales des villes et villages»,

selon le site internet de «l’appel des coquelicots» : https://nousvoulonsdescoquelicots.org/l-appel/

Cas d’anomalies congénitales alors que l’on voudrait supprimer le registre ??

Communiqué  de  Santé publique France, le 4 octobre 2018

Des cas d’anomalies congénitales ont été rapportés dans l’Ain, dans le Morbihan et en Loire-Atlantique. Ce jeudi 4 octobre, Santé publique France réunit ses experts en épidémiologie pour en évoquer les causes possibles. L’impact de l’environnement pose question.

Entre 2007 et 2014, un total de 10 cas d’agénésie (malformation ou absence) des membres supérieurs ont été rapportés en Auvergne-Rhône-Alpes (Ain), en Pays de la Loire (Loire-Atlantique) et en Bretagne (Morbihan). Dans son investigation épidémiologique, Santé publique France a donc étudié si ces signalements « (…) sont dus au hasard et (a tenté) d’identifier d’éventuelles expositions communes ».

Résultat, « suite à l’investigation des 7 cas rapportés dans l’Ain nés entre 2009 et 2014, l’analyse statistique ne met pas en évidence un excès de cas par rapport à la moyenne nationale », révèle Santé publique France ce 4 octobre. Et « nous n’avons pas identifié une exposition commune à la survenue de ces malformations »

Santé publique France s’est aussi penchée sur les 3 cas d’agénésie rapportés en Pays de la Loire (commune de Mouzeil) entre 2007 et 2008, et les 4 cas déclarés en Bretagne (4 nourrissons sont nés sans avant-bras à Guidel) entre 2011 et 2013. Une incidence énorme alors que « cette commune compte environ 11 000 habitants et une centaine de naissances en 2014 ». Pour ces deux régions, « l’investigation a conclu à un excès de cas. Cependant, aucune exposition commune n’a été identifiée ».

Fédérer les registres

Si aucun lien de cause à effet n’est aujourd’hui confirmé, l’implication de l’exposition médicamenteuse ou environnementale (pesticides) dans la survenue de ces anomalies reste en suspens. Comme le pointe Santé publique France, « pour les expositions, en particulier médicamenteuses, il n’existe pas à ce jour une surveillance continue et systématique chez la femme enceinte ».

La priorité, améliorer l’efficience de la collecte des données. « Dans ce contexte, Santé publique France maintient avec le réseau français des registres une attention toute particulière sur la survenue de nouveaux cas dans ces régions et dans le reste de la France. »

En effet, « la surveillance des malformations repose essentiellement sur des registres dont la qualité est précieuse pour estimer l‘incidence des anomalies congénitales, décrire leurs caractéristiques, suivre leurs évolutions au cours du temps et contribuer à la veille sanitaire ». Mais cette « coordination des registres [qui] a démarré depuis plusieurs années mérite d’être approfondie en fédérant les registres existants. »

Afin de surveiller les anomalies congénitales, Santé publique France coordonne un réseau de six registres couvrant 19% des naissances en France et participe à leur financement. Le registre des malformations congénitales en Rhône Alpes REMERA est l’un des six registres de malformations congénitales existant sur le territoire national qui colligent ces anomalies morphologiques et l’un des quatre registres en métropole. Il s’agit d’un outil épidémiologique de surveillance en termes de santé publique.

REMERA

Rappelons au passage ce qu’est Le Registre des Malformations en Rhône-Alpes — REMERA qui  a une double mission de santé publique et de recherche.

La Santé Publique

La loi Elan modifie la loi littoral

Depuis 1986, les communes côtières devaient, en effet, respecter des règles bien précises fixées par la loi littoral. Sont uniquement autorisées les constructions “en continuité avec les agglomérations ou les villages existants”, ou à titre exceptionnel “en hameaux nouveaux intégrés à l’environnement”, les fameuses dents creuses.

Cette loi Élan (loi portant évolution du logement, de l’aménagement et du numérique ) votée en procédure accélérée le 3 octobre, réécrit tout bonnement le principe d’extension en continuité de l’urbanisation sur les littoraux et dans les villages. Concrètement, il serait dorénavant possible de construire dans certaines zones jusqu’alors épargnées, protégées.

C’est essentiellement la réécriture du principe d’extension en continuité de l’urbanisation (par rapport au bâti existant), destiné à lutter contre le mitage des territoires littoraux, qui a retenu l’attention des parlementaires. Interprété par le juge administratif comme s’opposant aux projets d’aménagements qui ne seraient pas en continuité d’une zone véritablement urbanisée, le principe est fortement assoupli par la possibilité de construire dans les hameaux, naguère juridiquement non susceptibles d’accueillir une extension de l’urbanisation.

 Cependant des garanties non négligeables ont été conservées  : en dehors du maintien du régime strict de la bande des 100 mètres, les futures constructions devront être liées à l’amélioration de l’offre de logement ou à l’implantation de services publics, et ces dernières ne devront pas avoir pour effet d’étendre le périmètre urbanisé actuel ni de modifier substantiellement ses caractéristiques.De surcroît, il est précisé que les projets pourraient être refusés en cas d’atteinte à l’environnement ou aux paysages.

http://www.assemblee-nationale.fr/15/pdf/projets/pl0846.pdf