Tous les articles par Jacqueline Collard

Manifeste pour un réveil écologique

Nous relayons une action que nous trouvons fort pertinente de groupes d’étudiants conscients que l’urgence écologiques est devenue indispensable; cette action est d’autant plus intéressante qu’elle émane de ceux qui auront prochainement en charge de prendre en mains les difficultés qui pointent à l’horizon ( changement climatique, exposition multi polluants air, eau, sols, alimentation etc..)

Valoriser cet appel nous semblait être en parfait accord avec notre détermination à trouver des alternatives aux questions de la société, qui s’imposent à nous.

https://pour-un-reveil-ecologique.fr/

L’équipe de rédaction inclut des élèves d’HEC Paris, AgroParisTech, CentraleSupélec, l’Ecole Polytechnique et de l’ENS Ulm. Le texte a également bénéficié de très nombreux retours d’étudiants de dizaines d’établissements différents.

La conclusion définitive de l’étude sur les champs électromagnétiques est rendue publique

Nous vous transmettons le communiqué de presse de notre partenaire PRIARTEM à propos de l’étude américaine NTP, à propos de la nocivité démontrée sur les rats, de l’exposition aux champs électromagnétiques.

Le 2 novembre 2018

Conclusions définitives du Programme National de Toxicologie américain : Des preuves évidentes entre ondes de téléphonie mobile et tumeurs chez l’animal

Après dix années d’études, 30 millions de dollars dépensés, et un processus robuste d’évaluation des résultats par des experts extérieurs, le NTP américain rend aujourd’hui ses conclusions définitives sur une étude dont l’objet était d’établir ou non un lien de causalité entre exposition aux ondes et cancer. Et elles sont sans appel : chez les rats mâles, l’apparition de tumeurs au niveau du coeur est reliée à l’exposition aux ondes 2 G et 3 G, et certaines preuves sont relevées concernant les tumeurs cérébrales et des glandes surrénales.

Hasard du calendrier, ces résultats arrivent au moment où 157 scientifiques et médecins et 86 ONG du monde entier en appellent à proposer des valeurs limites d’exposition réellement protectrices, en réaction aux nouvelles directives établies de manière non scientifique par l’ICNIRP, un organisme non indépendant de l’industrie, ayant pourtant mandat de l’OMS pour établir des valeurs guide.

Selon le Dr Gerd Oberfeld, du Département de Santé Publique de Salzburg en Autriche, on s’est mondialement appuyé depuis trop longtemps sur des directives partielles en matière d’exposition : “L’ensemble des preuves scientifiques des effets néfastes sur la santé de l’exposition aux CEM est accablant. Il n’est même plus nécessaire de faire appel au principe de précaution pour prendre des mesures.

Faut-il rappeler que les résultats que vient de publier le NTP arrivent en complément de tout un corpus de récentes études, encore non intégrées dans les expertises d’évaluation du risque, comme par exemple l’étude Lerchl de 2015 confirmant le rôle de promotion des tumeurs chez la souris à des niveaux inférieurs aux valeurs limites, ou encore cette étude épidémiologique indienne parue en novembre 2017, montrant des dommages à l’ADN chez les riverains d’antennes à des niveaux d’exposition rencontrés usuellement dans l’environnement, notamment en milieu urbain.

Des problématiques que le NTP entend maintenant explorer à l’aide de dispositifs plus petits et permettant d’obtenir des résultats plus rapidement. Ces études porteront en effet sur le développement d’indicateurs physiques mesurables, ou de biomarqueurs, des effets potentiels des radiofréquences. Celles-ci peuvent inclure des changements de paramètres tels que les dommages à l’ADN dans les tissus exposés, qui peuvent être détectés beaucoup plus tôt que le cancer.

Les auteurs de l’étude NTP insistent, en outre sur la non prise en compte, dans leurs travaux des évolutions technologiques actuelles. Comme le note Wyde, toxicologue chef des études NTP : “La 5G est une technologie émergente qui n’a pas encore été évaluée. De ce que nous comprenons actuellement, il est probable que cela diffère radicalement de ce que nous avons étudié”. Rappelons que nombre de scientifiques s’inquiètent de l’arrivée de cette nouvelle technologie, à l’image de Lennart Hardell, lequel considère qu’ ”un moratoire sur le déploiement de la 5G devrait être mis en oeuvre.”

PRIARTEM, signataire de l’appel pour des valeurs limites réellement protectrices, réitère une nouvelle fois sa demande de réévaluation des niveaux de preuve en cancérogénicité par l’ANSES et l’abrogation du décret fixant les valeurs limites au niveau français. PRIARTEM se joindra également aux scientifiques et associations impliquées, afin de libérer l’OMS de l’emprise de l’influence de l’industrie dans la définition de sa politique en matière de champs électromagnétiques.

Contact presse :

PRIARTEM 01 42 47 81 54

Voici le site spécifique de l’appel : https://www.emfcall.org avec l’appel en français : https://www.emfcall.org/wp-content/uploads/2018/11/1_nov_2018_scient.pdf

Novembre 3ème édition du « mois sans tabac »

Novembre 2018 : c’est la 3e édition.

L’objectif de cette campagne : encourager les consommateurs à arrêter de fumer des cigarettes, qui tuent près de 7 millions de personnes chaque année. Aujourd’hui l’industrie du tabac se porte bien et la planète compte encore 1,1 milliard de fumeurs. En France, près de 28 % de la population sont encore consommateurs de cigarettes. Si la tendance se maintient, le tabac devrait tuer un milliard d’hommes et de femmes au cours du XXIe siècle.Or en France  le nombre de fumeurs quotidiens était de  13,2 millions en 2016, il est  à 12,2 millions en 2017, selon une enquête publiée lundi. Une diminution sans précédent depuis une dizaine d’années. C’est chez les hommes âgés de 18 à 24 ans que le phénomène est le plus net, avec une baisse de 8,9 points (de 44,2 % à 35,3 %), soit environ 240 000 fumeurs de moins. Il s’agit du « plus bas niveau atteint depuis 2000 pour cette tranche d’âge », relève Santé publique France. Cette baisse serait « en partie liée » à une moindre entrée des jeunes dans le tabagisme ou à un passage moins fréquent au tabagisme quotidien. Si l’on  constate  que la consommation de tabac recule en France avec un million de fumeurs en moins en 2017, néanmoins  chez les femmes de 45 à 64 ans,  la mortalité liée à la cigarette augmente,  d’autant que l’on compte 30,8 % de fumeuses en 2017  contre 21,5 % en 2000. Et le nombre de morts attribuables au tabagisme a été multiplié par deux chez les femmes entre 2000 et 2014.

Les politiques de santé publique ne s’adressent pas encore spécifiquement aux femmes fumeuses, mais « en 2019, la campagne contre l’alcool pendant la grossesse se doublera probablement d’une campagne contre le tabac » a indiqué François-Xavier Brouck, directeur des assurés à la Caisse nationale d’assurance-maladie. Car même enceintes, trop de femmes fument encore : 16 % le font en fin de grossesse, soit un des taux les plus élevés d’Europe (entre 5 % et 10 % au Royaume-Uni et dans les pays du Nord). Or, le tabagisme maternel est un facteur de risque majeur pour la mère comme pour les bébés, augmentant les risques de faible poids, de naissance prématurée et de mortalité périnatale.

 L’étude relève par ailleurs que l’usage quotidien de tabac varie fortement d’une région à l’autre. Quatre régions présentent des pourcentages élevés de fumeurs quotidiens : le Grand Est (30,1 %), l’Occitanie (30,3 %), les Hauts-de-France (30,5 %) et Provence-Alpes-Côte d’Azur (32,1 %), contre 21,3 % en Ile-de-France et 23 % en Pays de la Loire. « Cette disparité peut s’expliquer par les inégalités sociales, par des composantes culturelles et peut-être par une plus grande facilité d’accès au tabac en raison de la proximité des frontières », a expliqué lundi François Bourdillon, le directeur général de Santé publique France.

Autre indicateur au vert : pour la première fois depuis 2000, le nombre de patients « traités » pour l’arrêt du tabac a dépassé les 2,5 millions de personnes en 2017, selon les chiffres de l’OFDT publiés en mars.

Si le tabagisme reste à un niveau plus élevé en France que dans les autres pays d’Europe occidentale, ces résultats sont jugés « encourageants » par les pouvoirs publics, et rendent plausible l’objectif fixé par le Programme national de réduction du tabagisme de parvenir  au-dessous de 20 % de tabagisme quotidien en 2024.

Le gouvernement suspend temporairement l’utilisation du méthamsodium

Ce pesticide utilisé notamment dans les cultures maraîchères, comme la mâche, le méthamsodium est pointé du doigt à la suite de l’intoxication de dizaines de personnes ces dernières semaines dans la région d’Angers. Cinq ont aussi été récemment « incommodées » dans le Finistère sans que leur état nécessite une hospitalisation, selon la préfecture.

Le méthamsodium est, pour le moment, exclu des champs français. Le gouvernement a pris un arrêté, jeudi 25 octobre, figurant vendredi au Journal officiel, qui suspend jusqu’à la fin de janvier l’utilisation des produits phytopharmaceutiques contenant ce pesticide, dans l’attente de travaux réalisés sur le sujet par l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses).  Une décision qui a été prise compte tenu des cas d’intoxication et des « doutes sur la possibilité d’utiliser les produits concernés de façon sûre selon les modalités actuellement en vigueur », précise l’arrêté. Par ailleurs  il est mentionné qu’il « fait partie des substances actives les plus préoccupantes pour la santé et l’environnement ». Pour les députés de La République en marche des Pays de la Loire, dont l’écologiste Matthieu Orphelin, cette suspension est « une sage décision pour la santé des agriculteurs et des citoyens », il a ajouté, « on sait faire de la mâche en agriculture bio sans utilisation de produits aussi dangereux ». Yves Lepage, président de l’association Sauvegarde de l’Anjou, met également en garde contre la dangerosité de ce produit .L’enjeu est de taille pour la région nantaise, qui représente « 90 % de la production française » de mâche, soit 32 000 tonnes par an, selon Dominique Visonneau, président de la coopérative Océane, qui rassemble une quarantaine de producteurs.

L’OMS alerte sur la santé des enfants, premières victimes de la pollution

C’est dans cet esprit que du 30 octobre au 1er Novembre se tient la première conférence mondiale sur la pollution de l’air organisée à Genève sous l’égide de l’institution onusienne.
En effet environ 91 % des habitants de la planète respirent un air pollué, ce qui entraîne quelque 7 millions de décès chaque année. L’Assemblée mondiale de la Santé a confié à l’OMS un rôle de chef de file pour combattre ce qui est aujourd’hui l’une des principales causes de décès prématurés au plan mondial.

« La pollution de l’air a un impact dévastateur sur la santé des enfants. » L’alerte émane de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) dans un rapport inédit publié lundi 29 octobre, lors de  cet événement organisé en collaboration avec ONU-Environnement, l’Organisation météorologique mondiale (OMM), la Coalition pour le climat et l’air pur (CCAC), le secrétariat de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) et la Commission Économique des Nations Unies pour l’Europe (CEE-ONU).au siège de l’OMS à Genéve

 « L’air pollué est en train d’empoisonner des millions d’enfants et de ruiner leurs vies », tonne le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, ajoutant « la particulière vulnérabilité des enfants aux effets délétères de la pollution de l’air. »L’OMS  appelle à « une action rapide pour faire face à la pollution atmosphérique ».

«Une action rapide pour faire face à la pollution atmosphérique est nécessaire d’urgence», ajoute le Dr Neira. «Il existe des solutions, notamment des systèmes de transports plus viables, la gestion des déchets solides, l’utilisation de poêles et de combustibles propres pour les ménages ainsi que les énergies renouvelables et la réduction des émissions industrielles», souligne-t-elle.

Environ 600 000 enfants âgés de moins de 15 ans – dont 543 000 de moins de 5 ans – meurent chaque année dans le monde d’une infection respiratoire parce qu’ils vivent dans un environnement saturé en particules fines, révèle le rapport. A cause d’un air extérieur contaminé par les gaz toxiques rejetés par le trafic automobile, l’activité industrielle, les pratiques agricoles, l’incinération des déchets (en Inde, notamment) ou encore les poussières issues des tempêtes de sable (Moyen-Orient). En Afrique.c’est  un air « terriblement pollué » à l’intérieur des logements,qui aggrave le problème.

La pollution intérieure, premier danger

Pour la première fois, l’OMS a tenté de chiffrer l’impact de la pollution de l’air (atmosphérique ou intérieur) sur la mortalité infantile. Selon ses calculs, la pollution atmosphérique a tué environ 300.000 enfants en 2016 (contre 4,2 millions de victimes totales), la pollution de l’air intérieur, le plus souvent liée à des fourneaux de cuisine, environ 400.000 enfants (3,8 millions de victimes totales). Soit un total de 600.000 enfants (les deux pollutions se recouvrant partiellement), à savoir 543.000 enfants de moins de 5 ans et 52.000 âgés de 5 à 15 ans.

Parmi les MÉTHODES ET OUTILS envisagés
• Méthodes et outils pour estimer la charge de la pollution de l’air et les incidences sur la santé.
• Outils pour évaluer les incidences sur la santé de la pollution de l’air au niveau local, et élaborer des scénarios pour une gestion plus écologique des transports, de l’énergie et des déchets, aux niveaux local et national, entre autres dans le cadre de l’initiative pour la santé urbaine (Urban Health Initiative ).
• Outils pour évaluer, chiffrer et réduire la pollution de l’air et ses impacts sanitaires.

Cet automne, l’OMS lancera une campagne de communication mondiale, BreatheLife, dont l’objectif est de sensibiliser le public au problème de la pollution de l’air en tant que risque majeur pour la santé et le climat. Cette campagne est dirigée par l’OMS, en partenariat avec la Coalition pour le climat et l’air pur pour réduire les polluants atmosphériques de courte durée de vie hébergée par le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE).

Rapport publié lundi 29 octobre par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

http://www.who.int/fr/news-room/detail/27-09-2016-who-releases-country-estimates-on-air-pollution-exposure-and-health-impact