Tous les articles par Jacqueline Collard

Les produits en plastiques devront être mieux évalués du point de vue environnemental

Les produits en plastique oxo-dégradable (sacs et emballages) et les emballages en polystyrène expansé rejoignent la liste des 6 produits jetables que Bruxelles propose d’interdire à partir de 2021. Le rapport rédigé par l’eurodéputée belge Frédérique Ries (ADLE) préconise aussi de réduire «de façon ambitieuse et durable», d’ici 2025, les emballages à usage unique pour les burgers, sandwichs, fruits, légumes, desserts et glaces. dans le même ordre d’idée les bouteilles en plastique devront être collectées séparément et recyclées à 90% d’ici 2025. Alors que la proposition de la Commission européenne  vise déjà l’interdiction de neuf produits en plastique à usage unique en 2021 (cotons-tiges, fourchettes, couteaux, cuillères, baguettes, assiettes, pailles, touillettes et bâtons de ballon),cette liste a été rallongée par  la commission environnement de Bruxelles.

En France « au plus tard le 1er janvier 2020, il est mis fin à la mise à disposition des gobelets, verres et assiettes jetables de cuisine pour la table, pailles, couverts, piques à steak, couvercles à verre jetable, plateaux repas, pots à glace, saladiers, boîtes, et bâtonnets mélangeurs pour boissons en matière plastique, sauf ceux compostables en compostage domestique et constitués, pour tout ou partie, de matières biosourcées », indiquerait le code de l’Environnement ainsi modifié. De nombreuses conditions à respecter par les industriels, donc, et en très peu de temps… La vente à emporter, du traiteur et de la restauration rapide, n’est pas le seul visé par le parlement. Celui de la restauration collective également : « au plus tard le 1er janvier 2025, il est mis fin à l’utilisation de contenants alimentaires de cuisson, de réchauffe et de service en matière plastique, dans les services de restauration collective des établissements scolaires et universitaires ainsi que des établissements d’accueil des enfants de moins de six ans. Dans les collectivités territoriales de moins de 2 000 habitants, les dispositions du présent alinéa sont applicables au plus tard le 1er janvier 2028 », indique l’amendement adopté de Laurianne Rossi, également député LREM.

Exit donc la possibilité d’expérimentation sur trois ans qui avait, au cours de la lecture précédente, remplacé l’interdiction pure et simple. Est en revanche conservée dans cette version du texte la mesure qui met, sauf exceptions, fin à partir de 2020 à l’utilisation des bouteilles d’eau plate en plastique en restauration collective scolaire. L’association Zero Waste France salue « cette décision qui fait suite à la mobilisation et l’engagement de collectifs de parents d’élèves, de l’association Cantines sans plastique, de groupes locaux du Réseau Zero Waste, ainsi que de collectivités locales ayant d’ores et déjà fait le choix d’abandonner le plastique : Strasbourg, Montrouge, les Sables-d’Olonnes ou Montpellier ».

Il y a une nécessité de changement de comportement pour diminuer le nombre de déchets, notamment ceux issus des produits plastique.

Nouvelles bactéries dans du lait en poudre

C’est une nouvelle affaire Lactalis que nous révélons après le scandale de lait contaminé avec une salmonelle dévoilé en fin 2017: la « salmonella agona », cette  bactérie  avait intoxiqué 38 nourrissons. Mais on découvre aujourd’hui qu’elle est loin d’être la seule à s’être retrouvée dans l’usine de Craon (Mayenne), sur les sols et même dans la poudre de lait !

D’après un tableau remis par Lactalis à la préfecture de Mayenne, le géant mondial avait, en réalité, décelé près d’une quinzaine d’autres types de salmonelles, comme le prouvent ses propres tests réalisés entre 2008 et 2016. Tous les ans, sauf en 2015, ses contrôles montrent la présence de bactéries . Les analyses de l’Institut Pasteur accréditent l’idée que cette bactérie a subsisté pendant toutes ces années dans cette usine de Craon (Mayenne), rachetée par Lactalis à son concurrent Celia en 2006.

Les salmonelloses sont des intoxications alimentaires allant de la gastroentérite bénigne à des infections plus graves, notamment pour les jeunes enfants, les personnes âgées ou affaiblies.

Après plus de neuf mois d’une vaste enquête préliminaire, le pôle santé publique du parquet de Paris avait ouvert début octobre une information judiciaire contre X  pour « tromperie sur les qualités substantielles des marchandises », « blessures involontaires ayant entraîné une incapacité de travail inférieure ou égale à trois mois » et « inexécution par un exploitant du secteur alimentaire de procédures de retrait ou de rappel d’un produit préjudiciable à la santé ». Selon l’enquête l’entreprise aurait continué à vendre 8 000 tonnes de lait en poudre sorties de l’usine de Craon (Mayenne) après le scandale de contamination en fin d’année dernière, sur des laits infantiles.Le lait en poudre incriminé était cette fois destiné à des préparations industrielles comme des flans ou des glaces.« Les nouveaux éléments confirment qu’une enquête pour administration de substances nuisibles se justifie d’où la plainte déposée à l’époque sur ce fondement juridique qui est plus grave que ceux du parquet ».

Le dossier médical personnalisé relancé par la Ministère

Quinze ans après sa création officielle, le dossier médical numérique partagé (DMP) est une nouvelle fois relancé. Principale nouveauté : chaque Français peut désormais le créer lui-même sur Internet.

En effet la Ministre de la santé , Agnès Buzyn a invité « tous les Français » à « se faire ouvrir » un dossier médical partagé, vantant un outil permettant des « gains de temps, peut-être des économies », mais « avant tout un outil de partage d’information pour faire de la meilleure médecine ». Le directeur général de l’Assurance maladie, Nicolas Revel, et le président de France Assos Santé, qui regroupe 80 associations de patients, participeront au « lancement officiel » de la nouvelle version de cet outil présenté dès 2004 par Philippe Douste Blazy, l’un des prédécesseurs de Mme Buzyn. D’après elle, « le DMP est le seul service » qui permette de « retrouver dans un même endroit » son historique de soins des 24 derniers mois, ses antécédents médicaux (pathologie, allergies…), ses résultats d’examens (radio, analyses biologiques…), les comptes-rendus d’hospitalisation ou encore les coordonnées des proches à prévenir en cas d’urgence.

« Gratuit, confidentiel et sécurisé », le DMP « conserve précieusement » les informations de santé du patient, libre de les partager avec son médecin traitant et « tous les professionnels de santé » de son parcours, explique l’Assurance maladie, chargée de la nouvelle mouture, testée depuis 2016 dans neuf départements. . Alors que seuls les généralistes pouvaient jusqu’à récemment créer un DMP à leur patient, chaque Français peut désormais le faire lui-même sur Internet (www.dmp.fr), chez son pharmacien (l’Assurance maladie verse un euro par DMP ouvert aux officines) ou avec l’aide d’un autre professionnel de santé (infirmier, médecin spécialiste, etc.).

Le DMP est tombé dans le giron de l’Assurance maladie en 2016, en vertu de la loi santé de Marisol Touraine, soucieuse de refonder un dispositif au point mort malgré son coût, d’au moins 210 millions d’euros » entre 2004 et fin 2011, selon la Cour des comptes… Bien loin des milliards d’euros d’économies visés par M. Douste-Blazy.

La première phase de développement a déjà permis de créer 550.000 DMP en 18 mois, jusqu’à mai 2018. En y ajoutant ceux de la décennie précédente, « plus de 1,2 million de DMP » étaient ouverts au début de l’été, selon l’Assurance maladie. C’est encore loin de l' »objectif de 40 millions de DMP ouverts d’ici à 5 ans » inscrit dans un accord entre l’Assurance maladie et l’Union nationale des professionnels de santé (UNPS).

Côté patient, le DMP « n’est pas obligatoire et n’a aucun impact sur (les) remboursements », peut-on lire sur le site dmp.fr. « Seul » le médecin traitant « peut accéder à l’ensemble des informations », le patient pouvant bloquer les professionnels de son choix, ajouter ou masquer certains documents, ou tout bonnement supprimer son DMP, dont « les données seront conservées pendant 10 ans ».

Lors de la conférence de l’OMS à Genève : la petite enfance particulièrement atteinte

Lors de cette conférence des éléments importants doivent nous interpeller : bien sur l’importance de la qualité de l’air intérieur surtout dans cette période de chauffage : les cheminées sans insert récent et performant, les foyers ouverts sont à  revoir rapidement, d’autant que l’ADEME propose des aides fiscales pour changer ce matériel ancien.

Naissances prématurées, troubles cérébraux, etc.

Au-delà des infections respiratoires, la pollution de l’air engendre bien d’autres effets sur la santé des enfants: naissances prématurées (et donc risque accru de mortalité infantile, de maladies pédiatriques ou à l’âge adulte), mais aussi troubles du développement cérébral, dont l’autisme et les troubles de déficit de l’attention avec hyperactivité (TDAH), et cancers pédiatriques.

Chez les enfants, les facteurs de vulnérabilité à la pollution sont nombreux. Primo, leurs organes respiratoires sont en plein développement, donc plus fragiles; deuxio, leur respiration est plus rapide, ce qui engendre une exposition plus élevée aux polluants, rapportée à leur poids, que pour les adultes; tertio, la teneur en polluants de l’air est plus élevée près du sol.

En Europe comme en France , la qualité de l’air s’améliore peu à peu, tandis que ses impacts sanitaires diminuent: depuis 1990, le nombre de décès prématurés a chuté d’environ un demi-million de cas annuels, révèle un rapport de l’Agence européenne de l’environnement (AEE) publié lundi 29 octobre, portant sur 41 pays européens. En 2015, la pollution de l’air a causé 422.000 décès prématurés en Europe, dont 391.000 dans l’Union européenne. Selon l’AEE, 74% de la population urbaine de l’UE est exposée à des teneurs en PM2,5 dépassant les valeurs-seuils de l’OMS, contre 7% pour le dioxyde d’azote et 12% pour l’ozone. i Pour les PM2,5, les valeurs-seuils de l’OMS sont de 10 microgrammes par mètre cube d’air (µg/m3) pour la moyenne annuelle, de 25 µg/m3 en moyenne sur une période de 24 heures.

(1) Pour les PM2,5, les valeurs-seuils de l’OMS sont de 10 microgrammes par mètre cube d’air (µg/m3) pour la moyenne annuelle, de 25 µg/m3 en moyenne sur une période de 24 heures.

Le Sial a fait une large place aux légumineuses

Au Salon international de l’Alimentation qui vient d’avoir lieu près de Paris, le nombre de produits innovants à base de légumineuses a plus que doublé cette année, passant de 11 à 24. Des enquêtes montrent que plus de 45% des Français auraient augmenté leur consommation de produits végétaux, il est donc peu surprenant que le marché s’organise en fonction de cette demande nouvelle.

« Cela a démarré en 2016, c’est l’explosion aujourd’hui », confirme Nicolas Trentesaux, le directeur général du réseau Sial, organisateur de la manifestation.

« Avec 10 milliards d’habitants dans le monde à venir et l’impact écologique de la production de viande, il est certain que beaucoup de start-up se sont mises à réfléchir à la question des protéines », ajoute-t-il. Car les légumineuses apportent des protéines aux consommateurs, notamment occidentaux, qui ont tendance ces dernières années à manger moins de viande, tout en contribuant à absorber l’azote de l’air et stocker le carbone dans le sol. « C’est bon pour la santé, c’est bon pour la planète », renchérit auprès de l’AFP Sylvain Goyet, chargé du développement commercial de la jeune pousse française Hari & Co.  Plus de 45% des Français auraient augmenté leur consommation de produits végétaux, il est donc peu surprenant que le marché s’organise en fonction de cette demande nouvelle.