Tous les articles par Jacqueline Collard

Des clés pour comprendre la pollution électromagnétique

La pollution électromagnétique Editions Terre vivante

Santé – Législation – Protection dans l’habitat  

Toutes les clés pour comprendre les enjeux

Objets connectés, wifi, Bluetooth, compteurs communicants… La technologie sans fil est devenue incontournable dans notre quotidien, pour tous et tout le temps. Revers de la médaille : elle utilise des ondes électromagnétiques de plus en plus nombreuses et puissantes, qui transportent des informations toujours plus lourdes. Ces ondes invisibles sont-elles pour autant anodines pour notre santé et notre environnement ?

Pollution électromagnétique expose les points fondamentaux à connaître pour forger son opinion sur le sujet et mettre en œuvre les solutions adaptées.

Cinq auteurs – électricien, ingénieur, biologiste, responsable politique, représentante de la société civile, personne atteinte du syndrome d’électrosensibilité – se sont réunis pour présenter dans cet ouvrage un tour d’horizon exhaustif et de haut niveau de la question : présentation des sources de rayonnements électromagnétiques, effets sur la santé, cadre législatif, évolution des technologies, moyens techniques pour se préserver des champs électromagnétiques, création d’une installation électrique biocompatible, zones blanches… .

Un propos très pointu et technique, qui répondra aux attentes de tous ceux qui veulent aller plus loin qu’une simple connaissance des règles d’usage généralement données à propos des objets connectés.

Auteur : Collectif  Collection : Conseils d’expert Description : 224 pages ; (15 x 21 cm)

ISBN : 9782360982622

4ème de couverture | Sommaire | Feuilleter quelques pages

Demande d’abrogation du Traité Euratom

Nous relayons la campagne lancée par notre partenaire :

La Commission de Recherche et d’Information indépendante sur la Radioactivité (CRIIRAD) et Réaction en Chaine Humaine (RECH) lancent une mobilisation en France sur la demande d’abrogation du traité Euratom

Il y a eu une conférence de presse jeudi 13 décembre à Paris Mairie du 2ème pour lancer la mobilisation en France.

Des ONG de différents États membres de l’UE ont décidé de s’associer pour lancer un mouvement européen visant à obtenir de leurs gouvernements respectifs l’abrogation, ou, une révision de ce traité défavorable aux populations. Ce débat est d’autant plus d’actualité, dans le contexte de la sortie du Royaume-Uni de l’Union Européenne. Le traité, établi en 1957, a institué la Communauté Européenne de l’Energie Atomique chargée de développer des industries nucléaires puissantes en Europe. Il est de plus en plus contesté y compris au niveau gouvernemental en Autriche, en Allemagne, et très récemment au Luxembourg. Un traité pro-nucléaire qui dans son article 1 a pour mission « de contribuer à l’élévation du niveau de vie en créant les conditions nécessaires à la formation et à la croissance rapides des industries nucléaires ». En réalité c’est un traité obsolète et un piège tragique pour notre santé. Les normes de protection de la population et des travailleurs contre les dangers de la radioactivité sont établies dans le cadre d’Euratom.

Un traité qui fait obstacle à la transition énergétique en accaparant les aides et les subventions. Un traité anti-démocratique.

La pétition adressée au Président de la République française est à diffuser et faire signer le plus largement possible, signatures avant  la première quinzaine de mars étant donné que le Brexit devrait être signé fin mars.

L’action est lancée sous forme d’une pétition qui peut être signée sous deux formes :

www.criirad.org

http://chainehumaine.fr/category/association-r-e-c-h/

Nouvelle étude américaine sur les risques des écrans pour les enfants

Les Instituts nationaux américains de la santé (NIH) ont lancé une grande enquête dans 21 centres de recherche aux Etats-Unis, afin d’examiner  des modifications des cerveaux des enfants exposés aux écrans d’autant que l’on connaît leur forte consommation  de jeux vidéo , l’utilisation du smartphone et le temps passé sur internet .Cette  étude américaine pointe des « tracés différents » dans les cerveaux des enfants utilisant des smartphones et les autres.

Pour cette étude, le NIH a enrôlé 11 000 enfants au total, qui seront suivis pendant plusieurs années pour étudier l’impact des écrans sur leur développement intellectuel et social, et sur leur santé. En tout, les chercheurs ont examiné 4500 enfants de 9 et 10 ans et ont d’ores et déjà pu déduire que le cerveau de ceux qui passent beaucoup de temps sur les écrans apparaît modifié et avait une influence non négligeable sur leur développement.

Un étude récente publiée dans le le Lancet (revue britannique Lancet Child and Adolescent Health),faisait état que ceux qui passent plus de deux heures par jour sur une tablette, une smartphone ou un écran de télévision ont de moins bonnes capacités cognitives que ceux dont l’exposition est plus limitée constate une étude publiée

Un amincissement prématuré du cortex

Les premiers résultats de cette nouvelle étude menée à l’aide d’imagerie par résonance magnétique (IRM) montrent des « tracés différents » dans les cerveaux des enfants utilisateurs de smartphones, des tablettes et des jeux vidéo plus de 7 heures par jour comme cela peut arriver , comme l’a expliqué une responsable de cette étude, le docteur Gaya Dowling, au magazine d’information « 60 Minutes ». L’IRM a montré un amincissement prématuré du cortex, l’écorce cérébrale qui traite les informations envoyées au cerveau par les cinq sens. Or l’amenuisement du cortex « est considéré comme un processus de vieillissement », a expliqué la scientifique, soulignant qu’il n’était pas certain que ce processus seul qui soit néfaste.

Des enfants suivis pendant plusieurs années

Selon une autre scientifique interviewée pour cette émission, le docteur Kara Bagot, le smartphone peut avoir un effet addictif car le temps passé devant un écran stimule le dégagement de dopamine, l’hormone du plaisir. Pour arriver à ces résultats, son équipe a scanné le cerveau d’adolescents alors qu’ils regardaient leur fil Instagram.

Un autre volet de l’étude du NIH étudie le lien entre l’utilisation des  réseaux sociaux et certains troubles psychologiques chez les adolescents. C’est le triplement des cas d’automutilation chez les adolescentes américaines de 10 à 14 ans qui intéresse les chercheurs. Entre coïncidence et lien de cause à effet, ceux-ci n’ont pas tranché. Seul un suivi dans le temps de ces enfants permettra de déterminer précisément si l’utilisation des écrans et applications mobiles a un impact sur le développement cérébral des enfants et des adolescents. L’étude devrait encore durer une décennie au moins.

Les résultats commenceront à être publiés début 2019.

 

L’Anses déconseille les écrans 3D pour les enfants

Une étude met en relief les dangers de la 3D. Les films et les jeux vidéo utilisant cette technologie sont « déconseillés » aux enfants de moins de 6 ans, avertit, jeudi 6 novembre, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses). L’agence recommande aux jeunes de moins de 13 ans d’en faire un « usage modéré » et aux adultes ayant certains troubles visuels de « limiter » le visionnage d’images en 3D. L’Anses prône cette restriction car les « effets sanitaires » sont « plus marqués » chez l’enfant que chez l’adulte. C’est, en effet, durant l’enfance que le système visuel se « développe activement », ce qui le rend « plus vulnérable », explique l’agence publique. « Le développement de ces technologies pose la question de leur impact éventuel sur la santé (…) en cas d’exposition prolongée, tout particulièrement pour les enfants et adolescents », justifie l’Anses.

Par rapport à la 2D (les écrans classiques), la 3D fatigue plus rapidement les yeux et peut surtout altérer le développement oculaire des plus jeunes. Chez l’enfant, « le système visuel en plein développement est encore fragile, explique  Olivier Merckel, responsable de l’unité d’évaluation des risques liés aux nouvelles technologies à l’Anses. Il est contraint de fonctionner d’une façon qui n’est pas naturelle, ce qui pourrait avoir des conséquences néfastes à long terme. »

Par ailleurs il est connu que plus les enfants passent du temps devant des écrans, plus leurs résultats scolaires sont mauvais. C’est ce qu’avait montré une étude publiée dans  en octobre 2014  la revue American Journal of Family Therapy, qui avait analysé les habitudes de 46 000 familles américaines avec enfants (de la maternelle à la terminale). A partir d’une demi-heure de temps d’écran par jour, ils ont constaté une baisse régulière des résultats scolaires. La baisse est beaucoup plus prononcée après deux heures et, au-delà de quatre heures, la moyenne générale de l’enfant chute d’une classe. Selon l’étude citée par le Huffington Post (article en anglais), les enfants qui passent quatre heures par jour devant un écran mettent en moyenne vingt minutes de plus à s’endormir: ce qui est bien connu comme étant indispensable à une meilleure capacité cognitive.

Les recommandations de l’Agence

Sur la base des résultats de l’expertise, l’Agence recommande de faire évoluer la réglementation :

  • pour que l’ensemble des dispositifs radioélectriques, et notamment ceux destinés aux enfants (tablettes tactiles, veille-bébés, jouets connectés, etc.), soient soumis aux mêmes obligations réglementaires en matière de contrôle des niveaux d’exposition et d’information du public que celles encadrant les téléphones mobiles ;
  • afin que le respect des valeurs limites d’exposition réglementaires soit assuré, quels que soient les dispositifs émetteurs mobiles utilisés, selon des conditions raisonnablement prévisibles d’utilisation (par exemple positionnement au contact du corps).

Il lui apparaît également nécessaire :

  • les niveaux de référence visant à limiter l’exposition environnementale aux champs électromagnétiques radiofréquences soient reconsidérés, afin d’assurer des marges de sécurité suffisamment grandes pour protéger la santé et la sécurité de la population générale, et particulièrement celles des enfants ;
  • de réévaluer la pertinence du débit d’absorption spécifique (DAS)utilisé pour l’établissement des valeurs limites d’exposition des personnes, à des fins de protection contre les effets sanitaires connus et avérés (effets thermiques) des radiofréquences, et de développer un indicateur représentatif de l’exposition réelle des utilisateurs de téléphones mobiles, quelles que soient les conditions d’utilisation : signal utilisé, bonne ou mauvaise réception, mode d’usage (appel, chargement de données, etc.).

L’engagement climat avance sur les territoires

En effet à travers le monde une rencontre à San Francisco (cependant passée sous silence en France) a réuni 13.000 acteurs sur la scène en Septembre  avec des collectivités, 7.378 villes dans 133 pays et 245 régions dans 42 pays qui ont pris des engagements climatiques précis. A cette occasion et simultanément on notait la présence de  6.225 entreprises de 120 pays, représentant un chiffre d’affaires de 36 milliers de milliards de dollars US (32 milliers de Md€).

Pendant trois jours, les annonces ont fusé dans tous les sens. La scène du Moscone Center avait connu une déferlante d’engagements –environ 500- autour de 4.500 délégués, en majorité américains, représentant des villes, des régions, des Etats, des entreprises, des investisseurs, et des associations. Parmi les plus emblématiques, 60 acteurs se sont engagés à décarboner leurs transports d’ici à 2030, 400 entreprises visent désormais les «Science based targets», et 73 villes ont mis le cap sur la neutralité carbone d’ici à 2050.

 En France un rendez vous semblable s’est tenu le 28 novembre à Rouen, avec 71 communes de la métropole rouennaise qui ont signé une déclinaison de l’accord conclu lors de la COP 21. Objectif: réduire de 70% les consommations énergétiques d’ici 2050[1] et de 80% les émissions de GES. Si ces objectifs font déjà partie du PCAET (Plan climat air énergie territorial), c’est la première fois qu’ils engagent aussi près de 1.000 entreprises, commerçants et artisans, et plus de 550 citoyens. Un travail mené en partenariat avec l’Ademe  [2] et le WWF.

Les deux tiers des émissions anthropiques de gaz à effet de serre étant d’origine urbaine, il semble naturel que les gouvernements locaux soient en première ligne de la lutte contre le réchauffement climatique. Le premier PCAET  a été engagé par le maire écologiste de Grande-Synthe (Nord). Il devrait être suivi par l’action en justice d’un collectif d’associations d’ici la fin de la COP 24. Dans notre région les PCAET s’élaborent sur les  métropoles de Lyon et Grenoble.L’année 2018 a confirmé le succès d’une  mobilisation climatique de la société civile en lien avec les collectivités:nous y participons autant que possible !