Tous les articles par Jacqueline Collard

Les nanoproduits de plus en plus présents dans notre quotidien

Cosmétiques, emballages, automobiles, textiles, les nanoparticules ont envahi notre quotidien sans même que l’on s’en rende compte. Les industriels y voient la solution à de nombreux problèmes en termes d’énergie, de communication et de santé car ces toutes petites particules possèdent des propriétés physico-chimiques que n’ont pas les particules plus grosses. Pourtant, elles suscitent autant d’inquiétudes que d’espoirs. Certains scientifiques les soupçonnent en effet d’être dangereuses pour la santé. Mais à quoi peuvent-elles bien servir ? Sont-elles vraiment utiles ? Doit-on s’en méfier ?

Petit rappel: Une nanoparticule, également appelée particule ultrafine, est définie comme un nano-objet dont les trois dimensions sont à l’échelle nanométrique ; c’est donc une particule dont le diamètre est inférieur à 100 nanomètres. Une autre définition plus large existe, qualifiant de nanoparticule un assemble d’atomes dont au moins une dimension se situe à l’échelle nanométrique. Le terme fait donc référence à plusieurs classes de nano-objet :

  • Les fullerènes, qui ont leurs trois dimensions dans le domaine nanométrique
  • Les nanotubes qui ont deux dimensions nanométriques
  • Les films minces qui n’ont qu’une dimension nanométrique

Les nanomatériaux peuvent être fabriqués à partir d’éléments chimiques tels que des métaux, des sulfites ou des sélénites, du carbone, des polymères, et des molécules biologiques telles que des lipides, des hydrates de carbone, des peptides ou des acides nucléiques. Il en existe donc une grande diversité.

Depuis les années 90, les nanoparticules sont utilisées dans de très nombreux domaines : électronique, revêtements, textiles, articles de sports, cosmétiques, applications pharmaceutiques, applications agroalimentaires, aéronautique, automobile, chimie, construction, la cosmétique, optique, etc. Aujourd’hui, elles sont présentes dans plus d’un millier de produits.

Il a généré 2 000 milliards de dollars en 2015, et 2 millions de personnes dans le monde,en matière d’emploi

 

On ne connaît pas vraiment le devenir des nanoparticules dans l’organisme ; en effet ces substances ne s’éliminent pas comme des composés xénobiotiques (étrangers à l’organisme) traditionnels. On peut néanmoins distinguer deux voies d’élimination :

  • L’élimination chimique, c’est-à-dire la dissolution des nanoparticules dans des fluides biologiques
  • L’élimination physique,qui consiste au transport des nanoparticules vers d’autres sites de l’organisme, notamment la bouche et le nez, et la peau

Le danger potentiel provient de leur petite taille, qui facilite leur passage à travers les cellules de l’organisme puis vers la circulation sanguine et les organes internes. Elles peuvent même passer à travers les barrières de protection de l’organisme (peau, placenta, barrière hémato-encéphalique…). Etant 50 000 fois plus petites qu’un cheveu, leurs dimensions sont inférieures à celles des particules atmosphériques ultrafines !

Du 17 au 25 novembre : Semaine de réduction des déchets

Nouvelle semaine européenne de la réduction des déchets. L’occasion de participer à des manifestations organisées sur tout le territoire : 6117 actions sont labellisées en France.

Chaque année, à l’occasion de la Semaine européenne de la réduction des déchets, de nombreuses actions de sensibilisation sont organisées sur tout le territoire. Collectivités territoriales, administrations, associations, entreprises, établissements scolaires, maisons de retraite, hôpitaux proposent ainsi des manifestations autour de plusieurs thématiques. Six sont à l’honneur cette année :

  • journée de nettoyage
  • prévention des déchets (écoconception, suremballage, produits jetables…)
  • prévention des déchets dangereux
  • prévention du gaspillage alimentaire
  • promotion du compostage
  • réemploi, réparation, réutilisation

Il y en a forcément une près de chez vous !

La gestion des déchets : un enjeu fort de la Feuille de route économie circulaire

Le Chlorpyrhiphos : pesticide communément utilisé

Commercialisé depuis une cinquantaine d’années, le chlorpyriphos est l’un des pesticides les plus utilisés au monde. Le chlorpyriphos-éthyl entre dans la composition de plusieurs insecticides utilisés par les agriculteurs pour lutter contre les chenilles, notamment dans les vignes et les vergers. Il est soupçonné d’être à l’origine de perturbations hormonales, selon des études américaines.Il est aussi au centre d’une énigme tenace : la majorité des agences réglementaires le considèrent comme pas ou peu toxique pour le développement du cerveau, alors que de nombreuses études indépendantes indiquent que les enfants les plus exposés in utero à cette substance voient certaines de leurs capacités cognitives réduites par rapport aux enfants les moins exposés.

De troublants travaux, publiés ce 16 novembre dans la revue Environmental Health, lèvent une part du voile sur ce hiatus: une étude inédite publiée vendredi « met à nu les failles du système d’évaluation réglementaire de la toxicité des substances »

Selon Philippe Grandjean (Harvard School of Public Health, Université du Danemark du Sud) et ses coauteurs, la raison est simple : l’étude de « neurotoxicité développementale » menée sur des rats et fournie à la fin des années 1990 par l’agrochimiste Dow aux autorités européennes et américaines, en vue de la ré-homologation du chlorpyriphos, contient d’importants biais qui en invalident les conclusions rassurantes.

Aux plus faibles doses d’exposition, la part relative de cette zone dans le cerveau des rats perd 8 % à 11 %. Et jusqu’à 14 % pour les plus fortes expositions. Ce que les chercheurs interprètent comme un « dommage sur l’architecture cérébrale pouvant avoir des conséquences durables sur l’ensemble de la vie ». Chez les humains, le cervelet est une région importante, associée au contrôle moteur, au langage, aux facultés d’attention, ou à la régulation de certaines émotions comme la peur ou le plaisir.

Le changement climatique : l’électrique est il la solution ?

Le basculement vers l’électrique va-t-il nous sauver du changement climatique ? Multiplication des voitures électriques et numérisation accrue du monde sont souvent considérées comme des moyens de limiter l’impact des énergies fossiles et de tenter de mettre le monde sur la trajectoire de l’accord de Paris.

La réalité est plus contrastée, estime un rapport de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) rendu public mardi 13 novembre. Le World Energy Outlook, la publication annuelle de l’institution basée à Paris, analyse les conséquences d’une électrification rapide des usages sur la production et la consommation d’énergie.

Selon les projections de l’Agence internationale de l’Energie (AIE) , les investissements en faveur de la mobilité électrique et du chauffage électrique pourraient amener à une augmentation de 60 % à 90 % de la demande mondiale en électricité – l’équivalent de deux Etats-Unis en termes de consommation d’électricité. « L’électrification amène des bénéfices, notamment en réduisant la pollution au niveau local, mais elle requiert des mesures supplémentaires pour décarboner la production d’électricité afin d’atteindre les objectifs climatiques », prévient l’AIE dans son rapport.

Autrement dit : basculer vers l’électrique ne sert en rien le combat pour préserver le climat si le courant provient toujours de centrales à énergies fossiles particulièrement charbon ou à gaz, fortement émetteurs de CO2.

Pour un Pacte Finance-Climat européen


Alors qu’un appel pour un Pacte Finance-Climat européen est lancé , simultanément les instigateurs de ce projet produise un livre éclairant leur démarche:

Nous ne pouvons pas rester sans rien dire. Nous ne pouvons pas rester sans agir. Aujourd’hui, l’esprit se révolte contre le sort qui est promis à l’Homme.Nous, Citoyens d’Europe et Citoyens du monde associés dans une même communauté de destins, n’acceptons pas que l’humanité se dirige, sans réagir, vers le chaos climatique.Nous voulons agir ensemble pour que 2018 soit l’année d’un sursaut collectif et que, en 2019, soit adopté le projet de Pacte rendu public le 7 décembre 2017 : adoption en 2019 pour application dès le début 2020.

livre: Finance, Climat, Réveillez-vous !

Dérèglement climatique, chômage et précarité, crise financière, crise de l’Europe… Sommes-nous condamnés au chaos ?

La bonne nouvelle, c’est qu’il n’y a aucune fatalité. Rien à voir avec l’extinction des dinosaures. Cette fois, la météorite, c’est nous. C’est nous, les responsables : nos bâtiments mal isolés, nos transports trop polluants, notre alimentation, notre agriculture… Il est temps de déclarer la guerre au dérèglement climatique, de saisir cette « chance » pour enfin mettre au monde un nouveau modèle de développement, au service de l’humanité. Et ce livre prouve qu’il est possible de financer ce chantier colossal grâce à un Pacte européen climat-emploi.Finance, Climat, Réveillez-...

Pour vaincre l’inertie des pouvoirs et le poids des lobbies, il est temps de nous rassembler et de pousser nos dirigeants à l’audace : réveillez-vous ! Et passons à l’action.

Anne Hessel est docteur en médecine et docteur en chimie. Fille de Stéphane Hessel, elle est engagée dans plusieurs mouvements citoyens.

Jean Jouzel est climatologue, membre de l’Académie des sciences. Il était vice-président du groupe scientifique du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) quand celui-ci a reçu le prix Nobel de la paix.

Pierre Larrouturou est ingénieur agronome et diplômé de Sciences-po. En 2008, Marianne le présentait comme « l’un des cinq économistes qui avaient annoncé la crise financière ».