Tous les articles par Jacqueline Collard

Le recyclage des plastiques en révision

Alors que depuis des années, les médias , les collectivités nous valorisent la part du plastique recyclé dans nos produits:  ce qui fait consensus, mais regardons de plus prés la réalité de terrain.La France est le troisième pays le plus consommateur de plastique au sein de l’Union européenne, mais aussi l’un des plus ambitieux avec son objectif de 100 % de plastiques à usage unique recyclés d’ici à 2025.

Il est important de recycler le plastique du fait de sa provenance : fabriqué à partir de pétrole, il est issu de ressources non renouvelables. Il ne peut donc pas être fabriqué à l’infini et il pose d’énormes problèmes de pollution lors de la fin de vie. En effet, le plastique met entre 100 et 1.000 ans à se dégrader.Caractérisé par une durée d’utilisation courte mais une durée de vie très longue, le plastique se révèle être nocif à notre environnement .

Cependant compte tenu des enjeux et des conséquences de ces propositions, il est attendu par  les acteurs du secteur  la décision finale : la Commission européenne soumet, pour consultation a priori d’ici la fin du mois de juillet, et définir l’avenir du recyclage du plastique. Ce texte, issu de la directive de 2019 sur le plastique, doit fixer les règles de traçabilité du plastique recyclé par le recyclage chimique.

Le plastique n’est pas recyclable à l’infini, il peut être recyclé plusieurs fois avant d’être considéré comme un déchet. Il est donc important de bien trier le plastique pour qu’il soit réutilisé.Il existe 7 catégories de plastique or seulement  2 d’entre eux sont en majorité recyclés en France, en effet la majorité des déchets plastiques recyclés sont de types PET ou PEHD. L’industrie réutilise le plastique recyclé pour en faire d’autres composants : pièces automobiles, habits en PVC recyclé, barquettes, mais ne représente que 6% de la production.

Si le recyclage du plastique est important, le principal enjeu pour les consommateurs est surtout de réduire sa consommation de plastique à la source pour produire moins de déchets. Les solutions existent : on bannit les sacs plastiques, on privilégie le vrac, on réutilise nos emballages…

L’OFB dénonce des prises d’eaux illégales à la Clusaz

La  station de la Clusaz a pompé illégalement l’eau d’une source pendant plus de 20 ans: la Source du Lachat. Cette découverte est le fruit d’une enquête judiciaire menée par l’Office français de la biodiversité (OFB) en juillet 2022 alors qu’une grande partie du département de la Haute-Savoie était placée en alerte renforcée pour sécheresse, et ceci pour fabriquer de la neige artificielle sans aucune autorisation.

La station de ski , où la neige représente 70% de ses revenus  a ainsi pompé illégalement l’eau de la source de Lachat de 2000 à 2023, essentiellement pour fournir ses canons à neige et assurer la pérennité de son activité. Au total, entre 2014 et 2023, date de la fermeture définitive du dispositif, 135 108 m3 d’eau ont été prélevés, soit l’équivalent de plus de 54 piscines olympiques, sans jamais avoir pris la peine de déclarer l’ouvrage à la direction départementale des territoires (DDT) de Haute Savoie.

La procureure d’Annecy confirme qu’une procédure a été menée par l’OFB et que « le dossier est actuellement au parquet d’Annecy pour décider les suites à donner à cette procédure judiciaire ».

 Un sujet brulant qui pourrait n’être pas le seul , alors que la candidature pour les JO d’hiver en 2030 pour les Alpes a été proposée, donc affaire à suivre.

On voit bien encore que l’enjeu de la ressource et des différents usages de l’eau sont à mettre en avant face au changement climatique et devoir connaitre des arbitrages stratégiques.

https://www.ofb.gouv.fr/auvergne-rhone-alpes

Des mesures de PFAS prévues dans les fumées d’incinération

Le 8 juillet, le ministère de la Transition écologique a publié un projet d’arrêté concernant la mesure des substances per- et polyfluoroalkylées (PFAS) dans les fumées d’incinération des déchets.

Cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre du plan d’action ministériel sur les PFAS, vise à surveiller ces polluants dangereux et déterminer leur comportement lors de l’incinération. La campagne de mesures, prévue de mi-2025 à fin 2027, couvrira quatre types d’installations : incinérateurs de déchets dangereux, non dangereux, installations de production d’énergie à partir de combustibles solides de récupération (CSR), et activités d’élimination ou de valorisation de déchets.

Ces études permettront de mesurer 49 substances PFAS et le fluorure d’hydrogène, avec des limites de quantification précises par  des laboratoires accrédités selon des méthodes validées, en particulier la méthode américaine de mesure des PFAS dans les émissions atmosphériques appelée « OTM-45 ».

Cette action vise à vérifier que l’incinération permet bien la destruction des substances PFAS contenues dans les déchets, et améliorer les connaissances globales sur la thermodégradation des PFAS.

Un projet est en cours précédé d’une consultation du au . Consultation mise en ligne le

https://www.vie-publique.fr/consultations/294817-projet-darrete-analyse-de-substances-pfas-installations-dincineration

Comment la qualité de l’air peut être affectée par les feux d’artifice ?

Les feux d’artifice sont souvent l’occasion de commémorer de grands moments ou des grands événements et cependant pensons nous à leur impact sur l’environnement ?

Les feux d’artifice reposent sur la combustion de produits chimiques pour produire des explosions de lumière et de couleur. Malheureusement, cette combustion libère dans l’atmosphère des substances nocives, y compris des métaux lourds comme le plomb, le mercure et le perchlorate. Ces composés peuvent contribuer à la pollution de l’air, augmentant les niveaux de particules fines et autres polluants dangereux. À Paris, par exemple, les feux d’artifice du 14 juillet émettent environ 1, 5 tonne de CO² en une seule soirée, au niveau national, la concentration en particules fines demeure encore 42 % plus élevée durant les 24 heures qui suivent un feu d’artifice, d’après une étude portant sur la fête nationale du 4 juillet aux États-Unis et publiée dans Science Direct.​.

Un feu d’artifice est essentiellement de nombreuses bombes constituées de poudre noire étant le combustible composée de charbon, de soufre et de salpêtre, ainsi que d’un agent oxydant (le plus souvent du perchlorate de potassium). On trouve aussi des particules fines métalliques qui confèrent leurs couleurs éclatantes des feux d’artifice. Le bleu provient par exemple du cuivre , le rouge du strontium ou du lithium, et le vert vif ou le blanc du baryum.

Lors de l’explosion de la bombe celle ci libère des millions de  particules fines assorties de nombreuses particules métalliques  dans l’atmosphère qui génèrent une importante pollution, bien plus élevée que celle due à la circulation du trafic routier. Ces particules ont le sait ont des effets délétères sur la santé humaine.En plus de la pollution de l’air, les retombées des feux d’artifice contaminent aussi les sols et les plans d’eau qui reçoivent des résidus de plastique, d’aluminium et d’autres matériaux peuvent s’accumuler, créant des risques pour la faune et la flore locales.

Les feux d’artifice sont également une source de stress considérable pour les animaux. Les bruits soudains et les éclairs lumineux peuvent provoquer des réactions de panique chez les oiseaux, les animaux sauvages et même les animaux domestiques. Les oiseaux, en particulier, sont vulnérables aux crises cardiaques causées par le bruit intense des explosions.

 Des alternatives commencent à être proposées afin de limiter ces impacts écologiques.

https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1352231015301369

La pratique des QR codes à regarder de très près

Les QR codes sont de plus en plus employés pour leur aspect pratique. Ils peuvent aussi être utilisés dans le cadre d’attaques par des pirates. Attention à cet  usage croissant des QR codes  qui a aiguisé l’appétit d’escrocs qui rivalisent d’imagination pour dérober informations personnelles et coordonnées bancaires à leurs victimes.Or, la majorité des utilisateurs n’ont aucune fonction de sécurité sur leur appareil mobile. 51 % déclarent ne pas avoir de logiciel de sécurité ou ne pas savoir si un tel logiciel est installé sur leur appareil. Le QR code incarne «  la société sans contact ».

L’association la Quadrature du net a d’ailleurs tiré la sonnette d’alarme. Jusqu’à peu, la surveillance avait des limites pratiques, explique-t-elle. Mais avec les nouveaux dispositifs comme le QR code, la surveillance passe « à l’échelle technologique ».

Le lecteur de QR code est l’une des applications les plus téléchargées sur smartphone.

Des escrocs génèrent de faux QR Code qu’ils vont envoyer par mail à leurs victimes, en se faisant passer pour une institution ou un établissement ayant pignon sur rue, ou coller sur de vrais QR codes sur les tables de restaurant ou ailleurs. Ce faux QR code renverra sur un site créé par les arnaqueurs et les usagers seront alors invités à fournir des données personnelles et/ou bancaires ou encore à effectuer des paiements pour régler un service qu’ils n’obtiendront pas ou une soi-disant amende.En effet selon des données officielles plus de 800 procédures pénales sont en cours concernant des arnaques au QR code.

Après le phishing, cette arnaque qui consiste à voler des informations (identifiants, coordonnées bancaires…) aux internautes en leur envoyant un e-mail ou un SMS contenant un lien frauduleux, voici le quishing. Les escrocs ne manquent pas d’imagination quand il s’agit de cacher des tentatives de phishing!

Aussi la vigilance s’impose-t-elle !

1) lorsque vous recevez un message ou un email vous invitant à flasher un QR code, vérifiez l’expéditeur

2) Ne donnez aucune  d’informations sensibles après avoir scanné un QR Code.

3) Si vous payez quelque chose via un QR code, vérifiez que le montant et le destinataire correspondent bien à l’achat que vous voulez régler.

4) Favorisez d’autres moyens de paiements ou de consultations de vos informations bancaires à chaque fois que c’est possible.

https://www.journaldunet.com/ebusiness/telecoms-fai/1495709-qr-codes-une-menace-sournoise-pour-la-securite-des-mobiles/