Tous les articles par Jacqueline Collard

Présentation de la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE)

Sur le site du Ministère de la Transition écologique et solidaire :

La PPE est l’un des deux outils précisant la feuille de route de la politique énergétique française, avec la SNBC (Stratégie nationale bas-carbone). Elle est censée indiquer, par périodes de 5 ans, la trajectoire vers une « neutralité carbone » en 2050, avec notamment pour ambition de diviser par 2 les consommations d’énergie d’ici là « en priorisant la baisse de consommation des énergies les plus carbonées ».

La nouvelle PPE (portant sur les périodes 2019-2023 et 2024-2028) prévoit ainsi de réduire de 7% la consommation finale d’énergie en France métropolitaine continentale d’ici à 2023 par rapport au niveau de 2012 (et de 14% d’ici à 2028). En ce qui concerne les énergies fossiles, les consommations (exprimées en énergie primaire) devraient respectivement être réduites d’ici à 2028 de 80% pour le charbon, de 35% pour les produits pétroliers et de 19% pour le gaz naturel (par rapport à l’année de référence 2012).
Les programmations pluriannuelles de l’énergie (PPE), outils de pilotage de la politique énergétique ont été créées par la loi de transition énergétique pour la croissance verte. Elles concernent la métropole continentale et les zones dites non interconnectées (ZNI), à savoir la Corse, la Réunion, la Guyane, la Martinique, la Guadeloupe, Wallis et Futuna et Saint-Pierre et Miquelon. La PPE de métropole continentale est élaborée par le Gouvernement tandis que les PPE des ZNI sont co-élaborées avec les autorités locales.
Annoncé en novembre 2018 par le Président de la République et le ministre d’Etat, le ministère de la Transition écologique et solidaire publie le 25 janvier 2019 l’intégralité du projet de Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) qui constituera le fondement de l’avenir énergétique de la France pour les prochaines années.
Ce projet va maintenant être discuté au sein de plusieurs instances qui vont rendre un avis. Le public sera invité à donner son avis sur la PPE par internet à l’issue de l’Avis rendu par l’Autorité environnementale.

La programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE), dévoilée ce vendredi 25 janvier, prévoit que la part des renouvelables atteigne 27% en 2023 et 32% en 2028, contre 18% en 2016. Il s’agit « d’une accélération significative du rythme de développement des énergies renouvelables« , estime le ministère de la Transition écologique.

Forum économique mondial de Davos de Janvier 2019

Au Forum économique mondial de Davos (Suisse) qui s’est ouvert le 22 janvier 2019 jusqu’au 25 de ce mois, les principaux décideurs mondiaux prendront connaissance du nouveau « rapport sur les risques mondiaux ». Alarmant tant sur l’état de la planète que sur l’économie mondiale.

Les  thématiques à l’ordre du jour  renforcent les inquiétudes sur l’état écologique de la planète. Les évènements naturels extrêmes, le changement climatique qui en est la cause, l’échec des politiques de réduction des gaz à effet de serre et d’adaptation à ce changement climatique ainsi que la perte de biodiversité apparaissent parmi les cinq risques qui ont le plus de chance de se produire et auront le plus d’impact sur l’Humanité.

Comme l’an dernier, la deuxième préoccupation concerne le vol et l’utilisation frauduleuse des données informatiques, juste devant les cyber-attaques. Ce dernier  risque n’étant réellement apparu qu’en 2017.Le rapport reconnaît qu’il s’agit d’une des conséquences d’une année 2018 traumatisée par des brèches dans les systèmes de sécurité informatique des Etats, des vols massifs de données et l’utilisation croissante de l’intelligence artificielle pour mener des cyber-attaques plus puissantes.

L’une des grandes originalités du rapport global sur les risques, c’est d’enquêter sur les conséquences de cet univers anxiogène sur les hommes eux-mêmes. Les risques identifiés devraient appeler sinon à une gouvernance mondiale, du moins à une coopération internationale renforcée.

https://fr.weforum.org/reports/the-global-risks-report-2019

L’ANSES confirme la présence de produits toxiques dans les couches bébés

L’Anses et les Ministères de tutelles publient un communiqué enjoignant les fabricants de couches bébés de prendre des mesures rapides afin de modifier leur  composition afin de garantir des produis sains pour les bébés. l’ANSES avait été saisie dés 2017 aprés une étude parue dans la revue de consommateurs 60 Millions de consommateurs pointant de nombreuses substances indésirables dans les couches bébés.

Ce mercredi 23 janvier, le gouvernement a convoqué les fabricants et distributeurs de couches jetables. Ceux-ci ont pris connaissance d’une étude de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), qui rapporte la présence, dans leurs produits, de substances chimiques potentiellement toxiques. Des substances qui peuvent migrer dans l’urine des bébés.Ces substances peuvent ensuite entrer en contact avec la peau des bébés, voire migrer dans leur urine. Quand on sait qu’un bébé utilise environ 4 000 couches au cours de ses trois premières années, il y a de quoi d’inquiéter ! La liste des substances incriminées est longue : une soixantaine environ, dont du glyphosate, herbicide contesté produit par la firme Monsanto, ainsi que des pesticides interdits depuis une quinzaine d’années. Certains de ces agents auraient des effets cancérogènes, ou sont des perturbateurs endocriniens.« Certaines de ces substances sont ajoutées intentionnellement, telles que des substances parfumantes (butylphényl méthyle propional et hydroxyisohexyl 3-cyclohexène carboxaldéhyde), qui peuvent entraîner des allergies cutanées. D’autres substances identifiées peuvent provenir de matières premières contaminées ou de procédés de fabrication (PCB-DL, furanes et dioxines, HAP) », explique le rapport de l’Anses.

« Les ministres exigent des fabricants et des distributeurs qu’ils prennent avant 15 jours des engagements pour éliminer ces substances des couches pour bébé », selon le communiqué commun.

Une demande qui sera renforcée par des contrôles renforcés de la DGCCRF

Communiqué de presse :

https://minefi.hosting.augure.com/Augure_Minefi/r/ContenuEnLigne/Download?id=AD448D64-227B-43EA-9DB8-68F6009088D6&filename=982.pdf

Demande d’abrogation du traité Euratom mis en place il y a 60 ans

La Communauté Européenne de l’Energie Atomique, dite EURATOM, a été instituée par un traité signé en 1957 par les six pays membres de la Communauté Européenne du Charbon et de l’Acier (CECA). Or la CECA a été dissoute en 2002 et intégrée à la Communauté Européenne mais, le traité EURATOM ,60 ans après sa création,continue d’exister en dehors de l’Union Européenne.
Selon  l’article 1, La Communauté (EURATOM)a pour mission de contribuer, par l’établissement des conditions nécessaires à la formation et à la croissance rapides des industries nucléaires, à l’élévation du niveau de vie dans les États membres et au développement des échanges avec les autres pays.

La CECA a été dissoute en 2002 et intégrée à la Communauté Européenne mais, 60 ans après sa création, le traité EURATOM continue d’exister en dehors de l’Union Européenne. Contrairement au traité CE, le traité Euratom n’a jamais connu de grands changements et reste en vigueur. La Communauté européenne de l’énergie atomique n’a pas fusionné avec l’Union européenne et garde donc une personnalité juridique distincte, tout en partageant les mêmes institutions. Le traité modifiant les traités UE et CE, signé en décembre 2007, change certaines dispositions du traité Euratom via son «protocole (n° 12) modifiant le traité instituant la Communauté européenne de l’énergie atomique».

Le traité EURATOM, signé en 1957, est donc chargé de développer des industries nucléaires puissantes en Europe ( en son article 1). Mais c’est également ce traité qui définit les normes de protection de la population contre les dangers de la radioactivité         ( Chapitre 3). Le conflit d’intérêt est criant, au détriment de la protection des populations. En drainant un volume considérable d’aides financières européennes, EURATOM restreint considérablement les investissements nécessaires aux solutions renouvelables que les citoyens européens appellent de leurs vœux.

Ce traité est aujourd’hui de plus en plus contesté y compris au niveau gouvernemental en Autriche, en Allemagne, et très récemment au Luxembourg.Des ONG de différents états membre ont décidé de s’associer pour lancer un mouvement européen visant à obtenir de leurs gouvernements respectifs l’abrogation, ou a minima, une révision de ce traité défavorable aux populations. Ce débat est d’autant plus d’actualité dans le contexte de la sortie du Royaume-Uni de l’Union Européenne – mais aussi du traité Euratom.

L’an dernier, la Commission européenne avait annoncé que sa communication sur la future politique énergétique et climatique de l’Union comporterait un chapitre sur l’avenir d’Euratom. Les propositions devaient être présentées le 3 juillet 2018, mais cette communication a été reportée à 2019. C’est ainsi qu’une conférence de presse a eu lieu  le 16 janvier au Parlement de Strasbourg avec  Roland Desbordes et Christine Hasse, Michèle Rivasi députée européenne  a expliqué son point de vue et Dörte Fouquet, juriste, a présenté son analyse sur les différentes pistes pour réformer EURATOM.Il est temps de sortir de ce régime d’exception et d’intégrer la réglementation dans le domaine du nucléaire dans le droit commun de l’UE

Les associations CRIIRAD et RECH, portent donc en France cette mobilisation initiée par plusieurs ONG européennes et visant à abolir, ou à minima réviser le traité. La Criirad créée en 1986,  s’est dotée des moyens lui permettant, en toute indépendance, d’analyser et d’informer la population sur la radioactivité. L’association RECH (Site : http://chainehumaine.fr)  s’est associée à la Criirad pour cette pétition totalement inscrite dans leurs objectifs.

 

Signez la pétition

Le lien vers la pétition en ligne :

http://abrogationeuratom.wesign.it/fr

A ce jour, plus de 6.200 signatures ont été rassemblées en ligne et plus de 600 en version « papier », soit plus de 6.800 au total. Le chiffre progresse et nous espérons que les conférences entraîneront de nombreux ambassadeurs à la faire signer. La pétition progresse, mais elle a toujours besoin de votre aide pour être encore plus diffusée : nous comptons sur vous !

Traité EURATOM :

https://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/TXT/?uri=CELEX:12010A/TXT

De nouveaux cas de malformations dans les Bouches du Rhône

Alors qu’est attendu le résultat de l’enquête menée par le Ministère de la Santé à la fin de ce mois, nous apprenons que 3 nouveaux cas d’ATMS sont signalés dans le secteur de Vitrolles (communes de Salon-de-Provence, Septèmes-les-Vallons et Gignac-la-Nerthe) : Trois petites filles nées entre juin et novembre 2016 dans les Bouches-du-Rhône sont nées sans bras. Il s’agit d’un nouveau cas groupé,  à l’image de celui dévoilé dans l’Ain.

Santé publique France avait reconnu début octobre un « excès de cas » d’agénésie transverse du membre supérieur (ATMS°) en Loire-Atlantique (3 naissances entre 2007 et 2008) et en Bretagne (4 naissances entre 2011 et 2013) mais pas dans l’Ain (7 cas entre 2009 et 2014). Une enquête est en cours sur onze nouveaux cas découverts depuis dans ce dernier département.

En effet suite à la médiatisation de l’éventuelle fermeture du registre REMERA  à Lyon une enquête a été lancée en octobre sur les cas de malformation de l’Ain et dans d’autres départements en France, elle est menée par l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) et Santé Publique France. Les autorités cherchent à savoir si cette concentration de malformations est anormale et à déterminer, en interrogeant l’environnement des mères, si un facteur a pu causer ces malformations dans un rayon de 17 kilomètres. Les premiers résultats devraient être connus le 31 janvier.

Simultanément nous apprenons qu’a été  lancé l’appel de Marseille, le 1er décembre  par un certain nombre de personnels hospitaliers, chercheurs, soignants, juristes et associatifs : un appel à signatures afin de demander à nouveau un registre national  par territoire afin que l’ensemble des départements en soit pourvu alors qu’à ce jour seuls 15 % sont couverts.

Contact : Annie Levy-Mozziconacci : Cofondatrice et Présidente de l’association « Innovons Pour Marseille Métropole » i2m.association@gmail.com

Conseillère Municipale et Métropolitaine de Marseille
Médecin Généticien au Centre Pluridisciplinaire de Médecine Prénatale, Hôpital Nord (APHM), Enseignant-chercheur (Aix Marseille-Université),

http://innovonspourmarseille.fr/post/182183143106/appel-de-marseille-pour-un-registre-des-cancers-et des malformations congénitales sur le territoire français

http://innovonspourmarseille.fr