Tous les articles par Jacqueline Collard

Le rapport de Thierry Libaert sur la consommation durable a été remis au MTES

Membre du Comité économique et social européen, Thierry Libaert a remis, le 25 janvier, son rapport pour une consommation durable au ministre de la transition écologique François de Rugy. Mis en évidence l’extensions de garantie, la meilleure réparabilité et la lutte contre l’obsolescence programmée.

Le conseiller Thierry Libaert a passé en revue les dispositifs mis en place dans l’Union européenne..

La consommation durable représente un enjeu central de l’économie circulaire et au-delà, de la réussite de la transition écologique et solidaire.Elle représente également un des 17 objectifs de développement durable au travers de l’ODD 12«Consommation et production durable».
Parce que les conséquences sont économiques, sociales et environnementales, la consommation durable se situe au cœur des enjeux de développement durable.
Parce que l’immense majorité des français a eu l’occasion d’être confrontée à la situation d’être face à un produit qu’elle souhaitait faire réparer et d’entendre des conseils d’orientation vers un choix préférable de nouvelle acquisition.
Parce que le sujet, s’il est présenté de manière constructive, permet d’obtenir un consensus de l’ensemble des parties concernées, chacune, entreprises, salariés, consommateurs,environnementalistes, possède en effet un intérêt fort à la promotion d’une consommation durable.
Les questions de durabilité, bien que par définition au cœur même des principes de développement durable, apparaissent parfois complexes en raison de multiples expressions connexes.
Reprenant la terminologie de l’Afnor4, sont  pronés :
– l’éco-conception: intégration des aspects environnementaux dès la conception des produits,
– la consommation responsable: prise en compte des impacts économiques, sociaux et environnementaux dans l’acte d’achat,
– l’allongement de la durée d’usage: mise à disposition d’un produit ou service dans des conditions permettant de prolonger sa durée d’usage.
Pour l’observation des pratiques des 27 pays de l’Union,trois axes ont été sélectionnés:
le système des garanties,les procédures liées à la réparabilité des produits,
les actions spécifiques à la lutte contre l’obsolescence programmée.

La 5 G en question

La 5G, tout le monde en parle. On nous promet quelque chose d’extraordinaire, un avenir technologique incroyable. Mais à l’heure où la 4G n’est pas encore déployée partout, on a du mal à s’imaginer ce que pourrait être un monde connecté en 5G.Un test 5G réalisé en condition réelle en Finlande a montré une connexion 14 fois plus rapide qu’avec la 4G LTE. L’expérience a mis en avant une vitesse constante de plus de 700 Mbps pour la bande 5G contre 50 Mbps pour la 4G.Le réseau 5G en question utilisait une bande 3,5 GHz.
En quoi consiste la 5G ?

La 5G est la 5ème génération de technologie réseau mobile conçue pour répondre à la très grande croissance des données et à la connectivité de la société moderne. et rendra possible un grand nombre de cas d’usages par l’amélioration des débits en mobilité et la meilleure qualité de la connexion. Elle permettra également de faire face aux besoins de l’Internet des objets* qui connectera des millards d’appareils entre eux et sera le support des innovations de demain.

Le programme de travail de juillet 2018 de l’ARCEP (ici) , Autorité de Régulation des communications Electroniques et des Postes, montre à quoi nos populations vont être soumises. l’ARCEP est une autorité administrative indépendante chargée de réguler,  les communications électroniques et les postes en France.
Le déploiement de la 5G est lié au développement des objets connectés. La largeur des bandes de fréquence utilisées ne permet plus le transfert de données de masse (les fameux data). Les tuyaux étant trop petits, il fallait les agrandir. L’ouverture commerciale est prévue pour 2020 suivant le plan de bataille de l’ARCEP (ici).
Quant aux fréquences, c’est déjà la foire d’empoigne, en France les fréquences des bandes 1,4 Ghz, 3,4-3,8 Ghz et 26 Ghz seront mises à disposition mi 2019.
 Les villes comme Lyon, Saint Etienne, Grenoble font parties de cette expérimentation.

Que propose l’ARCEP ?

Des progrès permis par plusieurs innovations structurantes :

antennes actives : meilleure efficacité spectrale et énergétique,

– network-slicing ; les réseaux 5G seront configurés en tranches -« slices » – pour s’adapter dynamiquement à la demande, en fonction des usages, en apportant un niveau de performance fiable et approprié,

utilisation de bandes hautes (26 GHz) sur des petites cellules, pour des usages localisés avec une grande largeur spectrale et offrant des débits très élevés (~10 Gbps).

Au niveau mondial, le programme One Web prévoit, lui, 648 satellites émettant depuis des orbites situées à 1200 km. Ces satellites communiqueront avec des antennes en point haut , celles ci-communicant elles-mêmes avec des antennes locales et bien plus nombreuses. En effet, impératif parmi d’autres, en raison des très hautes fréquences choisies pour la 5G, il est quasi impossible d’émettre avec de la puissance sur des longues portées car les effets sanitaires seraient désastreux. Il faut donc déployer localement de nombreuses antennes de faible puissance (tous les 100 m en ville). Cela veut dire qu’il n’y aura plus aucun moyen d’échapper à une pollution électromagnétique de grande ampleur, ni urbaine, ni rurale.
Au vu de l’augmentation du nombre de personnes se déclarant Electrohypersensibles (EHS), on voit  que l’avenir de la santé des populations est peu pris en compte
Et  ce mode de vie connecté, a -t- il fait l’objet d’une réelle demande citoyenne, nous pouvons en douter.

Fin de la consultation sur la stratégie perturbateurs endocriniens le 8 février

Consultation du public sur le projet de Stratégie nationale sur les perturbateurs endocriniens 2 (SNPE2)

1. Qu’est-ce qu’un perturbateur endocrinien ?

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) définit un perturbateur endocrinien comme « une substance ou un mélange de substances qui altère les fonctions du système endocrinien et, de fait, induit des effets nocifs sur la santé d’un organisme intact, de ses descendants ou de (sous)populations ».

Le système endocrinien est composé de nombreux organes : pancréas, surrénales, testicules, ovaires, thyroïdes,…qui sécrètent des hormones, messagers chimiques diffusés dans l’organisme par le sang. Ce système est essentiel pour assurer le bon fonctionnement de l’organisme : il permet la communication entre les organes.

Les phénomènes de perturbation endocrinienne ont commencé à attirer l’attention de la communauté scientifique dès les années 1950, et représente une attention forte depuis les années 1990. Depuis, les recherches ont permis de mieux comprendre ces substances même s’il reste encore beaucoup d’inconnus. Les perturbateurs endocriniens perturbent le cycle des hormones naturelles au sein de l’organisme.

Certaines caractéristiques les rendent difficiles à étudier ; leurs effets peuvent, par exemple, ne se manifester qu’avec un effet différé dans le temps, ou encore se transmettre d’une génération à l’autre.

De nombreux effets potentiels sur les organismes vivants ont été mis en évidence. Ainsi, le développement de certains cancers (du sein, des testicules, de la prostate,…), des malformations d’organes reproducteurs, des troubles de la reproduction et du neurodéveloppement, la modification du ratio entre mâles et femelles au sein de certaines populations d’espèce ont été associés à l’action de certaines substances perturbatrices endocriniennes.

La sensibilité aux perturbateurs endocriniens peut varier selon les périodes de la vie. Le fœtus et l’embryon, les nourrissons et les jeunes enfants, présentent une sensibilité accrue à ces substances

Les perturbateurs endocriniens se retrouvent dans les différents milieux (air, eau, sol) et nous y sommes exposés par plusieurs voies (ingestion, inhalation, contact avec la peau). L’exposition à ces substances peut avoir un effet néfaste à l’échelle de l’individu, des espèces et des écosystèmes et participe donc à l’érosion de la biodiversité.

2. Pourquoi une deuxième Stratégie nationale sur les perturbateurs endocriniens ?

Au regard des enjeux majeurs de santé publique et de préservation de la biodiversité, les perturbateurs endocriniens soulèvent des inquiétudes légitimes. Selon le baromètre IRSN 2018 sur la perception des risques, la moitié des Français interrogés considèrent que les risques liés aux perturbateurs endocriniens sont forts.

Les réglementations les prennent en compte mais de façon incomplète. Des progrès restent donc à faire et tous les leviers d’actions doivent être mobilisés pour mieux protéger les citoyens des dangers et risques associés à ces substances.

En avril 2014, le gouvernement a adopté la première Stratégie nationale sur les perturbateurs endocriniens (SNPE).La France était le premier pays en Europe et dans le monde à avoir adopté une telle Stratégie.

Les inspections générales des ministères chargés de la transition écologique, de la santé et de l’agriculture ont rédigé un rapport sur la SNPE en décembre 2017, qui conclut à la pertinence de cette stratégie spécifique et donne des recommandations pour sa révision et son renforcement. Le gouvernement a annoncé en février 2018 l’élaboration d’une deuxième Stratégie sur les perturbateurs endocriniens (SNPE2).

La Stratégie nationale sur les perturbateurs endocriniens 2 (SNPE2) permettra à la France de poursuivre son rôle pionnier en proposant des solutions et pistes d’actions à court terme tout en continuant à investir sur le renforcement de la connaissance à moyen et long termes. Elle porte une ambition européenne forte pour assurer une meilleure prise en compte de ces enjeux dans les réglementations communautaires, qui encadrent aujourd’hui la mise sur le marché unique d’un nombre important de produits.La SNPE2 (2019-2022) constitue une composante importante du futur plan national santé environnement 4. Le suivi de sa mise en œuvre sera assuré par le Groupe santé environnement (GSE), instance créée en 2009 qui regroupe des représentants des 5 collèges du Grenelle, des personnalités qualifiées et des professionnels de santé et présidée par madame la Députée Élisabeth Toutut Picard. L’objectif principal de la SNPE2, dans la continuité de la SNPE1, est la réduction de l’exposition de la population et de l’environnement aux perturbateurs endocriniens.

L’urgence consiste à mobiliser les outils de réduction de l’exposition de la population et de l’environnement à ces substances.

Apporter votre commentaire sur le site du MTES :

http://www.consultations-publiques.developpement-durable.gouv.fr

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Une alimentation saine et équilibrée : une arme contre le cancer

Le Fonds Mondial de Recherche contre le Cancer (FMRC) aide les individusà faire des choix pour réduire leur risque de développer un cancer.Il fait partie du réseau mondial du World CancerResearch Fund( WCRF) , en France  les travaux du FMRC sont relayés par le réseau Nacre( Réseau national alimentation recherche cancer).
De nombreux facteurs, génétiques, hormonaux et environnementaux (tabac, rayonnement solaire, expositions professionnelles…) peuvent concourir au développement d’un cancer. En particulier, 25 % à 30 % des cancers seraient imputables aux comportements individuels tels que le tabagisme et la consommation d’alcool (InVS).
Environ un tiers des cancers pourraient être évités par les populations en modifiant l’alimentation, en augmentant le niveau d’activité physique et en maintenant un poids optimal (WCRF/AICR).
C’est sur la base de ce rapport que des recommandations ont été émises en France. Elles sont reprises dans la brochure « Nutrition et prévention des cancers : des connaissances scientifiques aux recommandations » (INCa, réseau NACRe, 2009). Sur le site internet du réseau National Alimentation Cancer Recherche (NACRe) une présentation de ces recommandations pour la prévention primaire des cancers pour la population française, et de la démarche qui a permis d’y aboutir à partir des connaissances scientifiques.
La nutrition (alimentation, consommation d’alcool, activité physique, surpoids et obésité) fait partie des facteurs essentiels sur lesquels il est possible d’agir pour prévenir les cancers. En France, les objectifs de prévention prioritaires ciblés sur les facteurs nutritionnels sont de diminuer la consommation des boissons alcoolisées, d’avoir une alimentation équilibrée et diversifiée, et de pratiquer une activité physique régulière.
Depuis 40 ans des études  ont permis de mettre en évidence, avec des degrés de certitude variables, le rôle des facteurs nutritionnels en tant que facteurs de risque, ou au contraire de facteurs de protection et démontrent que l’on pourrait diminuer de 40% des pathologies si ces conseils étaient suivis.
  • Cinq facteurs augmentent le risque de cancer : boissons alcoolisées, surpoids et obésité, viandes rouges et charcuteries, sel et aliments salés, compléments alimentaires à base de bêta-carotène ;
  • Cinq facteurs diminuent le risque de cancer : activité physique, fruits et légumes, fibres alimentaires, produits laitiers, allaitement.
  • La réduction du surpoids et de l’obésité est favorisée par une alimentation équilibrée et diversifiée et la pratique d’une activité physique régulière.

La Métropole de Lyon vote pour une zone à faibles émissions (ZFE)

La délibération du lundi 28 janvier 2019 a été votée à l’unanimité lors du Conseil Métropolitain. La troisième Zone à Faibles Emissions de France va s’appliquer sur un périmètre couvrant Lyon, Villeurbanne, une partie de Bron, de Vénissieux et une toute petite partie de Caluire-et-Cuire.

Concrètement, les restrictions d’accès vont d’abord concerner les poids lourds les plus polluants en 2020 et les VUL (véhicules utilitaires légers) à partir de 2021, sur la base des vignettes Crit’Air 4 et 5 dans un premier temps puis les vignettes 3 ensuite.

Si l’idée d’une ZFE pour l’agglomération lyonnaise est bonne sur le principe, en y regardant de plus près, on peut craindre que la montagne n’accouche d’une souris :

  • la ZFE ne concerne pas les véhicules des particuliers qui représentent pourtant à peu près 90% du parc roulant,
  • de nombreuses dérogations sont déjà prévues pour les poids lourds et les VUL,
  • la verbalisation ne sera effective qu’à partir de 2021 pour laisser le temps à la pédagogie de s’exercer la première année,
  • l’accompagnement des propriétaires pour changer leur véhicule polluant actuel reste encore très flou, d’où les dérogations qui risquent bien de durer..

L’appel à projets « Villes Respirables en 5 ans » comportait l’obligation de créer une ZFE. Démarré en septembre 2015, il a été remplacé par le Plan Oxygène dont les actions concrètes n’ont commencé qu’en septembre 2017. On aurait pu faire beaucoup de choses pendant ces deux années et construire un plan réellement ambitieux pour notre agglomération prenant en compte toutes les catégories de véhicules.

Ceci ne suffira pas pour résoudre rapidement les points noirs de la pollution de l’air extérieur que sont les axes de grande circulation (boulevard périphérique, autoroute A7 sortie Perrache, axe nord-sud rive droite du Rhône, quais de Saône sur les deux rives) où résident des milliers d’habitants qui respirent un air qui met leur santé en danger. Il y a une extrême urgence à s’en préoccuper enfin.

sur le site de notre partenaire de la Croix Rousse : https://airdeslyonnais.fr