Tous les articles par Jacqueline Collard

Santé publique France (SPF) propose un observatoire des indicateurs de santé : GEODES

Santé publique France lance Géodes, un observatoire cartographique dynamique permettant d’accéder aux principaux indicateurs de santé

Dans le cadre de ses missions de veille, d’alerte et de surveillance, Santé publique France produit des indicateurs de santé publique à partir de différents systèmes de surveillance, d’enquêtes épidémiologiques en population générale, d’enquêtes de comportements et de bases de données médico-administratives. Ce recueil de données fait l’objet d’analyses et de publications régulières. Afin de les rendre plus visible et d’en faciliter l’accès à un public élargi et notamment à l’ensemble des acteurs de santé, Santé publique France lance aujourd’hui Géodes, une plateforme web dynamique rassemblant une grande partie des indicateurs santé qu’elle produit. Cet outil, unique en son genre, permet à l’utilisateur de visualiser ces informations sous forme de cartes dynamiques, de tableaux et de graphiques/ séries temporelles.

Géodes, une avancée dans la restitution des données de surveillance

L’une des missions de Santé publique France est de produire des indicateurs utiles à la décision et à l’action en santé publique, en s’adaptant aux évolutions et aux enjeux sociétaux, numériques et scientifiques. Jusqu’à présent, la restitution des indicateurs se faisaient par l’intermédiaire de bulletins ou de publication scientifiques. L’observatoire Géodes répond à une volonté forte de transparence et de modernité en permettant un accès libre simplifié à de nombreux indicateurs de l’agence.

Les utilisateurs pourront grâce à cette plateforme, accessible en ligne :

  • Accéder à plus de 300 indicateurs concernant 40 thématiques
  • Faire des comparaisons entre des indicateurs régionaux et nationaux
  • Avoir le détail technique de chaque indicateur : la source, la période de mise à jour …
  • Télécharger des cartes et des données et les partager sur les réseaux sociaux
  • Etre orienté pour chaque indicateur vers la page thématique du site internet de Santé publique France
  • Importer des données dans géodes et les comparer à celles de Santé publique France.

« Géodes constitue une des vitrines de l’agence et plus particulièrement des indicateurs qu’elle produit. Cette plateforme évolutive a pour vocation de fournir en toute transparence aux acteurs de santé des indicateurs de plus en plus fins géographiquement, au niveau de la région, du département et demain de la commune.» souligne François Bourdillon, directeur général de Santé publique France

Géodes, une plateforme évolutive au service des utilisateurs

Géodes réunit de nombreux indicateurs disponibles de l’agence provenant notamment :

  • De 70 systèmes de surveillances spécifiques, comme par exemple ceux des maladies à déclaration obligatoire.
  • De la surveillance syndromique (données des urgences, des médecins, des décès)
  • D’enquêtes comme le Baromètre de Santé publique France, Esteban, Elfe,…
  • De données de partenaires (Système national des données de santé SNDS, enquêtes, registres…).

La plateforme s’adresse principalement aux professionnels de santé, aux institutionnels, aux chercheurs, aux épidémiologistes, aux journalistes, aux associations, aux étudiants. Elle a vocation à mettre à leur disposition des indicateurs de plus en plus fins géographiquement pour répondre à leurs attentes. Cette finesse est rendue possible notamment par l’utilisation des données du SNDS (bases médico-administratives) capables de fournir des informations au niveau communal.  « Nous avons intégré une grande partie des indicateurs de l’agence et la plateforme continuera de s’enrichir. Géodes est un projet collectif et transversal de l’agence » explique Yann Le Strat, directeur de la Direction appui, traitements et analyses de données (DATA).

Géodes, une utilisation simple et intuitive

La plateforme Géodes rassemble la majorité des thématiques qui entre dans le champ de Santé publique France. Il s’agit des maladies et traumatismes surveillés par l’agence (bronchiolite, grippe, diabète, etc.) et des déterminants de santé recueillis lors d’enquêtes sur les comportements de santé (tabac, vaccinations, accidents du travail, etc.), regroupés sous deux arborescences.
Géodes permet de réaliser des requêtes en temps réel sur des maladies et des déterminants sur toute la France et offre la possibilité d’observer l’état de santé de la population dans une région et de comparer les régions entre elles.
Les documents générés à partir des différentes requêtes (cartes, tableaux, graphiques de la synthèse) sont téléchargeables ou imprimables. Les cartes peuvent être utilisées sous forme de lien, intégrées à une page web ou partagées sur les réseaux sociaux.
Afin de faciliter la prise en main de cet outil, Santé publique France a créé des outils pédagogiques sous forme de tutoriels vidéo : la présentation de l’outil, les fonctionnalités de l’outil et deux parcours utilisateurs type.

Pour en savoir plus : Accéder à Géodes

Et l’on reparle du Médiator en fixant les audiences en septembre 2019

Affaire Mediator : le procès au pénal s’ouvrira le 23 septembre et durera six mois: Les audiences auront lieu tous les après-midi, du lundi au jeudi.

Le procès au pénal du s’ouvrira le 23 septembre devant le tribunal de grande instance de Paris: Les audiences s’étaleront sur six mois et auront lieu quatre demi-journées par semaine, du lundi au jeudi à partir de 13h30. Le Mediator, accusé d’avoir provoqué de graves lésions cardiaques, a été retiré du marché en novembre 2009. Cet antidiabétique fabriqué par les laboratoires Servier avait été prescrit à cinq millions de personnes, souvent comme coupe-faim.

Quelque 4 000 personnes ayant pris ce médicament doivent se constituer partie civile pour ce procès. Elles seront défendues par 400 avocats. Quatorze prévenus et 11 personnes morales sont poursuivis dans cette affaire.Le procès se déroulera dans la plus grande salle d’audience du nouveau palais de justice de Paris, situé dans le quartier des Batignolles (17e arrondissement). « Il pourra être retransmis en direct dans d’autres salles d’audience, voire dans l’auditoriumSi les locaux du palais de justice n’avaient pas été assez grands, le procès aurait sans doute été externalisé.

« Deux informations judiciaires ont en effet été ouvertes dans ce dossier : l’une pour « tromperie aggravée » et l’autre pour « homicides et blessures involontaires ». « Dans un objectif de célérité de la justice », le parquet et les juges d’instruction ont décidé de « disjoindre une partie des dossiers pour préjudices corporels graves », précise l’avocat des parties civiles.

Réfléchir à son utilisation du portable du 6 au 8 février en apportant des conseils

« Une journée sans portable, c’est supportable »et si les parents montraient l’exemple à leurs enfants ? à la maison comme au travail, nos conseils pour décrocher !

Les journées sans téléphone portable c’est en ce moment, du 6 au 8 février. Un défi difficile à tenir pour certains, notamment pour les plus jeunes, qui pourtant devraient être les mieux protégés.

Alors pour retrouver sa  maîtrise  au quotidien, « il faut apprendre à utiliser le smartphone en se posant des règles de bonne conduite, pour ne pas en devenir esclave », détaille le professeur Simon. Et celui-ci de donner quelques règles simples de coupures chaque jour :

– Ne pas garder son téléphone sur soi à la maison

– Réapprendre à se servir du téléphone fixe pour joindre quelqu’un

– Mettre son smartphone sur mode avion sans utilisation

– Le bannir de la table à manger le temps du repas -et de la chambre à coucher autant que possible, et tout particulièrement un téléphone ne doit pas devenir un réveil.

« Téléphones mobiles : les 6 bons comportements pour réduire son exposition aux ondes », sur le site du ministère en charge de l’Ecologie

Documents ANSES: les documents ne manquent pas quoique on en dise!

L’ANSM met en place la procédure lanceurs d’alerte

Afin de faciliter la déclaration des signalements faits par les lanceurs d’alerte et de renforcer leur suivi, l’Agence met en place une procédure via une adresse spécifique lanceur.alerte@ansm.sante.fr

ANSM : Agence Nationale de sécurité du Médicament et des produits de santé

Site dédié : https://ansm.sante.fr/Services/Signalement-Alerte

Cette procédure s’inscrit dans le cadre de la loi n°2016-1691 du 9 décembre 2016 relative à la transparence, à la lutte contre la corruption et à la modernisation de la vie économique (Loi dite « Sapin 2 »).

Quelles sont les situations visées par la loi ?

« Un lanceur d’alerte est une personne physique qui révèle ou signale, de manière désintéressée et de bonne foi, un crime ou un délit, une violation grave et manifeste d’un engagement international régulièrement ratifié ou approuvé par la France, d’un acte unilatéral d’une organisation internationale pris sur le fondement d’un tel engagement, de la loi ou du règlement, ou une menace ou un préjudice graves pour l’intérêt général, dont elle a eu personnellement connaissance (Article 6.Loi du 9 décembre 2016) «  .

Les situations définies ci-dessus qui peuvent être signalées à l’ANSM sont celles entrant dans son champ de compétence, c’est-à-dire celles qui portent sur des produits de santé ou à finalité cosmétiques destinés à l’Homme  » (tels que listés à l’article L.5311-1 du CSP)  et notamment sur :

  • les médicaments (y compris les préparations pharmaceutiques réalisées en officines de ville ou à l’hôpital), les matières premières à usage pharmaceutique,
  • les dispositifs médicaux, dispositifs de diagnostic in vitro, les logiciels d’aide à la prescription et à la dispensation,
  • les produits biologiques et biotechnologiques (produits sanguins labiles, organes, tissus, cellules, produits de thérapie cellulaire et génique, micro-organismes et toxines),
  • les produits cosmétiques, produits de tatouage.

Sont concernés par cette procédure :

Les pratiques non conformes d’un opérateur (fabricant, distributeur par exemple) intervenant sur ces produits ou de toute menace grave pour la santé publique liée à un produit de santé.

Comment faire un signalement ?

Afin de faciliter l’analyse du signalement, notamment si des informations complémentaires sont nécessaires à son traitement, il est conseillé d’éviter les signalements anonymes. Dans le cadre de ses procédures et dans le respect des dispositions de la loi, l’Agence garantit le strict respect de la confidentialité des informations recueillies et de l’identité du lanceur d’alerte.

Adressez votre signalement  à :  lanceur.alerte@ansm.sante.fr

Vous pouvez également l’envoyer par courrier, en indiquant sur l’enveloppe « Alerte – confidentiel » à :

  • ANSM – DAJR
    143/147 Bd Anatole France
    93285 SAINT DENIS CEDEX

L’affaire du Lévothyrox au tribunal de Marseille

L’enquête sur le Levothyrox a été élargie pour « homicide involontaire » depuis le 30 novembre 2018 après le décès d’une femme, a annoncé  ce lundi le parquet de Marseille. Jusqu’à présent, l’enquête sur le médicament ne portait que sur la mise en danger de la vie d’autrui. Le procureur ayant précisé:« Nous avons pris des réquisitions supplétives du chef d’homicide involontaire le 30 novembre 2018 »

C’est « un véritable tournant dans ce dossier » selon David-Olivier Kaminski, avocat au barreau de Paris chargé de 200 dossiers sur le Levothyrox.« Certains politiques notamment estimaient qu’il ne s’agissait pas d’une crise sanitaire et avaient minoré les plaintes des victimes. En réalité, il apparaît que la justice enquête maintenant sur la possibilité que ce nouveau Levothyrox ait pu provoquer – de manière involontaire – un homicide. »

« C’est une nouvelle dimension à ce dossier, c’est une dimension bien sûr de gravité, c’est une dimension de crise sanitaire et enfin je pense que maintenant les pouvoirs publics doivent prendre plus qu’au sérieux la réalité de ce dossier et des plaintes », a poursuivi l’avocat.

« Un médicament, c’est bien sûr fait pour soigner mais en l’espèce, la nouvelle formule du Levothyrox a pu dérégler, a pu abîmer des gens, a pu porter atteinte à leur santé, à ce qui fait leur intégrité physique – puisqu’il y a également l’infraction de blessure dans ce dossier – et on découvre qu’il est possible que la mort ait été provoquée par la prise de ce médicament. »

« La situation évolue vraiment sur le fond de l’affaire, sur la dimension de l’affaire, sur le retentissement de l’affaire et sur la gravité de ce dossier […] On doit faire confiance à l’institution judiciaire pour qu’au plus vite l’étendue des responsabilités et le rôle de chacun puissent être appréciés et qu’on se retrouve en face d’indemnisations pour celles et ceux qui subissent un préjudice », a-t-il conclu.

Selon le laboratoire Merck, les conclusions des rapports commandés n’établissent pas de lien entre les décès répertoriés et la nouvelle formule du Levothyrox.

Le délibéré du procès doit être rendu le 5 mars 2019.