Tous les articles par Jacqueline Collard

Le tatouage populaire mais pas anodin

Le tatouage est devenu très populaire en France. Le tatouage n’est pas un acte anodin. Avant de sauter le pas, il est essentiel d’être bien renseigné sur la réglementation en vigueur et les risques encourus Près d’un Français sur cinq est tatoué, soit deux fois plus qu’au début des années 2010. La prévalence est de 20 % en Europe, selon la récente étude TABOO de 2023. Cependant, l’encre de tatouage et ses constituants persistent dans l’organisme pendant de nombreuses décennies, principalement au niveau des ganglions.

Les chercheurs expliquent : « Les encres de tatouages contiennent très souvent des produits chimiques carcinogènes, tels que les amines aromatiques primaires (dans les encres colorées), les hydrocarbures aromatiques polycycliques (encres noires) et des métaux (nickel, cobalt…). Le processus de tatouage déclenche une réponse immunologique qui provoque la translocation de l’encre de tatouage depuis le site d’injection.

D’ores et déjà, l’étude souligne l’importance de mesures réglementaires pour contrôler la composition chimique de l’encre de tatouage.

Comme toute profession, les activités de tatouage, perçage corporel et maquillage permanent répondent à des obligations réglementaires. Ainsi, la mise en œuvre d’une telle activité engage le professionnel à déclarer son activité auprès de l’ARS et à respecter des règles d’hygiène et de salubrité strictes décrites dans cette page.

Les produits et pratiques de tatouage et de détatouage peuvent présenter divers risques pour la santé.  Se faire détatouer est difficile et  coûteux. Le détatouage ne peut être
réalisé que par un médecin.

Le HCSP émet 45 recommandations relatives aux produits et pratiques du tatouage et du détatouage pour garantir le bon acte réalisé par le bon professionnel avec le bon produit, auprès de la bonne personne, avec une bonne information et un bon suivi.

Risques des produits et pratiques de tatouage et de détatouage (hcsp.fr)

Tatouage et piercing – Ministère du travail, de la santé et des solidarités (sante.gouv.fr)

 

 

Le cyberharcèlement devient un problème de santé publique

A la rentrée 2023 le harcèlement scolaire est devenu  cœur de l’actualité, un fléau de plus en plus présent, nombre de parents s’inquiètent pour leur enfant, avec la peur de passer à côté de sa souffrance.

Selon un rapport du Sénat, on estime le taux de harcèlement autour de 6 % des élèves. Les chiffres de l’Unicef France sont plus pessimistes. Selon l’organisation, un enfant sur deux se disait victime de harcèlement dès 7 ans, et un adolescent sur quatre à 18 ans. Du côté de l’Unesco, on estimait en 2019 que le harcèlement touchait 22 % des élèves. Plusieurs réalités cohabitent dès lors : des violences verbales ou morales (surnoms méchants, insultes, moqueries, brimades, rejet du groupe…), des violences physiques (bousculades, coups), des vols. Une situation qui va de plus en plus de pair avec un cyberharcèlement (via des sms, sur les réseaux sociaux…).

Repli sur soi, harcèlement caché à la maison, changement d’humeur, de comportement, il est nécessaire d’être attentif aux signes si l’enfant tait le calvaire qu’il vit à l’école ou en dehors de celle_ci. Pour accompagner ces parents, le ministère de l’Intérieur a mis en place une « grille d’évaluation du danger face au harcèlement entre jeunes ».  

Une étude récente vient d’être présenté au congrès d’allergologie liant les allergies alimentaires au cyberharcèlement

Votre enfant est harcelé à l’école ? Joignez le 3020 pour signaler une situation de harcèlement à l’école, le 3018 s’il s’agit d’un cyberharcèlement. Votre enfant ou vous-même peut informer la direction de l’établissement, porter plainte au commissariat ou à la gendarmerie. « Tout membre du personnel éducatif (enseignant, proviseur…) qui a connaissance de faits de harcèlement doit avertir sans délai le procureur de la République », précise encore le site service-public.fr.

  • Signalez les contenus, les messages, les commentaires qui portent atteinte à votre enfant. Connectez-vous à la plateforme Pharos (internet-signalement.gouv.fr) ou au site Point de contact (http://www.pointdecontact.net) pour signaler les contenus illicites.
  • Prenez rendez-vous avec l’école, le collège ou le lycée de votre enfant afin de faire part de la situation, de manière détaillée.

Clépsy.fr – service-public.fr – Harcèlement scolaire et cyberharcèlement : mobilisation générale pour mieux prévenir, détecter et traiter, senat.fr – Grille d’évaluation du danger face au harcèlement entre jeunes, ministère de l’Intérieur

Ali-03-CO/ M. Lelot, F. Forgerit, A.C. De Menibus et al. Étude descriptive, prospective, multicentrique, sur le harcèlement scolaire chez les collégiens porteurs d’une allergie alimentaire (CFA, avril2024, Paris)

Sédentarité et inactivité physique sont des facteurs de risques

Le manque d’activité physique  et la sédentarité sont deux facteurs de risque de nombreuses maladies non transmissibles, comme les maladies cardiovasculaires, métaboliques ou certains cancers : c’est ce que démontre une fois de plus le dernier Bulletin de Santé publique France.

En 2021, 73% des hommes et 59% des femmes atteignaient les recommandations en matière d’activité physique . Plus d’un adulte sur cinq déclarait passer plus de sept heures
par jour ( en position assise au travail essentiellement.)et la prévalence d’un temps écran de loisirs supérieur à trois heures quotidiennes atteignait 39%.

Dans son bulletin épidémiologique, Santé publique France estime que près de 10 % des femmes et 8,6 % des hommes cumulent niveau d’activité physique insuffisant et sédentarité. Autrement dit deux facteurs de risque de nombreuses maladies chroniques.

Rappelons  les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé ? « Pratiquer au moins 150 à 300 minutes d’activité physique aérobie d’intensité modérée ou au moins 75 à 150 minutes d’activité physique aérobie d’intensité soutenue ou une combinaison équivalente d’activité physique d’intensité modérée ou soutenue par semaine ». Elle recommande en outre de « pratiquer 2 fois par semaine ou davantage des activités de renforcement musculaire d’intensité modérée ou supérieure – qui sollicitent les principaux groupes musculaires – celles-ci procurant des bienfaits supplémentaires pour la santé ».

Quant à la sédentarité, elle est toujours très élevée et gagne du terrain.« Il faut une certaine dose d’activité physique en termes de durée et d’intensité pour compenser les effets délétères d’une sédentarité élevée. Il est donc nécessaire pour maintenir ou améliorer sa santé, de limiter sa sédentarité autant que possible et d’augmenter conjointement son niveau d’activité physique », précise Santé publique France.

Si la grande majorité des adultes savent qu’il faut pratiquer 30 minutes d’activité physique par jour, à peine plus d’1 adulte sur 5 sait qu’il s’agit d’une activité physique avec essoufflement, toujours selon le BEH publié cette semaine.

Baromètre santé mené en 2021 par téléphone auprès de plus de 6 000 personnes âgées de 18 à 85 ans interrogées sur la base d’un questionnaire.BEH du 11 juin 2024.

Haute Autorité de santé. Guide des connaissances sur l’activité physique et la sédentarité. Saint-Denis La Plaine : HAS; 2022. 57 p. https://www.has-sante.fr/upload/docs/application/pdf/2022-08/guide_connaissance_ap_sedentarite_vf.pdf

Équipe de surveillance et d’épidémiologie nutritionnelle.

Étude de santé sur l’environnement, la biosurveillance, l’activité physique et la nutrition  (Esteban), 2014-2016. Volet Nutrition. Chapitre Activité physique et sédentarité. 2e édition.
Saint-Maurice: Santé publique France; 2020. 58 p.https:// www.santepubliquefrance.fr/determinants-de-sante/nutrition

www.santepubliquefrance.fr/determinants-de-sante/nutrition et-activite-physique/documents/rapport-synthese/etude-de-sante-sur-l-environnement-la-biosurveillance-l-activite-physique-et-la-nutrition-esteban-2014-2016.-volet-nutrition.-chapitre-activite

 

 

Triple menace pour les océans

Aujourd’hui, les océans se dégradent à une vitesse alarmante du fait des changements climatiques et des activités humaines. De l’acidification des eaux à la pollution, les défis qui pèsent sur les océans se multiplient et mettent en danger tant la nature que les humains.

L’Organisation météorologique mondiale (OMM) « sonne l’alerte rouge dans le monde ». Le nouveau rapport annuel de cette agence de l’ONU sur l’état du climat global, publié ce 19 mars, le confirme une fois de plus : l’année 2023 a été la plus chaude jamais enregistrée depuis 174 ans (l’époque de l’apparition des relevés météo). La température moyenne en surface de la terre a grimpé à 1,45° Celsius de plus que les niveaux pré-industriels de 1850-1900. « Jamais nous n’avons été aussi proches – quoique sur une base temporaire pour le moment – de la limite de 1,5° Celsius fixée par l’Accord de Paris sur le changement climatique », affirme Celeste Saulo, la Secrétaire générale de l’OMM.La montée du niveau des mers est plus de deux fois plus rapide sur la période 2014-23 qu’au cours de la décennie 1993-2002.

Or un nouveau rapport nous alerte sur les 3 menaces  auquel est confronté l’océan dans l’indifférence générale: ces travaux ont été publiés dans AGU Advances .

Les  vagues de chaleur qui augmentent notablement la température des océans et atteignent les hauts fonds jusqu’à plus de 2000 m, l’acidification qui s’amplifie avec la teneur en CO2 et donc l’ augmentation des gaz à effet de serre , et par voie de conséquence le manque d’oxygéne compromettant la vie de la faune et de la flore marine; ces 3 faits sont en train d’anéantir toute vie dans nos océans,  véritable poumon de la Terre.

Les épisodes de chaleur extrême sont en effet en moyenne trois fois plus longs, et six fois plus intenses que ce qu’ils étaient dans les années 1960.

Selon les climatologues pendant le Permien , les océans ont déjà été confrontés à cette même triple menace, c’était  il y a environ 252 millions d’années pendant le Trias qui a donc connu alors une grande extinction de masse .

 Nous sommes désormais devant des faits similaires aussi serait-il nécessaire d’en faire une priorité.« Le coût de l’inaction est plus élevé que le celui de l’action climatique », avertit l’OMM. Sur la période 2025-2100, si rien n’est fait pour rester dans la cible de l’Accord de Paris de 2016, le coût total de l’inaction s’élèvera à 1 266 billions de dollars – soit plus de 12 fois le PIB annuel mondial actuel. Un chiffre qui reste sans doute « dramatiquement sous-estimé », précise l’OMM.

https://agupubs.onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1029/2023AV001059

Climat : L’OMM sonne l’alerte rouge

 

L’appel des canaris : pour une alerte sur l’intolérance aux champs de la téléphonie mobile

L’association Priartem nous demande de relayer cet appel que nous trouvons très pertinent :

Lancé il y a 2 semaines et à la veille de la journée mondiale de l’intolérance à la pollution électromagnétique du 16 juin, l’appel des canaris pour une prévention et une réelle prise en charge de l’intolérance aux ondes électromagnétiques fête ses 1000 signataires et soutiens !

Mille mercis ! à tous ceux qui nous ont rejoints dans cette action.

De nouvelles associations sont également venus soutenir l’initiative.

Il est encore possible de signer si vous ne l’avez pas encore fait : ici

Continuons ensemble pour donner encore plus d’ampleur à notre demande.

Contactez la presse régionale locale pour témoigner et promouvoir l’appel des canaris.

Partagez l’appel des canaris et parlez-en auprès de vos contacts, membres, etc

 Lire le texte complet de l’appel : ici

Signez ici : https://appel-des-canaris.priartem.fr/